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  • Le gouvernement Legault Ă©vasif et peu loquace

    Pont Ă  Tadoussac

    Le gouvernement Legault évasif et peu loquace

  • Retour en force et avec conviction

    Coalition Union 138

    Retour en force et avec conviction

  • Une premiĂšre depuis quatre dĂ©cennies

    Ministre originaire de la CĂŽte-Nord

    Une 31 octobre, 2022

    Une premiÚre depuis quatre décennies

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    Élections QuĂ©bec 2022

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  • La forteresse pĂ©quiste cĂšde ou prĂ©pare une riposte ?

    CĂŽte-Nord

    La forteresse péquiste cÚde ou prépare une riposte ?

  • Un pont Ă  Tadoussac ça presse


    Désenclavement de la CÎte-Nord

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  • La candidate de la CAQ se dĂ©place Ă  Fermont

    Circonscription de Duplessis

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  • Le Parti quĂ©bĂ©cois et la CSN unissent leurs voix

    Transport aérien régional

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  • Tous les espoirs sont permis ou presque


    ParachĂšvement de la route 138

    Tous les espoirs sont permis ou presque


  • La lutte des Nord-CĂŽtiers s’intensifie

    Désenclavement de la CÎte-Nord

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  • D’autres alliĂ©s stratĂ©giques se manifestent

    Désenclavement de la CÎte-Nord

    Une 18 mars, 2019

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La forteresse péquiste cÚde ou prépare une riposte ?

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La candidate de la CAQ se déplace à Fermont

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D’autres alliĂ©s stratĂ©giques se manifestent

Pont Ă  Tadoussac

Le gouvernement Legault évasif et peu loquace

par Éric Cyr

Sur la photo, les trois députés péquistes poursuivent leur croisade pour un pont à Tadoussac. Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon (au centre) est le seul à avoir pris un engagement ferme pour le désenclavement de la CÎte-Nord lors de la derniÚre campagne électorale.

La Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) refuse Ă  nouveau de s’engager Ă  dĂ©senclaver la Côte-Nord en bloquant une motion du Parti quĂ©bĂ©cois (PQ) Ă  cet effet. Les porte-paroles du Parti quĂ©bĂ©cois en matiĂšre de Transports, JoĂ«l Arseneau, et de DĂ©veloppement Ă©conomique rĂ©gional, Pascal BĂ©rubĂ©, demandent Ă  l’adjoint gouvernemental Ă  la ministre des Transports et de la MobilitĂ© durable et dĂ©putĂ© de RenĂ©-LĂ©vesque, Yves Montigny, et Ă  la ministre de l’Emploi, ministre responsable de la rĂ©gion Côte-Nord et dĂ©putĂ©e de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain, d’expliquer cette dĂ©cision aux Nord-CĂŽtiers qu’ils reprĂ©sentent.

Des péquistes convaincus et déterminés

Le dĂ©putĂ© pĂ©quiste de Matane-MatapĂ©dia, Pascal BĂ©rubĂ©, a questionnĂ©, le 3 mai 2023, le ministre responsable de la Capitale-Nationale et des Infrastructures et ancien ministre responsable de la Côte-Nord, Jonatan Julien, concernant le projet de pont sur la riviĂšre Saguenay entre Baie-Sainte-Catherine et Tadoussac. Le ministre a refusĂ© de s’engager Ă  ce sujet et ignorait mĂȘme que son propre gouvernement avait achetĂ© un traversier pour relier les deux rives avant mĂȘme l’obtention d’études sur la faisabilitĂ© d’un pont Ă  cet endroit. La motion, prĂ©sentĂ©e par le dĂ©putĂ© pĂ©quiste des Îles-de-la-Madeleine, JoĂ«l Arseneau, reconnaissait entre autres que la Côte-Nord est « gĂ©ographiquement enclavĂ©e », que le service de traversier « peut ĂȘtre imprĂ©visible pour les citoyens » et que le projet de pont sur le Saguenay fait l’objet d’un « large consensus ».

« La dĂ©cision de la CAQ de bloquer cette motion est incomprĂ©hensible puisque ce qu’elle contenait est factuel et est vĂ©cu rĂ©ellement par les habitants de la Côte-Nord. Je me demande comment les dĂ©putĂ©s de la rĂ©gion expliqueront leur positionnement aux citoyennes et aux citoyens qui attendent cela depuis des annĂ©es et qui fondaient beaucoup d’espoir sur la CAQ », de lancer le dĂ©putĂ© madelinot Ă  sa sortie du Salon bleu.

Deux poids, deux mesures

Constatant que le ministre responsable des Infrastructures refusait de prendre position en faveur d’un pont Ă  Tadoussac en cautionnant cette initiative et qu’il n’était mĂȘme pas au courant que le gouvernement avait commandĂ© de nouveaux traversiers, le Parti quĂ©bĂ©cois a dĂ©cidĂ© de tester la volontĂ© de la CAQ qui a manifestement Ă©chouĂ© Ă  ce test. « Du moment que la CAQ refuse de s’engager, qu’elle ait des Ă©tudes favorisant cette infrastructure et qu’elle ait pris des engagements dans d’autres dossiers, comme celui du troisiĂšme lien Ă  QuĂ©bec et l’achat de traversiers, il faut faire la lecture que la CAQ n’est pas en faveur du pont. Les dĂ©putĂ©s Montigny et Champagne Jourdain qui se disaient favorables Ă  la construction d’un pont en campagne Ă©lectorale doivent expliquer cette dĂ©cision », explique JoĂ«l Arseneau.

Motion du PQ

« Que l’AssemblĂ©e nationale reconnaisse que la Côte-Nord est gĂ©ographiquement enclavĂ©e, ce qui a des impacts Ă©conomiques et sociaux importants pour les Nord-CĂŽtiers; qu’elle reconnaisse que le service de traversier peut ĂȘtre imprĂ©visible pour les citoyens et qu’un seul bateau sera en activitĂ© Ă  la traverse Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine dans les prochains jours; qu’elle considĂšre que la construction d’un pont est nĂ©cessaire pour le dĂ©senclavement de la Côte-Nord et pour la prĂ©servation de la faune marine du Parc marin Saguenay-Saint-Laurent; qu’elle prend acte du large consensus et de la mobilisation citoyenne autour de ce projet; que l’AssemblĂ©e nationale demande par consĂ©quent au gouvernement de s’engager Ă  construire un pont sur le Saguenay. »

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Publié le 23 mai, 2023, dans la publication : Numéro_10 Volume_41

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Publié sur le site le 23 mai 2023

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Coalition Union 138

Retour en force et avec conviction

par Éric Cyr

Plus dĂ©terminĂ©e que jamais, la Coalition Union 138, soutenue par les communautĂ©s innues du Nitassinan, l’AssemblĂ©e des MRC de la Côte-Nord, l’Alliance des chambres de commerce et de l’industrie de la Côte-Nord, ainsi que la SociĂ©tĂ© du Pont sur le Saguenay, a invitĂ©, le 19 octobre dernier, les deux nouveaux dĂ©putĂ©s nord-cĂŽtiers Ă  placer au sommet de leur liste de prioritĂ©s la construction d’un pont Ă  l’embouchure de la riviĂšre Saguenay/Shekutamitsh.

Bilan et perspectives

À la suite des actions organisĂ©es pendant la campagne Ă©lectorale quĂ©bĂ©coise oĂč l’ensemble des candidats et leurs chefs ont eu l’occasion de prendre position sur la nĂ©cessitĂ© de construire un premier lien fixe pour la CĂŽte-Nord, les reprĂ©sentants de la Coalition Union 138 demandent dĂ©sormais des engagements clairs et sans Ă©quivoque Ă  ce sujet. Selon le porte-parole de l’organisation, Guillaume Tremblay, le moment est venu d’agir pour dĂ©senclaver le territoire nord-cĂŽtier.

« Il est maintenant le temps pour nos nouveaux députés de passer de la parole aux actes en renforçant la volonté politique pour concrétiser ce besoin essentiel pour notre région ». 

Actions Ă  venir

Afin d’appuyer le travail des deux dĂ©putĂ©s nord-cĂŽtiers de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) et de les aider Ă  convaincre leurs collĂšgues Ă  l’AssemblĂ©e nationale, la population nord-cĂŽtiĂšre sera invitĂ©e dans les prochaines semaines Ă  participer au « photomaton pour le pont ». Lors du dĂ©ploiement de l’activitĂ© qui se tiendra partout sur le territoire, l’ensemble des communautĂ©s et du milieu Ă©conomique sera invitĂ© Ă  prendre des photos avec la banniĂšre « Mamu un pont entre nous » pour ensuite les partager dans leurs rĂ©seaux.

