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  • Une vision réconciliable ?

    Caribous et emplois

    Une vision réconciliable ?

  • Une balade en balado à  Fermont

    Baladodiffusion

    Une balade en balado à Fermont

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    En croisade pour un pont

    Le bordel chez Bonnardel

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    Fine gastronomie

    Une 23 mai, 2022

    Un chef cuisinier au Labrador

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    Caribou des bois

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    Bibliothèque publique

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    Environnement

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    Désenclavement de la Côte-Nord

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Caribous et emplois

Une vision réconciliable ?

par Éric Cyr

Source  photo : Myriam Desjardins-Malenfant

Le Syndicat des Métallos considère qu’il est à la fois possible de protéger le caribou forestier et de préserver les emplois dans le secteur du bois grâce à un modèle d’exploitation durable et a présenté un mémoire à ce sujet qu’il a déposé, le 11 mai dernier, à la Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards qui tenait jusqu’au 17 mai des audiences publiques dans certaines localités du Québec.

Le Syndicat des Métallos souligne l’importance de protéger le caribou et, afin d’y parvenir, invite les gouvernements à mettre en place des mesures pour mitiger les impacts économiques ainsi que favoriser davantage la transformation. Les Métallos représentent 2500 travailleurs dans le secteur du bois dont un millier sont touchés par la problématique du caribou forestier. « Protéger le caribou, c’est aussi protéger l’avenir de nos emplois qui dépendent de la forêt, à moyen et long terme. Un modèle d’exploitation durable de la ressource, c’est un modèle qui assure que les prochaines générations pourront encore vivre de la forêt », explique le responsable du dossier chez les Métallos, Alexandre Fréchette.

Les Métallos se préoccupent du rythme actuel de la récolte forestière, plus rapide que les projections sur lesquelles étaient basés auparavant les modèles forestiers. Est-il possible de faire autrement pour assurer une régénération plus optimale et une exploitation plus durable de la ressource ? « Nous sommes convaincus qu’il y a une voie de passage à la fois pour protéger l’habitat du caribou forestier et s’assurer qu’on pourra encore vivre longtemps de la forêt. Nous avons bon espoir que les gouvernements coordonnent leur action pour atténuer les impacts financiers et sur l’approvisionnement en bois tout en assurant la protection du caribou », fait valoir le représentant des Métallos.

« Nous avons confiance qu’il est possible d’améliorer les façons de faire pour réduire les impacts sur l’environnement. Nos membres sont fiers de vivre de la forêt. C’est une ressource renouvelable et durable. Mais si ce n’est plus le cas, si une exploitation intensive met en péril la biodiversité, l’opinion publique se retournera contre cette industrie. Cela ne peut que nuire aux emplois », fait valoir le représentant syndical.

Pour les Métallos, une solution doit être trouvée à l’échelle locale, avec une réflexion territoire par territoire où l’ensemble des parties est impliqué, soit les entreprises, les syndicats, les experts, les communautés autochtones, les représentants gouvernementaux et de groupes environnementaux de défense des caribous. Les Métallos invitent la Commission à recommander un mécanisme de mutualisation des coûts et des impacts de la protection du caribou. On peut notamment penser que les mesures de compensation pourraient, entre autres, prendre la forme de transferts de lots de bois d’une unité d’aménagement forestier à une autre, ou encore d’une aide pour des mesures ciblées en lien avec la protection du caribou.

Du même souffle, les Métallos souhaitent une révision du régime forestier de façon à privilégier les entreprises plus efficientes qui tirent le maximum de la ressource forestière et celles qui effectuent le plus de transformations. « S’il y a moins de bois récolté, assurons-nous d’en tirer le maximum de retombées économiques. Les entreprises qui permettent de générer le plus de valeur ajoutée doivent être favorisées dans l’octroi des lots de bois. De même, il faut accompagner et soutenir celles qui sont prêtes à prendre ce virage de la transformation », conclut M. Fréchette.

Une délégation de syndiqués du secteur du bois s’est rendue à Québec, le 13 mai dernier, pour rencontrer les représentants du ministre de l’Environnement du Canada, Steven Guilbault, au sujet de la protection du caribou forestier.

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Publié le 23 mai, 2022, dans la publication : Numéro_10 Volume 40

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Publié sur le site le 23 mai 2022

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Baladodiffusion

Une balade en balado à Fermont

par Éric Cyr

L’ancien coanimateur de la populaire émission radiophonique « La soirée est encore jeune », une revue humoristique de l’actualité diffusée jusqu’à tout récemment sur les ondes du diffuseur public Radio-Canada, l’animateur et chroniqueur Fred Savard était de passage à Fermont, le 9 mai 2022, dans le cadre de l’enregistrement d’un épisode de « La balado de Fred Savard » après avoir parcouru la route nationale 389 en auto.

Après avoir évolué au sein du groupe d’humoristes québécois Les Zapartistes, Fred Savard a travaillé notamment à Télé-Québec dans le cadre des émissions de télévision « Il va y avoir du sport » avec Anne-Marie Brazzo et « Cette année-là » avec Marc Labrèche. Il a été scripteur et chroniqueur à Radio-Canada pour l’émission de radio « Le sportnographe » devenue « La soirée est encore jeune » avant de décider de tenter sa chance avec un nouveau projet de balado en 2018. Cette décision s’est avérée un bon choix, car bien qu’il traite de sujets dits de niche il produit depuis une quarantaine d’épisodes par saison. « J’avais fait le tour du concept de cette émission. J’avais envie d’animer, je voulais avoir les coudées franches et une plus grande liberté. J’ai donc choisi de créer mon propre podcast. »

Un million de téléchargements

Le balado d’actualité hebdomadaire totalement autonome grâce à des campagnes de financement suscite l’intérêt puisqu’il a dépassé, en avril, le million de téléchargements. La quatrième saison, où des épisodes courants côtoient des épisodes sur la route, englobe des segments plus longs qui abordent des sujets d’actualité générale enregistrés partout au Québec afin de faire ressortir des réalités régionales québécoises dignes d’attention.

« Mon balado a franchi le cap du million de téléchargements et je suis très fier de ce projet complètement indépendant, sans publicités ni subventions. Merci à tous ceux qui appuient le projet et qui l’écoutent depuis ses débuts ! », confie Fred Savard, qui se définit comme quelqu’un qui a une grande curiosité, qui aime découvrir de nouveaux sujets qui contribuent à stimuler son intellect.

Une parole indépendante

M. Savard était de passage à Fermont pour la première fois et a pu visiter la mine de fer du Mont-Wright d’ArcelorMittal en compagnie de la responsable du tourisme, Pascale Castilloux, et de son conjoint, Pascal Bérubé. Celui-ci prépare ses voyages et anticipe la matière de ses balados. Cependant, il arrive bien souvent qu’il déniche un sujet imprévu lors de rencontres spontanées sur le terrain, ce qui contribue à enrichir son contenu, et qui fut le cas localement. Ce dernier ne veut pas vendre la mèche de sa couverture à Fermont où il aborde la condition des retraités, mais il se laisse finalement tirer les vers du nez. « Il y aura un long segment avec la famille Dionne, j’ai parlé avec Chloé, la serveuse au restaurant Le Zonix, j’ai discuté avec le retraité Camil Truchon et avec une auditrice, Cathy Barriault. J’ai pu véritablement constater la problématique de la route 389. »

L’épisode consacré à la réalité fermontoise a été organisé de concert avec Tourisme Côte-Nord. « Je veux changer la perception des gens par rapport aux régions éloignées et comme Fermont est un peu considéré comme un endroit mythique dans l’imaginaire québécois cette ville s’avérait un incontournable. » Après Fermont, M. Savard était au Salon du livre de Sept-Îles et s’est rendu dans la communauté innue de Maliotenam ainsi qu’à Baie-Johan-Beetz sur la Basse-Côte-Nord. Il prévoit une tournée en Gaspésie, cet été, et en Acadie du Nouveau-Brunswick l’an prochain.

