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    Réécrire l’avenir


    Pour en finir une bonne fois pour toutes avec Cliffs

  • La sĂ©curitĂ© des passagers menacĂ©e

    Transport aérien

    La sécurité des passagers menacée

Ron Barron

Pour en finir une bonne fois pour toutes avec Cliffs

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Pour en finir une bonne fois pour toutes avec Cliffs

La sécurité des passagers menacée

Transport aérien

La sécurité des passagers menacée

Réécrire l’avenir


Pour en finir une bonne fois pour toutes avec Cliffs

par Éric Cyr

Sur les photos, la nouvelle affiche installĂ©e Ă  l’entrĂ©e de la Salle Aurora Ă  Fermont.

AprĂšs la disparition de l’ancien nom du Centre multifonctionnel Cliffs Ă  Fermont, qui a Ă©tĂ© rebaptisĂ© Salle Aurora et dont l’affiche a Ă©tĂ© remplacĂ©e durant la pĂ©riode estivale, voici que le nom de Cliffs qui Ă©tait inscrit sur une pancarte installĂ©e sur le pont d’étagement (viaduc) qui surplombe la route 500 entre Labrador City et Wabush au Labrador, a aussi Ă©tĂ© retirĂ© de l’ouvrage architectural, le 2 octobre dernier, afin de le remplacer par celui de Minerai de fer QuĂ©bec/Quebec Iron Ore, qui a redĂ©marrĂ©, en 2018, les activitĂ©s miniĂšres de son prĂ©dĂ©cesseur.

De pénibles souvenirs

Dans la foulĂ©e du retrait de l’entreprise Cliffs Natural Resources au pays, qui a laissĂ© des souvenirs amers dans la rĂ©gion, la Ville de Fermont avait fait appel au tribunal administratif du QuĂ©bec et Ă  la Cour du QuĂ©bec avec l’aide de l’Union des municipalitĂ©s du QuĂ©bec (UMQ) avant d’obtenir gain de cause dans le cas de la contestation de l’évaluation fonciĂšre des installations miniĂšres dans le cadre du processus de liquidation de Cliffs. Des retraitĂ©s de Cliffs qui ont travaillĂ© toute leur vie Ă  la sueur de leur front et dont la pension avait Ă©tĂ© charcutĂ©e ne rĂ©ussissaient plus Ă  joindre les deux bouts. À l’époque, certains sous-traitants ayant subi des sĂ©quelles financiĂšres avaient aussi dĂ» dĂ©clarer faillite.

Le maire de Fermont, Martin St-Laurent, ne s’émeut pas de la disparition du nom de Cliffs : « Je suis heureux de tourner la page grĂące au nouveau nom donnĂ© Ă  la Salle Aurora. »

Le maire de Wabush, Ron Barron, se rĂ©jouit pour sa part de cet effacement : « La seule Ă©vocation du nom de Cliffs rappelait une pĂ©riode douloureuse pour plusieurs citoyens de l’Ouest du Labrador et en particulier dans ma petite ville qui a souffert de la fermeture de la mine de fer Scully en 2014 et des pertes d’emplois subsĂ©quents en plus de l’amputation d’un pourcentage des prestations des fonds de pension des travailleurs de l’entreprise Ă  la suite de sa faillite qui a fait mal Ă  plusieurs rĂ©sidents. Cette disparition ne manquera pas Ă  grand monde. Heureusement que la miniĂšre Tacora Resources a depuis repris le flambeau. »

La riposte

Ces tristes Ă©vĂ©nements auront motivĂ© un long combat menĂ© de front durant prĂšs d’une dĂ©cennie par la dĂ©putĂ©e fĂ©dĂ©rale de Manicouagan, MarilĂšne Gill, du Bloc quĂ©bĂ©cois, qui est revenue Ă  la charge Ă  de multiples reprises Ă  ce sujet, de concert avec le syndicat des MĂ©tallos, afin de faire changer les choses en protĂ©geant les rentes des retraitĂ©s. La loi C-228 concernant la protection des retraites en cas de faillites fut finalement adoptĂ©e par le SĂ©nat du Canada en avril 2023 afin de protĂ©ger les travailleurs qui deviennent ainsi des crĂ©anciers prioritaires en cas de faillite d’une compagnie.