Mamu un pont entre nous

L’AssemblĂ©e des MRC de la CĂŽte-Nord, par la voix de sa prĂ©sidente, Micheline Anctil, aussi prĂ©fet de la MRC de la Haute-Côte-Nord et mairesse de Forestville, incite les gens et les entreprises Ă  se mobiliser en prenant part avec enthousiasme Ă  la dĂ©marche : « Ensemble, ouvrons la porte aux entreprises, aux travailleurs et aux familles qui se joindront Ă  nous pour participer activement Ă  notre dĂ©veloppement et Ă  notre qualitĂ© de vie ». En tant que chef du Conseil de la PremiĂšre nation des Innus Essipit et co-chef porteur des opportunitĂ©s Ă©conomiques pour la nation innue, Martin Dufour estime que cette action est une occasion Ă  saisir pour tous ceux qui appuient la construction d’un pont Ă  Tadoussac afin de donner tout son sens au slogan de la Coalition Union 138 « Mamu un pont entre nous ».

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Publié le 31 octobre, 2022, dans la publication : Numéro_18 Volume_40

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Publié sur le site le 31 octobre 2022

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Ministre originaire de la CĂŽte-Nord

Une premiÚre depuis quatre décennies

par Éric Cyr

Source photo : CAQ

La nouvelle dĂ©putĂ©e de la circonscription de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain, ne cesse de marquer l’histoire. Elle devient la premiĂšre femme autochtone Ă  siĂ©ger Ă  l’AssemblĂ©e nationale du QuĂ©bec et Ă  y occuper un poste de ministre. En effet, la caquiste a accĂ©dĂ© au titre de ministre de l’Emploi et a Ă©tĂ© nommĂ©e ministre responsable de la rĂ©gion de la CĂŽte-Nord lors de la formation du Conseil des ministres du gouvernement Legault, le 21 octobre dernier. De plus, la fonction de ministre n’a jamais Ă©tĂ© octroyĂ©e Ă  un Ă©lu originaire de cette rĂ©gion depuis le premier dĂ©putĂ© pĂ©quiste de la CĂŽte-Nord, Lucien Lessard, l’un des fondateurs du Parti quĂ©bĂ©cois, sous le gouvernement de RenĂ© LĂ©vesque en 1976 puis en 1981 soit il y a plus de 40 ans.

Kateri Champagne Jourdain vient aussi renverser une tendance puisqu’aucun des quatre ministres responsables de la CĂŽte-Nord qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©e depuis 2012 (Alexandre Cloutier du PQ 2012-2014, Yves Bolduc et Pierre Arcand du PLQ 2015-2016 et Jonatan Julien de la CAQ 2018-2022) n’était issu de ce milieu. Le fait que la politicienne soit Ă  l’affut des prĂ©occupations et des revendications lĂ©gitimes des Nord-CĂŽtiers constitue un atout indĂ©niable, mais pourrait cependant se retourner contre elle si elle ne livre pas la marchandise.

L’incontournable sujet

Les attentes des citoyens de la CĂŽte-Nord envers la ministre sont trĂšs Ă©levĂ©es notamment en matiĂšre de transports. Le dĂ©senclavement du territoire obtient un consensus depuis de nombreuses annĂ©es monopolisant l’attention et suscitant les passions. La construction d’un pont Ă  l’embouchure de la riviĂšre Saguenay Ă  Tadoussac, le parachĂšvement de la route 138, qui aboutit actuellement en cul-de-sac, et la rĂ©fection de la trĂšs sinueuse route nationale 389, qui ne respecte pas les normes minimales de sĂ©curitĂ©, mais aussi une meilleure desserte aĂ©rienne incluant des prix de billets d’avion abordables et pas seulement pour certaines destinations choisies par le gouvernement, sont le nƓud du problĂšme. Mme Champagne Jourdain devra impĂ©rativement accorder une attention particuliĂšre Ă  ce dossier d’envergure, idĂ©alement de concert avec son collĂšgue le dĂ©putĂ© de RenĂ©-LĂ©vesque, Yves Montigny, qui aurait aussi tout intĂ©rĂȘt Ă  en faire son cheval de bataille afin d’espĂ©rer demeurer en selle. Somme toute, elle devra dĂ©montrer qu’elle a la rĂ©elle intention de faire progresser les choses et de dĂ©verrouiller le territoire si elle souhaite ĂȘtre réélue une fois son mandat actuel terminĂ©.

Le désenclavement de la région, la priorité.

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Publié le 31 octobre, 2022, dans la publication : Numéro_18 Volume_40

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Publié sur le site le 31 octobre 2022

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Élections QuĂ©bec 2022

La Cîte-Nord bascule


par Éric Cyr

Légende : Sur la photo, la nouvelle députée de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain lors de son passage à Fermont durant la campagne électorale.

La CĂŽte-Nord est passĂ©e sous le giron de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) Ă  la suite de l’élection du 3 octobre dernier.  La majoritĂ© des Ă©lecteurs des deux circonscriptions nord-cĂŽtiĂšres de Duplessis et de RenĂ©-LĂ©vesque a choisi de faire confiance aux candidats caquistes afin de reprĂ©senter leurs intĂ©rĂȘts Ă  l’AssemblĂ©e nationale Ă  QuĂ©bec.

Les dĂ©putĂ©s de la CAQ nouvellement Ă©lus sur la CĂŽte-Nord ont raflĂ© une rĂ©gion qui est depuis des dĂ©cennies traditionnellement favorable au Parti quĂ©bĂ©cois (PQ), mais ils devront faire leurs preuves et rendre des comptes d’ici la prochaine Ă©lection puisque les attentes des Nord-CĂŽtiers sont trĂšs Ă©levĂ©es par rapport au dossier prioritaire que constitue le dĂ©senclavement du territoire notamment au sujet de la construction d’un pont Ă  Tadoussac et de l’aboutissement de la route 138 qui se termine actuellement en cul-de-sac.

Victoire historique

L’accession Ă  un poste de dĂ©putĂ©e pour la candidate caquiste d’origine innue, Kateri Champagne Jourdain, dans Duplessis marque une page d’histoire puisque celle-ci est la premiĂšre femme autochtone Ă  ĂȘtre Ă©lue Ă  l’AssemblĂ©e nationale et elle a rĂ©ussi Ă  fractionner cette solide enclave pĂ©quiste, mettant ainsi fin au rĂšgne ininterrompu du Parti quĂ©bĂ©cois qui y tenait les rĂȘnes depuis l’accession au pouvoir du fondateur de cette formation politique, feu le premier ministre RenĂ© LĂ©vesque, en 1976. Mme Champagne Jourdain dispose de tous les attributs requis pour devenir ministre : femme, Autochtone, Innue et Nord-CĂŽtiĂšre. Cette possibilitĂ© semble trĂšs rĂ©aliste compte tenu du contexte actuel puisque le premier ministre François Legault souhaite la paritĂ© au sein de son conseil des ministres et veut conclure un traitĂ© historique avec trois des neuf communautĂ©s innues de la CĂŽte-Nord. De plus, l’ancien ministre responsable des Affaires autochtones, Ian LafreniĂšre, n’a pas de racines autochtones et l’ancien ministre de la CĂŽte-Nord, Jonatan Julien, n’est pas originaire de cette rĂ©gion.

Duplessis

Le taux de participation des 37 108 Ă©lecteurs inscrits dans l’isoloir a Ă©tĂ© de seulement 19 745 (53,21 %) dans Duplessis. Le rĂ©sultat du dĂ©pouillement des urnes a propulsĂ© la candidate de la CAQ, Kateri Champagne Jourdain, vers le poste de dĂ©putĂ©e avec une majoritĂ© de 3960 bulletins soit 45,14 % des suffrages (8785 voix) devançant Marilou Vanier du PQ qui a obtenu 24,79 % des votes (4825 voix). Roberto StĂ©a du Parti conservateur du QuĂ©bec (PCQ) a pour sa part rĂ©coltĂ© 15,72 % de la faveur populaire (3059 voix). Une autre femme innue, Uapukun Mestokosho, de QuĂ©bec solidaire (QS) a amassĂ© 9,36 % des votes (1821 voix). Les deux autres partis ont totalisĂ© 5 % des suffrages : Chamroeun Khuon du Parti libĂ©ral du QuĂ©bec (PLQ) n’a recueilli que 4,02 % (783 voix) et Jacques GĂ©lineau de Climat QuĂ©bec a rĂ©cupĂ©rĂ© 0,98 % (190 voix).