« La balado de Fred Savard » est disponible sur toutes les plateformes gratuites de baladodiffusion : Apple Podcasts, Google Play Musique, Spotify, Stitcher, Podbean, etc. Vous pouvez aussi consulter le site internet fredsavard.com et la page Facebook : La balado de Fred Savard.

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Publié le 23 mai, 2022, dans la publication : Numéro_10 Volume 40

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Publié sur le site le 23 mai 2022

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En croisade pour un pont

Le bordel chez Bonnardel

par Éric Cyr

Source photo : Coalition Union 138

Dans le cadre de la campagne, « Mamu, un pont entre nous », une délégation nord-côtière et autochtone de la Coalition Union 138, qui prône le désenclavement de la Côte-Nord en commençant par la construction d’un pont à l’embouchure de la rivière Saguenay à Tadousssac, s’est rendue devant le bureau de circonscription du ministre québécois des Transports, François Bonnardel, à Granby en Estrie, le 12 mai 2022. Le coup d’éclat, qui incluait le déploiement d’une immense banderole avec le leitmotiv de l’organisation devant l’édifice, n’est pas passé inaperçu.

L’étendard de tissu symbolisant la principale revendication des membres de l’alliance qui préconisent la construction d’un pont à Tadoussac circule un peu partout au Québec et s’est déjà rendu en Minganie, à Sept-Îles et à Baie-Comeau avant son récent déroulement à Granby. La Coalition Union 138, qui croit fermement à la nécessité d’ériger un tel ouvrage d’art à cet endroit stratégique, reçoit notamment l’appui du milieu économique de la Côte-Nord et des communautés innues du Nitassinan sur la Côte-Nord et de Mashteuiatsh au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le regroupement prend les moyens pour que ses requêtes soient considérées et souhaite obtenir un engagement ferme de la part du ministre Bonnardel pour la construction d’un pont à l’embouchure du Saguenay. « Nous nous sommes déplacés pour lui montrer notre bannière », affirme le porte-parole de la coalition, Guillaume Tremblay.

« La taille imposante de cette dernière, qui montre un pont sur le fjord du Saguenay, fait en sorte que M. Bonnardel ne peut plus ignorer notre présence et notre message. La nécessité de cette infrastructure ne fait plus aucun doute sur la Côte-Nord. Nous souhaitons que le ministre reconnaisse l’importance de cet apport majeur pour la région. »

Fini la cacophonie…

M. Tremblay confie que l’accueil était loin d’être chaleureux et qu’un attaché politique du ministre des Transports a pris de nombreuses photos avant qu’un membre de la sécurité décide d’appeler les forces policières. « Avec cette imposante bannière de 40 pieds sur 20 pieds (12 mètres sur 6 mètres) qui recouvrait l’ensemble de la façade de l’édifice, François Bonnardel ne peut plus se mettre la tête dans le sable et devrait comprendre le message. De plus, il va voir les belles photos prises devant son bureau, ce qui devrait l’éclairer sur le sujet qui nous préoccupe », confie M. Tremblay qui précise qu’à la suite du déploiement de l’immense emblème sur lequel trône un pont, des représentants de la Coalition Union 138 ont finalement pu s’entretenir avec le personnel de l’équipe de circonscription du ministre des Transports qui a assuré que les demandes et les doléances seront transmises au principal intéressé.

La Côte-Nord est la seule région du Québec qui doit assurer l’accès principal au territoire par un service de traversiers. Elle attend la construction d’un pont depuis plus de 60 ans. Mamu signifie ensemble en innu-aimun et la Coalition Union 138 rassemble ainsi tous les principaux groupes de la Côte-Nord : les Premières Nations innues du Nitassinan, la classe politique régionale, l’ensemble des Chambres de commerce et la Société du pont sur le Saguenay à Tadoussac. Toutes et tous croient qu’il est plus que temps d’agir et exigent du gouvernement le même enthousiasme qu’il démontre envers le troisième lien ou d’autres grands projets routiers au Québec. Selon l’organisation, en tant que ministre des Transports, M. Bonnardel peut s’engager à construire ce pont. Il pourrait ainsi remédier aux problématiques de sécurité routière et favoriser les initiatives économiques cruciales pour la région. Le chef de la Première Nation des Innus Essipit, Martin Dufour confie : « Le ministre pourrait par le fait même contribuer au développement durable et trouver une solution aux menaces environnementales qui touchent la population de bélugas du fleuve Saint-Laurent. » Selon le président de la Société du Pont sur le Saguenay, Marc Gilbert : « La situation a assez duré. Le service des traversiers est inadéquat et non fiable. En plus d’avoir une capacité moindre que les trois anciens traversiers en période estivale, les arrêts multiples, les bris mécaniques à répétition et le manque chronique de personnel empirent encore la situation. »

Autre visite surprise

Quelques jours plus tard, le 16 mai, c’était au tour du bureau de circonscription de la ministre québécoise des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, à Saguenay, de recevoir la visite de membres de la Coalition Union 138.

La Coalition Union 138 invite la population à être à l’affut et à appuyer les actions du mouvement populaire en utilisant toutes les tribunes dont elle peut disposer pour les publiciser. Selon l’alliance pour le désenclavement de la Côte-Nord, la prochaine campagne électorale sera un moment crucial pour démontrer l’intérêt collectif et influencer le futur gouvernement à passer aux actes en agissant dans ce dossier qui s’éternise depuis plus de six décennies.

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Publié le 23 mai, 2022, dans la publication : Numéro_10 Volume 40

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Publié sur le site le 23 mai 2022

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Fine gastronomie

Un chef cuisinier au Labrador

par Éric Cyr

Qui aurait cru qu’un jour un cuisinier de renommée internationale exercerait son art gastronomique créatif dans la région ? C’est pourtant le cas. Le chef Mico Galligues prépare le menu du nouveau bar-salon du restaurant Grenfell de l’hôtel Wabush, The Frozen Rooster (Au coq gelé). Ce dernier a complètement réorganisé le menu de la cuisine et concocte désormais de petits plats sophistiqués pour la clientèle du bar lounge qui en fait la demande.

Le chef cuisinier de renom au parcours hors du commun est un passionné d’art culinaire qui a fait ses preuves sur la scène de la gastronomie mondiale. Originaire de Manille, la capitale des Philippines, Mico Galligues confie que ses parents qui œuvrent dans le domaine médical l’ont poussé à se diriger vers la médecine. Il a donc obtenu un diplôme en biologie au collège de médecine de l’Université Our Lady of Fatima avant de se rendre compte que c’était plutôt la cuisine qui l’intéressait. « Dans la famille, nous aimons beaucoup cuisiner. Nous avons ça dans le sang. Mon grand-père était un chef et mon frère est un pâtissier à Macao, une ancienne colonie portugaise en Chine. » Ce dernier s’est donc réorienté vers sa passion première en fréquentant l’École internationale des arts culinaires et de la gestion hôtelière (International School for Culinary Arts and Hotel Management) à Manille avant d’exercer son talent à l’hôtel Intercontinental local.

