Entraînement militaire international
La Côte-Nord, théâtre d’opérations fictif
par Éric Cyr
Des membres des forces armées canadiennes et françaises ont participé à un entraînement militaire conjoint le long du fleuve Saint-Laurent et sur ses rives, notamment sur la Côte-Nord au Québec, dans le cadre de l’exercice Lion Mistral, du 15 au 18 mai 2025. Cette simulation très réaliste a rassemblé 300 soldats du Canada et de la France.
Les membres d’un contingent franco-canadien composé de 150 combattants de l’armée française et d’environ 150 soldats canadiens, principalement issus du cinquième groupe de la brigade mécanisée du Canada (5 GBMC), qui étaient dirigés par le commandement du troisième bataillon du Royal 22e régiment (3 R 22e R), ont débarqués du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral de la Marine nationale française, sur une plage située dans la communauté innue de Uashat mak Mani-utenam à proximité de Sept-Îles avec une trentaine de véhicules militaires dans la matinée du 17 mai. Ce navire de guerre était accompagné de la frégate légère furtive (FLF) Surcouf, le deuxième bâtiment français de la classe La Fayette. Cette opération concertée regroupant la marine et l’armée de terre des deux nations, appuyée par des membres de l’Aviation royale canadienne et de la Réserve navale, a orchestré un débarquement militaire à partir du mastodonte d’acier, qui dispose de son propre hôpital moderne à bord. Dans le cadre de ce déploiement, des soldats du 5 GBMC rattachés à la base de soutien de la deuxième division du Canada à Valcartier au Québec ont effectué des exercices interalliés avec un groupement tactique embarqué commandé par la 13e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE) française à différents endroits dans la région sept-îlienne et à Gaspé en Gaspésie pour prendre part entre autres à des évacuations de ressortissants civils et à des simulations de combats.
Des militaires se sont notamment déployés dans la collectivité innue, à la plage de Uashat, dans la ville de Sept-Îles, au garage des travaux publics de la municipalité et à la division de la réserve navale du navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Jolliet ainsi que sur d’autres sites stratégiques. Les soldats alliés portaient leurs armes personnelles et ont simulé des opérations tactiques avec des munitions à blanc dans le cadre de tirs d’armes, mais aucun tir réel ou pyrotechnique n’a été utilisé pendant l’exercice. Une équipe de remédiation est demeurée sur place, le 18 mai, pour s’assurer que les zones utilisées lors des manœuvres militaires ont été remises dans leur état antérieur. Toutes les mesures ont été prises pour assurer la sécurité de la population et atténuer l’impact sur les communautés et l’environnement local tout au long de l’exercice.
Cet exercice s’inscrit dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc 2025, un déploiement opérationnel de longue durée autour du monde grâce auquel la France assure sa présence dans plusieurs zones d’intérêt stratégique majeur, tout en offrant un cadre de formation concret, réaliste et de qualité, offert aux officiers-élèves embarqués.