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  • Volume 34

  • Utilisation inadéquate de  liquides inflammables

    Prévention des incendies

    Une 19 décembre, 2016

    Utilisation inadéquate de liquides inflammables

  • Volet alternatif envisagé pour l’école Des Découvertes

    Commission scolaire du Fer

    Volet alternatif envisagé pour l’école Des Découvertes

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    Un véritable conte de Noël

    Le fabuleux périple de Miouki et Molly

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    Taux de trihalométhanes

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    Fermont au-dessus de la norme maximale permise

  • Quand le dragon  s’endort, Arcelor se  revigore

    République populaire de Chine

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    Route nationale 389

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    Contentieux Québec-Ottawa

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    Liberté de presse

    Une 5 décembre, 2016

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    Une 5 décembre, 2016

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    contemplation et relaxation

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    IMMIGRATION

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    Multiculturalisme

    Une 21 novembre, 2016

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Utilisation inadéquate de  liquides inflammables

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Prévention des incendies

Utilisation inadéquate de liquides inflammables

par Éric Cyr

Le préventionniste incendie Yan Shaw et sa conjointe Catherine Joly-Cardinal se sont sentis interpellés lorsqu’une autre  grave tragédie impliquant une mauvaise utilisation d’un liquide inflammable est survenue à Fermont, le 2 décembre dernier, nécessitant le transfert de Jimmy McKinnon à l’unité des grands brûlés de l’Est-du-Québec à l’hôpital de l’Enfant-Jésus du Centre hospitalier affilié universitaire de Québec. Ils ont fait preuve de courage en choisissant de parler ouvertement de leur expérience afin de sensibiliser la population aux dangers d’une utilisation inappropriée de combustibles.

Le couple songeait déjà à attirer l’attention des citoyens de la région afin de les avertir des dangers d’une telle pratique alors que le triste événement est survenu faisant remonter de mauvais souvenirs à la surface. Catherine a été victime d’un accident similaire qui l’a plongée dans le coma durant six semaines, le 12 novembre 2015. Elle a dû entreprendre une réhabilitation complète et réapprendre à manger et à marcher. « Même un an plus tard, je fais seulement le dixième de ce que je faisais avant. J’ai tout de même été chanceuse de passer à travers, car ils me donnaient seulement 20 % de chance de survie. » M. Shaw parle de l’importance d’employer du matériel homologué.

« Ma femme a utilisé un liquide inflammable pour allumer le poêle à bois une seule fois dans sa vie et le pire s’est produit. On pense que ça n’arrive qu’aux autres. Il faut arrêter de croire à la pensée magique, une telle situation peut arriver à n’importe qui. »

Éviter une autre catastrophe

Ce deuxième épisode n’est pas isolé, puisque d’autres accidents moins graves sont survenus à Fermont.

« Il ne faut pas prendre cela à la légère et miser sur la prévention afin d’éviter que d’autres vies soient affectées », confie M. Shaw.

Ce dernier considère que c’est le temps d’agir afin d’enrayer cette pratique courante, mais dangereuse. Sa conjointe, qui se remet lentement de ses blessures qui ont laissé des séquelles puisqu’elle n’a pas la motricité d’avant, explique qu’il est préférable et fortement conseillé d’utiliser des matières solides qui ne développent pas de vapeurs et de gaz. « On vit dans un monde où tout va vite, mais une fraction de seconde peut changer votre vie à jamais. » Elle parle d’une autre victime qu’elle a croisée au centre des grands brûlés et qui avait allumé un feu extérieur avec du liquide inflammable en croyant qu’il n’y avait aucun risque, mais la vapeur a engendré une explosion. Pendant que Catherine était hospitalisée durant six mois consécutifs à Québec, elle a constaté que la principale cause des brûlures graves était une mauvaise utilisation de liquides inflammables incluant le liquide à fondue et pour allumer les poêles à bois et les feux de joie. « J’ai rencontré une dame qui s’est retrouvée là simplement parce qu’elle avait débouché une canne de gelée pour fondue qui lui a explosé au visage à cause de l’émanation de vapeurs. » Je tiens à remercier la population de la région pour son aide durant cette épreuve difficile.

Le couple souhaite par sa démarche éviter que d’autres drames reliés à une utilisation inconvenable de liquides inflammables se produisent.

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Publié le 19 décembre, 2016, dans la publication : Numéro 22 Volume 34

  • Grands brûlés
  • Liquides inflammables
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  • Prévention des incendies
  • Prudence

Publié sur le site le 19 décembre 2016

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Commission scolaire du Fer

Volet alternatif envisagé pour l’école Des Découvertes

par Éric Cyr

Un comité local travaille actuellement à la mise sur pied d’un volet alternatif à l’école Des Découvertes de Fermont. Des professionnels de l’éducation et des parents issus du projet « La voix des parents » initié par Fermont en Action se sont regroupés afin d’établir les bases d’une classe alternative à Fermont et d’œuvrer à la concrétisation de cette initiative unique sur la Côte-Nord en étudiant les scénarios possibles.

Une première sur la Côte-Nord

Afin de démystifier ce processus, le regroupement a présenté son projet au Conseil d’établissement, le 7 décembre, à la Salle des commissaires et à la population, le 14 décembre, au Centre multifonctionnel Cliffs. Les intervenants souhaitent diversifier l’offre éducative déjà offerte en stimulant la cohabitation de différentes approches pédagogiques, qui respectent les exigences de formation du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) tout en favorisant l’épanouissement de l’élève, afin de permettre aux enfants d’évoluer dans un univers adapté à leurs besoins. Il existe 35 écoles alternatives au Québec.

Un apport pour la région

Les pionniers de cette nouvelle démarche ne souhaitent pas mettre en opposition l’éducation traditionnelle et la méthode alternative, mais proposent plutôt un choix innovateur à la population axé sur le développement de l’élève. Les participants ont présenté l’éducation alternative qui prône une approche pédagogique orientée plutôt sur l’enseignement que sur l’évaluation en tenant compte de l’unicité de chaque enfant et de son rythme d’apprentissage. Cette vision véhicule des valeurs d’entraide et de coopération et prend en considération le développement global de l’enfant incluant les domaines moral, socioaffectif, langagier, psychomoteur, cognitif et neurologique. Les membres du comité fondateur parlent d’un milieu bienveillant qui assure un développement cohérent et respectueux basé sur une approche qui mise sur le qualitatif et le relationnel tout en stimulant l’estime de soi. « On cherche à bâtir l’humain dans le cadre d’un mode de vie qui dépasse l’acquisition de connaissances au lieu de simplement l’évaluer. »

Les instigateurs du projet ne demandent pas une permission ou une faveur, car le droit des parents de choisir le type d’éducation à donner aux enfants est reconnu de façon catégorique par la Déclaration des droits de l’homme à l’ONU et par le préambule de la Loi de 1964 qui créait le ministère de l’Éducation du Québec.

Et le film

Le film Il était 6 fois tourné de manière intimiste dans un style caméra vérité sera présenté à Fermont à la mi-janvier en compagnie de la réalisatrice Liane Simard. Ce documentaire traite du cheminement d’un élève dans une école alternative et aborde l’apprentissage des valeurs humaines et le passage de l’enfance à la puberté. Après avoir inscrit son fils dans une école alternative, une mère décide de documenter son parcours pendant tout son primaire. Pendant six ans, armée de sa caméra, elle suit un groupe d’enfants et les voit grandir, s’épanouir et devenir autonomes. Au fil des ans, les enfants s’imprègnent des valeurs enseignées dans cette école.