Du golfe persique au pays du Soleil-Levant

Se rendant compte de son potentiel, les responsables du groupe hôtelier international, devenu par la suite Radisson, l’envoient suivre une formation de six mois à Tokyo au Japon avant de lui offrir un poste à Dubaï aux Émirats arabes unis où il démarre le premier restaurant nippon de viande grillée cuite à la façon yakiniku, en 2002. Il reste dans ce pays du golfe persique durant sept ans. C’est à cette époque qu’il participe annuellement à deux compétitions culinaires internationales.

Distinctions et tournée en Europe

En 2007, il se hisse à la deuxième place du concours international George Foreman Grill Cook Showdown qui réunit 170 participants et c’est le boxeur George Foreman qui lui remet le prix en personne à Dubaï. En 2008, il remporte le titre de sous-chef (chef junior) de l’année, ce qui lui a valu de se rendre parfaire son art gastronomique au prestigieux institut d’arts culinaires et de management hôtelier Le Cordon Bleu fondé à Paris en France en 1895. C’est là qu’il se familiarise avec la gastronomie moléculaire, une discipline scientifique qui a pour objectif la recherche des mécanismes des phénomènes qui surviennent lors des transformations culinaires. Grâce à son talent et à son expertise, il parcourt le continent européen en travaillant en Allemagne, en Italie, en Espagne et en Belgique avant de retourner dans l’Hexagone puis de nouveau à Dubaï où il évolue avec la légende culinaire, le chef allemand Uwe Micheel. « J’ai préparé des repas pour le pilote automobile allemand Michael Schumacher sur son yacht privé », confie modestement Mico Galligues, comme si avoir été le chef personnel de « Schumi » était totalement banal. Le chef philippin a aussi rédigé des articles culinaires pour une revue spécialisée et est membre de l’Association mondiale des sociétés de chefs créé à la Sorbonne en 1928.

Pourquoi le Labrador ?

Arrivé au pays en 2008, il applique ce qu’il considère les trois qualités essentielles d’un bon chef soit l’optimisme, la débrouillardise et l’adaptation. Il travaille dans de bons restaurants à Toronto où il a pour cliente régulière l’écrivaine canadienne bien connue Margaret Atwood et où il prépare des plats pour des personnalités publiques (acteurs, réalisateurs) lors du Festival international du film dans la Ville Reine avant de se rendre à Calgary et à Vancouver. C’est à Montréal qu’il croise l’homme d’affaires Jeannot Gamache qui lui apprend qu’il existe une petite communauté philippine au Labrador et qui l’invite à venir travailler dans son restaurant, le Pub 215, en lui faisant miroiter des pêches miraculeuses. Comme le chef aime beaucoup taquiner le poisson, il accepte.

« Habitant à l’époque dans la métropole québécoise, je n’avais jamais entendu parler du Labrador, mais une fois en voiture sur cette foutue route 389, en mai 2019, je me suis dit qu’il valait mieux me rendre jusqu’au bout. Finalement comme j’adore la pêche et que je suis passionné de photographie, je me spécialise en nourriture et en paysages, j’aime bien vivre ici. » 

Malheureusement, il n’a toujours pas réussi à convaincre sa petite amie scandinave de le suivre. Il a cependant attiré sur place l’un de ses amis philippins, Loyd Aleta, un réputé mixologue, qui maîtrise l’art de confectionner des cocktails et des assemblages de boissons complexes qui accompagnent bien ses dégustations et ses repas.

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Publié le 23 mai, 2022, dans la publication : Numéro_10 Volume 40

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Publié sur le site le 23 mai 2022

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Caribou des bois

Manigances malsaines au ministère des Forêts

par Éric Cyr

Source photo : Donald Poirier

À la suite de révélations du journal La Presse, le 21 avril dernier, concernant un stratagème élaboré par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) de connivence avec l’industrie forestière visant à augmenter la récolte de bois sur la Côte-Nord, au détriment du caribou, la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) exige la tenue d’une enquête publique indépendante. Devant l’incapacité du MFFP à équilibrer ses différents mandats, SNAP Québec demande à nouveau au gouvernement du Québec d’abolir ce ministère et de reléguer la gestion de la faune et des parcs au ministère de l’Environnement, avec les budgets nécessaires.

Ces manigances sont révélées au grand jour alors que se tient, jusqu’au 17 mai, une commission indépendante sur le caribou forestier, qui ne contribue qu’à retarder une fois de plus les actions nécessaires pour le rétablissement de cette espèce en péril. SNAP Québec estime qu’une commission d’enquête publique s’impose afin de faire la lumière sur ces liens intimes entre l’industrie forestière et le MFFP, et sur l’inefficacité du système de consultation du public et des parties prenantes du régime forestier. 

« Le gouvernement du Québec doit cesser de se cacher derrière sa commission caribou et de nourrir comme il le fait le débat sur le partage des compétences entre le fédéral et le provincial en matière d’environnement. Après tous ces grands reportages médiatiques sur la mauvaise gestion de nos forêts, force est de reconnaitre qu’un grand ménage printanier est nécessaire au MFFP. Nous sommes mûrs pour une commission Coulombe 2.0 », affirme le directeur général de SNAP Québec, Alain Branchaud.

Le Pipmuakan au cœur du débat

La machination pour éviter des diminutions de récolte de bois sur la Côte-Nord touche directement une population de caribous au seuil de l’extinction, la harde de caribous du Pipmuakan. SNAP Québec collabore avec le Conseil des Innus de Pessamit depuis plusieurs années pour la mise en place d’une aire protégée autochtone qui contribuerait notamment au rétablissement de ce troupeau. « Pendant que les Innus de Pessamit travaillent activement à rétablir le caribou, le MFFP et l’industrie s’allient pour leur mettre des bâtons dans les roues », déclare la directrice principale à SNAP Québec, Alice de Swarte. « Nous soutenons la demande adressée par Pessamit au gouvernement fédéral d’intervenir et de décréter la protection de l’habitat essentiel de la population Pipmuakan en vertu de la Loi sur les espèces en péril. »

D’une combine à l’autre…

SNAP Québec avait dévoilé, en juillet 2018, un autre stratagème interne du MFFP, cette fois-ci visant à éviter la création d’aires protégées dans le sud du Québec. Ce scénario s’est confirmé en décembre 2020 lorsque Québec a annoncé l’atteinte de 17 % d’aires protégées avec des territoires essentiellement en dehors de la forêt commerciale. « Le ministère des Forêts est devenu le ministère de l’Industrie forestière. C’est un ministère qui travaille à l’encontre des objectifs du gouvernement et de la volonté de la population et des Premières Nations. Ce ministère doit être aboli pour restaurer un équilibre entre ses mandats », conclut le directeur de la conservation à SNAP Québec, Pier-Olivier Boudreault.

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Publié le 9 mai, 2022, dans la publication : Numéro_9 Volume 40

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Publié sur le site le 9 mai 2022

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Neuropsychologie

CASEN de passage à Fermont

par Éric Cyr

Légende : De gauche à droite sur la photo : l’ergothérapeute Laurence Coulombe, la neuropsychologue Marie-Pier Tremblay, l’orthophoniste Myriam Arseneau de CASEN et la responsable de la bibliothèque municipale Myriane Chicoine lors du lancement de Biblio-Jeux à Fermont.