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Publié le 16 octobre, 2023, dans la publication : Numéro_17 Volume_41

  • Centre multifonctionnel Cliffs
  • Faillite
  • Fermont
  • Fonds de pension des travailleurs
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  • Syndicat des MĂ©tallos

Publié sur le site le 16 octobre 2023

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Transport aérien

La sécurité des passagers menacée

par Éric Cyr

Le ministĂšre des Transports du Canada qui gĂšre l’aĂ©roport rĂ©gional de Wabush au Labrador a prĂ©vu de dĂ©manteler les services d’urgence-incendie qui y sont rattachĂ©s dĂšs le 8 aoĂ»t prochain ce qui pourrait avoir de graves incidences sur la sĂ©curitĂ© des nombreux passagers empruntant ce terminal aĂ©rien, parmi les plus achalandĂ©s dans les provinces atlantiques, qui dessert notamment les villes de Labrador City et de Wabush au Labrador Ouest, mais Ă©galement la localitĂ© de Fermont dans la MRC de Caniapiscau au QuĂ©bec.

Plusieurs travailleurs aĂ©roportĂ©s Ɠuvrant dans le domaine minier et qui utilisent un systĂšme de navettes par vols nolisĂ©s (fly-in/fly-out) pour se rendre sur leur lieu de travail transitent par cet aĂ©rodrome, mais aussi des patients de l’hĂŽpital Labrador West Health Centre de Labrador City et du Centre multiservice de santĂ© et de services sociaux de Fermont qui doivent se dĂ©placer pour aller consulter des spĂ©cialistes Ă  l’extĂ©rieur de la rĂ©gion ou lors d’un transfert mĂ©dical d’urgence. L’aĂ©roport situĂ© au 2, rue Airport Road Ă  Wabush appartient Ă  Transports Canada tout comme plusieurs autres sur la CĂŽte-Nord.

L’aĂ©rogare de Wabush auparavant considĂ©rĂ© comme faisant partie des « petits » aĂ©roports dĂ©tenus par le gouvernement du Canada et bien qu’étant encore inscrit dans cette catĂ©gorie, semble ĂȘtre victime de son succĂšs puisqu’il s’est beaucoup Ă©tendu au cours des annĂ©es pour accommoder de plus en plus de passagers. Plusieurs s’insurgent contre cette suppression de services, dont le dĂ©putĂ© provincial du NPD de la circonscription du Labrador-Ouest Ă  l’AssemblĂ©e lĂ©gislative de Terre-Neuve-et-Labrador, Jordan Brown, qui a Ă©crit une lettre Ă  ce sujet au ministre fĂ©dĂ©ral des Transports, Marc Garneau, le 25 mai dernier, lui demandant d’intervenir et de faire marche arriĂšre. Le dĂ©putĂ© nĂ©odĂ©mocrate s’est dit trĂšs prĂ©occupĂ© de la sĂ©curitĂ© des passagers qui utilisent cet aĂ©roport ainsi que de celle des pompiers des municipalitĂ©s de Wabush et de Labrador City qui seraient forcĂ©s de prendre le relais en cas d’incendie. « Cet aĂ©roport est trĂšs achalandĂ©, si une tragĂ©die survenait sur place, qui serait lĂ  pour y faire face ? Personne. »