René-Lévesque

Le taux de participation des 32 540 Ă©lecteurs inscrits au scrutin dans RenĂ©-LĂ©vesque a Ă©tĂ© de 19 501 citoyens qui ont exercĂ© leur droit de vote (59,93 %). C’est l’ancien maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, qui a remportĂ© cette circonscription pour la CAQ avec un Ă©cart de 7290 bulletins sur son plus proche rival. Un total de 11 377 Ă©lecteurs a choisi de lui accorder sa confiance (58,92 %). Ce dernier a devancĂ© Jeff Dufour Tremblay du PQ qui a rĂ©coltĂ© 21,17 % des suffrages (4087 voix). Marie RenĂ©e Raymond du PCQ termine troisiĂšme avec 10,12 % (1955 voix) suivie d’Audrey Givern-HĂ©roux de QS qui amasse 7,56 % (1459 voix). Marc Duperron du PLQ grappille 1,59 % (307 voix), Richard Delisle de Climat QuĂ©bec obtient 0,42 % (82 voix) et un candidat indĂ©pendant, Gilles Babin rabiote 0,22 % (42 voix).

Les pourcentages figurant dans les rĂ©sultats obtenus sur le site internet d’Élections QuĂ©bec sont arrondis Ă  deux dĂ©cimales ce qui explique que la somme ne correspond pas forcĂ©ment Ă  100 %. Pour en savoir plus consulter le site internet : electionsquebec.qc.ca

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Publié le 17 octobre, 2022, dans la publication : Numéro_17 Volume_40

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CĂŽte-Nord

La forteresse péquiste cÚde ou prépare une riposte ?

par Éric Cyr

Source photo : Parti québécois. Légende : Sur la photo, les candidats péquistes de Duplessis, Marilou Vanier (à gauche) et Jeff Dufour Tremblay (à droite) ont pu compter sur des appuis de taille soit ceux de la députée bloquiste de Manicouagan, MarilÚne Gill, et du chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon (tous deux sur la photo) ainsi que du chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, qui se sont rendus sur la CÎte-Nord durant la campagne électorale afin de les épauler.

VĂ©ritable bastion historique, le chĂąteau fort du Parti quĂ©bĂ©cois (PQ) dans la circonscription de Duplessis, qui n’avait jamais changĂ© d’allĂ©geance depuis prĂšs d’un demi-siĂšcle et qui rĂ©sistait Ă  toutes les attaques depuis l’accession au pouvoir de cette formation politique sous l’égide du premier ministre RenĂ© LĂ©vesque en 1976, a finalement Ă©tĂ© assiĂ©gĂ© sous l’assaut des vagues de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ). La citadelle voisine de RenĂ©-LĂ©vesque, qui repoussait toute tentative d’invasion depuis prĂšs de deux dĂ©cennies, a aussi Ă©tĂ© Ă©branlĂ©e et a dĂ» se rĂ©signer Ă  hisser le drapeau blanc.

L’ouvrage fortifiĂ© n’a pas totalement Ă©tĂ© Ă©ventrĂ© et cette brĂšche pourrait Ă©ventuellement ĂȘtre fermĂ©e si les assaillants ne livrent pas la marchandise. Le vaisseau amiral pĂ©quiste a subi un abordage, mais n’a toujours pas sombrĂ© et les nouveaux maĂźtres Ă  bord auraient tout intĂ©rĂȘt Ă  satisfaire les membres de l’équipage par une meilleure rĂ©partition de l’arrimage de la flotte afin d’éviter une mutinerie s’ils souhaitent demeurer aux commandes et tenir la barre du navire nord-cĂŽtier en dĂ©montrant leur rĂ©elle volontĂ© de dĂ©senclaver la rĂ©gion, car une mutinerie pourrait se produire Ă  bord avant d’arriver Ă  bon port.

Chevaliers caquistes

Afin d’éviter un sabordage ou la piraterie de leur vecteur politique, les deux nouveaux dĂ©putĂ©s de la CAQ, Kateri Champagne Jourdain dans Duplessis et Yves Montigny dans RenĂ©-LĂ©vesque, vont devoir faire leurs preuves en dĂ©montrant qu’ils sont Ă  l’écoute du principal enjeu nord-cĂŽtier qui englobe plusieurs volets : la construction d’un pont Ă  l’embouchure de la riviĂšre Saguenay Ă  Tadoussac, le parachĂšvement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon en Basse-CĂŽte-Nord et la rĂ©fection de la route nationale 389 en plus de s’assurer de la pĂ©rennitĂ© d’une desserte aĂ©rienne abordable.

Le chant des sirĂšnes ?

Plusieurs Ă©lecteurs nord-cĂŽtiers ont choisi de changer leur fusil d’épaule en faisant confiance Ă  la CAQ qui Ă©tait presque assurĂ©e de reprendre le pouvoir au QuĂ©bec, scĂ©nario qui s’est produit. Cependant, les ambassadeurs caquistes auront du pain sur la planche et devront rĂ©ussir Ă  combler les attentes des citoyens nord-cĂŽtiers s’ils ne souhaitent pas ĂȘtre catapultĂ©s vers les oubliettes lors de la prochaine Ă©lection puisque ce vote stratĂ©gique pourrait n’ĂȘtre qu’une infidĂ©litĂ© passagĂšre si une rĂ©elle volontĂ© politique de rĂ©pondre Ă  leurs aspirations lĂ©gitimes n’est pas clairement dĂ©montrĂ©e dans un avenir rapprochĂ©. Ceux-ci pourraient s’impatienter s’ils ne constatent aucune progression de leurs revendications.

La CĂŽte-Nord a joint le siĂšge de commandement de la CAQ, mais les dirigeants caquistes ne doivent jamais oublier oĂč se trouve leur lieu d’approvisionnement et de ravitaillement en rĂ©gion s’ils souhaitent alimenter leur haut lieu, le quartier gĂ©nĂ©ral de QuĂ©bec. Fort Ă  parier que les Nord-CĂŽtiers n’auront pas Ă  tirer Ă  la courte paille et pourraient Ă©ventuellement choisir de couper les vivres lors du prochain scrutin si la CAQ fait la sourde oreille et Ă©tire trop la sauce


Un autre « comté », celui de Hull, situĂ© en Outaouais Ă  l’autre extrĂ©mitĂ© du QuĂ©bec et qui, tout comme Duplessis, Ă©tait aussi immuable depuis 46 ans, a Ă©galement chavirĂ© pour la CAQ, illustrant l’ampleur du raz-de-marĂ©e bleu poudre.

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Publié le 17 octobre, 2022, dans la publication : Numéro_17 Volume_40

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Publié sur le site le 17 octobre 2022

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Désenclavement de la CÎte-Nord

Un pont à Tadoussac ça presse


par Éric Cyr

Source photo : Bonjourquebec.com

Le chef du Parti quĂ©bĂ©cois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, a pris un engagement ferme pour le dĂ©senclavement de la CĂŽte-Nord lors de son passage dans cette rĂ©gion durant la campagne Ă©lectorale. Il a de plus apostrophĂ© le premier ministre sortant, François Legault, au sujet de la construction d’un pont Ă  Tadoussac lors du second dĂ©bat des chefs orchestrĂ© par le diffuseur public Radio-Canada, le 22 septembre dernier, en confrontant le chef de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) avec de solides arguments forçant le caquiste vers un repli dĂ©fensif.

