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  • Numéro 3

  • Forum bioalimentaire de la Côte-Nord 2017

    Dégustations et belles rencontres

    Forum bioalimentaire de la Côte-Nord 2017

  • Des employés très convoités dans la région

    Main d’œuvre spécialisée

    Des employés très convoités dans la région

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    Attentat dans une mosquée de Québec

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  • Une population de caribous décimée

    Espèce migratrice

    Une 20 février, 2017

    Une population de caribous décimée

Numéro 3

Forum bioalimentaire de la Côte-Nord 2017

Dégustations et belles rencontres

Forum bioalimentaire de la Côte-Nord 2017

Des employés très convoités dans la région

Main d’œuvre spécialisée

Des employés très convoités dans la région

Les citoyens de la région solidaires des victimes

Attentat dans une mosquée de Québec

Les citoyens de la région solidaires des victimes

Une population de caribous décimée

Espèce migratrice

Une 20 février, 2017

Une population de caribous décimée

Dégustations et belles rencontres

Forum bioalimentaire de la Côte-Nord 2017

par Francine Marcoux

Les 25 et 26 janvier derniers avait lieu le Forum bioalimentaire de la Côte-Nord au Centre des Arts de Baie-Comeau. Plus de 140 personnes y ont participé, malgré la tempête qui sévissait. Cet évènement, qui a lieu tous les deux ans, permet à tous les acteurs du secteur bioalimentaire de mettre à jour leurs connaissances concernant les nouvelles tendances dans l’industrie, la commercialisation et la mise en marché.

Sous le thème La recette de votre succès!, les participants ont pu assister à sept conférences et cinq panels de sujets variés : Alliance stratégique : avec qui? Comment et pourquoi?, Réussir ses exportations agroalimentaires en Europe, Le commerce alimentaire en ligne, Mise en valeur des petits fruits de la Côte-Nord grâce à la création de bières fruitées, Développement d’une marque : deux exemples inspirants en Côte-Nord, Production et commercialisation des algues : quelles sont les opportunités?, Valorisation des résidus marins, y’a-t-il des solutions à la logistique de transport en petits volumes? Compétitivité : cinq clefs pour un marketing gagnant, Saveurs Nord-Côtières : un patrimoine distinctif?

Deux journées bien remplies d’informations, d’échanges et de réseautage.

Le premier soir se tenait le Salon du Terroir, ouvert au grand public. Plusieurs kiosques où l’on pouvait acheter et même déguster des produits de la région. Ainsi étaient présents : La Confiserie de la Mère Michèle, La boulangerie : Les délices de l’artisan, La Fourchette bleue, Microbrasserie St-Pancrace, De Baies et de Sève, Coop de la solidarité Gaia, Pêcheries JRJ, Ferme Manicouagan et Terroir Boréal. Quelle chance de pouvoir rencontrer les personnes qui produisent, récoltent et transforment ces excellents produits.

Le souper patrimonial a clôturé le forum. Trois chefs restaurateurs, parmi les meilleurs de la Côte-Nord, ont collaboré pour offrir un souper gastronomique de neuf services, où le patrimoine culinaire était à l’honneur. Les chefs ont créé des plats spécialement pour cette occasion. Nous nous sommes régalés en dégustant, des pétoncles, de la morue, des mactres de Stimpson, du cerf, du phoque, et du lièvre. Tous les plats étaient apprêtés avec des fruits, des épices et champignons de la forêt boréale. Une tartelette aux petits fruits nord-côtiers couronnait le tout. Durant l’évènement, la Table bioalimentaire de la Côte-Nord a souligné la contribution d’individus et d’entreprises qui ont marqué l’évolution de l’industrie bioalimentaire par la remise de cinq prix. Les prix bâtisseur ont été remis à Monsieur Roberts de
I & S Seafoods et à Madame Claudie Canuel, de Canneberges Côte-Nord. Le titre de l’entreprise de l’année a été décerné à deux entreprises soit : Pêcheries Shipek, et Microbrasserie St-Pancrace. Une mention spéciale a également été attribuée à Monsieur Georges Avoine, fervent défenseur de l’agriculture nord-côtière pour son importante implication au sein du secteur agricole.

Merci aux organisateurs, qui ont su choisir des sujets de conférences qui ont stimulé les participants, en nous permettant d’entrevoir un avenir riche en débouchés pour nos produits. Et surtout bravo ! pour la réorganisation de dernière minute rendue nécessaire par l’absence de plusieurs conférenciers, animateurs et panélistes, qui n’ont pu se rendre jusqu’à Baie-Comeau à cause des intempéries.