Une équipe de cinq professionnels multidisciplinaires de la Clinique ambulatoire de services en neuropsychologie (CASEN) s’est déplacée à Fermont, du 18 au 22 avril derniers, afin d’offrir des services d’évaluation. Certains de ceux-ci étaient à la bibliothèque publique, le 21 avril, lors du lancement du programme éducatif d’apprentissage et de stimulation langagière par le jeu, Biblio-Jeux, pour soutenir son implantation locale et proposer des services spécialisés notamment en orthophonie.

L’orthophoniste Myriam Arseneau, une Acadienne originaire du Nouveau-Brunswick qui réside à Sherbrooke a donné une formation pour l’occasion et répondu aux questions des parents qui ont assisté à l’événement. L’ergothérapeute Laurence Coulombe de Montréal et la présidente de la clinique mobile, la neuropsychologue Marie-Pier Tremblay de Québec, étaient aussi heureuses de discuter avec des parents sur place. Le vice-président de l’organisation, le neuropsychologue Jérémie Lefrançois et la psychoéducatrice Marie-Philippe Leclerc étaient aussi du voyage.

Polyvalence mouvante

Mme Tremblay explique que CASEN, fondée en mars 2020, est la première clinique de psychologues et de neuropsychologues au Québec dont la mission principale consiste à offrir des services ambulatoires spécialisés au cœur des régions et peut compter sur l’appui de 16 professionnels avec des expertises différentes. « Nos spécialistes se déplacent afin d’accommoder une clientèle jeunesse et adulte éloignée et isolée qui a besoin de nos services. Dans la dernière année, nous sommes allés aux Îles-de-la-Madeleine, à Forestville, au Saguenay-Lac-Saint-Jean et nous avons desservi plusieurs écoles de Québec, mais c’est la première fois que nous nous rendons à Fermont et nous avons prévu de revenir en fonction des besoins exprimés localement. Les personnes qui jugent avoir besoin de nos services peuvent nous contacter afin d’en bénéficier lors de notre prochaine visite », confie la neuropsychologue. Cette dernière précise que les intervenants polyvalents qui œuvrent au sein de CASEN aiment ce concept dynamique qui leur permet de relever des défis d’adaptation à différents milieux tout en explorant diverses localités.

« C’est très stimulant. On doit s’ajuster à des cultures, des réalités et des fonctionnements différents selon l’endroit où l’on se trouve et nous pouvons mettre à profit et déployer nos expertises à une clientèle diversifiée qui s’étend sur un plus vaste territoire et qui autrement aurait plus de difficulté à y accéder. »

Pour en savoir plus ou pour planifier une rencontre lors d’un prochain déplacement à Fermont, vous pouvez consulter le site internet casen.ca et la page Facebook CASEN ou envoyer un courriel à info@casen.ca.

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Publié le 9 mai, 2022, dans la publication : Numéro_9 Volume 40

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Publié sur le site le 9 mai 2022

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Bibliothèque publique

Lancement de l’Espace Biblio-Jeux

par Éric Cyr

La bibliothèque municipale de Fermont a adhéré, le 21 avril dernier, à un programme éducatif gratuit d’apprentissage et de stimulation langagière par le jeu élaboré par le département d’orthophonie de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Biblio-Jeux, qui s’adresse aux enfants de six mois à douze ans. Un public nombreux composé principalement de parents et de leurs bambins s’est déplacé pour l’occasion.

Cette démarche, au départ une initiative de l’organisme Trois-Rivières en action et en santé, bénéficie d’un encadrement de professionnels de l’orthophonie et propose des activités de stimulation du langage oral et de l’écrit destinées aux enfants et à leurs familles.

Au cours de leur voyage à travers l’Espace Biblio-Jeux, l’enfant et son parent s’aventurent dans l’univers du langage, de l’éveil à l’écrit, de l’écriture et des mathématiques avec leurs amis, des personnages qui feront découvrir les jeux que l’enfant doit parcourir durant son apprentissage progressif. Ceux-ci offriront aux parents de l’information pertinente, des stratégies à appliquer durant le jeu choisi ainsi que des suggestions de livres et d’activités pour le retour à la maison. L’Espace Biblio-Jeux comprend plusieurs jeux divisés en deux volets selon les catégories d’âges. Chacun des jeux est associé à une fiche d’activité qui suggère des pistes d’animation aux parents selon l’objectif choisi. Les jeux sont répartis en fonction des aspects langagiers stimulés, de l’âge de l’enfant ou du cycle scolaire.

Ce concept, d’abord rendu accessible aux membres de l’Association des bibliothèques publiques du Québec en 2018 grâce à une subvention du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, est aujourd’hui offert à l’ensemble des bibliothèques du réseau public québécois. Son implantation à Fermont a été rendue possible grâce à une contribution financière du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord.

Selon la responsable de la bibliothèque municipale locale, Myriane Chicoine, cette initiative centrée sur le plaisir d’apprendre répond à un besoin et sera bénéfique aux jeunes usagers qui sauront certainement tirer parti de l’expérience éducative.

« J’invite la population à venir profiter de cet outil pédagogique. Ce nouvel apport dynamique va certainement contribuer à accroître l’achalandage de la bibliothèque qui s’est procuré plus de 90 jeux et qui participe aux deux volets proposés soit de zéro à six ans et de six à douze ans. » Mme Chicoine est très heureuse de la participation de l’enseignante de niveau préscolaire et primaire, Sarah-Anne Grenier, qui a accepté d’animer des ateliers mensuels en rapport avec ces jeux et qui seront publicisés sur la page Facebook Ville de Fermont.

Venez rencontrer les employées de la bibliothèque municipale ouverte du mardi au dimanche. Myriane Chicoine, Catherine Bérubé, Marisol Grondin, Marie-Noël Dubuc et Ingrid Anderson-Aylestock vous attendent pour vous conseiller sur une panoplie de livres, de bandes dessinées, de revues, de films, de casse-têtes et de jeux.

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Publié le 9 mai, 2022, dans la publication : Numéro_9 Volume 40

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Nouveau service

Dépanord voit le jour

par Éric Cyr

Les entrepreneures fermontoises Véronique Dumais et Kathy Savard, déjà propriétaires de la boutique de vêtements et d’articles de motoneige Panoramique52, ont mis sur pied Dépanord, leur second commerce dans le centre commercial du mur-écran de Fermont. L’ouverture s’est faite le 25 avril 2022.

Le défi est audacieux, si l’on considère que deux commerces de même type situés à cet emplacement ont déjà mis la clef sous la porte par le passé soit Variétés Fermont, en 2015 et Délices et trouvailles, en 2019. Ces deux fermetures, en un laps de temps rapproché, n’ont pas dissuadé les deux associées d’aller de l’avant, bien au contraire. Malgré la pénurie de main-d’œuvre et la déconfiture de leurs prédécesseurs, les deux femmes enthousiastes et fonceuses ont tout de même fait le choix de s’investir dans cette démarche destinée, entre autres, à contrer la morosité de l’espace intra-muros en créant un nouveau lieu de discussion et de rassemblement commun où les clients peuvent s’asseoir en prenant un café ou un thé aux perles tout en contribuant à redonner une certaine vitalité économique et sociale à ce secteur envahi par des cafétérias qui nourrissent des travailleurs de l’industrie minière. Les ouvriers, tout comme les familles, sont ciblés comme clientèle potentielle tout comme les employés des petites et moyennes entreprises locales.