La candidate du Parti quĂ©bĂ©cois dans Duplessis, Marilou Vanier, a abordĂ© le thĂšme du dĂ©senclavement, le 8 septembre, en mettant l’accent sur deux enjeux relatifs aux transports propres Ă  la CĂŽte-Nord en apportant notamment les propositions suivantes : la construction d’un pont Ă  l’embouchure de la riviĂšre Saguenay Ă  Tadoussac et l’appui Ă  la crĂ©ation d’une coopĂ©rative de transport aĂ©rien pour desservir adĂ©quatement le territoire. « Personne n’a besoin d’attendre la fin d’une Ă©tude pour prendre position pour le pont Ă  Tadoussac, sauf la CAQ. La CAQ n’est pas capable de se positionner immĂ©diatement en faveur du projet. Je pose la question au gouvernement : quelles sont les conditions gagnantes pour que vous donniez le feu vert pour le projet du pont ? La CAQ dit on va aller de l’avant si
 De mon cĂŽtĂ©, c’est un oui sans condition. DĂšs la fin de l’étude en cours, il faut lancer un appel d’offres pour la construction d’un pont. »

Le Parti quĂ©bĂ©cois a officiellement appuyĂ© la construction d’un pont reliant Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine lors de la tournĂ©e nord-cĂŽtiĂšre de son chef, Paul St-Pierre Plamondon, qui a Ă©tĂ© accueilli par le dĂ©putĂ© sortant de RenĂ©-LĂ©vesque, Martin Ouellet, et l’aspirant dĂ©putĂ© de cette circonscription, Jeff Dufour Tremblay, le 18 septembre. Selon le PQ, qui rĂ©itĂšre sa position sans Ă©quivoque concernant l’édification d’un pont enjambant la riviĂšre Saguenay Ă  Tadoussac, les avantages d’un tel projet sont manifestes, tant sur le plan Ă©conomique qu’environnemental, et de nombreuses Ă©tudes ont Ă©tĂ© menĂ©es Ă  ce sujet donc il est plus que temps de passer Ă  l’action pour dĂ©senclaver la CĂŽte-Nord. AprĂšs une rencontre avec des reprĂ©sentants de la Coalition Union 138, les trois politiciens ne pourraient ĂȘtre plus convaincus de la nĂ©cessitĂ© d’une telle infrastructure.

Le candidat pĂ©quiste dans RenĂ©-LĂ©vesque, Jeff Dufour Tremblay, confie : « Jamais le projet ne m’a paru aussi nĂ©cessaire que maintenant : le manque de personnel et les ennuis mĂ©caniques contraignent la SociĂ©tĂ© des traversiers Ă  modifier sans cesse et inopinĂ©ment son offre de service, les files d’attente sont de plus en plus longues et l’économie de ma rĂ©gion en souffre. De plus, il ne faut pas nĂ©gliger l’aspect environnemental, un traversier c’est polluant et celui entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine, qui effectue des milliers de traversĂ©es chaque annĂ©e, passe Ă  un endroit stratĂ©gique pour les bĂ©lugas. »

Du cÎté de la CAQ


Selon l’agente officielle de la CAQ, Roxanne Rinfret, François Legault aurait un prĂ©jugĂ© favorable concernant le pont et a fourni, en rĂ©ponse au doute soulevĂ© par le PQ sur ses intentions par rapport au pont, un commentaire de celui-ci Ă  ce sujet : « J’ai toujours un prĂ©jugĂ© favorable. J’ai de grandes ambitions pour la CĂŽte-Nord. Ça va devenir de plus en plus important d’avoir ce pont-là ». La candidate de ce parti dans Duplessis, Kateri Champagne Jourdain, assure que la CAQ est favorable au projet du pont sur le Saguenay et que la rĂ©gion est une prioritĂ© pour elle tout comme pour son homologue dans RenĂ©-LĂ©vesque, Yves Montigny.

Le porte-parole de la Coalition Union 138, Guillaume Tremblay, a affirmĂ© pour sa part que le premier ministre sortant lui a confiĂ© qu’il attendait d’obtenir une Ă©tude positive avant d’aller de l’avant ou non avec ce projet. Ce positionnement est selon lui ambigu et les raisons justifiant la construction d’un pont Ă  Tadoussac sont trĂšs nombreuses. « La nĂ©cessaire construction d’un pont Ă  Tadoussac ne devrait pas dĂ©pendre de l’interprĂ©tation que le chef de la CAQ fera d’une Ă©tude et les critĂšres qu’il dĂ©finit comme positifs ou pas. »

 

Pont Ă  Tadoussac

Le PQ dénonce, la CAQ dément


Au diapason de leur chef, Paul St-Pierre Plamondon, les candidats du Parti quĂ©bĂ©cois (PQ) sur la CĂŽte-Nord ont dĂ©noncĂ©, le 23 septembre dernier, la position de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) au sujet de la construction d’un pont Ă  l’embouchure de la riviĂšre Saguenay Ă  Tadoussac qui a Ă©tĂ© selon eux rĂ©vĂ©lĂ©e au grand public lors du dĂ©bat des chefs organisĂ© par la sociĂ©tĂ© d’État Radio-Canada.

Le chef du Parti quĂ©bĂ©cois, Paul St-Pierre Plamondon, explique qu’il existe deux diffĂ©rences majeures entre le projet de 3e lien QuĂ©bec-LĂ©vis de la CAQ et celui d’un pont entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine qui est revendiquĂ© par les Nord-CĂŽtiers puisque dans le cas de l’ouvrage d’art qui surplomberait la riviĂšre Saguenay pas moins de 14 Ă©tudes ont Ă©tĂ© effectuĂ©es depuis 1973 et on remet sans cesse sa construction Ă  plus tard sans raison valable.

« L’enjeu n’est certes pas nouveau, mais le dossier n’avance toujours pas. Bien sĂ»r, plusieurs considĂ©rations sont obligatoirement Ă  prendre en compte, dont l’opportunitĂ©, qui a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e, l’impact sur le milieu marin, la faune et la flore, l’analyse de risques, l’échĂ©ancier et l’estimation des coĂ»ts, la plus rĂ©cente Ă©valuation parle d’environ 500 M$. Pour nous, il n’y a plus de si. C’est oui ! » a affirmĂ© le chef pĂ©quiste.

Selon les candidats du Parti quĂ©bĂ©cois dans les circonscriptions de RenĂ©-LĂ©vesque, Jeff Dufour Tremblay, et de Duplessis, Marilou Vanier, la vĂ©ritĂ© concernant les rĂ©elles intentions du chef de la CAQ Ă  ce sujet a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©e. « Pendant le dĂ©bat des chefs, François Legault a finalement rĂ©pondu aux nombreuses questions que nous avons posĂ©es sur la position de son parti quant au pont Ă  Tadoussac. En avouant Ă  notre chef Paul St-Pierre Plamondon que l’étude sur le pont Ă©tait effectivement nĂ©gative, François Legault a admis que pour la CAQ c’est non ! », a dĂ©clarĂ© Jeff Dufour Tremblay.

« Au Parti quĂ©bĂ©cois, nous avons inclus dans notre cadre financier les sommes nĂ©cessaires Ă  la rĂ©alisation d’un pont sur la riviĂšre Saguenay. On ne niaise pas autour du pont. Nous venons de constater un refus de la part de Legault et de la CAQ », a ajoutĂ© Marilou Vanier. M. Dufour Tremblay poursuit : « Quand la CAQ nous dit ĂȘtre Ă  l’écoute des rĂ©gions, je me demande ce que signifie pour eux une rĂ©gion ? Le dossier le plus important pour les Nord-CĂŽtiers, c’est le dĂ©senclavement. François Legault est-il au moins au courant ? Le dĂ©senclavement, ça passe par un pont Ă  Tadoussac. Nous, au Parti quĂ©bĂ©cois, on dit oui parce que nous sommes le vrai parti des rĂ©gions ! » a fait valoir le candidat pĂ©quiste dans RenĂ©-LĂ©vesque.

La CAQ a dĂ©menti ce qui serait, selon ce parti, une interprĂ©tation erronĂ©e des paroles prononcĂ©es par M. Legault durant le second dĂ©bat des chefs. Dans des propos qui ont Ă©tĂ© tenus par la suite par ce dernier afin de prĂ©ciser sa pensĂ©e et qui sont rapportĂ©s par une porte-parole de la CAQ, BĂ©nĂ©dicte Trottier Lavoie, celui-ci dĂ©clare : « J’ai de grandes ambitions pour la CĂŽte-Nord. Il semble y avoir, de plus en plus, un consensus d’avoir ce pont sur la riviĂšre Saguenay pour dĂ©senclaver la CĂŽte-Nord. Je n’ai pas changĂ© d’idĂ©e concernant le pont. J’ai toujours un prĂ©jugĂ© favorable. »

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Publié le 3 octobre, 2022, dans la publication : Numéro_16 Volume_40

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Publié sur le site le 3 octobre 2022

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Circonscription de Duplessis

La candidate de la CAQ se déplace à Fermont

par Éric Cyr

Celle qui reprĂ©sentera les couleurs de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) dans la circonscription de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain (Ă  gauche), Ă©tait de passage Ă  Fermont, les 25 et 26 aoĂ»t 2022, en compagnie de la candidate prĂ©cĂ©dente de ce parti lors des Ă©lections de 2018 et qui est aujourd’hui la directrice adjointe de sa campagne, Line Cloutier (Ă  droite).