DĂ©jĂ  menacĂ© en 2012, ce service d’urgence avait Ă©tĂ© conservĂ© aprĂšs des reprĂ©sentations de l’Union canadienne des employĂ©s des transports (UCET) et du maire de Wabush, Ron Barron qui qualifie cette dĂ©cision d’irresponsable : « Je trouve ironique que le ministre Garneau parle de l’importance de soutenir nos transporteurs aĂ©riens ici au pays, qu’il qualifie d’essentiels, et qu’il souhaite les Ă©pauler durant la crise de la Covid-19 qui sĂ©vit actuellement alors qu’il choisit pourtant de sabrer ce service vital pour les passagers de notre rĂ©gion. La raison invoquĂ©e par Transports Canada est que l’achalandage aĂ©rien ne justifie pas de maintenir ce service localement. Il serait peut-ĂȘtre temps de revoir ces critĂšres. Quelle est la valeur d’une vie ? Avec de plus en plus de gros transporteurs qui atterrissent et dĂ©collent de Wabush, comment ne pas imaginer que si une tragĂ©die survenait, les services de santĂ© et d’urgence limitĂ©s dans la rĂ©gion ne rĂ©ussiraient pas Ă  rĂ©pondre Ă  la catastrophe adĂ©quatement et avec efficacité ? Avec une telle logique, et si les dirigeants des villes avoisinantes avaient un raisonnement aussi farfelu que celui du ministre, ils pourraient se questionner sur la pertinence d’offrir un service municipal de prĂ©vention des incendies en considĂ©rant la faible dĂ©mographie et le nombre minime d’interventions annuelles pour un feu. Une vie ici est tout aussi importante qu’une vie ailleurs. »

Le dĂ©putĂ© Brown qui a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© pompier volontaire abonde dans le mĂȘme sens : « Les pompiers volontaires ne sont pas formĂ©s pour ce genre d’intervention qui nĂ©cessite des connaissances spĂ©cifiques et spĂ©cialisĂ©es. » Le maire de Wabush n’a d’ailleurs aucune intention de mettre la vie de pompiers municipaux en jeu en les dĂ©ployant Ă  l’aĂ©roport sans autre appui professionnel dĂ©jĂ  formĂ© sur les lieux. « Les pompiers municipaux peuvent constituer un renfort Ă  des ressources sur place, mais ne peuvent remplacer un service de sauvetage et de lutte contre les incendies d’aĂ©ronefs. La Ville ne peut sciemment envoyer des pompiers au front affronter une telle situation sans avoir au prĂ©alable reçu une formation spĂ©cialisĂ©e. »

Transports Canada a dĂ©clarĂ© dans un communiquĂ© que la sĂ©curitĂ© est sa prioritĂ© absolue. « Transports Canada utilise les derniĂšres donnĂ©es disponibles pour prendre sa dĂ©cision afin que la sĂ©curitĂ© des utilisateurs du rĂ©seau de transport ne soit jamais compromise. » Cette dĂ©cision serait basĂ©e sur le nombre de passagers transitant par Wabush qui n’aurait pas le seuil requis pour le maintien d’un tel service selon un systĂšme de collecte Ă©lectronique de statistiques sur le transport aĂ©rien dont la base de donnĂ©es est dĂ©tenue et gĂ©rĂ©e par ce mĂȘme ministĂšre. M. Brown, soupçonne que les donnĂ©es analysĂ©es remontent Ă  quelques annĂ©es lorsque le prix du minerai de fer Ă©tait trĂšs bas et qui a depuis rebondi. Le dĂ©putĂ© demande une nouvelle Ă©tude sur le trafic aĂ©rien une fois les restrictions liĂ©es Ă  la crise de la Covid-19 levĂ©es en faisant rĂ©fĂ©rence Ă  un certain nombre de projets miniers dans la rĂ©gion qui font venir de nombreux travailleurs par avion. Selon lui, les statistiques dĂ©suĂštes employĂ©es par Transports Canada ne reflĂštent nullement la rĂ©alitĂ© actuelle qui a beaucoup changĂ© avec un accroissement important du transport aĂ©rien liĂ© Ă  l’activitĂ© Ă©conomique et Ă  la vitalitĂ© miniĂšre en forte croissance avant la pandĂ©mie.

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Publié le 8 juin, 2020, dans la publication : Numéro_11 Volume 38

  • AĂ©roport de Wabush
  • Maire de Wabush
  • PandĂ©mie
  • Ron Barron
  • SĂ©curitĂ© des passagers
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  • Transport aĂ©rien
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  • Union canadienne des employĂ©s des transports

Publié sur le site le 8 juin 2020

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