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    Schefferville

    Triste quarantième anniversaire

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    Fonds régions et ruralité

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    Améliorer la qualité de vie et renforcer l’identité territoriale

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    Coalition Union 138

    Retour en force et avec conviction

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    Ministre originaire de la Côte-Nord

    Une 31 octobre, 2022

    Une première depuis quatre décennies

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    Élections Québec 2022

    La Côte-Nord bascule…

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    Côte-Nord

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  • La candidate de la CAQ se déplace à Fermont

    Circonscription de Duplessis

    La candidate de la CAQ se déplace à Fermont

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    Bureau d’accueil touristique

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  • Une délégation  s’invite à  l’Assemblée nationale

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Schefferville

Triste quarantième anniversaire

par Éric Cyr

Source photo : Ville de Schefferville

Il y a quatre décennies, le 2 novembre 1982, la compagnie minière IOC annonçait l’abandon de ses activités minières à Schefferville condamnant ainsi la majorité des habitants de cette petite localité nordique, qui comptait 5000 habitants à son apogée, à un exode vers le sud mettant ainsi fin abruptement à leurs habitudes et à leur mode de vie.

Cette décision du principal employeur de l’endroit, qui a érigé ses premières installations sur place en 1947 et qui a commencé son exploitation en 1949, de délaisser sa mine de fer coïncide avec la quasi-fermeture de la petite ville mono-industrielle, qui a déjà constitué lors de sa période de prospérité économique l’un des trois fleurons de l’industrie du fer au Québec de concert avec Gagnon et Fermont, deux autres villes minières de la MRC de Caniapiscau.

Après la surprise, c’est la consternation pour les résidents de l’endroit. La vaste majorité des Blancs, soit environ 4000 personnes à l’époque, devra se résigner à plier bagage et à partir ailleurs pour refaire sa vie. Ce déracinement forcé laissera des traces et inspirera même une chanson au musicien québécois Michel Rivard, Le dernier train. Bien que certains choisissent de rester, dont les Autochtones des deux communautés adjacentes de Matimekush-Lac John (Innus) et de Kawawachikamach (Naskapis), la minière IOC détruit tout de même la plupart des infrastructures municipales : hôpital, maisons, piscine, sans considération pour ceux qui demeureront sur place. Le gouvernement du Québec adopte une loi afin de fermer la ville, mais se ravise et modifie sa position en 1990 en se heurtant à la volonté des membres des Premières nations et de quelques blancs de demeurer sur le territoire. Sans cette détermination et cette présence physique, Schefferville aurait été rasée de la carte comme ce fut le cas trois ans plus tard, en 1985, pour Gagnon.

La crise du fer en 1981

Selon le président de la minière IOC à l’époque, Brian Mulroney, devenu plus tard premier ministre du Canada, le minerai de fer que l’on extrait du sol à Schefferville n’est plus compétitif et dans un tel contexte la mine n’est plus viable. Le coût de production, combiné à celui de la main-d’œuvre, ne peut rivaliser avec la concurrence mondiale féroce de pays comme le Brésil et c’est ce qui justifie cette décision de cesser les opérations minières scheffervilloises, ce qui entraînera du même coup la fermeture du concentrateur et de l’usine de bouletage de Sept-Îles.

L’histoire se répète ?

Schefferville a connu un second souffle en 2010 avec une deuxième ruée vers le fer lors de l’arrivée de Labrador Iron Mines puis de Tata Steel en 2012. L’industrie minière n’emploie cependant que peu d’employés locaux favorisant plutôt le navettage aérien (fly-in/fly-out) et les travailleurs vivent à l’extérieur du périmètre urbain. Ce regain semble avoir été de courte durée puisque Tata Steel vient d’annoncer en novembre la cessation de ses activités pour une période indéterminée.

Actuellement, environ 2000 Autochtones et 250 Allochtones vivent à Schefferville.

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Publié le 12 décembre, 2022, dans la publication : Numéro_21 Volume 40

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Publié sur le site le 12 décembre 2022

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Fonds régions et ruralité

Améliorer la qualité de vie et renforcer l’identité territoriale

par Éric Cyr

La ministre de l’Emploi, ministre responsable de la région de la Côte-Nord et députée de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain (à droite) a annoncé, le 29 novembre dernier, au nom de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH), Andrée Laforest, la concrétisation d’une entente de 1 123 344 $ avec la MRC de Caniapiscau pour améliorer la qualité de vie des citoyennes et des citoyens de Fermont et de Schefferville notamment par l’optimisation de l’offre de services de proximité.

L’entente permettra la réalisation d’initiatives structurantes et durables s’appuyant sur le caractère nordique et atypique qui distingue la MRC de Caniapiscau. Ces projets apporteront une diversification et une amélioration de l’offre de services dans la région. Pour ce faire, des partenariats seront développés avec les acteurs des collectivités du territoire afin de renforcer le positionnement de la MRC comme un milieu de vie où il fait bon vivre.

Mme Champagne Jourdain confie : « Je suis très fière d’annoncer la concrétisation de cette entente de plus de 1,1 million de dollars avec la MRC de Caniapiscau. Pour réduire les effets négatifs du fly-in fly-out (travail par navettage aérien) et pour permettre aux gens de s’enraciner, ça prend encore plus de services de proximité. Je félicite la MRC qui, avec son projet signature, exprime avec fierté son appartenance à la région et met l’humain au centre de son développement socioéconomique. Avec l’amélioration des services de proximité, les communautés pourront profiter pleinement des attraits et des avantages de vivre en territoire nordique. »

« Comme ministre des Affaires municipales, je trouvais essentiel que les MRC aient les leviers financiers nécessaires pour stimuler la vitalité de leur région. C’est exactement pour cette raison que notre gouvernement a créé le Fonds région et ruralité (FRR). La somme investie entraînera des répercussions concrètes sur la MRC et sur la qualité de vie de la population », explique Mme Laforest.