Pour en savoir plus et pour répondre à un sondage : https://zabie5.wixsite.com/ecolealternative. Vous pouvez aussi visiter la page Facebook Volet alternatif – École Des Découvertes. N’hésitez pas à poser vos questions via le courriel : caron_edith@hotmail.com

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Publié le 19 décembre, 2016, dans la publication : Numéro 22 Volume 34

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Un véritable conte de Noël

Le fabuleux périple de Miouki et Molly

par Éric Cyr

La disparition de deux chiens a causé tout un émoi à Fermont, le 24 novembre dernier, alors que la population s’est mobilisée pour tenter de retrouver les canins volatilisés. Les propriétaires, Serge Morneau et sa conjointe Sylvie Champagne, étaient dans tous leurs états après s’être rendu compte que ce n’était pas une blague, mais que vraisemblablement leurs animaux de compagnie avaient bel et bien été kidnappés.

La force des réseaux sociaux

Tout s’est déroulé très vite, un moment d’inattention et les portières de leur véhicule débarrées dans le stationnement de la loge des Moose ont suffi aux ravisseurs pour s’emparer des deux petits compagnons inoffensifs avant de prendre la poudre d’escampette. Les réseaux sociaux ont été mis a contribution alors que la photo des deux camarades circulait sur Internet et sur Facebook au Québec et au Labrador dans l’espoir de les localiser rapidement, car un des deux acolytes, Miouki, souffre d’épilepsie et doit se faire administrer des médicaments.

Plus le temps passe et plus la tristesse et l’incompréhension font surface non seulement pour les propriétaires désespérés, mais aussi pour les citoyens de la région qui gardent l’œil ouvert.

La SQ met le paquet

Les policiers de la Sûreté du Québec se sont déplacés à deux reprises pour visionner les images des caméras de surveillance à proximité avant d’alerter leurs confrères de la province voisine au Labrador et leur faire part de cette affaire non élucidée. Le commandant du poste principal de la MRC de Caniapiscau, le capitaine Michel Pelchat fait appel à son réseau de contacts et rejoint son fils qui est également policier pour la Gendarmerie royale du Canada (GRC) à Goose Bay au Labrador afin de demander son aide pour réussir à retracer Miouki et Molly. Finalement, un indicateur anonyme a informé les policiers de l’endroit où se trouvaient les chiens et ils ont pu aller les récupérer à Happy Valley-Goose Bay.

Retour des petits vagabonds

À la suite de leur sauvetage par les policiers, Miouki, un croisement de papillon, et Molly, un bichon maltais, ont passé la nuit à la SPCA locale avant d’être expédiés par avion le lendemain, 1er décembre, soit près d’une semaine après le début de leur cavale, sur un vol de Provincial Airlines en direction de l’aéroport de Wabush où ils étaient attendus avec impatience par leurs maîtres.

Véritable cadeau de Noël

Serge Morneau et Sylvie Champagne étaient grandement émus, mais aussi anxieux de pouvoir retrouver leurs petites bêtes saines et sauves. Aussitôt sortis de leur cage de transport, les animaux domestiques se sont précipités sur eux en les léchant sans arrêt, témoignage de leur joie de les retrouver. Que d’émotions durant ces retrouvailles émouvantes! Même les employés de la section cargo de la compagnie d’aviation n’ont pas pu retenir leurs larmes.

« Une histoire de Noël! » s’exclame M. Morneau. « Un cadeau de Noël! » ajoute sa compagne.

Cette aventure qui s’est échelonnée sur deux provinces a nécessité l’intervention de trois corps policiers et a interpelé trois cultures et des gens s’exprimant dans trois langues.

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Publié le 19 décembre, 2016, dans la publication : Numéro 22 Volume 34

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Publié sur le site le 19 décembre 2016

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Taux de trihalométhanes

Fermont au-dessus de la norme maximale permise

par Éric Cyr

L’eau potable d’une dizaine de municipalités de l’Est-du-Québec est contaminée aux trihalométhanes (THM) selon les plus récentes données du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) et Fermont en fait partie. L’eau du robinet contient un taux de THM, des composés organiques volatils produits lors de la chloration des eaux, au-dessus de la norme maximum permise par Québec selon le dernier bilan annuel de la qualité de l’eau potable publié le 22 février dernier et signé par le technicien des eaux de la Ville de Fermont, Normand Bergeron.

Que sont les trihalométhanes?

Les THM sont un groupe de sous-produits chlorés résultant de la réaction du chlore utilisé comme désinfectant avec des matières organiques naturellement présentes dans l’eau. Toutes les sources d’eau potable sont susceptibles de contenir des micro-organismes comme des bactéries, des virus et des protozoaires, qui peuvent causer des maladies graves. L’eau potable est désinfectée pour détruire ou inactiver ces micro-organismes potentiellement néfastes. En raison de son efficacité, le chlore est le désinfectant le plus souvent ajouté à l’eau potable à travers le monde. Les THM proviennent de la réaction du chlore sur la matière organique (plantes en décomposition, algues) et c’est d’ailleurs ainsi que le chlore tue les micro-organismes, mais il pourrait, selon un courant de pensée, aussi avoir un effet sur certaines de nos cellules et l’influence du comportement de ces molécules sur notre organisme n’est pas très bien connu. Le chlore permet cependant de détruire la plupart des micro-organismes susceptibles de causer des maladies parfois mortelles. On peut être exposé aux THM en buvant de l’eau ou par contact de l’eau avec la peau dans la salle de bains, mais surtout à la piscine où le contact est prolongé. La population est principalement exposée aux THM par ingestion d’eau potable. Ces composés peuvent également être absorbés par la peau lors d’un contact cutané avec l’eau ou encore être inhalés une fois qu’ils se sont volatilisés de l’eau. Outre l’ingestion d’eau potable, la douche, la lessive, le lave-vaisselle, les piscines et les cuves thermales figurent parmi les sources d’exposition aux THM. Ces substances sont aussi détectées dans les aliments et dans une moindre mesure dans l’air extérieur et dans certains produits de consommation.

Le chlore, un risque calculé

La présence du chlore dans les réseaux de distribution est une garantie de moindre pollution biochimique (bactéries, virus). Il est employé depuis plus d’un siècle et a certainement sauvé de nombreuses vies dans les pays industrialisés. Son absence dans certaines régions du globe fait encore de nombreuses victimes. Il existe cependant des collectivités qui n’utilisent pas de chlore pour traiter l’eau du robinet, mais un traitement à l’ozone par exemple. La facilité, le moindre coût et une relative sécurité font que l’absence de chlore fait exception. Supprimer ce traitement serait comparable à supprimer la vaccination ou les antibiotiques, mais le surdosage ou l’utilisation abusive peut générer des problèmes à la santé de certains individus dont l’organisme tolère mal les substances provenant de la chloration de l’eau.

La chloration de l’eau potable

L’eau puisée dans les lacs, les rivières, les nappes phréatiques et le fleuve contient naturellement des substances organiques provenant des végétaux et des êtres vivants (visibles ou microscopiques). L’eau est le liquide commun du vivant et n’est jamais pure. Elle doit donc être débarrassée de ces substances potentiellement pathogènes, c’est pourquoi on ajoute du chlore pour la purifier, la rendre potable. Avec le chlore, elles forment des composés chimiques appelés trihalométhanes (THM), qui sont des sous-produits gazeux de la chloration, formés lorsqu’on ajoute du chlore à de l’eau qui contient de la matière organique naturelle. Le chloroforme est le principal THM retrouvé dans l’eau potable.

Effets sur la santé

Les THM pourraient selon Santé et Services sociaux Québec augmenter légèrement les risques de cancer de la vessie, mais le risque n’apparaîtrait qu’après une période d’exposition prolongée. Des études ont aussi soulevé la possibilité que le THM puisse affecter la grossesse en augmentant le nombre de fausses couches et en causant la naissance de bébés de petits poids. La Ville de Fermont a distribué un dépliant du gouvernement du Québec dans les cases postales des citoyens fermontois en juin 2013 afin de les informer de la présence de THM dans l’eau potable de la municipalité.

