Historique
Mot de la présidente
L’idée de fonder un journal local est née des recommandations de citoyens, formulées lors du sommet socio-économique de Fermont qui s’est tenu en 1981. Le Comité de citoyens naissait une année plus tard. Mandaté par la communauté, l’organisme avait comme objectif de donner un accès à l’information à la population nordique.
À l’époque, le Comité de citoyens était composé de Joël Proulx, Patsy Bérubé, Céline Beaulieu, Louise Thériault et Micheline O’Brien. On baptisa le bimensuel Le Trait d’union du Nord puisqu’il était distribué à Fermont, à Gagnon, à Schefferville et à Labrador City et qu’un représentant de chacune de ces villes siégeait au conseil d’administration.
C’est sous forme de brochure que fut distribuée la première parution, le 11 février 1983. Dès la deuxième édition, on opta pour un format tabloïd, imprimé à l’époque chez Rive-Nord média à Sept-Îles. Les premières années furent assez difficiles et tout le travail était fait par des bénévoles, tant à la rédaction, qu’au montage et à la prise et au développement de photos.
Le CLSC prêtait ses machines à écrire (dactylos) durant la nuit et les bénévoles s’installaient dans la salle de conférence pour y réaliser le montage à la main de l’ouvrage imprimé. Micheline O’Brien me racontait qu’elle dactylographiait les articles en colonnes et qu’au moment de la mise en page, elle coupait les colonnes à l’aide de ciseaux avant de les coller sur une feuille. Le travail s’effectuait donc la plupart du temps durant la période nocturne. Je ne m’occupais pas encore du périodique, mais j’y travaillais indirectement puisque je gardais bénévolement, le jour, les enfants d’une amie, qui passait ses nuits à travailler à la publication.
Par la suite, le journal occupe un bureau que lui avait prêté la MRC de Caniapiscau. Au début des années 1990, Le Trait d’union du Nord emménageait dans un local du Centre L.-J. Patterson, une annexe du mur-écran, espace qu’il occupe depuis ce jour. L’équipe était alors composée de deux employés qui s’occupaient de la coordination des bénévoles, de la vente de publicité et de la distribution. Ce n’est finalement qu’en 1995, que le bimensuel embauche pour la première fois un journaliste à temps partiel, un enseignant à la polyvalente Horizon-Blanc, Donald Chiasson. Quelques années plus tard, Nadine Boudreau fut la première journaliste à occuper ce poste à plein temps. Le chemin était tracé pour plusieurs jeunes qui profitèrent du journal pour faire leurs premières armes dans le monde journalistique.
En 2000 survient le grand virage technologique. Fini le découpage, le collage et le rapiéçage. Diverses subventions permettent d’acquérir deux ordinateurs McIntoch ainsi que des logiciels de traitements de texte, de photos, de dessins et surtout de montage, ce qui permet de voir à l’écran chaque page avant son impression. L’événement qui transforma de façon majeure la production fut certainement l’implantation à Fermont d’Internet à haute vitesse, ce qui a permis d’envoyer la publication directement chez l’imprimeur sans avoir recours à l’avion.
Au cours des dernières années, Le Trait d’union du Nord n’a cessé de s’améliorer et de se transformer, les nombreux prix remportés sont là pour le prouver. Il faut cependant se rappeler que le journal est là avant tout pour informer la population et mettre en valeur les organismes et les gens qui vivent sur le territoire qu’il dessert.
En terminant, j’aimerais remercier tous ceux qui, à travers les années, se sont impliqués de près ou de loin dans la production du tabloïd soit les employés, les bénévoles, les chroniqueurs, les fidèles clients, les acheteurs de publicités, les organismes bienfaiteurs et surtout les fidèles lecteurs qui s’y sont attachés.
Tournés vers l’avenir
L’apparition des réseaux sociaux tels Facebook, Twitter, et autres plateformes sur Internet, ont incité les médias de presse écrite à modifier leur fonctionnement. Le journal n’y échappe pas. Le format papier a toujours sa place dans un milieu isolé, mais pour nous mettre à jour et nous ajuster aux demandes du lectorat, nous offrons également une version numérique. En devenant membre, vous contribuez à la pérennité de la publication tout en valorisant la région.
Un journal c’est vital.
Louise Vachon, présidente du journal Le Trait d’union du Nord.