Selon le préfet de la MRC de Caniapiscau et maire de Fermont, Martin St-Laurent (à gauche) : « L’entente entre le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation et la MRC pour la réalisation du projet  » Signature innovation Caniapiscau, proche de l’essentiel  » nous permettra de faire rayonner la qualité de vie en milieu nordique et atypique, une démarche significative pour l’avenir et l’attractivité de notre région. »

L’apport de fonds publics consentis par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) s’élève à 936 120 $ provenant du volet Projets  » Signature innovation  »
des MRC et du Fonds régions et ruralité (FRR). La participation de la MRC de Caniapiscau totalise, quant à elle, 187 224 $.

La signature « Caniapiscau, proche de l’essentiel », qui guidera l’ensemble des actions, se décline en quatre axes : proche de l’humain; proche d’environnements favorables à la santé; proche d’une culture inclusive; proche et accessible grâce aux technologies.

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Publié le 12 décembre, 2022, dans la publication : Numéro_21 Volume 40

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Publié sur le site le 12 décembre 2022

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Coalition Union 138

Retour en force et avec conviction

par Éric Cyr

Plus déterminée que jamais, la Coalition Union 138, soutenue par les communautés innues du Nitassinan, l’Assemblée des MRC de la Côte-Nord, l’Alliance des chambres de commerce et de l’industrie de la Côte-Nord, ainsi que la Société du Pont sur le Saguenay, a invité, le 19 octobre dernier, les deux nouveaux députés nord-côtiers à placer au sommet de leur liste de priorités la construction d’un pont à l’embouchure de la rivière Saguenay/Shekutamitsh.

Bilan et perspectives

À la suite des actions organisées pendant la campagne électorale québécoise où l’ensemble des candidats et leurs chefs ont eu l’occasion de prendre position sur la nécessité de construire un premier lien fixe pour la Côte-Nord, les représentants de la Coalition Union 138 demandent désormais des engagements clairs et sans équivoque à ce sujet. Selon le porte-parole de l’organisation, Guillaume Tremblay, le moment est venu d’agir pour désenclaver le territoire nord-côtier.

« Il est maintenant le temps pour nos nouveaux députés de passer de la parole aux actes en renforçant la volonté politique pour concrétiser ce besoin essentiel pour notre région ». 

Actions à venir

Afin d’appuyer le travail des deux députés nord-côtiers de la Coalition avenir Québec (CAQ) et de les aider à convaincre leurs collègues à l’Assemblée nationale, la population nord-côtière sera invitée dans les prochaines semaines à participer au « photomaton pour le pont ». Lors du déploiement de l’activité qui se tiendra partout sur le territoire, l’ensemble des communautés et du milieu économique sera invité à prendre des photos avec la bannière « Mamu un pont entre nous » pour ensuite les partager dans leurs réseaux.

Mamu un pont entre nous

L’Assemblée des MRC de la Côte-Nord, par la voix de sa présidente, Micheline Anctil, aussi préfet de la MRC de la Haute-Côte-Nord et mairesse de Forestville, incite les gens et les entreprises à se mobiliser en prenant part avec enthousiasme à la démarche : « Ensemble, ouvrons la porte aux entreprises, aux travailleurs et aux familles qui se joindront à nous pour participer activement à notre développement et à notre qualité de vie ». En tant que chef du Conseil de la Première nation des Innus Essipit et co-chef porteur des opportunités économiques pour la nation innue, Martin Dufour estime que cette action est une occasion à saisir pour tous ceux qui appuient la construction d’un pont à Tadoussac afin de donner tout son sens au slogan de la Coalition Union 138 « Mamu un pont entre nous ».

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Publié le 31 octobre, 2022, dans la publication : Numéro_18 Volume 40

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Publié sur le site le 31 octobre 2022

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Ministre originaire de la Côte-Nord

Une première depuis quatre décennies

par Éric Cyr

Source photo : CAQ

La nouvelle députée de la circonscription de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain, ne cesse de marquer l’histoire. Elle devient la première femme autochtone à siéger à l’Assemblée nationale du Québec et à y occuper un poste de ministre. En effet, la caquiste a accédé au titre de ministre de l’Emploi et a été nommée ministre responsable de la région de la Côte-Nord lors de la formation du Conseil des ministres du gouvernement Legault, le 21 octobre dernier. De plus, la fonction de ministre n’a jamais été octroyée à un élu originaire de cette région depuis le premier député péquiste de la Côte-Nord, Lucien Lessard, l’un des fondateurs du Parti québécois, sous le gouvernement de René Lévesque en 1976 puis en 1981 soit il y a plus de 40 ans.

Kateri Champagne Jourdain vient aussi renverser une tendance puisqu’aucun des quatre ministres responsables de la Côte-Nord qui l’ont précédée depuis 2012 (Alexandre Cloutier du PQ 2012-2014, Yves Bolduc et Pierre Arcand du PLQ 2015-2016 et Jonatan Julien de la CAQ 2018-2022) n’était issu de ce milieu. Le fait que la politicienne soit à l’affut des préoccupations et des revendications légitimes des Nord-Côtiers constitue un atout indéniable, mais pourrait cependant se retourner contre elle si elle ne livre pas la marchandise.

L’incontournable sujet

Les attentes des citoyens de la Côte-Nord envers la ministre sont très élevées notamment en matière de transports. Le désenclavement du territoire obtient un consensus depuis de nombreuses années monopolisant l’attention et suscitant les passions. La construction d’un pont à l’embouchure de la rivière Saguenay à Tadoussac, le parachèvement de la route 138, qui aboutit actuellement en cul-de-sac, et la réfection de la très sinueuse route nationale 389, qui ne respecte pas les normes minimales de sécurité, mais aussi une meilleure desserte aérienne incluant des prix de billets d’avion abordables et pas seulement pour certaines destinations choisies par le gouvernement, sont le nœud du problème. Mme Champagne Jourdain devra impérativement accorder une attention particulière à ce dossier d’envergure, idéalement de concert avec son collègue le député de René-Lévesque, Yves Montigny, qui aurait aussi tout intérêt à en faire son cheval de bataille afin d’espérer demeurer en selle. Somme toute, elle devra démontrer qu’elle a la réelle intention de faire progresser les choses et de déverrouiller le territoire si elle souhaite être réélue une fois son mandat actuel terminé.