Ce forum était organisé par la Table bioalimentaire de la Côte-Nord, qui a pour mission de promouvoir le développement, la mise en valeur et la commercialisation des produits bioalimentaires de la Côte-Nord dans une perspective de développement durable et de concertation entre les différents secteurs géographiques, et économiques de la région.

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Publié le 20 février, 2017, dans la publication : Numéro 3 Volume 35

  • Agroalimentaire
  • Alimentation
  • Bioalimentaire
  • Culinaire
  • Dégustations
  • Forum bioalimentaire
  • Patrimoine agricole
  • Saveurs nord-côtières
  • Terroir

Publié sur le site le 21 février 2017

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Main d’œuvre spécialisée

Des employés très convoités dans la région

par Éric Cyr

L’avenir s’annonce particulièrement prospère pour les travailleurs spécialisés dans l’industrie minière alors que le prix des métaux demeure stable après un élan progressif et que plusieurs multinationales sont en mode recrutement afin de consolider leurs acquis et combler les départs à la retraite en tentant d’attirer une main d’œuvre spécialisée très prisée actuellement. L’objectif est d’assurer une transition harmonieuse vers une reprise économique à peine voilée.

Les travailleurs du monde minier semblent nettement avantagés puisque leurs habilités professionnelles sont actuellement très recherchées par de nombreux employeurs qui devront s’ajuster à la forte demande en offrant des incitatifs avantageux permettant de retenir ce bassin de compétences.

À l’heure du recrutement

La multinationale Tata Steel tente d’attirer des talents pour ses installations dans la région de Schefferville. L’entreprise prévoit reprendre ses opérations dans le secteur du 55e parallèle en mars prochain. Elle exploite des gisements à Schefferville au Québec et à Menihek au Labrador voisin. Des dizaines de postes en rotation sont à pourvoir, notamment des opérateurs d’équipement lourd et des chefs d’équipe ainsi qu’un surintendant d’usine. Des postes spécialisés en instrumentation, en informatique et en soins infirmiers sont également affichés tout comme un coordonnateur de la qualité et un coordonnateur des opérations portuaires et ferroviaires qui doivent être comblés à Sept-Îles. La compagnie minière anticipe un accroissement de sa production qui devrait atteindre plus de deux millions de tonnes de minerai de fer annuellement. La société Minerai de fer Québec, une filiale de la minière Champion, devrait également démarrer ses activités à la mine du lac Bloom située à proximité de Fermont dans un avenir rapproché et aura besoin d’employés possédant le même type d’expertise tout comme Polycor qui envisage une expansion de sa carrière de quartz près de Fermont qu’elle souhaite exploiter à l’année. La minière ArcelorMittal, qui prévoit investir un demi milliard de dollars durant les quatre prochaines années, afin de consolider ses infrastructures sur la Côte-Nord et de doubler sa production de concentré qui devrait frôler les 15 millions de tonnes, a également récemment affiché plusieurs emplois sur des sites de firmes d’embauche spécialisées et devra bientôt engager une cinquantaine d’employés pour la mine de Fire Lake. Préposé réparateur opérateur, conducteur opérateur de machinerie lourde, conseiller santé sécurité, contremaître mécanique, planificateur mécanique, mécanicien d’entretien, mécanicien de véhicules lourds et contremaître conciergerie pour n’en nommer que quelques uns. D’autres emplois saisonniers à temps plein (mars à novembre 2017) relatifs au fonctionnement et à l’entretien du chemin de fer reliant Port-Cartier à Fermont circulaient également sur Internet, notamment des postes d’opérateurs et de responsables de l’entretien d’équipements. La plus ancienne compagnie minière fermontoise souhaite aussi courtiser plusieurs mécaniciens industriels en offrant des postes permanents pour sa mine du Mont-Wright. La minière IOC de Rio Tinto à Labrador City devra également combler le départ de 300 à 400 employés qui prendront bientôt leur retraite.

Une vague d’embauche est à prévoir après la conclusion des négociations de la convention collective d’ArcelorMittal qui dressera un canevas des conditions de travail relatives au marché minier dans la région.