Originaire de Uashat mak Mani-Utenam (Sept-Îles) et diplĂŽmĂ©e en communications sociales de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Trois-RiviĂšres (UQTR), Mme Champagne Jourdain a choisi de se prĂ©senter pour la CAQ afin de travailler Ă  faire avancer des dossiers importants pour la CĂŽte-Nord. La mĂšre de famille de deux adolescents, un fils de 16 ans et une fille de 13 ans, a contribuĂ© au succĂšs d’importants projets Ă©conomiques pour sa rĂ©gion et se dĂ©finit comme une femme d’action.

Un défi de taille

Consciente que Duplessis constitue un chĂąteau fort du Parti quĂ©bĂ©cois et reprĂ©sente le navire amiral pĂ©quiste, puisque la circonscription n’a jamais changĂ© d’allĂ©geance depuis l’accession au pouvoir de l’ancien premier ministre du QuĂ©bec, RenĂ© LĂ©vesque, en 1976, elle fait tout de mĂȘme le pari qu’elle peut l’emporter et dĂ©trĂŽner la formation indĂ©pendantiste. « Je considĂšre que le contexte est favorable Ă  mon saut en politique et que les conditions sont propices Ă  un changement dans Duplessis. AprĂšs un parcours professionnel dans le cadre duquel je me suis pleinement Ă©panouie, c’était le moment de m’investir pour les citoyens. J’aime faire partie de l’action et ĂȘtre entourĂ©e de gens d’action et mes valeurs rejoignent celles de la CAQ », confie la nouvelle politicienne qui considĂšre important d’aller Ă  la rencontre des Ă©lecteurs et d’écouter les prĂ©occupations et les revendications des gens sur le terrain malgrĂ© les difficultĂ©s occasionnĂ©es par la vastitude du territoire.

Désenclavement

En tant que rĂ©sidente nord-cĂŽtiĂšre, Mme Champagne Jourdain trouve primordial de tisser des liens entre les communautĂ©s. Elle est bien au fait de la nĂ©cessitĂ© de dĂ©senclaver la CĂŽte-Nord et a la ferme intention d’Ɠuvrer en ce sens.

« Le travail est enclenchĂ© et l’on comprend qu’il est indispensable de relier la Basse-CĂŽte-Nord par voie terrestre au reste du QuĂ©bec par le parachĂšvement de la route 138 afin de faciliter la fluiditĂ© des dĂ©placements tout comme on reconnaĂźt l’importance de la rĂ©fection de la route nationale 389. C’est un dossier qui m’interpelle et j’ai l’intention d’y travailler. »

Séjour profitable

La candidate caquiste juge que son dĂ©placement Ă  Fermont a Ă©tĂ© prolifique puisqu’elle a pu s’imprĂ©gner de la rĂ©alitĂ© sur place et mieux comprendre les enjeux particuliers relatifs au milieu minier nordique qui contribue grandement Ă  la vitalitĂ© Ă©conomique de la CĂŽte-Nord et du QuĂ©bec. Mme Champagne Jourdain a rencontrĂ© le prĂ©fet de la MRC de Caniapiscau et maitre de la localitĂ©, Martin St-Laurent, et effectuĂ© diffĂ©rentes visites durant sa tournĂ©e de deux jours : mines de fer du Mont-Wright d’ArcelorMittal et du Lac Bloom de Minerai de fer QuĂ©bec, centre de santĂ© de l’HĂ©matite, Ă©cole Des DĂ©couvertes et polyvalente Horizon-Blanc.

Pour en savoir plus consulter le site internet duplessis.lacaq.org et les pages Facebook : Kateri C. Jourdain et Coalition Avenir Québec

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Publié le 6 septembre, 2022, dans la publication : Numéro_14 Volume_40

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Publié sur le site le 6 septembre 2022

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Transport aérien régional

Le Parti québécois et la CSN unissent leurs voix

par Éric Cyr

Source photo : Pixabay

Au cours d’une confĂ©rence de presse qui s’est tenue, le 15 fĂ©vrier dernier, Ă  l’AssemblĂ©e nationale, la ConfĂ©rence des syndicats nationaux (CSN), de concert avec le Parti quĂ©bĂ©cois, a pressĂ© le gouvernement du QuĂ©bec de soutenir la coopĂ©rative de transport aĂ©rien rĂ©gional (TREQ), un projet qui permettrait d’amĂ©liorer le service aĂ©rien en rĂ©gion, de rĂ©duire les tarifs et de rĂ©tablir la concurrence sur les vols intĂ©rieurs.

L’appel de la CSN, appuyĂ© par le Parti quĂ©bĂ©cois, fait Ă©cho Ă  la pĂ©tition dĂ©posĂ©e la semaine prĂ©cĂ©dente Ă  l’AssemblĂ©e nationale par le par le chef parlementaire et porte-parole du Parti quĂ©bĂ©cois en matiĂšre de transports, le dĂ©putĂ© des Îles-de-la-Madeleine, JoĂ«l Arseneau, qui a rĂ©coltĂ© 4561 signatures. L’élu pĂ©quiste ne compte plus les sorties qu’il a faites pour demander au gouvernement de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) de prĂ©ciser ce qu’il entend mettre en avant pour amĂ©liorer la fiabilitĂ©, l’accessibilitĂ© et, surtout, pour assurer la pĂ©rennitĂ© des services aĂ©riens dans les rĂ©gions du QuĂ©bec. « Les citoyens des rĂ©gions attendent avec impatience le plan de relance depuis prĂšs d’un an et demi, ça suffit ! Ce n’est pas exagĂ©rĂ© ni prĂ©maturĂ© de dire que dans ce dossier, la CAQ est aux abonnĂ©s absents; si elle souhaite agir, c’est maintenant ! Le transport aĂ©rien rĂ©gional a besoin d’un signal fort, les pistes de solution sont connues et le projet TREQ en fait partie », a dĂ©clarĂ© avec conviction le politicien madelinot.

Le leader parlementaire du Parti quĂ©bĂ©cois, le dĂ©putĂ© de RenĂ©-LĂ©vesque, Martin Ouellet, a Ă©galement une nouvelle fois rĂ©clamĂ© que le gouvernement caquiste donne enfin un appui clair et concret Ă  la coopĂ©rative TREQ, dont le modĂšle novateur contribuerait Ă  restructurer les services rĂ©gionaux de transport aĂ©rien au grand bĂ©nĂ©fice de la population. M. Ouellet soutient que le modĂšle d’affaires coopĂ©ratif de TREQ mĂ©rite assurĂ©ment d’ĂȘtre Ă©valuĂ©, considĂ©rĂ©, voire encouragĂ© et soutenu. Selon l’élu nord-cĂŽtier, cette approche crĂ©ative saurait possiblement rĂ©pondre Ă  un certain nombre de besoins, notamment en ce qui concerne la frĂ©quence, le coĂ»t et la rĂ©gularitĂ© des vols.

« Sur la CĂŽte-Nord, TREQ a dĂ©jĂ  obtenu l’appui d’élus, de gens d’affaires et de milliers de membres. Les gens sont mobilisĂ©s et souhaitent que le gouvernement emboĂźte enfin le pas ! Chez nous, le transport aĂ©rien, c’est nĂ©cessaire non seulement pour le dĂ©veloppement Ă©conomique, mais aussi pour la sĂ©curitĂ© des citoyennes et des citoyens », a insistĂ© Martin Ouellet.