Un nouveau bourdonnement

Le commerce est en pleine effervescence depuis son démarrage et cela est certainement dû à l’énergie consacrée à son bon fonctionnement par les femmes d’affaires qui se sont investies à fond afin d’assurer le succès et la viabilité de leur nouveau projet. Les deux copropriétaires, convaincues que leur initiative comble un besoin, affichent une confiance et une détermination exemplaire et ont même démissionné de leurs emplois respectifs chez ArcelorMittal, en janvier dernier, après s’être fait refuser un congé sans solde, afin de se consacrer entièrement à leur nouvelle vocation entrepreneuriale. « Nous nous retrouvions à la croisée des chemins. Ça a été l’élément déclencheur, le signal que le moment était venu de tout miser sur notre objectif. En cour de route, nous avons été heureuses de constater l’entraide qui existe au sein des entrepreneurs locaux. Nous avons reçu un coup de main de plusieurs commerçants qui ont fait preuve de solidarité. » Très heureuse de l’engouement du public, Mme Savard confie que quelques problèmes d’approvisionnement, notamment la livraison de réfrigérateurs, ont quelque peu retardé l’ouverture qui était initialement prévue en février, mais le recrutement de personnel n’a pas été un problème puisque plus d’une cinquantaine de candidats potentiels se sont manifestés pour pourvoir les postes.

Produits diversifiés

Selon Mme Savard, qui est heureuse de l’appui de la population et du soutien de la clientèle, le créneau du dépanneur est quelque peu différent de ses prédécesseurs.

« Nous mettons des produits régionaux en valeur grâce à des partenariats que nous avons établis. Dépanord propose une formule de petit bistrot et de bar laitier en plus d’offrir un choix diversifié d’articles de consommation et des menus préparés pour emporter ou pour manger sur place. Il y a aussi des bières de microbrasseries québécoises. Venez nous rencontrer et nous vous servirons avec plaisir ! »

Reconnaissances bien méritées

Dépanord a fait partie des finalistes régionaux de la 24e édition du Défi OSEntreprendre Côte-Nord au Centre des congrès de Sept-Îles, le 28 avril dernier, où il a récolté deux distinctions : le prix Volet création d’entreprise dans la catégorie commerce et le prix Honneur jeune entrepreneur.

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Publié le 9 mai, 2022, dans la publication : Numéro_9 Volume 40

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Environnement

Sauver le caribou, une nécessité

par Éric Cyr

Source photo : Pixabay

La survie du caribou, en constante diminution au Québec et au Labrador depuis de nombreuses années, suscite les passions. Le gouvernement fédéral prépare un décret sur l’habitat essentiel de cette espèce au Québec, une mesure inédite jamais utilisée au pays auparavant qui permettrait à Ottawa d’intervenir relativement à la protection de ce cervidé en sol québécois.

Après avoir pressé Québec d’agir, Environnement Canada, qui évalue actuellement le sort du caribou des bois, déclaré vulnérable sur le territoire québécois en mars 2005, a donné à la mi-avril 2022 un ultimatum au gouvernement du Québec relativement à l’intensification des mesures de protection de cette espèce afin de faciliter la survie et le rétablissement des hardes de l’écotype forestier, c’est-à-dire les populations de caribous qui habitent la forêt boréale entre les 49e et 55e parallèles de latitude nord, sauf pour les petites populations isolées et presque décimées de caribou forestier de Val-d’Or et de Charlevoix. Insatisfait du traitement de la situation par le gouvernement Legault, le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbault, estime que Québec ne prend pas entièrement ses responsabilités dans ce dossier et évoque la possibilité d’avoir recours à ce mécanisme prévu à la Loi sur les espèces en péril si Québec ne collabore pas davantage à la protection de cet écotype forestier.

Quelques semaines auparavant à la fin février, alors que Québec repoussait encore l’adoption d’une stratégie pour freiner l’affaissement de la population de caribous forestier, plusieurs nations autochtones avaient annoncé des recours juridiques. C’est dans cette foulée que le Conseil des Innus de Pessamit sur la Côte-Nord a joint le mouvement en rappelant que le caribou est d’une importance capitale pour les Innus et que son déclin engendre des pertes culturelles inestimables qui menacent directement l’identité de ce peuple. Selon le chef des Innus de Pessamit, Jean-Marie Vollant : « Non seulement le gouvernement du Québec ne respecte pas ses engagements à freiner le déclin, mais les taux de perturbation dans l’habitat essentiel du caribou ne cessent de s’accroître… En autorisant les coupes forestières sur les sites essentiels pour le maintien du caribou et en refusant de s’asseoir avec nous afin de discuter de la mise en place de solutions efficaces, le gouvernement nuit consciemment au maintien du lien fondamental qui nous unit à Atiku, le caribou, depuis des temps immémoriaux. » Le projet d’aire protégée Pipmuakan, qui vise à protéger l’habitat du caribou et le patrimoine culturel innu sur le territoire du Nitassinan de la Première nation innue de Pessamit, a été déposé au gouvernement du Québec à l’automne 2020 et est demeuré lettre morte.

La porte-parole de Québec solidaire en matière de forêts, de faune et de parcs, la députée Émilise Lessard-Therrien, a donné, le 13 avril, la note E pour échec au ministre québécois des Forêts, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la région Nord-du-Québec, Pierre Dufour, qu’elle qualifie de roi de l’inaction. La députée solidaire en a profité pour lui réitérer, encore une fois, sa demande de sursis concernant les coupes forestières. « Ça fait des mois que je talonne le ministre pour qu’il assure la protection des caribous… Je lui ai envoyé une lettre pour l’implorer d’imposer un moratoire sur les coupes forestières dans l’habitat du caribou. Il a mis sur pied une commission indépendante et des consultations bidon pour gagner du temps, mais en attendant il ne fait rien pour protéger l’une de nos espèces les plus emblématiques. Nous n’avons plus de temps à perdre et Ottawa ne devrait pas avoir à rappeler au ministre de faire son travail. C’est gênant et le ministre Dufour devrait avoir honte », a fustigé la députée de l’Abitibi-Témiscamingue qui juge que ce dernier est incapable de jouer son rôle de protéger les espèces vulnérables et qu’il préfère plutôt protéger l’exploitation forestière. « Quand je regarde le bilan de M. Dufour et son absence totale dans le dossier, j’ai l’impression qu’il est aussi le ministre des Ressources naturelles. Si c’est le cas, qui va faire la job qu’il est censé faire ? Qui va s’occuper de notre faune et de nos espèces en péril ? On le voit, le ministre Dufour a choisi son camp et ce n’est pas celui de la faune. » En mai 2019, Québec solidaire a proposé l’abolition du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour que le volet « forêts » soit rapatrié vers le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles et que les aspects « faune et parcs » relèvent du ministère de l’Environnement.

Le saviez-vous ?

Le caribou de la Gaspésie fait partie d’une population de caribous montagnards, l’un des trois écotypes que l’on trouve au Québec aux côtés du caribou forestier et du caribou migrateur. Il vit en altitude dans le massif gaspésien et passe la majeure partie du temps à l’intérieur du parc national de la Gaspésie. Il constitue l’unique vestige des populations de caribous qui peuplaient autrefois la péninsule gaspésienne, les provinces maritimes du Canada et la Nouvelle-Angleterre aux États-Unis. Cette population isolée et unique est désignée comme menacée au Québec et en voie de disparition au Canada.