Pour mieux comprendre

Selon le technicien des eaux à la Ville de Fermont, Normand Bergeron, « Contrairement à la rumeur, l’eau potable de Fermont n’est pas ferreuse, elle est colorée naturellement parce qu’elle n’a subi aucun traitement de filtration. L’eau est pompée du lac Perchard vers le réservoir avec une dose de chlore gazeux pour tuer les virus et les bactéries. Malheureusement, sans filtration, l’eau consomme 80 % du chlore qu’on injecte juste pour oxyder la matière organique avant même d’avoir le temps de tuer un seul microbe. Ces virus, kystes, giardias, entérocoques, Escherichia coli et oocytes de Cryptosporidium prennent un certain temps à éliminer. Le temps de contact entre les microbes dans l’eau et le taux de chlore est calculé et vérifié régulièrement par le MDDELCC. » Une étude récente a justifié une augmentation du taux de chlore par rapport au passé afin de maintenir 0,1 milligramme de chlore actif par litre d’eau (mg/l) en fin de réseau. Par comparaison, la piscine publique de Fermont désinfecte son eau en maintenant un taux de chlore à 1,2  mg/l. Son système de filtration membranaire évite la formation de THM et d’acides acétiques halogénés (AHA), tandis que son réacteur à bombardement UV élimine les chloramines, responsables de l’odeur piquante du chlore.

« Je fais analyser l’eau du réseau de Fermont chaque semaine par un laboratoire accrédité par le MDDELCC qui confirme l’absence de bactéries E.coli. »

Mine des Chinois

M. Bergeron confie que : « l’eau de la mine des Chinois peut paraître plus attrayante par sa limpidité, mais personne ne certifie qu’elle ne contient aucune bactérie. Personnellement, je préfère garder une cruche remplie d’eau du robinet dans le réfrigérateur en laissant le chlore s’évaporer plutôt que d’aller remplir des bouteilles d’eau dans le bois exactement où les animaux font leurs besoins. »

Nouvelles normes

Les autorités tiennent à rassurer les Fermontois en mentionnant qu’afin de corriger la situation, une nouvelle usine de production d’eau potable avec technologie membranaire est actuellement en appel d’offres et que les travaux devraient débuter à l’été 2017. Cette nouvelle installation permettra à la Ville de fournir aux citoyens, une qualité d’eau conforme aux normes et à la règlementation établies par le gouvernement du Québec. Les nouvelles normes de conception des usines de production d’eau potable exigent maintenant deux barrières de désinfection pour assurer la qualité de l’eau potable. Le chlore, l’ozone, les lampes UV, l’osmose et l’ultrafiltration sont généralement les barrières utilisées. La mise aux normes de l’usine de production d’eau potable de la ville de Fermont a récemment été approuvée afin de s’y conformer. En partenariat avec le MDDELCC, la Ville a déposé un appel d’offres pour la construction d’une nouvelle usine de production d’eau potable qui inclura : un traitement par coagulation au sulfate d’aluminium pour agglomérer les particules colloïdales, suivi d’une ultrafiltration membranaire agissant comme barrière microbiologique, un rayonnement aux lampes UV qui désactive le système reproducteur des micro-organismes et une légère chloration pour assurer une protection efficace dans tout le réseau de distribution. Selon les représentants de la Ville :

« La nouvelle usine de filtration des eaux règlera la problématique du haut taux de THM dans l’eau et améliorera sa qualité et sa couleur. Sans cette usine, la Ville ne pouvait pas obtenir de tels résultats. »

Liens utiles

Institut national de santé publique du Québec.
www.inspq.qc.ca/pdf/publications/198-CartableEau/Trihalomethanes.pdf
Santé Canada. Votre santé et vous. Chloration de l’eau potable :
www.hc-sc.gc.ca/iyh-vsv/environ/chlor_f.html

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Publié le 19 décembre, 2016, dans la publication : Numéro 22 Volume 34

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Publié sur le site le 19 décembre 2016

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République populaire de Chine

Quand le dragon s’endort, Arcelor se revigore

par Éric Cyr

L’émergence d’un nouveau joueur chinois qui rivalisera avec le numéro un de l’acier ArcelorMittal a de quoi réjouir Lakhsmi Mittal le patron de cette multinationale. Bien qu’il devra faire face à un nouveau rival de poids qui le talonnera de près, cette transaction devrait contribuer à assainir le marché mondial et cela profitera également à ce dernier

Fusion bénéfique à ArcelorMittal

Selon le renommé quotidien français Le Monde, la naissance du nouveau géant en Chine est une « bonne nouvelle » pour ArcelorMittal. Les chefs d’entreprise voient rarement d’un bon œil l’émergence d’un concurrent d’envergure, mais dans ce cas particulier la fusion en vue entre les sidérurgistes chinois Baosteel (Baoshan) cinquième producteur d’acier brut mondial qui va procéder à l’acquisition de Wuhan Iron and Steel (WISCO) qui se classe au 11e rang sur la planète constitue plutôt une annonce positive pour ArcelorMittal. Selon un analyste de Standard & Poor’s, l’une des principales sociétés de notation financière, Gaëtan Michel :

« À ce titre, elle constitue plutôt une bonne nouvelle pour les industriels européens de l’acier, dont ArcelorMittal. »

La Chine vise une réduction de sa production

Par son volume de production, le groupe ArcelorMittal pesait actuellement deux fois plus lourd que son principal prétendant, mais la montée en puissance de son adversaire Baosteel qui va absorber WISCO essentiellement par échange d’actions va quelque peu abaisser cet écart. ArcelorMittal demeure le meneur mondial, mais produira désormais seulement 1,6 fois plus d’acier que le futur ensemble chinois qui se classera au second rang international détrônant le plus proche compétiteur, le géant japonais Nippon Steel & Sumitomo Metal Corporation (NSSMC) qui sera propulsé en troisième place à l’échelle planétaire. Selon le plus important journal financier au monde, le Nikkei Asian Review, une publication économique japonaise, le gouvernement de Beijing (Pékin) encourage cette fusion des deux compagnies détenues par l’État chinois afin de tenter de restreindre les surcapacités aiguës dans le domaine de la sidérurgie. L’agence de presse Reuters indique que la Chine, en réponse à la critique, a pris l’engagement de s’attaquer à la chute des prix et à la surabondance des réserves afin d’éviter une saturation du marché et vise à diminuer sa production d’acier de 45 millions de tonnes cette année et de retrancher 100 à 150 millions de tonnes (8 % à 12,5 %) d’ici trois à cinq ans (d’ici à 2020). Baosteel devrait comprimer sa production d’acier de 9,2 millions de tonnes d’ici trois ans et WISCO la tronquer de 4,42 millions de tonnes en plus de rabattre sa production de fer de 3,19 millions de tonnes cette année. M. Michel explique que le rapprochement de Baosteel et de Wuhan marque une étape concrète en ce sens, mais :

« Pour le moment tout le monde se demande si cette promesse sera tenue. Ce type de fusion est en général l’occasion de rationaliser et de réaliser des économies d’échelle. »

Reprise à l’horizon

Une croissance des prix du fer est anticipée et l’agence d’évaluation financière Moody’s a récemment relevé sa perspective sur la note de crédit d’ArcelorMittal qui affichait la meilleure performance du principal indice boursier français, le CAC 40 (Paris) au troisième trimestre avec une hausse de 33 %. Selon Boursorama Banque :

« Incontestablement, l’horizon se dégage pour le leader mondial de l’acier. L’augmentation de capital fin mars a permis de baisser l’endettement. Parallèlement, le groupe redresse sa profitabilité et bénéficie d’un contexte de prix plus favorable. »