Le désenclavement de la région, la priorité.

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Publié le 31 octobre, 2022, dans la publication : Numéro_18 Volume 40

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Publié sur le site le 31 octobre 2022

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Élections Québec 2022

La Côte-Nord bascule…

par Éric Cyr

Légende : Sur la photo, la nouvelle députée de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain lors de son passage à Fermont durant la campagne électorale.

La Côte-Nord est passée sous le giron de la Coalition avenir Québec (CAQ) à la suite de l’élection du 3 octobre dernier.  La majorité des électeurs des deux circonscriptions nord-côtières de Duplessis et de René-Lévesque a choisi de faire confiance aux candidats caquistes afin de représenter leurs intérêts à l’Assemblée nationale à Québec.

Les députés de la CAQ nouvellement élus sur la Côte-Nord ont raflé une région qui est depuis des décennies traditionnellement favorable au Parti québécois (PQ), mais ils devront faire leurs preuves et rendre des comptes d’ici la prochaine élection puisque les attentes des Nord-Côtiers sont très élevées par rapport au dossier prioritaire que constitue le désenclavement du territoire notamment au sujet de la construction d’un pont à Tadoussac et de l’aboutissement de la route 138 qui se termine actuellement en cul-de-sac.

Victoire historique

L’accession à un poste de députée pour la candidate caquiste d’origine innue, Kateri Champagne Jourdain, dans Duplessis marque une page d’histoire puisque celle-ci est la première femme autochtone à être élue à l’Assemblée nationale et elle a réussi à fractionner cette solide enclave péquiste, mettant ainsi fin au règne ininterrompu du Parti québécois qui y tenait les rênes depuis l’accession au pouvoir du fondateur de cette formation politique, feu le premier ministre René Lévesque, en 1976. Mme Champagne Jourdain dispose de tous les attributs requis pour devenir ministre : femme, Autochtone, Innue et Nord-Côtière. Cette possibilité semble très réaliste compte tenu du contexte actuel puisque le premier ministre François Legault souhaite la parité au sein de son conseil des ministres et veut conclure un traité historique avec trois des neuf communautés innues de la Côte-Nord. De plus, l’ancien ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, n’a pas de racines autochtones et l’ancien ministre de la Côte-Nord, Jonatan Julien, n’est pas originaire de cette région.

Duplessis

Le taux de participation des 37 108 électeurs inscrits dans l’isoloir a été de seulement 19 745 (53,21 %) dans Duplessis. Le résultat du dépouillement des urnes a propulsé la candidate de la CAQ, Kateri Champagne Jourdain, vers le poste de députée avec une majorité de 3960 bulletins soit 45,14 % des suffrages (8785 voix) devançant Marilou Vanier du PQ qui a obtenu 24,79 % des votes (4825 voix). Roberto Stéa du Parti conservateur du Québec (PCQ) a pour sa part récolté 15,72 % de la faveur populaire (3059 voix). Une autre femme innue, Uapukun Mestokosho, de Québec solidaire (QS) a amassé 9,36 % des votes (1821 voix). Les deux autres partis ont totalisé 5 % des suffrages : Chamroeun Khuon du Parti libéral du Québec (PLQ) n’a recueilli que 4,02 % (783 voix) et Jacques Gélineau de Climat Québec a récupéré 0,98 % (190 voix).

René-Lévesque

Le taux de participation des 32 540 électeurs inscrits au scrutin dans René-Lévesque a été de 19 501 citoyens qui ont exercé leur droit de vote (59,93 %). C’est l’ancien maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, qui a remporté cette circonscription pour la CAQ avec un écart de 7290 bulletins sur son plus proche rival. Un total de 11 377 électeurs a choisi de lui accorder sa confiance (58,92 %). Ce dernier a devancé Jeff Dufour Tremblay du PQ qui a récolté 21,17 % des suffrages (4087 voix). Marie Renée Raymond du PCQ termine troisième avec 10,12 % (1955 voix) suivie d’Audrey Givern-Héroux de QS qui amasse 7,56 % (1459 voix). Marc Duperron du PLQ grappille 1,59 % (307 voix), Richard Delisle de Climat Québec obtient 0,42 % (82 voix) et un candidat indépendant, Gilles Babin rabiote 0,22 % (42 voix).

Les pourcentages figurant dans les résultats obtenus sur le site internet d’Élections Québec sont arrondis à deux décimales ce qui explique que la somme ne correspond pas forcément à 100 %. Pour en savoir plus consulter le site internet : electionsquebec.qc.ca

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Publié le 17 octobre, 2022, dans la publication : Numéro_17 Volume 40

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Publié sur le site le 17 octobre 2022

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Côte-Nord

La forteresse péquiste cède ou prépare une riposte ?

par Éric Cyr

Source photo : Parti québécois. Légende : Sur la photo, les candidats péquistes de Duplessis, Marilou Vanier (à gauche) et Jeff Dufour Tremblay (à droite) ont pu compter sur des appuis de taille soit ceux de la députée bloquiste de Manicouagan, Marilène Gill, et du chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon (tous deux sur la photo) ainsi que du chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, qui se sont rendus sur la Côte-Nord durant la campagne électorale afin de les épauler.

Véritable bastion historique, le château fort du Parti québécois (PQ) dans la circonscription de Duplessis, qui n’avait jamais changé d’allégeance depuis près d’un demi-siècle et qui résistait à toutes les attaques depuis l’accession au pouvoir de cette formation politique sous l’égide du premier ministre René Lévesque en 1976, a finalement été assiégé sous l’assaut des vagues de la Coalition avenir Québec (CAQ). La citadelle voisine de René-Lévesque, qui repoussait toute tentative d’invasion depuis près de deux décennies, a aussi été ébranlée et a dû se résigner à hisser le drapeau blanc.