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Publié le 25 avril, 2022, dans la publication : Numéro_8 Volume 40

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Route nationale 389

Vision franche d’un remorqueur

par Éric Cyr

Source photo : Archives

Le propriétaire de l’entreprise Transport spécialisé JRB, Richard Boucher, dit le Rouge, connaît très bien la route nationale 389 qu’il emprunte fréquemment pour effectuer des remorquages de poids lourds et de véhicules en tout genre. Ce dernier juge que ce lien routier, bien que carrossable, est dangereux en particulier pour les automobilistes inexpérimentés et les touristes, mais aussi pour les conducteurs un peu trop confiants qui sous-estiment ses nombreux aléas.

Interrogé entre deux dépannages, M. Boucher ne mâche pas ses mots quand il parle de cette route.

« La 389 est dans un état exécrable et pitoyable. C’est aberrant ! Compte tenu de sa dangerosité, il n’existe que deux compagnies d’assurances qui assurent les camionneurs qui y circulent et qui endommagent constamment leurs camions à cause de son piteux état. De plus, il y a un manque flagrant d’effectifs au sein du ministère des Transports du Québec et de la Sûreté du Québec qui ne peuvent donc couvrir régulièrement toute la distance de cette route et qui n’y patrouillent presque exclusivement qu’en cas d’accident. Il n’y a pas non plus d’ambulanciers en permanence prêts à se déployer en tout temps à Manic-5 et donc la survie d’un accidenté de la route qui se blesse gravement au mauvais endroit peut être liée à un coup de dés. Dans de telles circonstances, qui se porte réellement garant de la sécurité ? », confie-t-il. Le colosse qui gagne sa vie à remorquer des véhicules accidentés, ce qui ne manque pas selon lui sur la 389, se dit étonné que malgré son délabrement cette route fasse étonnamment partie du réseau routier national depuis 2005. Il souhaite attirer l’attention sur les nombreux risques encourus sur cet axe routier interprovincial qui ne respecte pas à plusieurs endroits les règles minimales de sécurité fixées par Transports Québec.

« Il faut songer que monsieur et madame Tout-le-monde circulent sur cette route semi-désertique et pas seulement des automobilistes aguerris et des routiers professionnels. Il y a des familles qui y roulent. »

M. Boucher constate de multiples sorties de route causées par les conditions « exécrables » de la 389 particulièrement au printemps où elle est recouverte de boue à plusieurs endroits. Ce dernier dénonce le délai d’intervention des premiers secours qu’il qualifie d’inacceptable dans certains secteurs très éloignés des services ambulanciers.

« Imaginez une personne blessée qui souffre et qui vit un véritable calvaire en attendant l’ambulance qui n’arrivera que dans quelques heures et parfois trop tard. C’est aberrant. Si les gouvernements sont incapables de rendre la route sécuritaire, pourquoi ceux-ci, tant à Québec qu’à Ottawa, qui encaissent de nombreuses redevances minières et des impôts faramineux grâce aux citoyens de la région, ne prennent-ils pas des dispositions afin de desservir la 389 à l’aide d’un transport médical héliporté d’urgence ? »

M. Boucher s’indigne de l’inaction des gouvernements et les invite à prendre leurs responsabilités dans ce dossier qui traîne en longueur depuis de nombreuses décennies.

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Publié le 25 avril, 2022, dans la publication : Numéro_8 Volume 40

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Désenclavement de la Côte-Nord

Des appuis de taille s’ajoutent

par Éric Cyr

Source photo : Société du pont sur le Saguenay à Tadoussac

À l’aube du déploiement de son plan d’action, la Coalition Union 138, qui milite avec énergie et fougue en faveur du désenclavement de la Côte-Nord notamment par la construction d’un pont à l’embouchure de la rivière Saguenay à Tadoussac et par le parachèvement de la route 138 jusqu’en Basse-Côte-Nord, a obtenu des appuis de taille, le 12 avril dernier. Les communautés de la nation innue du Nitassinan, l’Assemblée des MRC de la Côte-Nord et l’Alliance des chambres de commerce et de l’industrie de la Côte-Nord se rallient aux objectifs du mouvement.

Ce soutien, qui s’ajoute à celui offert il y a quelques années par l’ensemble des élus nord-côtiers des paliers de gouvernement : fédéral, provincial et municipal, incluant des politiciens du Labrador, contribuera à l’atteinte de l’un de ses objectifs : obtenir des engagements fermes des différents partis politiques pour la construction d’un pont à l’embouchure du Shekutamitsh/Saguenay afin de remédier à la problématique de goulot d’étranglement causée par le service peu efficace et peu fiable des traversiers qui décline de plus en plus avec la pénurie de main-d’œuvre qui sévit actuellement.

L’initiative de la Coalition Union 138

Engagée depuis 2018 dans des démarches de désenclavement de la Côte-Nord, la Coalition Union 138 souhaite profiter de la prochaine campagne électorale au Québec pour placer au cœur des priorités la construction d’un pont à l’embouchure du Shekutamitsh/Saguenay. L’appui des différents intervenants est essentiel à la concrétisation du projet. Selon un porte-parole de la Coalition Union 138, Guillaume Tremblay : « L’appui au projet de pont par l’ensemble des intervenants est un message sans équivoque lancé au futur gouvernement sur la nécessité d’agir dans ce dossier qui s’éternise. »

Nation innue du Nitassinan

En tant que chef du Conseil de la Première nation des Innus d’Essipit et co-chef responsable des dossiers économiques pour la Nation innue, Martin Dufour estime « qu’il est essentiel pour l’ensemble des communautés que la région se dote d’infrastructures favorisant le développement ». Ce dernier a également réitéré ses préoccupations écologiques et environnementales liées à la présence des traversiers à l’embouchure du fjord, lieu assidument fréquenté par les bélugas, une espèce menacée. Le chef de Uashat Mak Mani-utenam, Mike Mckenzie, qui traite aussi des dossiers économiques pour la Nation innue, a profité de l’occasion pour assurer que « l’ensemble des chefs de la Nation innue appuie fortement le projet du pont et partage les inquiétudes du chef Dufour et de sa communauté pour la protection des bélugas. »

L’Assemblée des MRC de la Côte-Nord

L’Assemblée des MRC de la Côte-Nord, par la voix de sa présidente, Micheline Anctil, qui est également préfète de la MRC de la Haute-Côte-Nord et mairesse de Forestville, estime que la construction d’un pont sur la rivière Shekutamitsh/Saguenay assurera l’occupation et la vitalité des territoires et viendra contrer la baisse démographique, l’appauvrissement et la dévitalisation.