Appuyer une initiative citoyenne

La CSN est pour sa part convaincue de la pertinence de la prĂ©sence d’une coopĂ©rative rĂ©gionale qui permettrait Ă  terme d’augmenter l’offre de transport aĂ©rien, d’abaisser les tarifs souvent prohibitifs et de ramener la concurrence dans des marchĂ©s trop souvent contrĂŽlĂ©s par des monopoles malsains pour la vitalitĂ© des rĂ©gions. « La prospĂ©ritĂ© Ă©conomique du QuĂ©bec repose en grande partie sur le dynamisme des rĂ©gions. Qu’attend le gouvernement Legault pour participer au montage financier du projet avec les autres partenaires publics et privĂ©s qui sont prĂȘts Ă  investir ? », a demandĂ© la troisiĂšme vice-prĂ©sidente de la CSN, Katia LeliĂšvre, qui dĂ©nonce le fait qu’actuellement le gouvernement Legault subventionne des billets vendus hors de prix. « QuĂ©bec doit cesser de subventionner les transporteurs privĂ©s et appuyer une initiative citoyenne qui profitera Ă  tous les QuĂ©bĂ©cois et Ă  toutes les QuĂ©bĂ©coises. » Cette derniĂšre conclut : « À titre de gouvernement, QuĂ©bec doit assumer sa souverainetĂ© sur son territoire et doit aussi donner aux rĂ©gions les moyens d’exploiter leur plein potentiel. Aujourd’hui, l’avion attend en bout de piste le moment du dĂ©collage. Et un seul passager manque encore Ă  l’appel. »

Service essentiel en région

Selon la CSN, un service aĂ©rien de qualitĂ© peut apporter de nouveaux investissements en rĂ©gion, faciliter l’attraction et la rĂ©tention d’une main-d’Ɠuvre de qualitĂ© et contribuer au plein essor de l’industrie touristique quĂ©bĂ©coise. Le prĂ©sident du Conseil central CĂŽte-Nord-CSN, Guillaume Tremblay confie : « Les dessertes aĂ©riennes constituent des services essentiels pour les rĂ©gions du QuĂ©bec, ne serait-ce que pour obtenir des soins de santĂ© spĂ©cialisĂ©s dispensĂ©s seulement dans les grands centres. C’est aussi un des moyens les plus efficaces pour freiner l’exode des populations qui prive les rĂ©gions d’une partie de leurs ressources et de leurs talents. »

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Publié le 28 février, 2022, dans la publication : Numéro_4 Volume_40

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Publié sur le site le 28 février 2022

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ParachĂšvement de la route 138

Tous les espoirs sont permis ou presque


par Éric Cyr

Source photo : Dean Andrew King

Le gouvernement Legault a rĂ©cemment annoncĂ© l’ajout de deux nouveaux tronçons de la route 138 au Plan quĂ©bĂ©cois des infrastructures (PQI) lors du dĂ©pĂŽt du budget, le 10 mars dernier, ce qui permettrait Ă©ventuellement de prolonger ce lien routier Ă  l’est jusqu’à Blanc-Sablon en Basse-CĂŽte-Nord rejoignant par la mĂȘme occasion la frontiĂšre du Labrador.

Ces deux nouvelles entrĂ©es Ă  l’étude au PQI devraient rĂ©jouir les partisans du dĂ©senclavement de la CĂŽte-Nord soit la totalitĂ© des Ă©lus nord-cĂŽtiers incluant le prĂ©fet de la MRC du Golfe-du-Saint-Laurent, Randy Jones, qui milite depuis des lustres afin de faire comprendre aux gouvernements l’importance et la lĂ©gitimitĂ© de relier ce vaste territoire au reste du QuĂ©bec et qui ose espĂ©rer que cette fois-ci sera la bonne.

Pour le capitaine de bateau Ă  la retraite, c’est plus qu’un pas dans la bonne direction, c’est la premiĂšre fois qu’un ministre des Transports comprend rĂ©ellement les rĂ©alitĂ©s de la CĂŽte-Nord. La solidaritĂ© rĂ©gionale de diffĂ©rents groupes et notamment de la Coalition Union 138 semble avoir portĂ© ses fruits puisque l’étude des deux segments manquants de la route 138, soit celui de La Romaine Ă  TĂȘte-Ă -la-Baleine et celui de La TabatiĂšre Ă  Vieux-Fort, aura certainement Ă©tĂ© grandement propulsĂ©e par l’indĂ©fectible solidaritĂ© de diffĂ©rents groupes militant pour l’aboutissement de ce tracĂ© pour l’instant toujours inexistant. M. Jones qui qualifie cette dĂ©marche d’historique est persuadĂ© que les plans et devis vont bientĂŽt voir le jour puisque le gouvernement de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) est le premier Ă  planifier l’ensemble des travaux pour les quatre tronçons manquants et s’est prononcĂ© Ă  ce sujet dans la premiĂšre moitiĂ© de son mandat plutĂŽt que de tergiverser en promesses Ă©lectorales. Cette confiance vient du fait qu’il a eu une conversation avec le ministre François Bonnardel qui lui a assurĂ© se pencher sur cette prioritĂ© nord-cĂŽtiĂšre, qu’un montant Ă©tait disponible et que le gouvernement du QuĂ©bec rĂ©itĂ©rerait sa demande Ă  Ottawa de s’investir pour les autres Ă©tapes du projet. Le maire de Sept-Îles, RĂ©jean Porlier est convaincu que la mobilisation citoyenne et la cohĂ©sion entre les acteurs des milieux nord-cĂŽtiers incluant les chefs autochtones innus ont jouĂ© un rĂŽle majeur dans l’équation.

Un bémol et un virus

La dĂ©putĂ©e de Duplessis, la pĂ©quiste Lorraine Richard, a exprimĂ© des rĂ©serves et certaines inquiĂ©tudes puisqu’elle n’a pas vu de somme attitrĂ©e pour les travaux cette annĂ©e ni d’échĂ©ancier prĂ©cis s’y rattachant. La rĂ©cente crise liĂ©e Ă  la Covid-19 (coronavirus) pourrait cependant venir changer la donne en contribuant Ă  repousser les orientations initiales.

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Publié le 30 mars, 2020, dans la publication : Numéro-06 Volume 38

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  • Coalition avenir QuĂ©bec
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Publié sur le site le 26 mars 2020

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Désenclavement de la CÎte-Nord

La lutte des Nord-Cîtiers s’intensifie

par Éric Cyr

Source : CSN

À la veille du dĂ©pĂŽt du budget, les membres de la Coalition Union 138 ont rĂ©cidivĂ© en employant des moyens de pression. Ils ont tenu une nouvelle manifestation surprise destinĂ©e Ă  accentuer leur influence sur le gouvernement Legault afin que celui-ci laisse les sommes prĂ©vues au programme quĂ©bĂ©cois des infrastructures pour assurer la reprise des travaux du bureau de projet du pont Ă  l’embouchure de la riviĂšre Saguenay.

Toujours sans nouvelle du ministre quĂ©bĂ©cois des Transports, François Bonnardel, et du ministre responsable de la rĂ©gion de la CĂŽte-Nord, Jonathan Julien, dans le dossier du dĂ©senclavement de la CĂŽte-Nord, qui fait pourtant consensus auprĂšs des Ă©lus nord-cĂŽtiers des trois paliers de gouvernement et des chefs autochtones innus de ce territoire et qui est attendu par une vaste majoritĂ© de la population, les reprĂ©sentants de la Coalition Union 138 se sont dĂ©placĂ©s, ironiquement en traversier, au bureau de circonscription de la dĂ©putĂ©e caquiste de Charlevoix-CĂŽte-de-BeauprĂ©, Émilie Foster, le 17 fĂ©vrier dernier afin de l’interpeller pour que celle-ci intervienne rapidement auprĂšs de ses collĂšgues afin d’obtenir de sa part des rĂ©ponses positives et claires par rapport aux demandes des Ă©lus de la CĂŽte-Nord : le parachĂšvement de la route 138 en Basse-CĂŽte-Nord jusqu’à Blanc-Sablon et le maintien du bureau de projet pour un pont sur le Saguenay.

De Coalition Ă  Coalition

Selon un porte-parole de la Coalition Union 138, le syndicaliste Guillaume Tremblay, « La dĂ©putĂ©e Foster, qui a dĂ©jĂ  rĂ©sidĂ© sur la CĂŽte-Nord, est bien placĂ©e pour comprendre Ă  quel point les traversiers sont un frein majeur au dĂ©veloppement Ă©conomique de cette rĂ©gion et pour connaĂźtre les enjeux liĂ©s Ă  l’absence d’un lien fixe avec le reste du QuĂ©bec. Nous avons fait des demandes appuyĂ©es par les prĂ©fets et les maires nord-cĂŽtiers afin de rencontrer une personne mandatĂ©e par la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) dans ce dossier et, Ă  ce jour, elles ont toujours Ă©tĂ© refusĂ©es.»