L’ouvrage fortifié n’a pas totalement été éventré et cette brèche pourrait éventuellement être fermée si les assaillants ne livrent pas la marchandise. Le vaisseau amiral péquiste a subi un abordage, mais n’a toujours pas sombré et les nouveaux maîtres à bord auraient tout intérêt à satisfaire les membres de l’équipage par une meilleure répartition de l’arrimage de la flotte afin d’éviter une mutinerie s’ils souhaitent demeurer aux commandes et tenir la barre du navire nord-côtier en démontrant leur réelle volonté de désenclaver la région, car une mutinerie pourrait se produire à bord avant d’arriver à bon port.

Chevaliers caquistes

Afin d’éviter un sabordage ou la piraterie de leur vecteur politique, les deux nouveaux députés de la CAQ, Kateri Champagne Jourdain dans Duplessis et Yves Montigny dans René-Lévesque, vont devoir faire leurs preuves en démontrant qu’ils sont à l’écoute du principal enjeu nord-côtier qui englobe plusieurs volets : la construction d’un pont à l’embouchure de la rivière Saguenay à Tadoussac, le parachèvement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon en Basse-Côte-Nord et la réfection de la route nationale 389 en plus de s’assurer de la pérennité d’une desserte aérienne abordable.

Le chant des sirènes ?

Plusieurs électeurs nord-côtiers ont choisi de changer leur fusil d’épaule en faisant confiance à la CAQ qui était presque assurée de reprendre le pouvoir au Québec, scénario qui s’est produit. Cependant, les ambassadeurs caquistes auront du pain sur la planche et devront réussir à combler les attentes des citoyens nord-côtiers s’ils ne souhaitent pas être catapultés vers les oubliettes lors de la prochaine élection puisque ce vote stratégique pourrait n’être qu’une infidélité passagère si une réelle volonté politique de répondre à leurs aspirations légitimes n’est pas clairement démontrée dans un avenir rapproché. Ceux-ci pourraient s’impatienter s’ils ne constatent aucune progression de leurs revendications.

La Côte-Nord a joint le siège de commandement de la CAQ, mais les dirigeants caquistes ne doivent jamais oublier où se trouve leur lieu d’approvisionnement et de ravitaillement en région s’ils souhaitent alimenter leur haut lieu, le quartier général de Québec. Fort à parier que les Nord-Côtiers n’auront pas à tirer à la courte paille et pourraient éventuellement choisir de couper les vivres lors du prochain scrutin si la CAQ fait la sourde oreille et étire trop la sauce…

Un autre « comté », celui de Hull, situé en Outaouais à l’autre extrémité du Québec et qui, tout comme Duplessis, était aussi immuable depuis 46 ans, a également chaviré pour la CAQ, illustrant l’ampleur du raz-de-marée bleu poudre.

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Publié le 17 octobre, 2022, dans la publication : Numéro_17 Volume 40

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Publié sur le site le 17 octobre 2022

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Élections Québec 2022

Le caractère singulier de la Côte-Nord

par Éric Cyr

Source photo : Wallpapic

À l’approche de l’élection québécoise du 3 octobre prochain, voici un petit historique des deux seules circonscriptions de la Côte-Nord.

La circonscription électorale de Duplessis, dont Fermont et Schefferville font partie, a été créée en 1960 et nommée en l’honneur de l’ancien premier ministre de l’Union nationale, Maurice Le Noblet Duplessis, mort en fonction le 7 septembre 1959 à Schefferville. Phénomène exceptionnel qui n’a nul pareil ailleurs au Québec, ce château fort péquiste depuis près d’un demi-siècle n’a jamais changé d’allégeance depuis la formation du premier gouvernement du Parti québécois (PQ) dirigé par René Lévesque à la suite de l’élection du 15 novembre 1976 où il a prononcé la fameuse phrase devenue célèbre à la suite de sa victoire :

« Je n’ai jamais pensé que je pourrais être aussi fier d’être Québécois. »

Électorat convaincu

Des députés du Parti québécois se sont succédé dans Duplessis depuis près de cinq décennies sans jamais se faire détrôner. Cette séquence unique a commencé avec feu Denis Perron qui a obtenu cinq mandats de 1976 à 1997. Il a été relayé par Normand Duguay qui a siégé de 1997 à 2003 et par Lorraine Richard qui a repris le flambeau en 2003.

Tradition péquiste

La Côte-Nord compte aussi une autre circonscription qui porte le nom d’un premier ministre qui a marqué l’histoire québécoise moderne. Le « comté » de René-Lévesque (autrefois Saguenay) a été créé en 1948 et renommé en 2001 en l’honneur du fondateur du Parti québécois, René Lévesque, surnommé affectueusement « Ti-poil ». Cette circonscription est celle qui a le plus appuyé la souveraineté du Québec lors du référendum de 1995. Adjacente à Duplessis, c’est également un bastion péquiste depuis près de deux décennies. Le député du PQ Lucien Lessard y a régné de 1970 à 1983 avant l’incursion libérale de Ghislain Maltais, de 1983 à 1994, qui fut freinée par le péquiste Gabriel Yvan-Gagnon en 1994 et jusqu’en 2001. En 2002, c’est un député de la défunte Action démocratique du Québec (ADQ), François Corriveau, qui y fit un très bref passage d’une année, de 2002 à 2003, avant que le député Marjolin Dufour du Parti québécois n’y fasse sa place en 2003. Il restera en poste jusqu’en 2015 avant de transmettre les rênes à un autre péquiste, Martin Ouellet, élu lors de l’élection partielle du 9 novembre 2015.

La forteresse péquiste de la Côte-Nord semble bien ancrée et résiste contre vents et marées, mais ce rempart, fragilisé lors de l’assaut de la Coalition avenir Québec (CAQ) en 2018, saura-t-il résister aux remous de la prochaine élection. Deux nouveaux candidats, qui ont travaillé au sein de l’équipe de la députée de Manicouagan, la bloquiste Marilène Gill, affichent les couleurs du Parti québécois et tenteront de reprendre le flambeau en défendant les fortifications souverainistes : Marilou Vanier dans Duplessis et Jeff Dufour Tremblay dans René-Lévesque. La circonscription de Duplessis poursuivra-t-elle sa lune de miel qui dure depuis bientôt 46 ans avec le Parti québécois ? L’avenir et les électeurs le diront.

