Main d’œuvre spécialisée
Des employés très convoités dans la région
par Éric Cyr
L’avenir s’annonce particulièrement prospère pour les travailleurs spécialisés dans l’industrie minière alors que le prix des métaux demeure stable après un élan progressif et que plusieurs multinationales sont en mode recrutement afin de consolider leurs acquis et combler les départs à la retraite en tentant d’attirer une main d’œuvre spécialisée très prisée actuellement. L’objectif est d’assurer une transition harmonieuse vers une reprise économique à peine voilée.
Les travailleurs du monde minier semblent nettement avantagés puisque leurs habilités professionnelles sont actuellement très recherchées par de nombreux employeurs qui devront s’ajuster à la forte demande en offrant des incitatifs avantageux permettant de retenir ce bassin de compétences.
À l’heure du recrutement
La multinationale Tata Steel tente d’attirer des talents pour ses installations dans la région de Schefferville. L’entreprise prévoit reprendre ses opérations dans le secteur du 55e parallèle en mars prochain. Elle exploite des gisements à Schefferville au Québec et à Menihek au Labrador voisin. Des dizaines de postes en rotation sont à pourvoir, notamment des opérateurs d’équipement lourd et des chefs d’équipe ainsi qu’un surintendant d’usine. Des postes spécialisés en instrumentation, en informatique et en soins infirmiers sont également affichés tout comme un coordonnateur de la qualité et un coordonnateur des opérations portuaires et ferroviaires qui doivent être comblés à Sept-Îles. La compagnie minière anticipe un accroissement de sa production qui devrait atteindre plus de deux millions de tonnes de minerai de fer annuellement. La société Minerai de fer Québec, une filiale de la minière Champion, devrait également démarrer ses activités à la mine du lac Bloom située à proximité de Fermont dans un avenir rapproché et aura besoin d’employés possédant le même type d’expertise tout comme Polycor qui envisage une expansion de sa carrière de quartz près de Fermont qu’elle souhaite exploiter à l’année. La minière ArcelorMittal, qui prévoit investir un demi milliard de dollars durant les quatre prochaines années, afin de consolider ses infrastructures sur la Côte-Nord et de doubler sa production de concentré qui devrait frôler les 15 millions de tonnes, a également récemment affiché plusieurs emplois sur des sites de firmes d’embauche spécialisées et devra bientôt engager une cinquantaine d’employés pour la mine de Fire Lake. Préposé réparateur opérateur, conducteur opérateur de machinerie lourde, conseiller santé sécurité, contremaître mécanique, planificateur mécanique, mécanicien d’entretien, mécanicien de véhicules lourds et contremaître conciergerie pour n’en nommer que quelques uns. D’autres emplois saisonniers à temps plein (mars à novembre 2017) relatifs au fonctionnement et à l’entretien du chemin de fer reliant Port-Cartier à Fermont circulaient également sur Internet, notamment des postes d’opérateurs et de responsables de l’entretien d’équipements. La plus ancienne compagnie minière fermontoise souhaite aussi courtiser plusieurs mécaniciens industriels en offrant des postes permanents pour sa mine du Mont-Wright. La minière IOC de Rio Tinto à Labrador City devra également combler le départ de 300 à 400 employés qui prendront bientôt leur retraite.
Une vague d’embauche est à prévoir après la conclusion des négociations de la convention collective d’ArcelorMittal qui dressera un canevas des conditions de travail relatives au marché minier dans la région.