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Publié le 20 février, 2017, dans la publication : Numéro 3 Volume 35

  • Activités minières
  • Départs à la retraite
  • Embauche
  • Employés
  • Main-d'oeuvre
  • Miniers
  • Nord Québecois
  • Recrutement
  • Travailleurs spécialisés

Publié sur le site le 21 février 2017

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Attentat dans une mosquée de Québec

Les citoyens de la région solidaires des victimes

par Éric Cyr

La tuerie odieuse perpétrée par un déséquilibré dans une mosquée de Québec a semé l’émoi un peu partout sur la planète, mais cette barbarie a aussi interpelé les résidents nordiques alors qu’un rassemblement en solidarité aux victimes de l’attentat perpétré au Centre culturel islamique de Québec et à la communauté musulmane s’est tenu à Schefferville, le 31 janvier dernier. La communauté chrétienne de Fermont a aussi proposé une initiative ouverte à tous, le 4 février dernier, afin d’exprimer sa compassion envers les familles des sacrifiés éprouvées par cette tragédie.

Unité dans la diversité

Près d’une centaine de personnes, principalement des Autochtones, ont pris part à la manifestation de Schefferville où les participants se sont regroupés avec une source lumineuse pour former un cœur dans la neige. L’organisatrice, Marjolaine McKenzie, a voulu exprimer ainsi sa solidarité envers la petite communauté musulmane de cette ville située juste au-dessous du 55e parallèle où résiderait une dizaine de personnes de confession musulmane.

« Ça m’a beaucoup touchée. Je trouvais ça dommage d’être aussi loin, de ne pas pouvoir présenter mes condoléances et montrer mon soutien. »

Communion de trois grandes religions

L’abbé Jimmy Delalin, curé ambulant de la paroisse de la Résurrection de Fermont, a aussi orchestré, de concert avec le diocèse de Baie-Comeau, qui a aussi tenu une démonstration, un rassemblement à l’église catholique de Fermont pour manifester sa solidarité envers les familles des disparus et de la petite communauté musulmane fermontoise qui regroupe une douzaine de personnes. L’évènement historique, puisqu’il rassemblait des représentants de trois grandes religions; chrétienne, musulmane et juive, a débuté par une prière interreligieuse à laquelle se sont joints des musulmans. Une messe célébrée spécialement pour la paix a suivi où des jeunes ont présenté six bougies, représentant les six victimes de cet acte d’horreur, à des musulmans. « Par ce temps de rassemblement et de prière, nous voulons condamner sans appel les discours de haine et le rejet des personnes à cause de leur seule appartenance religieuse » explique l’abbé Delalin.

« Nous voulons nous reconnaître ensemble artisans de paix et solidaires dans la foi » a-t-il exprimé devant une foule d’une cinquantaine de croyants de multiples dénominations religieuses. Un repas communautaire a par la suite permis à un public plus nombreux « d’apprendre à mieux se connaître et de discuter avec les personnes rassemblées, les familles fermontoises qui ont voulu partager davantage avec nos amis. »

Mea culpa à Sept-Îles

Des dizaines de citoyens, cœurs rouges à la main, ont aussi bravé le froid sibérien dans les rues de Sept-Îles pour offrir leur appui aux musulmans, le 4 février dernier. La députée de Duplessis, la péquiste Lorraine Richard était des participants tout comme le maire, Réjean Porlier, et plusieurs conseillers de cette localité où la mosquée a été vandalisée à deux reprises depuis la fin des travaux de construction à l’automne. Des Innus ont aussi participé à la marche. Une aînée amérindienne confie : « On le ressent le racisme, on l’a vécu aussi et c’est déplorable. » Le cortège s’est immobilisé devant le centre culturel musulman de la Côte-Nord, où une minute de silence a été observée en mémoire des martyrs. Les membres de la communauté musulmane ont par la suite accueilli les marcheurs à l’intérieur où des breuvages chauds leur ont été offerts.

Drapeaux en berne

Les drapeaux ont été mis en berne en guise de solidarité à la communauté musulmane dans plusieurs localités notamment à l’hôtel de ville de Labrador City, sur les mâts à la frontière du Labrador et sur le poste principal de la Sûreté du Québec à Fermont.

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Publié le 20 février, 2017, dans la publication : Numéro 3 Volume 35

  • Inclusion
  • Islamophobie
  • Mosquée
  • Paix
  • Religions
  • Respect
  • Solidarité
  • Tolérance

Publié sur le site le 21 février 2017

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Espèce migratrice

Une population de caribous décimée

par Éric Cyr

Photo : Donald Poirier

Les caribous faisaient partie intégrante du paysage nordique de la région il y a moins d’un quart de siècle. Des automobilistes devaient parfois ralentir pour éviter de percuter cet animal lorsqu’un troupeau traversait la route, des photographes passionnés croquaient des images, des chasseurs traquaient ce gibier et même certains artisans utilisaient des parties de cette bête pour créer des œuvres d’art. Cette époque est aujourd’hui révolue alors que cette espèce poursuit un déclin démographique sans précédent.