Moody’s prévoit que le marché visé par le géant devrait s’améliorer cette année et que le sidérurgiste pourrait enregistrer un résultat opérationnel supérieur à ses prévisions, soit plus de 4,5 milliards de dollars. Standard & Poor’s estime que : « Le pire est peut-être passé. » Le raisonnement d’une relance est basé sur le fait que la consommation montre des signes de reprise encourageants après une phase de déstockage. Selon le site internet boursier.com, Jefferies, la 13e plus grande banque d’investissement au monde, est plus confiante concernant ses anticipations alors que les prix tendent à s’améliorer en Europe et que les initiatives prises par les autorités chinoises pour réduire les capacités et fusionner les entreprises d’État devraient porter leurs fruits. Le titre en bourse d’ArcelorMittal a amorcé le début d’une phase d’impulsion le 20 septembre dernier alors que Barclays, la 14e banque en importance d’Europe, adoptait une opinion « positive » sur le secteur minier européen, une remontée par rapport au « neutre » affiché auparavant, ce dont profite ArcelorMittal. Selon le journal français, Le Figaro ArcelorMittal a une forte marge de rebond du cours de bourse et écrit sur son site internet lefigaro.fr sous la rubrique bourse du 29 septembre dernier :

« Le contexte actuel est plus porteur. Le groupe sidérurgique prévoit pour 2016 un excédent brut d’exploitation de 4,5 milliards de dollars, mais celui-ci a de fortes chances d’approcher plutôt les 5 milliards de dollars. »

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Publié le 5 décembre, 2016, dans la publication : Numéro 21 Volume 34

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Publié sur le site le 5 décembre 2016

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Route nationale 389

Les premiers répondants plaident pour la prudence

par Éric Cyr

Source photo : Jocelyn Blanchette

Les responsables des mesures d’urgence de la MRC de Caniapiscau souhaitent sensibiliser les automobilistes à l’importance de faire preuve de grande prudence lorsqu’ils empruntent la route nationale 389, qui constitue le seul lien routier du Nord-est québécois, en adaptant leur conduite aux conditions particulières et inusitées de cet axe terrestre interprovincial.

Le directeur du Service des incendies de la Ville de Fermont, Jean-Sébastien Allard, explique que les pompiers peuvent se déplacer jusqu’au kilomètre 347 situé aux limites de la MRC de Caniapiscau afin d’intervenir en cas de besoin par exemple lors de manœuvres de désincarcération comme ce fut le cas lors du récent accident mortel impliquant un camionneur, mais insiste sur le fait que la grande superficie à couvrir et le mauvais état de la route peuvent ralentir les opérations de sauvetage. « Soyez conscients qu’il faut faire doublement attention sur cette route-là. » Le superviseur des services ambulanciers de cette même municipalité, Jonathan Truchon abonde dans le même sens et invite les usagers de la route à demeurer vigilants s’ils conduisent sur la 389, une artère routière qui peut s’avérer extrêmement dangereuse compte tenu de sa situation particulière.

« À partir du moment où un accident se produit, il faut calculer le laps de temps que ça prend avant que les autorités en soient informées et aussi le temps requis pour le déplacement des intervenants d’urgence sur les lieux afin de porter secours aux victimes ce qui peut encore beaucoup réduire les chances d’obtenir des soins rapidement. »

Le directeur de la Sûreté du Québec du poste principal de la MRC de Caniapiscau à Fermont, le capitaine Michel Pelchat est du même avis et note que les principales causes d’accident et les facteurs à considérer sur cette route problématique incluent : « la vitesse, l’ajustement du conducteur aux conditions météorologiques et à l’état de la chaussée ainsi que l’attention et la distraction du conducteur. » La porte-parole du ministère des Transports du Québec (MTQ) Sarah Gaudreault mentionne que les automobilistes et camionneurs peuvent se renseigner en tout temps sur l’état du réseau routier en consultant le site internet www.quebec511.info ou en composant 511 sur votre téléphone filaire ou portable (cellulaire). Il est aussi possible d’obtenir des notifications via des fils RSS, une famille de formats de donnée utilisés pour la syndication de contenu internet. Un produit RSS est une ressource du Web dont le contenu est produit automatiquement en fonction des mises à jour d’un site Internet au : https://www.quebec511.info/fr/etat_reseau/rss.asp.

Conseils en cas d’urgence sur la route 389

Lorsque vous utilisez un téléphone d’urgence, donnez le plus de détails possible concernant l’événement : le kilométrage exact, le nombre et l’état des blessés s’il y a lieu et si les pinces de désincarcération sont nécessaires durant l’intervention. Tous ces renseignements permettront d’obtenir des secours le plus rapidement possible et contribueront à sauver des vies. Il est aussi important d’informer les autorités, la Sûreté du Québec et le ministère des Transports de la situation afin de pouvoir tenter de remédier à la situation en particulier si cela concerne l’état de la route.

Emplacement des téléphones d’urgence  (le 911 ne fonctionne pas sur la route 389)

Km 52,5
Km 95 (Micoua)
Km 165,4
Km 197,2
Km 212 (Manic-5)
Km 272
Km 316 (Relais Gabriel)
Km 364
Km 418 (Transports Québec)
Km 464
Km 495 (Queen)
Km 511 (lac Audréa)
Km 546 (Mont-Wright)
Km 565 (Fermont)

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Publié le 5 décembre, 2016, dans la publication : Numéro 21 Volume 34

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Contentieux Québec-Ottawa

Ouvrage hydroélectrique de Muskrat Falls, la débâcle

par Éric Cyr

Source photo : Nalcor

Le projet hydroélectrique de Muskrat Falls, au Labrador, est aux prises avec d’importants dépassements de coûts qui débordent largement du scénario original anticipé. Lors du démarrage du projet en 2010, les évaluations initiales parlaient de 6,2 milliards de dollars, mais ce montant est actuellement fixé à 11,4 milliards soit près du double et les estimations se dirigent allègrement vers les 15 milliards. À la suite de ces dérèglements, Terre-Neuve-et-Labrador a lancé un appel d’urgence au gouvernement du Canada afin de lui demander d’absorber une partie de cette somme. La nouvelle centrale devait originellement être prête l’an prochain, mais son ouverture a été reportée de deux ans.

Deux poids deux mesures

L’aide fédérale consentie en 2013 par le gouvernement conservateur de Stephen Harper avec l’appui des partis d’opposition, à l’exception du Bloc québécois, consistait au départ en une garantie de prêts de 6,4 milliards, mais le gouvernement libéral de Justin Trudeau a récemment reconnu les mêmes arguments que ceux retenus par le gouvernement fédéral précédent soit que ce projet abonde dans l’intérêt supérieur des provinces atlantiques et de la lutte aux gaz à effet de serre et a élevé sa garantie de prêt de 2,9 milliards supplémentaires totalisant donc 9,3 milliards. Le ministre canadien des Ressources naturelles, Jim Carr, a annoncé qu’il porterait assistance à Terre-Neuve-et-Labrador en affirmant que cette aide contribuera à l’atteinte des cibles canadiennes en matière de changement climatique et à l’autonomie énergétique de l’Atlantique. Ce dernier justifie sa décision par la fragilité financière de Terre-Neuve-et-Labrador, durement touchée par la baisse du prix des hydrocarbures. « Nous pensons que c’est la chose responsable à faire. » Le ministre Carr dit s’être entretenu « par courtoisie » avec son homologue québécois, le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable du Plan Nord, Pierre Arcand, pour l’aviser de sa décision.

Décision « inacceptable » d’Ottawa

Le gouvernement québécois exige une compensation à la suite de cette décision d’Ottawa prise contre l’avis de Québec qui dénonce cette « concurrence déloyale » étant donné qu’Hydro-Québec n’a jamais obtenu de telles garanties ni bénéficié d’une pareille aide lors de ses grands chantiers. Le gouvernement du Québec estime désormais qu’il y a un « déséquilibre » dans le marché énergétique du pays. De plus, au lieu de faire appel à l’expertise québécoise reconnue en matière de grands barrages, l’ancien premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Dany Williams, avait préféré une entreprise italienne qui ne réussit pas à livrer la marchandise puisque les délais et les coûts grimpent de façon inquiétante. Québec parle de « décision inacceptable d’Ottawa. » Selon le ministre québécois des Affaires intergouvernementales canadiennes, Jean-Marc Fournier :

« C’est une décision inexplicable et inacceptable. C’est un geste unilatéral qui n’a pas tenu compte de la voix du Québec. Ils ont choisi l’approche divisive (de clivage). Ils ont choisi d’opposer le Québec et Terre-Neuve. Ils ont choisi la formule perdant-gagnant. »

Quant à la prétention du gouvernement du Canada d’améliorer son bilan énergétique en appuyant Muskrat Falls, le ministre Fournier estime que le fédéral aurait plutôt dû asseoir ensemble les provinces et trouver une façon équitable de financer tous les projets du même type.