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Publié le 19 septembre, 2022, dans la publication : Numéro_15 Volume 40

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Monde automobile

Des deuchistes sur la TransQuébec-Labrador

par Éric Cyr

Sur la photo, les participants au convoi en face du réservoir d’eau potable de Fermont.

Des passionnés de voitures françaises Citroën 2 CV ont mené une expédition le long de la route interprovinciale TransQuébec-Labrador, qu’ils ont arpentée en caravane de quatre automobiles sur une distance de près de 1800 kilomètres (routes 389, 500 et 510) à bord de leurs véhicules en parcourant la fameuse boucle, inachevée du côté québécois, qui se termine en cul-de-sac à Blanc-Sablon sur la Basse-Côte-Nord où ils ont dû embarquer leurs automobiles à bord d’un navire afin de rejoindre la route 138. Le groupe de camarades a pris le départ à Victoriaville, le 25 août dernier, et leur long périple s’est terminé, le 16 septembre, à leur point d’origine.

Issus de différents endroits, les huit aventuriers, des retraités pour la plupart, ont effectué plusieurs voyages ensemble : le tour de la Gaspésie, les Îles-de-la-Madeleine et la Maurice. Ces derniers ont aussi déjà participé à un grand rassemblement de Citroën 2 CV à New York. Ils sont fiers d’être les premiers à avoir réalisé ce parcours sur la Côte-Nord et au Labrador en deudeuches. Alain Grégoire et Nicole Sheinck de Brossard, Gaëtan St-Arnaud et Hélène Boulanger de Victoriaville, Freddy Pfeuti originaire de France près de la frontière suisse qui habite aujourd’hui à Coaticook, Bruce Grant d’Ottawa, Gabriel Aubertin de Knowlton en Estrie et Gilles Pelcot du village de Saint-Cyr-sur-Mer en Provence dans le sud de la France, ont relevé le défi de parcourir ce trajet nordique de plus en plus fréquenté par les touristes.

Selon les amateurs de ce type de mécanique, le moteur bicylindre refroidi à l’air d’une cylindrée de 375 cm3 à 602 cm3, selon les modèles et les années, est muni de cylindres opposés ce qui permet une facilité d’entretien déconcertante. Les deux pattes sont équipées d’une suspension légendaire molle qui fait leur spécificité.

« Les propriétaires de 2 CV sont accessibles et n’idolâtrent pas leur voiture. C’est une bagnole qui n’a rien en sa faveur, mais qui a conquis le cœur de ses adeptes et qui permet de créer des liens sociaux durables. C’est en quelque sorte un catalyseur de rencontres intéressantes et un vecteur de bonheur », confie Alain Grégoire, qui se fait un devoir, tout comme ses compagnons de route, de discuter avec les curieux qui viennent à la rencontre du cortège automobile en offrant même de petites promenades à l’occasion.

Bref historique

C’est en 1935 que le fabricant français de pneumatiques Michelin rachète Citroën alors en faillite. En 1937, le dirigeant de l’entreprise, l’ingénieur Pierre Boulanger, a l’idée de concevoir une voiture destinée aux classes sociales du monde rural et à faible revenu tout en ayant pour objectif de stimuler la vente de pneus de la maison mère Michelin. La même année, ce qui n’est certainement pas une coïncidence, le dirigeant nazi Adolf Hitler donne l’impulsion à la fondation de Volkswagen, ce qui signifie voiture du peuple en allemand, afin de permettre aux familles allemandes de posséder une première voiture. À l’aube de la Deuxième Guerre mondiale, Boulanger ordonne la destruction des prototypes 2 CV de type A déjà construit en 1939. Pendant l’occupation, il refuse de fournir les plans du véhicule au gouvernement allemand contrôlé par le dictateur fasciste. Un ingénieur n’ayant pu se résoudre à détruire le fruit de quatre années de travail avait caché un exemplaire des plans qui referont surface à la fin du conflit, ce qui permettra à Citroën de présenter un exemplaire du 2 CV lors du salon de l’automobile de Paris de 1948. Ce modèle sera commercialisé en France jusqu’en 1987 puis au Portugal jusqu’en 1990.

Pour en savoir plus, consulter la page Facebook : Expédition 51 en deux chevaux (2cv).

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Publié le 19 septembre, 2022, dans la publication : Numéro_15 Volume 40

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Groupe de citoyens

Inquiétudes

par Michel Michaud

Source photo : Martine Cotte

Lettre d’un groupe de citoyens présentée à la Ville de Fermont au sujet d’un projet de carrière qui consisterait à exploiter le quartz du dépôt de surface du lac Tupper avec l’aide d’équipements de concassage et de tamisage à raison de 25 000 à 35 000 tonnes par année sur une période annuelle de six à huit mois. À la suite de la réception du document, la Ville s’est montrée défavorable à un tel projet lors de la séance du conseil municipal du 13 juin 2022 et a accepté de présenter les doléances du regroupement fermontois au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la Côte-Nord, Jonatan Julien.

Fermont, le 6 juin 2022

Aux élus du conseil municipal de la Ville de Fermont, 100, Place Daviault, Case postale 2010, Fermont (Québec) G0G 1J0

Nous sommes un groupe de citoyens de Fermont qui pratiquent régulièrement des activités de plein air autour de notre ville. Nous aimerions vous informer d’une problématique qui nous inquiète énormément. Le secteur du lac Tupper situé à environ 3,5 km de la municipalité est menacé par l’ouverture d’une carrière de silice (quartz). Cette carrière détruira l’un des plus beaux sites de plein air à proximité de Fermont. Depuis déjà une trentaine d’années, marcheurs, skieurs et raquetteurs profitent de l’environnement de ce lac appelé affectueusement par plusieurs d’entre nous « le petit lac Louise ». Ce lac est le principal affluent du lac Perchard qui constitue la réserve d’eau potable de la localité. Il en est le principal affluent parce que le lac Perchard n’a qu’un très petit bassin versant en amont à cause de sa proximité avec la ligne de partage des eaux. Le lac Tupper se trouve enclavé entre plusieurs montagnes aux flancs abrupts et aux sommets dénudés. On y retrouve aussi une bétulaie ce qui ajoute à son charme surtout à l’automne lorsque les feuilles arborent leurs couleurs dorées.