Le débat entourant cette chute phénoménale des populations de caribous est toujours d’actualité, mais est souvent biaisé à cause de motifs politiques et économiques. Le fait demeure cependant que cette décroissance est bien réelle et le phénomène s’est accentué durant les dernières années. Les populations de caribous ont connu une baisse à l’échelle mondiale et pas seulement au Québec et au Labrador.

Caribous des bois

Il existe beaucoup de confusion quant à la nomenclature de nos caribous. On les désigne parfois sous l’appellation caribous des bois, caribous de la toundra et Woodland Caribou en anglais pour ne nommer que quelques termes utilisés dans le monde des chasseurs et des clients de taverne. Or si on veut rester objectif en 2016, la science nous enseigne qu’il existe deux espèces connues de caribous, le caribou de la toundra (que l’on ne retrouve ni au Québec et même jusque dans les régions les plus nordiques de la toundra du Nunavik, ni au Labrador). Les espèces de caribous de la région sont toutes issues des caribous des bois dont certaines populations sont migratrices comme le fameux troupeau de la rivière George et celui de la rivière aux Feuilles. D’autres sont sédentaires comme le troupeau de Val-d’Or, des monts Chics Chocs en Gaspésie, du Petit Manic, du parc national des Grands-Jardins et celui de la rivière Red Wine au Labrador non loin de Churchill Falls. Pour récapituler, ce sont tous des caribous des bois. Des chercheurs et scientifiques prennent actuellement des échantillons d’ADN pour voir si les caribous non migrateurs sont génétiquement différents des migrateurs ou s’il s’agit simplement d’un « écotype » différent, des animaux qui présentent quelques variations mineures, mais qui n’en sont pas moins génétiquement identiques. Peu importe l’appellation ou la génétique, l’affaissement dramatique de la population de caribous inquiète les autorités gouvernementales alors que le cheptel de la rivière George, au Labrador, est passé de 800 000 bêtes au début des années 1990 à moins de 9000,  8900 pour être précis, selon les plus récentes évaluations du dernier inventaire aérien. Le troupeau a perdu près de 99 % de sa population en une vingtaine d’années.

Triste anniversaire

Septembre 1984 marquait la tristement célèbre noyade de 10 000 caribous (selon les évaluations officielles) sur la rivière Caniapiscau. Des carcasses de caribous échelonnées à perte de vue sur la rive sur des kilomètres. L’événement fortement médiatisé a fait les manchettes internationales et des photos sensationnalistes de caribous échoués circulaient dans les différents médias du monde alors que le gouvernement du Québec et la société d’État Hydro-Québec étaient pointés du doigt, plutôt que les pluies diluviennes, comme responsables de cette tragédie de cervidés sans précédent. À la suite de cette catastrophe, des débats acrimonieux avaient cours avec les Autochtones et la province de Terre-Neuve-et-Labrador et les groupes écologistes criaient au scandale. Le biologiste Gaëtan Hayeur a récemment publié un essai La noyade de 9604 caribous afin de tenter de mettre les pendules à l’heure et de démystifier les causes de ce drame écologique.

L’auteur explique en entrevue à Radio-Canada que la science démontre qu’ouverture de vanne ou pas ce phénomène s’est produit à maintes reprises « Les caribous traversent à des endroits les plus étroits donc les plus tumultueux afin de se mouiller le moins longtemps possible. Ils perdent pied dans le fort courant. C’est un animal grégaire donc il suit le troupeau. »

À l’époque personne ne s’entendait sur les causes de cette noyade massive. Était-ce une manifestation naturelle ou une erreur d’Hydro-Québec ? La controverse perdurait engendrant un cirque médiatique international d’une ampleur démesurée où les faits côtoyaient la fiction. Cette saga a créé une légende urbaine ancrée dans l’imaginaire collectif qui persiste à ce jour malgré de nombreuses études scientifiques et des témoignages de spécialistes qui démontrent qu’il s’agissait en fait d’une circonstance naturelle. Selon le biologiste Bernard Jolicoeur, ancien Fermontois qui se déplace souvent au Nord et notamment à Kuujjuaq, peu importe les raisons de la noyade, le nombre de caribous noyés est insignifiant par rapport aux effectifs totaux à cette époque et n’aura eu aucune influence sur ce qui devait se passer durant les années subséquentes.