Mollesse, diplomatie et espoir

Le premier ministre du Québec, le libéral Philippe Couillard, navigue sur la voie diplomatique et est demeuré plus mesuré que son ministre en maintenant son ouverture au dialogue avec la province voisine. Ce dernier garde espoir qu’une solution puisse être négociée avec Terre-Neuve-et-Labrador à la suite de la « décision malheureuse » d’Ottawa d’accorder son aide à un projet hydroélectrique qui concurrencera directement Hydro-Québec. M. Couillard a répété la position de son gouvernement, pour qui l’aide fédérale nuira aux intérêts de la société d’État québécoise dont les infrastructures n’ont reçu aucun soutien d’Ottawa et a déclaré que son gouvernement aurait préféré s’entendre avec son voisin. « On voit ça malheureusement comme une action qui met en place une concurrence déloyale. » Pour sa part le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a attribué la décision du gouvernement libéral (fédéral) de Justin Trudeau à la mollesse et au manque de vigueur de Philippe Couillard.

« C’est injuste. Ça vient montrer une chose, c’est que M. Trudeau n’a aucun respect pour M. Couillard. Il n’est aucunement inquiet que (son homologue libéral provincial) se fâche contre le gouvernement (canadien). M. Couillard est à genoux devant le fédéral et on en subit les conséquences. »

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Publié le 5 décembre, 2016, dans la publication : Numéro 21 Volume 34

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Hydroélectricité

Le fiasco de Muskrat Falls

par Éric Cyr

Source photo : Nalcor

Le projet hydroélectrique de Muskrat Falls, au Labrador, a accumulé de nombreux retards et des dépenses excédentaires allant jusqu’à menacer sa réalisation. Étant à ce point avancé, ses dirigeants n’auront vraisemblablement pas le choix de le terminer tout en infligeant un terrible coup aux finances de la province de Terre-Neuve-et-Labrador. Le gouvernement fédéral est venu à la rescousse en garantissant des sommes supplémentaires tout en créant un affront au Québec.

Bref historique

Cette saga dérive du vieux contentieux sur l’aménagement de la centrale de Churchill Falls, sur le fleuve Churchill, en amont de Muskrat Falls. Dans les années 1960, le premier ministre de Terre-Neuve de l’époque, Joe Smallwood, rêve d’un important complexe hydroélectrique au Labrador, mais ne dispose pas des moyens financiers pour la concrétisation de ce projet d’envergure. Après une entente, c’est Hydro-Québec disposant d’une expertise et mieux positionnée sur les marchés internationaux qui devient maître d’œuvre du projet et qui prend le risque de solliciter les financiers américains de Wall Street.

La société d’État québécoise va de l’avant et négocie un contrat avec Terre-Neuve selon lequel elle paie toute la facture, mais recevra en retour toute l’électricité produite par la centrale au tarif de 25 cents le kilowatt jusqu’en 2041.

La centrale de Churchill Falls, mise en service en 1971, représente actuellement le huitième de l’approvisionnement en électricité du Québec. Le prix consenti dans le cadre de cet accord pourrait ressembler aujourd’hui à un vol, mais il faut se replonger dans le contexte historique, Hydro-Québec a pris tous les risques financiers et logistiques en effectuant les travaux dans un environnement nordique difficile et en retardant l’aménagement des rivières se jetant dans la baie James, son principal chantier québécois. Terre-Neuve-et-Labrador insatisfaite de la tournure des événements, qui ont nettement favorisé le Québec, a par la suite tenté de renégocier l’entente et fait appel à la Cour supérieure du Québec et à la Cour suprême du Canada sans résultat. Un contrat est un contrat et on ne peut réécrire l’histoire, mais advenant un tout autre scénario, Hydro-Québec aurait tout aussi bien pu y laisser sa chemise et plonger le Québec dans un profond marasme économique.

Hydro-Québec évite la tourmente

Ce préambule a mené à la situation problématique actuelle puisque lorsqu’est venu le temps de songer à développer la nouvelle phase du fleuve Churchill à Muskrat Falls, de concert avec Hydro-Québec, Terre-Neuve-et-Labrador a sorti les gants de boxe. Après quelques négociations avortées avec Québec et l’absence d’entente sur le transport de l’énergie à travers le Québec, la société d’État Nalcor, le vis-à-vis d’Hydro-Québec a choisi d’aller de l’avant en ignorant l’expertise québécoise, choisissant plutôt de favoriser les Italiens, et en envisageant la création de deux liens sous-marins considérés comme un défi technique considérable, le premier reliant le Labrador à l’île de Terre-Neuve et le second allant rejoindre la Nouvelle-Écosse pour éventuellement atteindre le marché américain. La facture totale actuelle de Muskrat Falls exigerait une facturation maximale pour simplement récupérer la mise de fonds alors que le tarif d’ électricité s’effondrent aux États-Unis à cause du faible prix du gaz naturel. Les coûts grimpent et les liens sous-marins ne sont pas encore construits laissant envisager un gouffre financier.

 

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Publié le 5 décembre, 2016, dans la publication : Numéro 21 Volume 34

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Liberté de presse

Des journalistes sous haute surveillance

par Éric Cyr

La profession de journaliste semble être considérée comme une menace par les autorités au pouvoir qui ont légitimement accordé le droit aux forces policières d’entraver le travail de plusieurs journalistes enfreignant ainsi la liberté de presse au Québec et au Canada. Des méthodes douteuses dignes du KGB, la police politique de l’ex-U.R.S.S., ont été employées notamment des écoutes téléphoniques afin d’espionner les conversations entre des journalistes et leurs sources. Des perquisitions ont aussi été menées.

L’ordinateur du journaliste aux affaires judiciaires du Journal de Montréal, Michaël Nguyen, a été saisi dans le cadre d’une perquisition menée par la Sûreté du Québec (SQ) à la suite de la publication d’un article concernant la plainte déposée contre la juge de la Cour du Québec, Suzanne Vadboncoeur qui aurait insulté des constables spéciaux. Le Conseil de la magistrature souhaitait déterminer la provenance de ces informations alléguant que le reporter a eu accès illégalement à des documents confidentiels. Pourtant Michaël Nguyen n’a fait qu’exercer sa profession et n’a enfreint aucune loi. Selon l’avocat du Journal de Montréal, Me Bernard Pageau : « Toute perquisition dans un média d’information constitue une entorse à la liberté de presse et à la démocratie, c’est inacceptable. » Le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), Jean-Thomas Léveillé explique :

« Il est inadmissible de perquisitionner des journalistes ou des médias d’information pour tenter de démasquer leurs sources lorsque ce qui a été révélé est d’intérêt public…le public a le droit de savoir comment se comportent les représentants de l’État, qui plus est quand ils sont chargés d’appliquer la loi. »

Traquer ainsi la provenance de telles informations constitue une tentative d’intimidation envers les journalistes et les sources elles-mêmes et œuvrer à faire taire les lanceurs d’alerte risque d’empêcher le public d’être bien informé. Un autre journaliste de ce même média, Éric-Yvan Lemay et sa conjointe avaient aussi été pris en filature par la SQ en 2012 à la suite d’un reportage concernant l’accès aux dossiers médicaux confidentiels de patients dans plusieurs hôpitaux. Les policiers avaient également perquisitionné leur domicile à la recherche d’éléments de preuve du soi-disant « vol » de documents.