Ce projet de carrière de silice est proposé par la compagnie Saffron H.O.F. Inc. dont l’interlocuteur se nomme M. Steve Daigle. Cette carrière veut exploiter la silice pour en faire principalement des comptoirs de luxe en quartz. Elle sera de petit volume, ce qui rend difficile l’obtention d’une consultation publique du Bureau d’audience publique sur l’environnement » (BAPE). Elle ne fera travailler qu’un nombre limité de personnes et si l’on se fie à la carrière de Polycor (carrière de silice déjà implantée à Fermont et devenue récemment Sitec) ses employés seront recrutés à l’étranger (Polycor engageait des Guatémaltèques).

Notre groupe d’amateurs d’activités de plein air aime profondément l’environnement naturel de ce lieu. En tant que citoyens d’une région éloignée, les sorties en nature lors de nos congés hebdomadaires sont essentielles à notre santé physique et mentale. Malheureusement, nous n’avons pas beaucoup de pouvoir contre l’exploitation minière tous azimuts près de Fermont. Un projet de si petite envergure détruira un site magnifique à proximité de la ville.

Avec le réchauffement climatique, notre région deviendra peut-être l’eldorado de « l’or blanc » (neige). Déjà un groupe de citoyens fermontois élabore actuellement un projet touristique de découverte du potentiel local de plein air par des randonnées guidées. Si tous les beaux coins à proximité du périmètre urbain disparaissent, ce type de projet ne sera pas viable.

Comme simples citoyens, il est difficile d’avoir l’attention du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la Côte-Nord, Jonatan Julien. Ce dernier a affirmé encore récemment lors de l’inauguration de la phase 2 de Minerai de fer Québec à la mine de fer du Lac Bloom qu’il souhaitait qu’on habite le Nord et que nous ayons une qualité de vie. Nous demandons par cette lettre à la Ville de Fermont de contacter le ministre Jonatan Julien et de lui demander de ne pas permettre l’ouverture d’une carrière de silice au lac Tupper pour toutes les raisons citées précédemment.

Michel Michaud, représentant le groupe de citoyens amateurs d’activités de plein air de Fermont

 

RÉSOLUTION

Adoption unanime

Copie intégrale d’une résolution adoptée à l’unanimité par la Ville de Fermont lors de la réunion du conseil municipal du 13 juin 2022 en défaveur d’un projet de carrière dans le périmètre du lac Tupper.

RÉSOLUTION-POSITIONNEMENT DU CONSEIL MUNICIPAL DE LA VILLE DE FERMONT RELATIVEMENT À UN PROJET D’OUVERTURE D’UNE CARRIÈRE DE PIERRE CONCASSÉE DANS LE SECTEUR DU LAC TUPPER

CONSIDÉRANT QUE la Ville de Fermont a reçu le 26 mai 2022 une demande de commentaires relativement à un projet d’ouverture d’une carrière de pierre concassée dans le secteur du lac Tupper, déposée par le service de la gestion des droits miniers du ministre du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles;

CONSIDÉRANT QUE les Services techniques de la Ville de Fermont ont transmis le 31 mai 2022 un avis défavorable audit projet et une demande à l’effet de ne pas accorder un bail exclusif d’exploitation de substances minérales de surface pour l’exploitation d’une carrière de pierre concassée dans le secteur du lac Tupper, avis signé par le directeur des Services techniques de la Ville, Monsieur Olivier Bouchard, ingénieur et le directeur de la Ville, Monsieur Claude Gagné;

CONSIDÉRANT QUE ledit projet est situé à l’intérieur de l’aire de protection éloignée de l’unique source d’eau potable pour alimenter la Ville de Fermont, soit le bassin du lac Perchard;

CONSIDÉRANT QUE le conseil municipal est soucieux de protéger la source d’eau potable du lac Perchard, mais également l’utilisation récréative et la préservation du milieu naturel du secteur du lac Tupper;

CONSIDÉRANT QUE le site du projet est situé à moins de 6 km du périmètre d’urbanisation de la Ville de Fermont;

CONSIDÉRANT QUE ledit projet est un excellent exemple de projet d’exploitation qui ne répond à aucun critère d’acceptabilité sociale locale;

IL A ÉTÉ PROPOSÉ par le conseiller Shannon POWER ET APPUYÉ PAR le conseiller Daniel BERGERON ET RÉSOLU À L’UNANIMITÉ QUE le préambule de la présente résolution fasse partie intégrante pour valoir à toutes les fins que de droit;

D’INFORMER le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Monsieur Jonatan Julien, de la position de la Ville dans ce dossier et lui demander d’intervenir afin que le projet d’exploitation de substances minérales de surface pour l’exploitation d’une carrière de pierre concassée dans le secteur du lac Tupper ne soit pas approuvé;

DE TRANSMETTRE la présente résolution à la MRC de Caniapiscau et de solliciter l’appui de celle-ci;

DE TRANSMETTRE la présente résolution à la députée de la Côte-Nord, Mme Lorraine Richard, et de solliciter l’appui de celle-ci.

ADOPTÉE CE 13E JOUR DE JUIN 2022

Marie Philippe Couture, greffière

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Publié le 6 septembre, 2022, dans la publication : Numéro_14 Volume 40

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Publié sur le site le 6 septembre 2022

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Circonscription de Duplessis

La candidate de la CAQ se déplace à Fermont

par Éric Cyr

Celle qui représentera les couleurs de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans la circonscription de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain (à gauche), était de passage à Fermont, les 25 et 26 août 2022, en compagnie de la candidate précédente de ce parti lors des élections de 2018 et qui est aujourd’hui la directrice adjointe de sa campagne, Line Cloutier (à droite).

