Vecteur touristique
Quel avenir pour le Défi Taïga?
par François Bail
L’Association touristique de Fermont (ATF) dressait un bilan financier positif de l’édition 2017 du Défi Taïga, le 9 novembre dernier, à la salle des Métallos à Fermont. Le président de l’ATF, Serge Côté, se montre satisfait. Selon lui, l’évènement est la vitrine touristique la plus convaincante de la région et son potentiel en retombées sociales et économiques est majeur. Toutefois, il ne cache pas que le comité organisateur fait face à certains enjeux par rapport à l’avenir de la course de chiens de traîneau. S’il y a un réel désir d’accroissement de l’envergure de cette manifestation culturelle et sportive et de perfectionnement au sein des Fermontois, le comité organisateur aura-t-il les ressources nécessaires pour concrétiser cet objectif ?
Un potentiel inestimable
Dès sa création en 2014, le Défi Taïga est déjà la plus longue course à l’est du pays. L’évènement a depuis attiré des mushers étrangers provenant entre autres du Yukon, de l’Ontario et des États-Unis. D’une édition à l’autre, un intérêt croissant se fait sentir. Selon Serge Côté, l’évènement a tout le potentiel d’obtenir éventuellement une renommée internationale. « Le Défi Taïga est ce que nous avons ici qui s’exporte le mieux à l’étranger. Il a aussi la capacité de favoriser la diversification économique de la région et permettre la création d’emplois dans le domaine de l’événementiel et du tourisme » affirme-t-il.
Un levier pour le Taïga Carnaval
À la création du Taïga Carnaval, les deux bailleurs de fonds originaux, soit la Ville de Fermont et ArcelorMittal, ont octroyé une enveloppe budgétaire garantie à l’ATF pour les trois premières années. Il a été entendu que l’évènement devait acquérir son indépendance en générant des revenus autonomes et en impliquant d’autres commanditaires. «J’ai toujours travaillé dans le but de faire grossir le carnaval en ce sens », affirme Serge Côté.
Or, le Défi Taïga se révèle être la figure de proue du Taïga Carnaval. Il suscite l’intérêt de plusieurs commanditaires qui profitent aussi aux autres volets du Taïga Carnaval. Il a également permis d’être utilisé comme toile de fond pour des projets de mise en valeur de la région, tels qu’un reportage vidéo réalisé en collaboration avec la MRC de Caniapiscau.
Un défi organisationnel
L’organisation du Défi Taïga, tout comme le Taïga Carnaval, repose sur l’implication bénévole. Bien que les équipes en place ont toujours su répondre aux attentes avec brio, il s’agit d’une structure organisationnelle qui a ses limites. Or, dans une optique d’accroissement, elles doivent se restructurer et adopter de nouvelles stratégies. Selon Serge Côté, il y a actuellement un dédoublement des tâches au sein des équipes, particulièrement en ce qui a trait à la promotion et aux commandites. D’ailleurs, un nouveau sous-comité promotion a été créé cette année. Il a comme mandat de promouvoir le Taïga Carnaval et le Défi Taïga dans une perspective commune. Monsieur Côté demeure confiant quant à l’avenir du Défi Taïga. Il estime que son organisation est aujourd’hui mature, c’est pourquoi il se retire de la direction pour se recentrer sur lui-même et sa famille. C’est Catherine Joly-Cardinal et Carole Vuylsteke qui en sont maintenant les nouvelles codirectrices. Ce dernier demeure tout de même président de l’ATF et en assurera le bon déroulement administratif.