« Un pont est la porte essentielle à la mise en valeur et au développement des ressources de notre région, dont la contribution est reconnue de première importance dans l’économie du Québec et du Canada. »

Les chambres de commerce et de l’industrie

Pour l’Alliance des chambres de commerce et de l’industrie de la Côte-Nord, l’appui à la Coalition Union 138 est une façon de plus de dénoncer les pertes économiques liées à l’absence d’un pont pour ouvrir la région au reste du Québec. Selon son président, Antonio Hortas : « En plus des problématiques récurrentes de transport, des coûts d’exploitation plus élevés et des défis de main-d’œuvre, l’enclavement du territoire nuit à notre compétitivité. »

L’action s’organise

Pour la Coalition Union 138, cet appui majeur est primordial et démontre la solidarité indéfectible du milieu. Dans la poursuite de l’objectif, plusieurs actions se tiendront dans les prochains mois et la population sera invitée à y participer. Pour Guillaume Tremblay, c’est le moment de passer de la parole aux actes : « Nous souhaitons obtenir des différents partis politiques des engagements clairs pour la construction d’un pont sur le Shekutamitsh/Saguenay. L’attente dure depuis trop longtemps. Il est plus que temps que le gouvernement investisse dans ce projet bénéfique pour tout le Québec. »

La Coalition Union 138 regroupe des intervenants de la Côte-Nord, de Charlevoix et du Nitassinan et est appuyée par des décideurs du Labrador afin de promouvoir l’amélioration des infrastructures de la route 138 qui constitue l’unique voie d’accès terrestre à la Côte-Nord et au Labrador, un chemin touristique et un trajet commercial desservant les deux régions. La construction d’un pont sur le Shekutamitsh/Saguenay constitue l’un de ses principaux enjeux.

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Publié le 25 avril, 2022, dans la publication : Numéro_8 Volume 40

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Publié sur le site le 25 avril 2022

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Route nationale 389

Des routiers professionnels s’expriment

par Éric Cyr

Légende photo : De gauche à droite sur la photo, les camionneurs Patrick Enright, Carol Marchand et Patrice Lapointe lors de leur passage à Labrador City.

Des conducteurs professionnels qui parcourent régulièrement la route nationale 389, la portion québécoise de la TransQuébec-Labrador, qui se déploie sur 570 kilomètres de Baie-Comeau à la frontière du Labrador, dénoncent son état lamentable. Ces camionneurs qui en ont long à dire sur le sujet ne comprennent pas pourquoi cet axe routier, un lien terrestre interprovincial qui fait partie du réseau routier national depuis 2005, ne respecte toujours pas les normes minimales de sécurité fixées par le ministère des Transports du Québec (MTQ).

La démarche des transporteurs routiers vise à sensibiliser les entrepreneurs responsables de l’entretien de la 389 qui sont pour leur part régis par Transports Québec qui est responsable d’assurer un suivi des contrats octroyés dans un souci de sécurité pour les usagers de la route. 

Patrick Enright, dont le pseudonyme est Pat la patate, s’étonne qu’après avoir été greffée au réseau national il y a près de deux décennies, la 389 est encore dans un état si déplorable. « On observe une recrudescence des sorties de route. Il y a de plus en plus d’accidents et l’on constate un laisser-aller au niveau du déneigement et du nivelage. On ne demande pas une autoroute à quatre voies, mais simplement un entretien adéquat puisque celui-ci laisse souvent à désirer dans plusieurs portions de route, en particulier plus au sud, et c’est ce que nous déplorons », confie le routier qui explique que cette prise de parole vise à améliorer la sécurité sur cet itinéraire qu’il juge dangereux et qui est de plus en plus achalandé.

« On ne peut faire confiance à la 389 qui n’offre aucune marge de manœuvre à plusieurs endroits, ce que je trouve anormal en 2022. Nous sommes des chauffeurs de métier, mais il faut considérer qu’il y a aussi des familles qui empruntent cette route et des conducteurs moins expérimentés. C’est aussi pour eux qu’on dénonce la situation. »

Le camionneur Patrice Lapointe, alias Pat’Patrouille, qui sillonne la 389 depuis 2005 abonde dans le même sens et réclame un minimum d’entretien en attendant la réfection complète de la route. « L’aspect sécuritaire est encore déficient. Je me souviens d’avoir été au chevet d’un blessé qui se vidait de son sang et qui a dû patienter durant cinq heures avant l’arrivée des ambulanciers, car il n’y avait aucune ambulance à Manic-5 et qui est malheureusement décédé durant son transport vers un centre hospitalier. » Ancien camionneur forestier qui conduisait un tracteur routier attelé à une semi-remorque à train double de type B, M. Lapointe discute souvent avec d’anciens confrères et sait de quoi il parle quand il confie que les chemins de bois pour les camions de billots et ceux d’Hydro-Québec sont mieux carrossables que la 389 qui est pourtant un axe interprovincial qui possède le statut de route nationale. « On ne demande pas la lune, juste l’ajout de gravier au printemps. C’est simple, l’entretien laisse à désirer. On assiste même à un recul depuis les deux dernières années et surtout dans la portion plus au sud sur la centaine de kilomètres entre le déversoir de Manic-5 et le Relais Gabriel. Et que dire de la portion sinueuse entre les kilomètres 240 et 256 ? Ça brasse tellement qu’on doit s’arrêter pour ramasser des produits et des morceaux perdus que l’on tasse sur le bord de la chaussée afin de prévenir des accidents. »

Le vieux routier Carol Marchand, dont le surnom est le Joker, connait très bien la 389 qu’il parcoure depuis de nombreuses années. Il est au diapason de ses collègues et dénonce lui aussi sa condition problématique. « On ne se sent pas écoutés par Transports Québec et l’on a l’impression de faire rire de nous autres. Toutes les raisons sont bonnes pour ne pas entretenir convenablement la route et ne pas niveler le chemin : il fait trop chaud, il fait trop froid, il neige, la visibilité n’est pas bonne, c’est trop venteux, il manque de personnel. C’est triste de constater ce phénomène récurrent. »

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Publié le 25 avril, 2022, dans la publication : Numéro_8 Volume 40

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Publié sur le site le 25 avril 2022

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Caserne 12

Les pompiers fermontois se syndiquent

par Éric Cyr

Les pompiers de la caserne 12 de Fermont ayant manifesté, en février dernier, leur intention de se syndiquer, le Syndicat des Métallos a déposé une demande d’accréditation syndicale en leur nom auprès du Tribunal administratif du travail. Après une étude du dossier, le tribunal administratif québécois a officiellement confirmé la légitimité des Métallos à les représenter. Le Syndicat enclenche actuellement les prochaines étapes destinées à officialiser le processus.

Selon le coordonnateur régional des Métallos pour la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine, Nicolas Lapierre, qui pilotera le dossier, les pompiers souhaitent améliorer leurs conditions de travail et une rencontre est prévue à Fermont dans la semaine du 25 avril dans le cadre d’une assemblée destinée notamment à élire un premier exécutif syndical et un comité de négociation afin de préparer les demandes des travailleurs et travailleuses en vue de l’obtention d’une première convention collective négociée avec
l’employeur.

M. Lapierre qui n’anticipe pas de problèmes particuliers dans le cadre de cette démarche confie : « La requête en accréditation s’est très bien déroulée et la Ville de Fermont qui est habituée à évoluer avec une structure syndicale qui fait partie inhérente de l’organisation municipale ne s’y est pas opposée. Tous les pompiers volontaires fermontois, soit environ 25, ont manifesté leur intérêt à se syndiquer. Il n’existe aucune structure syndicale pour l’instant, mais nous allons interpeller les pompiers au sujet de leurs besoins dans le cadre d’un processus de consultation et nous allons les aider à former un comité de négociation avec pour objectif l’obtention d’une première convention collective avec la Ville de Fermont. »

Le syndicaliste qui connaît bien le milieu fermontois se dit prêt à travailler de concert avec les pompiers locaux et les instances municipales afin de conclure une entente qui répond aux aspirations légitimes des nouveaux membres des Métallos qui seront intégrés au sein de la section locale 7065 de Sept-Îles. Ce regroupement dont l’avantage principal est de mutualiser les cotisations syndicales, ce qui amplifie la force du nombre, représente une cinquantaine de petites unités syndicales, totalisant près de 1400 membres, issues de milieux de travail différents notamment de l’entreprise Orica, du magasin Canadian Tire à Sept-Îles et du chemin de fer du lac Knob et Timmins qui fournit des services ferroviaires entre Schefferville et des mines de fer situées à environ 20 km au nord-ouest.