Liberté de presse attaquée

En plus de la FPJQ, la Canadian Association of Journalists (CAJ), Canadian Journalists for Free Expression (CJFE) et Reporters sans frontières (RSF) dénoncent cette situation troublante et les démarches entreprises par le Conseil de la magistrature pour démasquer la source du journaliste dans une lettre commune :

« Michaël Nguyen n’a fait qu’exercer sa profession et n’a transgressé aucune loi. Il faisait simplement son travail en tant que journaliste en publiant un article sur le comportement discutable d’une juge. Le peuple québécois a le droit de savoir comment ses représentants se comportent. (Cette situation) compromet l’indépendance des journalistes et la protection de leurs sources, qui sont des principes fondamentaux dans un pays démocratique comme le Canada. »

Le professeur au Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal qui est aussi chroniqueur au journal Le Devoir, Pierre Trudel, parle d’un réflexe persistant de certains milieux de chercher l’identité de ceux qui relaient des informations d’intérêt public aux journalistes qu’il qualifie de « dangereux pour la liberté de presse. » La loi québécoise sur la presse, entrée en vigueur en 1929 est selon lui désuète et une mise à jour s’impose. « Il faut ajouter des règles afin de baliser un ensemble de pratiques judiciaires ou commerciales qui inhibent les médias dans l’accomplissement de leur rôle de « chien de garde. » » Dans le cas du journaliste Michaël Nguyen, la SQ affirme qu’il ne s’agissait pas d’une chasse aux sources et qu’elle n’a fait que répondre à une demande de la Couronne.

L’Assemblée nationale réagit

À la suite de cette affaire, l’Assemblée nationale du Québec a adopté à l’unanimité, en septembre, une motion pour « rappeler l’importance du principe de protection des sources journalistiques » et le premier ministre québécois Philippe Couillard a souligné l’importance de protéger la liberté de presse en annonçant trois nouvelles mesures qui seront instaurées rapidement par le gouvernement du Québec. La mise sur pied d’un comité d’experts indépendants, une directive obligeant d’obtenir l’autorisation du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) avant que soit présentée une demande de mandat d’écoute électronique visant un journaliste, comme c’est notamment le cas pour les juges et les membres de l’Assemblée nationale, et une directive obligeant à consulter le DPCP avant de présenter à un juge toute autre demande de mandat qui pourrait avoir pour effet de révéler des sources journalistiques. La tenue d’une inspection portant sur l’interception des communications privées auprès des corps policiers concernés est aussi prévue.

Tendance inquiétante et généralisée

Un autre journaliste, Patrick Lagacé chroniqueur à La Presse a aussi été victime d’espionnage électronique par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qui cherchait des cas de corruption à l’intérieur du corps policier. Ce dernier a qualifié sa mise sous surveillance de « chasse aux sorcières déguisée en enquête criminelle. » Cette affaire qui a fait grand bruit a aussi été relayée ailleurs dans le monde notamment par le plus grand quotidien français Le Monde, le New York Times et la BBC. D’autres journalistes auraient aussi été espionnés par le SPVM. Un texte cosigné par tous les patrons des grandes salles de nouvelles du Québec et dénonçant ces intrusions injustifiées des autorités policières dans le travail des journalistes est paru le 31 octobre dernier :

« Il est inacceptable que des enquêteurs aient pu avoir accès aux données téléphoniques et à la géolocalisation d’un journaliste sans autre motif que d’identifier des sources journalistiques à l’intérieur du corps de police. »

Après le SPVM, la SQ admet avoir obtenu secrètement les relevés téléphoniques de six journalistes, dans le cadre d’une enquête sur les fuites d’informations aux médias amorcée en 2013. Parmi les reporters ciblés par la SQ, on retrouve le chef du bureau parlementaire de La Presse à Québec, Denis Lessard. « Je couvre la politique depuis près de 40 ans, souvent sur des dossiers délicats. On se dit toujours que c’est possible d’être épié par les policiers, mais on est convaincu qu’ils n’oseraient pas aller jusque-là. » Les journalistes de Radio-Canada Alain Gravel, Marie-Maude Denis et Isabelle Richer sont aussi du nombre, tout comme Éric Thibault du Journal de Montréal ainsi qu’André Cédilot, journaliste chevronné de La Presse qui a ensuite rejoint Radio-Canada.

Tout le monde en parle

Patrick Lagacé (La Presse), Félix Séguin (TVA Nouvelles/Journal de Montréal), Monic Néron (98,5 FM) et Marie-Maude Denis (Radio-Canada) ont fait front commun sur le plateau de l’émission de télévision Tout le monde en parle pour dénoncer les pratiques du SPVM et de la SQ, qui ont épié leurs conversations et leurs allées et venues dans le but d’identifier leurs sources au sein des corps policiers.

Et au Canada « Ma chouette »

En juin dernier, le premier ministre canadien Justin Trudeau avait qualifié « d’inacceptable » la filature par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) des journalistes Joël-Denis Bellavance et Gilles Toupin de La Presse. La Cour suprême a elle-même reconnu l’intérêt de protéger les sources journalistiques notamment dans le cadre de l’affaire « Ma chouette » du nom de l’informateur qui a permis au correspondant du Globe and Mail à Ottawa, Daniel Leblanc, d’exposer au grand jour le scandale des commandites au gouvernement fédéral au début des années 2000. La protection des sources est reconnue par les tribunaux, au nom de l’intérêt public, et les journalistes peuvent publier des informations d’intérêt public qui sont confidentielles. La Cour d’appel de l’Ontario a récemment octroyé à une coalition d’organismes qui comprend Reporters sans frontières et le syndicat des communications d’Amérique le droit d’intervenir dans le cas du journaliste de Vice News, Ben Makuch qui souhaite faire annuler la décision d’un juge de la Cour supérieure de l’Ontario qui a ordonné au journaliste de remettre à la GRC ses communications avec une source anonyme.

Le journalisme d’enquête pratiqué dans des conditions parfois extrêmement difficiles et risquées a un effet salutaire sur la société. Des actions concrètes doivent être envisagées et sont nécessaires pour protéger les sources journalistiques et essentielles pour la liberté de presse, un droit fondamental consacré par la Charte canadienne des droits et libertés et reconnu par la Cour suprême du Canada. La procédure pour l’obtention d’un mandat de surveillance contre un journaliste devrait être plus contraignante pour les corps policiers.

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Publié le 5 décembre, 2016, dans la publication : Numéro 21 Volume 34

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Surveillance policière des journalistes

La CAQ réclame une enquête publique

par Éric Cyr

La Coalition avenir Québec (CAQ) réclame une enquête publique sur la surveillance des journalistes par les services policiers après qu’un ordinateur d’un journaliste du Journal de Montréal ait été perquisitionné et le téléphone d’un chroniqueur de La Presse mis sous écoute et d’autres journalistes sous surveillance. Selon la CAQ rien ne justifie cette intrusion délibérée dans la liberté de presse.

Pour le chef de la CAQ et député de L’Assomption, François Legault, le comité annoncé par le premier ministre Philippe Couillard est insuffisant.

« Il importe d’instituer très rapidement une enquête publique sur l’espionnage des journalistes par les services policiers. Il est inacceptable que des enquêteurs aient accès aux données téléphoniques d’un journaliste seulement pour identifier des sources à l’intérieur d’un corps de police. L’affaire Lagacé n’est pas simplement préoccupante, elle fragilise notre démocratie et nos institutions », a souligné François Legault, qui presse le gouvernement à envoyer le bon message.

Élément fondamental de notre démocratie

« Une enquête publique pourra forcer tout le monde à témoigner pour qu’on sache combien de journalistes ont été surveillés. Philippe Couillard préfère nommer un groupe d’experts. La liberté de presse ne profite pas seulement aux journalistes : c’est un élément fondamental de notre démocratie. Le premier ministre doit démontrer du leadership, prouver que la liberté de presse est protégée en posant les gestes qui s’imposent. Il doit accepter de faire la lumière et non se fermer les yeux sur cette atteinte à la liberté de presse » a déclaré le chef caquiste.