Phénomène naturel cyclique

Ce dernier confie que des histoires de famine en milieu inuit ont déjà été rapportées par des anciens et celles-ci coïncideraient avec un creux populationnel de caribous qui serait selon lui relié à un cycle qui s’étendrait sur une longue période de plus d’un demi-siècle.

« À mon avis, cette baisse de la population des caribous s’inscrit dans un phénomène naturel cyclique et qui est déjà survenu auparavant. Malheureusement, on ne peut actuellement documenter ce cycle comme celui d’autres espèces à fourrure que l’on peut retracer sur plusieurs siècles et aussi loin qu’il existe des registres des transactions de fourrure par la Compagnie de la Baie d’Hudson. Ce que nous connaissons du caribou est tributaire de technologies qui ne sont disponibles que depuis quelques décennies (photo aérienne, GPS, suivi satellitaire, etc.) »

La sédentarité et la migration entraînent toutes deux leur part de risque. Bien que les périls de la migration puissent être fatals à certains individus et que pour ce qui est des grandes hardes de caribous migrateurs, la dépense énergétique est considérable, elle constitue malgré tout la meilleure option pour l’espèce.

« Dans le cycle de l’évolution, les pressions environnementales ont exercé une sélection non seulement sur les individus, mais aussi sur les populations et les comportements migratoires. Même si ultimement la migration, retenue par le processus de sélection naturelle, a été la stratégie gagnante, il n’en demeure pas moins que cette astuce bien que globalement gagnante peut engendrer des pertes populationnelles non négligeables. »

Selon ce dernier, il faut éviter de tirer des conclusions en s’inspirant de balivernes, de faussetés et de demi-vérités teintées d’intérêts politiques et économiques, mais plutôt en se basant sur des faits scientifiques comme le fait que le lichen, qui constitue le principal aliment des caribous, une fois ingurgité et piétiné, prend une cinquantaine d’années à se régénérer.

Moratoire

Des efforts de conservation non négligeables ont été mis en place depuis pour tenter de protéger la horde de caribous notamment un moratoire sur la chasse. Le gouvernement du Québec a interdit la chasse sportive au caribou migrateur en 2012 pour une durée indéterminée et le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a suivi cet exemple en 2013 en imposant un moratoire de cinq ans. Les deux provinces travaillent actuellement de concert sur l’élaboration d’un plan de gestion conjoint du troupeau et sur des travaux de recherche sur les caribous migrateurs auquel est associé le groupe de recherche Caribou Ungava qui regroupe plusieurs biologistes et spécialistes de la faune et des chercheurs de l’université Laval. Ce vaste programme de recherche porte sur l’écologie des populations de caribous migrateurs et leurs prédateurs au Québec-Labrador dans un contexte de changements climatiques et anthropologiques (dont la formation résulte de l’intervention de l’homme). Malgré tout les biologistes ne réussissent toujours pas à percer de façon précise le mystère de ce déclin si rapide alors que l’on note toujours un faible taux de survie chez les bêtes adultes et des faons qui peinent à survivre plus de six mois, mais qui ont cependant connu une recrudescence dans la population cette année. Selon le ministère québécois de la Forêt, de la Faune et des Parcs (MFFP), le déclin graduel de la population de caribous migrateurs depuis 2001 a plusieurs causes et peut s’expliquer par différents facteurs, notamment par la détérioration de l’habitat, les conséquences liées au développement du territoire, un taux de prédation élevé et la chasse incluant le braconnage. Il ne faudrait pas non plus sous-estimer l’impact du réchauffement climatique qui occasionne plus d’insectes piqueurs qui énervent les caribous qui dépensent donc plus d’énergie à tenter de s’en défaire. Fait à noter, des tests nucléaires ont aussi été réalisés à la fin de la Deuxième guerre mondiale en Alaska aux États-Unis et dans le nord de l’ancienne U.R.S.S. (Russie actuelle) et des traces de radiation se retrouvent dans le lichen consommé par les caribous.

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Publié le 20 février, 2017, dans la publication : Numéro 3 Volume 35

  • Animaux migrateurs
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  • Québec Labrador
  • Rennes

Publié sur le site le 21 février 2017

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