« Nous en sommes donc malheureusement rendus Ă  devoir faire des manifestations pour ĂȘtre entendus par le gouvernement actuellement au pouvoir. »

Conviction et ténacité

Le regroupement pour le dĂ©sentravement de la rĂ©gion veut ĂȘtre certain que le message est bien compris et qu’il sera livrĂ© au gouvernement de la CAQ et demande Ă  la dĂ©putĂ©e Foster de s’assurer que les montants prĂ©vus au programme quĂ©bĂ©cois des infrastructures pour la reprise des travaux du bureau de projet du pont entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine soient inclus au budget du ministre des Finances pour 2020. « Il y a urgence d’agir et le gouvernement Legault doit s’engager Ă  livrer la marchandise. Une somme de 12 millions de dollars Ă©tait rĂ©servĂ©e pour les Ă©tudes de faisabilitĂ© de la construction d’un pont sur le Saguenay et nous ne reculerons pas sur ce dossier. Tant que nous n’aurons pas de rĂ©ponse satisfaisante concernant cet enjeu prioritaire qu’est le dĂ©senclavement de la CĂŽte-Nord, la mobilisation et la pression vont se poursuivre et s’accentuer soyez-en assurĂ©s. Nous vous en faisons la promesse! »

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Publié le 2 mars, 2020, dans la publication : Numéro_04 Volume 38

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Publié sur le site le 2 mars 2020

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Désenclavement de la CÎte-Nord

Encore beaucoup de chemin Ă  faire

par Éric Cyr

En dĂ©but d’annĂ©e, le gouvernement Legault annonçait de façon trĂšs discrĂšte le prolongement d’une simple partie de la route 138 jusqu’à La Romaine sur la Basse-CĂŽte-Nord. Une portion seulement alors que les Ă©lus rĂ©clament sa continuitĂ© jusqu’à Blanc-Sablon, la municipalitĂ© la plus Ă  l’est du QuĂ©bec, depuis prĂšs d’un demi-siĂšcle afin de finalement dĂ©senclaver la CĂŽte-Nord et de relier le Labrador en boucle en passant par les routes 510, 500 et 389 qui forment la Trans-QuĂ©bec-Labrador.

Voir plus loin

Selon la Coalition pour le dĂ©senclavement de la CĂŽte-Nord, un front commun historique qui regroupe les Ă©lus fĂ©dĂ©raux, provinciaux et municipaux ainsi que les chefs autochtones innus de la CĂŽte-Nord et les maires des plus grandes villes du Labrador, et qui a obtenu l’appui de l’Union des municipalitĂ©s du QuĂ©bec (UMQ) ce geste est insuffisant et il faut impĂ©rativement que le parachĂšvement de la route 138 obtienne prĂ©valence des gouvernements Ă  QuĂ©bec et Ă  Ottawa.

C’est d’ailleurs Ă  l’unanimitĂ© que ce dossier a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© prioritaire tant par le regroupement que par l’UMQ.

D’un ocĂ©an Ă  l’autre ?

C’est durant une rencontre qui s’est tenue Ă  Sept-Îles en compagnie du ministre fĂ©dĂ©ral de l’Infrastructure et des CollectivitĂ©s, François-Philippe Champagne, le 23 janvier dernier, que les reprĂ©sentants des diverses collectivitĂ©s nord-cĂŽtiĂšres et du Labrador, des Innus, des QuĂ©bĂ©cois et des Labradoriens ont uni leurs forces et leurs voix en faisant retentir un message clair et sans Ă©quivoque relayĂ© par ces ambassadeurs s’exprimant en français, en anglais et en innu et provenant de deux provinces canadiennes. Le ministre du cabinet Trudeau mentionnait alors que c’est Ă  QuĂ©bec de prioriser le dossier et le fĂ©dĂ©ral suivrait. Le gouvernement de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) a fait un petit bout de chemin symbolique en saupoudrant des miettes, mais le fĂ©dĂ©ral fait toujours la sourde oreille aux revendications lĂ©gitimes des Nord-CĂŽtiers et des citoyens du Labrador.

Richesses détournées

Les Ă©conomies de la CĂŽte-Nord et du Labrador, des rĂ©gions ressources qui alimentent les coffres des gouvernements provinciaux du QuĂ©bec et de Terre-Neuve-et-Labrador ainsi que du gouvernement fĂ©dĂ©ral, sont intimement liĂ©es. L’apport indĂ©niable de ces rĂ©gions, qui contribuent plus que leur large part Ă  l’économie du pays, est pourtant trop souvent oubliĂ© et celles-ci ne reçoivent pas leur juste part du gĂąteau. Selon le prĂ©fet de la MRC Golfe-du-Saint-Laurent et maire de Gros-MĂ©catina, Randy Jones : « Les citoyens de notre rĂ©gion sont dĂ©sillusionnĂ©s et ne font plus confiance aux politiciens fĂ©dĂ©raux qui se sont succĂ©dĂ© au pouvoir et qui nous ont bercĂ©s de promesses depuis des annĂ©es sans agir de façon concrĂšte, ce qui est le cas Ă©galement ailleurs sur la CĂŽte-Nord notamment Ă  Fermont pour la route 389. C’est le temps de passer de la parole aux actes. Nous ne sommes pas des citoyens de second ordre et nous mĂ©ritons beaucoup mieux. »

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Publié le 1 avril, 2019, dans la publication : Numéro 6 Volume 37

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Publié sur le site le 1 avril 2019

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Gouvernement du Québec

De la grande visite Ă  Fermont

par Éric Cyr

De gauche à droite sur la photo prise à l’hîtel de ville : le ministre de la Cîte-Nord Jonatan Julien, le maire de Fermont Martin St-Laurent, le directeur de la MRC de Caniapiscau Jimmy Morneau et le ministre de l’Économie et de l’Innovation Pierre Fitzgibbon.

Deux ministres de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) du cabinet de François Legault Ă©taient de passage sur la CĂŽte-Nord et se sont arrĂȘtĂ©s Ă  Fermont, le 14 mars dernier. Le ministre responsable de la CĂŽte-Nord et ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, et son confrĂšre le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, se sont rendus dans la ville miniĂšre nordique dans le cadre d’une visite de courtoisie.

Rencontres ministérielles

Les deux politiciens se sont rendus au prĂ©alable dans la Manicouagan oĂč ils ont eu plusieurs rencontres avec des Ă©lus et des gens d’affaires avant d’annoncer des aides financiĂšres de 1 M $ Ă  quatre projets de petites et moyennes entreprises de Baie-Comeau dĂ©montrant une belle croissance pour des projets mobilisateurs en matiĂšre de crĂ©ation de valeur et d’innovation permettant de la diversification, importante pour l’économie nord-cĂŽtiĂšre. Le ministre Julien qui en est Ă  son quatriĂšme passage sur la CĂŽte-Nord depuis sa nomination comme ministre responsable se dit « habitĂ© » par cette rĂ©gion.

À Fermont

Le duo ministĂ©riel caquiste a d’abord effectuĂ© une visite Ă  l’hĂŽtel de ville oĂč le prĂ©fet de la MRC de Caniapiscau et maire de Fermont, Martin St-Laurent, et le directeur gĂ©nĂ©ral de la MRC, Jimmy Morneau, leur ont exposĂ© briĂšvement, mais de façon claire et prĂ©cise, les grands enjeux et les dossiers prioritaires relatifs Ă  la MRC et Ă  la rĂ©gion notamment celui du rĂ©seau routier qui ne rĂ©pond pas aux attentes et a grand besoin d’amĂ©lioration (routes 389 et 138), les besoins en service de garde (centres de la petite enfance) ainsi qu’en logements abordables, notamment pour les personnes ĂągĂ©es et les retraitĂ©s qui souhaitent demeurer sur place. Le manque d’équitĂ© au sujet des redevances des ressources naturelles et en particulier de l’exploitation miniĂšre qui ne sont pas rĂ©parties Ă©quitablement au niveau du QuĂ©bec a aussi Ă©tĂ© traitĂ©.

M. Morneau confie : « Les ressources appartiennent Ă  tous les QuĂ©bĂ©cois, mais il faut cependant tenir compte des impacts locaux dans l’équation. » Le dĂ©veloppement social a aussi Ă©tĂ© abordĂ© et en particulier les consĂ©quences des navettes aĂ©riennes transportant des travailleurs aĂ©roportĂ©s (fly-in/fly-out) qui ont des rĂ©percussions sur les services de santĂ© et qui occasionnent des coĂ»ts importants rattachĂ©s Ă  l’administration publique et qui sont redistribuĂ©s sous forme d’impĂŽts fonciers en taxes municipales aux citoyens rĂ©sidents.