Le Syndicat des Métallos, affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), est très bien implanté dans le domaine de l’industrie minière de la région et constitue le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Les Métallos comptent 60 000 membres de tous les secteurs économiques à l’échelle du Québec.

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Publié le 11 avril, 2022, dans la publication : Numéro_7 Volume 40

  • Accréditation syndicale
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  • Convention collective
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  • Métallos
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  • Pompiers fermontois
  • Prévention des incendies
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Publié sur le site le 11 avril 2022

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Surf des neiges

Une jeune planchiste locale se démarque

par Éric Cyr

Légende : Sur la photo, la jeune athlète de Fermont fière de montrer l’une de ses médailles accrochées à son cou. Source Photo : Geneviève Lavoie

La jeune planchiste fermontoise de 11 ans, Élizabeth Lavoie, qui s’entraîne au club de ski alpin Smokey Mountain à Labrador City au Labrador, a sillonné le Québec au cours de la saison 2021-2022 afin de participer à diverses compétitions du circuit de la coupe Québec dans des épreuves en descente acrobatique (slopestyle) et en course d’obstacles (cross en planche à neige).

La jeune athlète locale s’est particulièrement illustrée cet hiver puisqu’elle est montée sur le podium lors de chacune des épreuves sportives auxquelles elle a pris part. Elle s’est classée en deuxième place en descente acrobatique au centre de ski Belle Neige à Val-Morin dans les Laurentides et au centre de ski Le Relais à Lac-Beauport dans la région de Québec ainsi qu’en troisième position au Mont-Orignal à Lac-Etchemin dans Bellechasse en Chaudière-Appalaches. Élizabeth Lavoie a aussi fait une incursion dans le circuit de compétition hors-piste Estski en planche à neige tout-terrain/surf des neiges polyvalent (freeride), une autre branche de cette discipline sportive où elle a remporté une médaille d’argent. Finalement, elle a dévalé les pentes du centre de ski du Mont Sainte-Marie, situé sur la plus haute montagne entre les Laurentides et les Rocheuses, au Lac-Sainte-Marie en Outaouais où elle a récolté une médaille de bronze et une médaille d’or en cross en planche à neige suivi d’un retour au Mont-Orignal ou elle a raflé l’or avant de terminer la saison avec deux autres médailles dorées à Bromont en Estrie (Cantons de l’Est), l’une des plus grandes stations de ski d’Amérique du Nord.

Un exploit remarquable

À la fin de la saison, l’athlète originaire de Fermont se hisse au premier rang à l’échelle provinciale dans sa catégorie au classement de Québec Snowboard en course d’obstacles (cross en surf des neiges) et troisième en course de descente acrobatique.

Félicitations à l’ambassadrice fermontoise pour ses performances. Nous lui souhaitons la meilleure des chances dans l’atteinte de ses futurs objectifs puisqu’en changeant de catégorie d’âge la saison prochaine, elle sera amenée à relever de nouveaux défis.

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Publié le 11 avril, 2022, dans la publication : Numéro_7 Volume 40

  • Circuit Estski
  • Course d’obstacles
  • Descente acrobatique
  • Élizabeth Lavoie
  • Hors-piste
  • Planche à neige
  • Planchiste
  • Québec Snowboard
  • Surf des neiges

Publié sur le site le 11 avril 2022

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Infrastructure hôtelière

Vent du Nord se lève

par Éric Cyr

Le nouveau motel Vent du Nord a été officiellement inauguré à Fermont, le 28 mars 2022, en présence du préfet de la MRC de Caniapiscau et maire de Fermont, Martin St-Laurent, et du directeur général de la MRC, Jimmy Morneau. L’ouverture officielle au public s’est faite quelques jours plus tard, le 1er avril. Le nouveau bâtiment de 20 chambres situé à l’entrée du chemin qui mène au terrain de camping local se veut l’aboutissement d’un rêve caressé par l’entrepreneure Mireille Arsenault, qui a concrétisé ses aspirations après un travail de longue haleine.

La femme d’affaires fermontoise qui a été épaulée dans ses démarches par la MRC et qui a fait appel à l’entreprise locale Pigment Design Solutions pour l’aspect visuel notamment le logo et l’affiche extérieure est très satisfaite du résultat final. Cette dernière explique que ce nouvel hébergement à vocation principalement touristique répond à un besoin et que les réservations affluent déjà puisque le motel affiche complet pour le mois d’avril. « Le cheminement entrepris en mars 2021 a été une démarche familiale qui a mijoté au préalable durant un an et qui a nécessité une étude de marché avant la présentation du projet aux instances municipales. Il a d’abord fallu obtenir les autorisations officielles et acquérir un terrain propice à cette vocation avant de faire monter par la route les 13 modules nécessaires à l’assemblage sur place de la structure de base qui a été grandement améliorée par la suite grâce à de nombreux travaux de réfection effectués principalement par l’entrepreneur local RPO Construction. Ils ont reconstruit le bâtiment et remplacé le revêtement extérieur et les planchers en plus de s’occuper de la refonte de la réception et du bureau. » La nouvelle structure, qui dispose d’un système intelligent de gestion des clés Keycafe, qui peut automatiser la logistique d’arrivée des clients en leur simplifiant l’accès aux clés à n’importe quelle heure grâce à l’envoi d’un code par texto (message texte), est divisée en deux sections qui se déploient en deux ailes de 10 chambres insonorisées accessibles par un couloir intérieur et par une porte extérieure qui donne sur une galerie.

Mme Arsenault mise sur l’expérience client et souhaite rendre le séjour des visiteurs le plus agréable possible. Sa formule repose sur le service à la clientèle et la propreté du motel. Elle confie : « Je suis contente de pouvoir contribuer à améliorer l’offre locale de services et je tiens à préciser, afin de défaire un mythe qui circule, que l’installation qui est membre de la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ) n’est pas destinée exclusivement à des entrepreneurs, mais l’est tout autant pour monsieur et madame Tout-le-Monde et fonctionne sur le principe selon lequel la priorité est accordée selon l’ordre d’arrivée. Autrement dit : premier arrivé, premier servi. » 

Chaque chambre comprend les commodités suivantes : un réfrigérateur compact, un lit confortable mesurant 1 m 52 (60 pouces), une petite table, deux chaises, des armoires et une garde-robe, un lavabo, un bain-douche, une télévision intelligente branchée sur le câble, l’accès à un service de réseau internet de type Wi-Fi, un chargeur de téléphone portable cellulaire et un réveille-matin qui sont intégrés à une lampe multifonctionnelle. Il est possible de fournir un lit pliant pour accommoder les familles. Une grande télévision est disposée sur un foyer dans le hall d’entrée afin que les clients puissent se regrouper pour écouter un match sportif par exemple. Deux fours à micro-ondes destinés à l’usage des clients sont installés dans un espace commun. Une machine distributrice devrait aussi être installée prochainement.

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Publié le 11 avril, 2022, dans la publication : Numéro_7 Volume 40

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Publié sur le site le 11 avril 2022

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