Chronique horticole
De belles annuelles pour climat subarctique
par Francine Marcoux
Quoi de plus agrĂ©able que de sortir le matin sur le balcon siroter un bon cafĂ© tout en admirant les nouvelles fleurs qui viennent dâĂ©clore. Pour moi câest du pur bonheur! Elles sont si belles, et produisent des boutons floraux durant toute la saison. Mais pendant seulement une saison. Eh oui, elles complĂštent leur cycle vital sur une seule annĂ©e. Contrairement aux vivaces, qui repoussent le printemps suivant, les annuelles vivent Ă 100 milles Ă lâheure tout lâĂ©tĂ© durant, et produisent des dizaines, des centaines et mĂȘme des milliers de fleurs selon lâespĂšce.
Les avantages
En plus de fleurir constamment, les annuelles nous permettent de changer dâespĂšce ou de couleur Ă chaque annĂ©e. Faciles dâentretien, elles requiĂšrent un arrosage rĂ©gulier. Nul besoin de les fertiliser, si elles sont plantĂ©es dans un bon terreau fertile avec du compost. Surtout ici Ă Fermont, notre saison estivale est si courte! Dâailleurs une surfertilisation peut attirer les pucerons.
Un des avantages le plus apprĂ©ciĂ©, est le fait quâil nây a pas de dĂ©sherbage Ă faire. Ătant donnĂ©, que lâon replante Ă chaque annĂ©e, soit que lâon remplace la terre ou quâon lâamende avec un peu de terre enrichie de compost, aprĂšs avoir enlevĂ© tous les dĂ©bris de lâan passĂ©. Elles sont adaptĂ©es Ă vivre en contenant : boite Ă fleurs, paniers suspendues, etc.
En rĂšgle gĂ©nĂ©rale elles sont moins dispendieuses que les vivaces. Les variĂ©tĂ©s les plus courantes sont vendues en caissettes de 6 ou 9 plants. Les variĂ©tĂ©s hybrides, crĂ©Ă©es par les gĂ©nĂ©ticiens, quant Ă elles sont vendues Ă lâunitĂ© et sont interdites de reproduction car il y a des royautĂ©s Ă payer pour obtenir le droit de les propager, ce qui explique le prix plus Ă©levĂ©.
Il existe sur le marchĂ© une grande variĂ©tĂ© dâannuelles, des petites, de trĂšs grandes, des retombantes, des grimpantes, des couvre-sols, etc. Il y en a aussi pour tous les gouts au niveau des couleurs. Ă chaque annĂ©e, de nouvelles variĂ©tĂ©s et de nouvelles couleurs font leur apparition.
Lesquelles choisir?
Ăvidemment, elles ne sont pas toutes adaptĂ©es pour vivre en rĂ©gion nordique. En fait les chercheurs dĂ©veloppent des espĂšces de plus en plus rĂ©sistantes Ă la chaleur et Ă la sĂšcheresse. Il y en a tout de mĂȘme plusieurs qui apprĂ©cient les climats plus frais.
Une de mes prĂ©fĂ©rĂ©es est sans contredit lâosteospermum. Sa fleur en forme de marguerite surprend par son cĆur bleu. Elle fleurit abondamment surtout lorsque la tempĂ©rature se situe entre 10 et 20 degrĂ©s Celsius le jour, et entre 5 et 15 degrĂ©s la nuit. De plus elle rĂ©sistera Ă un gel lĂ©ger.
La scaevola, tellement belle et fournie, sâutilise souvent seule en paniers suspendus ou comme couvre sol. Ses pĂ©tales disposĂ©s en Ă©ventail sont bleus ou blancs. Son feuillage cirĂ© la rend trĂšs tolĂ©rante Ă la sĂšcheresse. Câest donc une bonne plante pour les endroits venteux.
Enfin, on peut faire le choix dâune viola (pensĂ©e). Il sâagit dâune valeur sure pour les rĂ©gions froides. Elle est disponible dans toutes les couleurs : bicolore, moustachue ou non, grande ou petite fleur, dressĂ©e ou retombante, il y en a pour tous les gouts. Bisannuelle, la pensĂ©e nous fait parfois la surprise de repousser le printemps suivant, et ce bien avant tous les autres vĂ©gĂ©taux. PrĂ©fĂ©rant les tempĂ©ratures froides, on la plante en septembre, dans les rĂ©gions plus chaudes, pour remplacer les annuelles frileuses et ainsi on peut lâadmirer jusquâaux premiĂšres neiges.