Les deux ministres, accompagnĂ©s de leurs attachĂ©s politiques et de leurs gardes du corps, ont ensuite fait une marche avec les dirigeants fermontois Ă  la dĂ©couverte du mur-Ă©cran incluant le centre commercial avant de monter Ă  bord d’un autobus nolisĂ© qui les a transportĂ©s en compagnie de certains responsables d’ArcelorMittal vers la mine du Mont-Wright oĂč ils ont effectuĂ© une tournĂ©e des installations miniĂšres avant de prendre la route en direction de l’aĂ©roport rĂ©gional de Wabush au Labrador afin d’entamer le voyage aĂ©rien de retour.

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Publié le 1 avril, 2019, dans la publication : Numéro 6 Volume 37

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Publié sur le site le 1 avril 2019

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Désenclavement de la CÎte-Nord

D’autres alliĂ©s stratĂ©giques se manifestent

par Éric Cyr

Source photo : Randy Jones. Légende photo : Transport scolaire sur la Basse-CÎte-Nord.

Le front commun historique pour dĂ©senclaver la CĂŽte-Nord qui regroupe dĂ©jĂ  l’ensemble des Ă©lus de cette rĂ©gion, de Tadoussac jusqu’à Blanc-Sablon, issus des paliers politiques fĂ©dĂ©ral, provincial et municipal incluant les prĂ©fets et les maires, les chefs autochtones innus et mĂȘme l’ensemble des maires du Labrador dans la province voisine, peut dorĂ©navant compter sur de nouveaux appuis de taille dans le dossier du prolongement et du parachĂšvement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon afin de relier le Labrador en boucle via la Trans-QuĂ©bec-Labrador jusqu’à la route 389.

Municipalités en renfort

La deuxiĂšme plus grande rĂ©gion du QuĂ©bec, trop longtemps dĂ©laissĂ©e par les gouvernements successifs tant Ă  Ottawa qu’à QuĂ©bec dans ce dossier qui s’étire en longueur depuis plus d’un demi-siĂšcle, obtient la collaboration d’une majoritĂ© des autres rĂ©gions quĂ©bĂ©coises qui ont signifiĂ© leur solidaritĂ© Ă  la coalition pour le dĂ©senclavement de la CĂŽte-Nord. Une quarantaine de maires et de mairesses de partout au QuĂ©bec ont officiellement exprimĂ© Ă  l’unanimitĂ© leur appui aux municipalitĂ©s de la CĂŽte-Nord dans le dossier du prolongement et du parachĂšvement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon en Basse-CĂŽte-Nord lors de la rĂ©union du conseil d’administration de l’Union des municipalitĂ©s du QuĂ©bec (UMQ) qui s’est tenue Ă  LĂ©vis, le 22 fĂ©vrier dernier, dans le cadre des discussions des prioritĂ©s pour la nĂ©gociation du nouveau pacte fiscal avec le gouvernement du QuĂ©bec. Le prĂ©sident de l’UMQ et maire de Drummondville, Alexandre Cusson, a tenu Ă  prĂ©ciser l’importance pour le QuĂ©bec de dĂ©velopper ses rĂ©gions.

« Autour de la table, nous avons entendu de vibrants tĂ©moignages de municipalitĂ©s qui vivent des rĂ©alitĂ©s qui sont trop souvent ignorĂ©es. À titre d’exemple, l’enclavement de la CĂŽte-Nord, dĂ©crit par le prĂ©sident des MRC de la CĂŽte-Nord et maire de Sept-Îles, monsieur RĂ©jean Porlier, Ă©tait rĂ©vĂ©lateur du dĂ©ficit d’attention des gouvernements envers les rĂ©gions. L’UMQ s’assurera que personne n’oublie que le dĂ©veloppement du QuĂ©bec passe par un dĂ©veloppement de nos rĂ©gions, notamment par leur dĂ©senclavement », a affirmĂ© M. Cusson.

Ottawa et Québec : la sourde oreille

La CĂŽte-Nord attend toujours un signal des gouvernements Ă  la suite du passage du ministre de l’Infrastructure et des CollectivitĂ©s du Canada, François-Philippe Champagne, dans la rĂ©gion, le 23 janvier dernier. Le ministre du cabinet Trudeau avait mentionnĂ© que : « C’est Ă  QuĂ©bec de prioriser le dossier et le fĂ©dĂ©ral rĂ©pondra prĂ©sent le cas Ă©chĂ©ant. » Les prĂ©fets, maires, mairesses et chefs des communautĂ©s autochtones de la rĂ©gion ont alors demandĂ© au premier ministre du QuĂ©bec François Legault, au ministre quĂ©bĂ©cois des Transports, François Bonnardel et au ministre responsable de la rĂ©gion, Jonathan Julien, une rencontre extraordinaire afin de connaĂźtre les intentions de QuĂ©bec dans le dossier du prolongement de la route 138 vers Blanc-Sablon qui permettrait de relier le Labrador en boucle jusqu’à la route 389. N’ayant toujours pas reçu d’engagement clair en ce sens, les Ă©lus municipaux sont surpris que le gouvernement « se fasse tirer l’oreille » dans ce dossier prioritaire pour la CĂŽte-Nord alors que le consensus rĂ©gional n’a jamais Ă©tĂ© aussi fort et unanime. D’autant plus que la route ouvrira la voie aux Ă©changes avec la province voisine de Terre-Neuve-et-Labrador, en plus d’assurer une occupation dynamique du territoire en dĂ©senclavant les communautĂ©s isolĂ©es.

Iniquité et injustice

« Nous sommes bien conscients que l’on parle d’un investissement avoisinant les 1,5 milliard de dollars, mais Ă  combien s’élĂšvent les retombĂ©es engendrĂ©es par l’exploitation des ressources naturelles de la CĂŽte-Nord et du Labrador depuis toutes ces annĂ©es? On n’a qu’à penser aux Ă©normes profits dĂ©gagĂ©s par Hydro-QuĂ©bec chaque annĂ©e et pour lesquels la CĂŽte-Nord contribue Ă  environ 40 %. Tout ce que les Ă©lus nord-cĂŽtiers demandent, c’est le retour de l’ascenseur afin de pouvoir enfin passer au 21e siĂšcle comme toutes les autres rĂ©gions du QuĂ©bec » affirme le responsable du dossier pour l’AssemblĂ©e des MRC de la CĂŽte-Nord, RĂ©jean Porlier qui souhaite que les gouvernements considĂšrent de façon sĂ©rieuse l’appui unanime du Caucus des citĂ©s rĂ©gionales Ă  ce sujet et qui s’est dit heureux de constater que ses collĂšgues comprennent bien toute l’importance de complĂ©ter le rĂ©seau routier nord-cĂŽtier. Pour sa part, le prĂ©fet de la MRC du Golfe-du-Saint-Laurent et maire de Gros-MĂ©catina, Randy Jones, espĂšre ne pas revivre avec le nouveau gouvernement de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) le mĂȘme supplice de la goutte d’eau auquel est soumise sa population depuis des dĂ©cennies.

« Nous sommes allĂ©s Ă  Ottawa, comme nous l’avait fortement suggĂ©rĂ© le prĂ©cĂ©dent gouvernement du QuĂ©bec. Pour la premiĂšre fois, nous en sommes revenus avec de l’espoir. Est-ce que QuĂ©bec va Ă©teindre cet espoir ou bien investir pour enfin terminer cette route dans un dĂ©lai raisonnable et obliger Ottawa Ă  rĂ©pondre aux attentes créées? La conjoncture Ă©tant excellente pour nous, c’est maintenant ou jamais! »

Autochtones déçus

De leur cĂŽtĂ©, les chefs innus commencent Ă  mettre en doute la rĂ©elle volontĂ© du gouvernement du QuĂ©bec de construire des ponts avec leurs communautĂ©s. Selon le chef de Uashat mak Mani-Utenam, Mike McKenzie : « VoilĂ  un projet structurant pour nos communautĂ©s qui dĂ©senclavera les plus isolĂ©es de la rĂ©gion et servira Ă  leur donner du travail tout en resserrant les liens entre elles. Qu’est-ce que QuĂ©bec attend alors que tout le monde n’espĂšre que leur signal ? On est beaucoup plus vite pour parler de troisiĂšme lien, de mĂ©tro ou de nouvelles autoroutes! On dirait qu’il y a deux vitesses; une pour les grandes villes et une pour nos communautĂ©s. »

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Publié le 18 mars, 2019, dans la publication : Numéro 5 Volume 37

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