Charest-Couillard, le même tableau

Le chef de la CAQ a rappelé les propos inquiétants du chef de police du Service de police de la Ville de Montréal, Philippe Pichet, qui disait avoir « un travail à faire » et qu’il avait « suivi les règles ».

« Comme (l’ancien premier ministre libéral) Jean Charest au début du scandale de la construction, Philippe Couillard refuse d’aller chercher toutes les réponses. Le premier ministre ne semble pas comprendre toute la gravité de la situation. Il préfère passer la balle au maire de Montréal, préfère garder le chef de police jusqu’au printemps, le temps que son comité lui fournisse des recommandations. Ce n’est pas ça que les Québécois veulent. Ils souhaitent savoir ce qui s’est réellement passé. Il doit prendre le taureau par les cornes pour une fois. Je lui propose de déclencher une enquête publique sur la surveillance des journalistes par les services policiers » a réitéré le député caquiste.

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contemplation et relaxation

Oeuvre d’art nordique

par Éric Cyr

Un artiste local, Bogdan Carasava, a conçu un produit culturel unique, une œuvre d’art nordique où l’on peut admirer des aurores boréales qui dansent et tournoient dans le ciel du Nord. Ces images à couper le souffle agrémentées de musique classique ont demandé un travail discipliné et minutieux au cinéaste et photographe fermontois qui vient de lancer son film en format DVD et Blu-Ray.

L’artiste visuel originaire de Roumanie habite au pays depuis quatre ans. Il a appris la langue française à son arrivée à Laval avec sa femme pour par la suite s’acheter une maison à Cap-d’Espoir près de Percé en Gaspésie afin d’y retrouver la tranquillité et une proximité avec la nature. « Je voulais m’éloigner des grands centres, je voulais être seul sur le bord de la mer. Je recherche une proximité avec la nature qui inspire mes créations artistiques. » De cette aventure gaspésienne est née sa fille.

Luminosité naturelle des grands espaces

Arrivé à Fermont, il y a un an et demi, il travaille depuis pour Diffusion Fermont. « Je voulais travailler en communications, mais je ne souhaitais pas retourner en ville. J’adore la nature et je voulais découvrir les paysages nordiques. On m’a proposé un emploi qui répondait à mes aspirations. »

Ce dernier confie : « Je pratiquais déjà la photographie, mais depuis que je suis ici j’ai développé une passion pour les aurores boréales. J’ai élaboré le projet de créer un film en temps réel permettant de mettre en valeur ce phénomène lumineux et les grands espaces naturels et je suis très satisfait du résultat. »

Bogdan Carasava poursuit : « Il faut prévoir les déplacements, le temps et l’énergie. C’est un scénario qui se passe de nuit alors il faut être patient pour attendre la manifestation des aurores boréales. » L’artiste qui a beaucoup investi dans des équipements sophistiqués notamment un appareil Sony haut de gamme permettant de filmer en 4K cette manifestation naturelle envisage de travailler sur un deuxième projet qui mettrait les astres en valeur. « Je fais ça par passion, mon but est de faire apprécier les beautés de la nature à un vaste public, leur faire découvrir ces grandes étendues magnifiques. » Le créateur veut  acheter un télescope, un outil qui lui permettra de concrétiser le second volet de son œuvre qui mettrait en vedette des nébuleuses et des galaxies comme Andromède et Orion plus facilement visibles sous le ciel du Nord.

« Ici c’est un endroit privilégié sans pollution lumineuse qui permet de capter l’essence et la beauté du ciel et des astres à l’état pur. C’est magique. » Ce chef d’œuvre visuel est divisé en plusieurs thèmes et les images ont été tournées sur une longue période d’un an.

Vous pouvez vous procurer le DVD ou le Blu-Ray Aurora Borealis Fermont Qc., d’une durée de 57 minutes  au bureau d’information touristique de Fermont dans le centre commercial du mur-écran ou directement auprès de l’artiste.

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Publié le 21 novembre, 2016, dans la publication : Numéro 20 Volume 34

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Publié sur le site le 21 novembre 2016

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Palmarès des écoles québécoises

Polyvalente Horizon-Blanc, première de la région

par Éric Cyr

La polyvalente Horizon-Blanc de Fermont se distingue au palmarès québécois annuel des écoles de l’Institut Fraser en décrochant la première place toutes catégories des écoles pour la Côte-Nord. L’institution d’enseignement fermontoise avait déjà obtenu ce titre prestigieux à plusieurs reprises par le passé, mais cette reconnaissance méritoire est tout de même fort appréciée et souligne l’excellence de l’enseignement dispensé localement.

La polyvalente Horizon-Blanc se classe en tête du top 5 sur la Côte-Nord distançant toutes les écoles publiques régionales, mais aussi deux écoles privées avec une note de 7,2 sur 10. Elle a devancé ses plus proches rivales nord-côtières, la polyvalente des Berges de Bergeronnes, qui se classe deuxième avec une note de 6,2, l’école secondaire Monseigneur-Labrie de Havre-Saint-Pierre qui prend le troisième rang avec 5,6 et la polyvalente des Baies de Baie-Comeau avec un cumulatif de 5,3. La polyvalente fermontoise a aussi dépassé deux institutions privées, l’école secondaire Jean-Paul II à Baie-Comeau qui a obtenu un score de 6 et l’Institut d’enseignement de Sept-Îles qui a récolté 5,8. Ce palmarès se base en bonne partie sur les résultats des élèves aux examens ministériels de quatrième et de cinquième secondaire.

Une belle réussite

La polyvalente Horizon-Blanc se retrouve au 111e rang au classement québécois sur 459 écoles. La directrice de l’établissement d’enseignement fermontois, Janice Rousseau confie : « Je suis fière de mes élèves et de l’équipe professorale, car c’est grâce à eux que les élèves ont si bien réussi. Je tiens également à souligner la collaboration des parents qui s’assurent que leurs enfants soient assidus à leurs études. Malgré l’isolement et l’implication des jeunes dans le sport et le travail, que certains occupent à temps partiel, ils sont tout de même capables de faire preuve de discipline et d’obtenir de bons résultats scolaires. » La directrice tient à souligner que le travail des autres écoles est tout aussi important et que les résultats doivent se mesurer par rapport à une amélioration du rendement.

« C’est un bel accomplissement, mais la performance est relative et il faut aussi valoriser la réussite professionnelle interne de l’école en tenant compte du milieu qui doit aussi être considéré. »

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Publié le 21 novembre, 2016, dans la publication : Numéro 20 Volume 34

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Publié sur le site le 21 novembre 2016

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Maison d’aide et d’hébergement de Fermont

Campagne 12 jours d’action contre la violence faite aux femmes

par Éric Cyr

La maison d’aide et d’hébergement de Fermont (MAHF) organise une campagne locale destinée à contrer la violence à l’endroit des femmes. Baptisée les 12 jours d’action contre la violence faite aux femmes, celle-ci est destinée à souligner le fait que certaines femmes sont malheureusement encore victimes de violence dans notre société. Cette sensibilisation au phénomène existe depuis plusieurs années et 60 organismes en font la promotion au Québec.

L’étudiante de maîtrise en psychoéducation, Marie-Ève Lajoie, vous invite à briser le silence et combattre la violence envers les femmes en participant aux activités organisées : « Les femmes sont encore victimes de violence parce qu’elles sont des femmes et aussi parce qu’on ne croit pas les femmes, on excuse les hommes, on garde le silence et on propage des stéréotypes sexistes et racistes… Plus on en parlera, moins ce sera un tabou. » Les femmes ne souhaitent pas exclure les hommes de cette démarche, bien au contraire et d’ailleurs une autre initiative, la campagne du ruban blanc réunissant des hommes désireux de contribuer à la naissance d’une société où les femmes ne sont plus victimes de violences de la part des hommes a vu le jour au pays en 1991. Ces hommes ont décidé de clamer publiquement leur opposition à la violence à l’égard des femmes, notamment en arborant un ruban blanc, qui est devenu un symbole international de tous ceux qui désirent signifier leur désapprobation face à ce fléau social.