Originaire de Uashat mak Mani-Utenam (Sept-Îles) et diplômée en communications sociales de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Mme Champagne Jourdain a choisi de se présenter pour la CAQ afin de travailler à faire avancer des dossiers importants pour la Côte-Nord. La mère de famille de deux adolescents, un fils de 16 ans et une fille de 13 ans, a contribué au succès d’importants projets économiques pour sa région et se définit comme une femme d’action.

Un défi de taille

Consciente que Duplessis constitue un château fort du Parti québécois et représente le navire amiral péquiste, puisque la circonscription n’a jamais changé d’allégeance depuis l’accession au pouvoir de l’ancien premier ministre du Québec, René Lévesque, en 1976, elle fait tout de même le pari qu’elle peut l’emporter et détrôner la formation indépendantiste. « Je considère que le contexte est favorable à mon saut en politique et que les conditions sont propices à un changement dans Duplessis. Après un parcours professionnel dans le cadre duquel je me suis pleinement épanouie, c’était le moment de m’investir pour les citoyens. J’aime faire partie de l’action et être entourée de gens d’action et mes valeurs rejoignent celles de la CAQ », confie la nouvelle politicienne qui considère important d’aller à la rencontre des électeurs et d’écouter les préoccupations et les revendications des gens sur le terrain malgré les difficultés occasionnées par la vastitude du territoire.

Désenclavement

En tant que résidente nord-côtière, Mme Champagne Jourdain trouve primordial de tisser des liens entre les communautés. Elle est bien au fait de la nécessité de désenclaver la Côte-Nord et a la ferme intention d’œuvrer en ce sens.

« Le travail est enclenché et l’on comprend qu’il est indispensable de relier la Basse-Côte-Nord par voie terrestre au reste du Québec par le parachèvement de la route 138 afin de faciliter la fluidité des déplacements tout comme on reconnaît l’importance de la réfection de la route nationale 389. C’est un dossier qui m’interpelle et j’ai l’intention d’y travailler. »

Séjour profitable

La candidate caquiste juge que son déplacement à Fermont a été prolifique puisqu’elle a pu s’imprégner de la réalité sur place et mieux comprendre les enjeux particuliers relatifs au milieu minier nordique qui contribue grandement à la vitalité économique de la Côte-Nord et du Québec. Mme Champagne Jourdain a rencontré le préfet de la MRC de Caniapiscau et maitre de la localité, Martin St-Laurent, et effectué différentes visites durant sa tournée de deux jours : mines de fer du Mont-Wright d’ArcelorMittal et du Lac Bloom de Minerai de fer Québec, centre de santé de l’Hématite, école Des Découvertes et polyvalente Horizon-Blanc.

Pour en savoir plus consulter le site internet duplessis.lacaq.org et les pages Facebook : Kateri C. Jourdain et Coalition Avenir Québec

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Publié le 6 septembre, 2022, dans la publication : Numéro_14 Volume 40

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Publié sur le site le 6 septembre 2022

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Bureau d’accueil touristique

Les travaux de construction sont amorcés

par Éric Cyr

La première pelletée de terre en vue de la construction d’un bureau d’information touristique s’est faite en compagnie de représentants de partenaires locaux, le 13 juin 2022 en matinée, sur le site de l’emplacement de l’attraction touristique « le camion en ville » dans le parc Jean Fortin à l’entrée de la municipalité de Fermont. Le préfet de la MRC de Caniapiscau et maire de la localité, Martin St-Laurent, a eu l’honneur de procéder au pelletage officiel.

C’est la firme Cevico qui a été mandatée pour réaliser le projet durant la période estivale, entrecoupée par les vacances de la construction, et qui devrait s’échelonner durant environ une dizaine de semaines. Les travaux d’excavation ont été confiés à l’entrepreneur local Philippe St-Pierre et ont commencé la même journée alors qu’une pelle mécanique s’est activée à remuer le sol du futur édifice destiné à accueillir les touristes et visiteurs qui devraient pouvoir profiter des nouvelles installations vers le milieu de 2023. Il est prévu que le nouvel édifice abrite certains attraits touristiques spécifiques à la région comme un espace dédié au monde minier incluant des contenus numériques et audiovisuels ainsi qu’une visite virtuelle de la mine de fer du Mont-Wright.

Le principal instigateur de cette initiative, la MRC de Caniapiscau, souhaite remercier les partenaires qui se sont investis dans la démarche qui totalisera 868 000 $ : le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, ArcelorMittal Mines et Infrastructure Canada qui s’est engagé à fournir 100 000 $, la Société du Plan Nord, Tourisme Côte-Nord et la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) Côte-Nord.

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Publié le 20 juin, 2022, dans la publication : Numéro_12 Volume 40

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Publié sur le site le 16 juin 2022

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Pont à Tadoussac

Une délégation s’invite à l’Assemblée nationale

par Éric Cyr

Source photo : Coalition Union 138

Dans le cadre de la campagne « Mamu un pont entre nous », une importante délégation de la Coalition Union 138, qui milite activement pour promouvoir l’amélioration des infrastructures de la route 138, unique voie d’accès, chemin touristique et trajet commercial desservant Charlevoix et la Côte-Nord, en commençant par l’érection d’un pont à l’embouchure de la rivière Saguenay/Shekutamitsh à Tadoussac, a déroulé son impressionnante banderole et s’est installée devant l’Assemblée nationale à Québec, du 1er au 2 juin 2022, afin de se faire entendre.

La cohorte, qui a aussi organisé une conférence de presse pour l’occasion, était soutenue et accompagnée par de nombreux alliés, membres et partenaires incluant les communautés innues du Nitassinan, l’Assemblée des MRC de la Côte-Nord, l’Alliance des Chambres de commerce et de l’industrie de la Côte-Nord, la Société du Pont sur le Saguenay ainsi que par des élus, des organismes et des entreprises de la Côte-Nord. L’alliance, qui compte aussi des appuis dans Charlevoix, prône le désenclavement de la Côte-Nord qui doit impérativement se faire par la construction d’un pont franchissant cette voie d’eau.