Parer la violence sous toutes ses formes

Le slogan « La violence fait mal à tout le monde…Agissons » est employé depuis un certain temps afin d’interpeller la population. Il existe différentes formes de violence, la violence verbale, sexuelle, psychologique, économique, physique et la manifestation la plus récente, la violence par la technologie. Le cycle de violence mis en place et orchestré par l’agresseur permet à celui-ci de maintenir sa domination sur sa victime.

Les trois principales phases du cycle de violence sont :
le climat de tension,
la crise et
la justification.

Nombreuses activités

Plusieurs activités, la plupart gratuites, sont organisées à Fermont dans le cadre de cette campagne dont un souper théâtre Le secret public de concert avec la Table locale de concertation en violence conjugale et en agression à caractère sexuel de l’Hématite, le 25 novembre, un kiosque ruban blanc au centre commercial et un atelier d’autodéfense avec l’Association tactique des arts martiaux de Fermont, le 28 novembre, un dîner santé au chalet de service suivi d’une marche de la paix, le 30 novembre et une table ronde sur les ondes de la radio CFMF 103,1,
le 6 décembre.

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Publié le 21 novembre, 2016, dans la publication : Numéro 20 Volume 34

  • Association tactique des arts martiaux de Fermont
  • Campagne d'action contre la violence
  • Maison d'aide et d'hébergement de Fermont
  • Sensibilisation
  • Violence
  • Violence envers les femmes

Publié sur le site le 21 novembre 2016

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IMMIGRATION

Intégration problématique des immigrants québécois

par Éric Cyr

La Coalition avenir Québec (CAQ) dénonce le bilan désastreux du gouvernement libéral de Philippe Couillard en matière de francisation et d’intégration des immigrants au Québec. Des chiffres accablants provenant du gouvernement québécois prouvent son propre échec.

Selon la porte-parole de la CAQ en matière d’immigration, de laïcité, d’intégrité et de condition féminine, Nathalie Roy : « Ce constat est décourageant, la CAQ l’a découvert en feuilletant le tout dernier rapport annuel de gestion 2015-2016 du ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion. » Ce rapport nous apprend entre autres que
72 % des nouveaux arrivants admis en 2013-2014, qui ne connaissaient pas le français à leur arrivée, n’ont toujours pas suivi de cours de francisation et que l’intégration en milieu de travail des immigrants est de 8 % moins élevée que prévu par les libéraux. « Ce ne sont pas des chiffres de la CAQ, mais ceux du ministère, contenus dans le rapport dévoilé (au début octobre). Il témoigne de l’échec du gouvernement sur deux objectifs primordiaux pour l’intégration de nos immigrants : leur participation aux cours de francisation et leur intégration économique. La ministre de l’Immigration est incapable d’atteindre les cibles qu’elle s’est elle-même fixées ! Ce rapport confirme un véritable fiasco », a renchéri la députée de la CAQ.

En prendre moins pour en prendre soin

Selon la députée de Montarville, le gouvernement Couillard est incapable de réussir l’intégration des immigrants parce qu’il coupe, année après année dans les ressources qui leur sont consacrées. Malgré cela le gouvernement Couillard compte hausser les seuils pour les trois prochaines années, une décision incohérente.

« Le thème de la politique d’immigration c’est « Ensemble ». Justement, la ministre de l’Immigration, son collègue de l’Éducation et celui de l’Emploi ont « ensemble », coupé plus de 17 millions et demi de dollars dans la francisation au cours des deux dernières années! Pas surprenant que près de trois immigrants sur quatre qui ne connaissent pas le français ne suivent pas de cours de français, le gouvernement les coupe ! Un seul constat s’impose : les immigrants il faut en prendre moins pour en prendre soin », a conclu Nathalie Roy.

La CAQ propose de faire passer le nombre d’immigrants de 50 000 à 10 000 annuellement, tout en conservant l’entièreté des budgets qui leur sont actuellement consacrés pour faciliter leur intégration.

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Publié le 21 novembre, 2016, dans la publication : Numéro 20 Volume 34

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Publié sur le site le 21 novembre 2016

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Multiculturalisme

Nouvelle vague d’immigration nordique

par Éric Cyr

L’immigration a toujours constitué un apport important dans le développement des communautés minières nordiques au cours des années et des travailleurs originaires de plusieurs pays se sont joints au bassin des pionniers déjà sur place afin de contribuer à l’enrichissement de leur société d’accueil.

Les premiers immigrants à oser s’aventurer dans la région étaient principalement des chrétiens originaires d’Europe et se sont bien intégrés à la vie sous un climat froid. Quelques Portugais, Espagnols, Français, Italiens et Grecs pour n’en nommer que quelques-uns vinrent côtoyer les Québécois, Gaspésiens, Madelinots, Acadiens et Terre-Neuviens qui travaillaient déjà sur le chemin de fer ou dans les mines de fer de la région du 53e parallèle.

Le visage de l’immigration a changé ces dernières années et la très grande majorité des nouveaux arrivants est composée de ressortissants des Philippines, des catholiques, qui sont arrivés par vagues successives au Labrador et sur la Côte-Nord à Sept-Îles et Baie-Comeau ces dernières années. Les Philippins constituaient une main d’œuvre destinée à combler plusieurs emplois peu rémunérés qui autrement seraient demeurés vacants durant la période du boom minier. Ils ont surtout été recrutés pour travailler dans le domaine de la restauration avant que certains ne débordent dans d’autres sphères d’activités.

Autre chose avec ça?

On en retrouve un peu partout au Labrador, preuve de leur excellente intégration. Tim Hortons, McDonald’s, Subway, Pizza Delight, Mary Brown’s, Jungle Jim, restaurant de l’hôtel Wabush, épicerie IGA, mais aussi à l’hôtel Two Seasons, aux quincailleries Rona et Home Hardware, au Wal-Mart, au Canadian Tire, à la station-service Esso et dans certaines entreprises spécialisées comme H&H, Labrador Rewinding et le concessionnaire automobile Carol Auto Ford. Les Philippins du Labrador constituent un modèle d’intégration et certains se risquent parfois à parler quelques mots en français quand ils s’aperçoivent que leur interlocuteur est francophone. Tout comme leurs prédécesseurs, ils ont su se tailler une place dans le paysage nordique. Un bassin oscillant entre 300 et 500 Philippins se serait implanté à Labrador City et Wabush.

D’abord Taïwan ensuite le Labrador

Cherish Castro, originaire de Bulacan aux Philippines, a appris l’anglais comme langue seconde à l’école avant de quitter son pays natal pour aller travailler dans une entreprise de Taïwan en Chine où elle assemblait des téléphones portables HDC. Venue rejoindre son mari au Canada, il y a un an et demi, avec son fils aujourd’hui âgé de cinq ans, elle a été engagée au McDonald’s de Labrador City durant trois mois à son arrivée avant d’opter pour le restaurant Mary Brown’s où elle travaille depuis. Son conjoint a pour sa part bossé comme plusieurs autres de ses compatriotes au Tim Hortons local à ses débuts. Elle habite une maison avec sa belle-sœur qui est aussi originaire du même pays.

« J’adore la région et j’aimerais y demeurer encore longtemps. L’année prochaine je vais faire une demande de citoyenneté canadienne et j’espère être acceptée. J’aime bien ça ici, nous avons un bon gouvernement et nous habitons dans un bel environnement au Labrador. J’aime les gens et la quiétude de l’endroit. Il y a également moins de criminalité ici » confie cette dernière qui avoue cependant qu’elle s’ennuie de ses parents demeurés aux Philippines.

Photo de la Une en couverture : Cherish Castro, originaire des Philippines, travaille comme caissière au restaurant Mary Brown’s de Labrador City.

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Publié le 21 novembre, 2016, dans la publication : Numéro 20 Volume 34

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