Un levier politique

La Coalition Union 138 souhaite obtenir un engagement des représentants des différents partis politiques au sujet de la construction d’un premier lien pour la Côte-Nord avant la prochaine élection et a convié les politiciens de toutes allégeances à venir visiter cette région et à constater l’unanimité qui règne autour de ce projet en rencontrant les leaders politiques et économiques nord-côtiers sur place. Il y avait notamment la présidente des MRC de la Côte-Nord et mairesse de Forestville, Micheline Anctil, les préfets de la Minganie, Luc Noël, et de Manicouagan, Marcel Furlong, les maires de Portneuf-sur-Mer, Jean-Maurice Tremblay, des Escoumins, André Desrosiers, de Ragueneau, Raymond Lavoie, de Baie-Comeau, Yves Montigny et de Port-Cartier, Alain Thibault ainsi que la mairesse de Sacré-Cœur, Lise Boulianne, et le président de l’Alliance des Chambres de commerce et de l’industrie de la Côte-Nord, Antonio Hortas. Des représentants autochtones étaient aussi de la partie incluant le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, le grand chef de la Première nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, Jacques Tremblay, ainsi que le chef de la Première nation innue d’Essipit, Martin Dufour.

Un premier lien

Le message semble avoir été entendu par au moins une formation politique qui a osé se mouiller lors de cette manifestation, à laquelle le public pouvait assister. Des personnalités influentes du Parti québécois, incluant son chef, Paul St-Pierre Plamondon, et son leader parlementaire, le député nord-côtier de la circonscription de René-Lévesque, Martin Ouellet, avaient annoncé la veille qu’ils iraient rencontrer les représentants nord-côtiers durant leur passage à Québec afin de démontrer leur soutien à cette cause légitime et ils ont tenu parole tout en invitant les élus des autres partis à faire de même et en expliquant la solution proposée par le Parti québécois pour concrétiser cet ouvrage d’art sur le Saguenay. D’autres élus plus timides se sont aussi finalement déplacés comme le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime et le député du Pontiac en Outaouais, André Fortin, du Parti libéral du Québec.

La CAQ brille par son absence

Le porte-parole de la Coalition Union 138, Guillaume Tremblay confie : « Nous avons exposé lors de discussions et sur des pancartes les attraits et la contribution de la Côte-Nord au développement économique du Québec dont l’hydroélectricité, les ressources forestières et minières ainsi que celles des pêches sans oublier l’apport des alumineries. Nous souhaitons obtenir des engagements fermes pour la construction d’un pont sur le Saguenay/Shekutamitsh. L’attente dure depuis trop longtemps. Il est plus que temps d’investir dans ce projet bénéfique pour tout le Québec. » 

L’événement était aussi l’occasion de faire valoir les enjeux d’accès au territoire et les préoccupations environnementales notamment pour la sauvegarde des bélugas présents dans le fjord. La Coalition Union 138 a l’intention de poursuivre la démarche et entend maintenir ses actions populaires et ses moyens de sensibilisation et de pression jusqu’à ce que des engagements clairs, nets et précis soient pris par tous les partis politiques québécois avant la prochaine élection prévue à l’automne. « Fini les vœux pieux, on veut du concret ! », conclut Guillaume Tremblay qui s’est dit très déçu que la Coalition avenir Québec (CAQ) n’ait pas daigné venir discuter avec les représentants de la Coalition Union 138 qui campaient devant leur lieu de travail à l’exception du ministre des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, qui est venu simplement saluer les représentants des Premières Nations par politesse.

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Publié le 20 juin, 2022, dans la publication : Numéro_12 Volume 40

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Publié sur le site le 16 juin 2022

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Mine de fer du Lac Bloom

Inauguration officielle de «La phase II»

par Éric Cyr

L’entreprise Minerai de fer Québec (MFQ), une filiale de la société Champion Iron qui exploite la mine de fer du Lac Bloom, a officiellement inauguré, le 17 mai 2022, « La Phase II » dans le cadre de l’expansion de son site minier en compagnie de dignitaires et de nombreux travailleurs. Une simple formalité puisque dans les faits sa mise en service, qui permettra de doubler la production annuelle de 7,4 millions de tonnes de concentré de minerai de fer à haute teneur la propulsant à 15 millions de tonnes, a déjà eu lieu plus tôt que prévu. Les premiers chargements en provenance des nouvelles infrastructures ont déjà été expédiés par chemin de fer jusqu’à Pointe-Noire (Sept-Îles), le 3 mai dernier.

Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, et le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles qui est aussi le ministre responsable de la région de la Côte-Nord, Jonatan Julien,  ainsi que la députée de Duplessis, Lorraine Richard, du Parti québécois, le chef innu de Uashat mak Mani-utenam, Mike Mckenzie et le préfet de la MRC de Caniapiscau et maire de Fermont, Martin St-Laurent, étaient sur place pour l’occasion tout comme le président du conseil de direction de Champion, Michael O’Keeffe et le chef de la direction, David Cataford.

La journée a commencé par une annonce à Sept-Îles lors de laquelle MFQ a indiqué avoir procédé à l’acquisition, au coût de 2,5 millions de dollars, de l’ancienne usine de bouletage de Pointe-Noire, construite en 1965, qui appartenait à la compagnie Cliffs ressources naturelles jusqu’en 2013 et qui a ensuite été rachetée par la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire. La minière a également annoncé un protocole d’entente avec un aciériste d’envergure internationale pour la réalisation d’une étude de faisabilité portant sur la remise en service de cette installation qui pourrait éventuellement produire des boulettes de fer à réduction directe de haute pureté.

Ce produit pourrait ultimement être intégré dans la fabrication de l’acier par fours à arcs électriques, un procédé d’avenir beaucoup moins polluant et qui a le potentiel de réduire de façon significative les émissions de carbone de l’industrie sidérurgique. L’usine de bouletage, dont l’emplacement est situé à proximité d’infrastructures ferroviaires et portuaires déjà existantes, pourrait offrir une fenêtre relativement rapide de production commerciale. Elle nécessitera toutefois des investissements importants avant sa remise en service et l’étude de faisabilité réalisée par MFQ permettra d’évaluer plus précisément les montants requis notamment pour y intégrer les technologies les plus efficaces.

Lors d’une allocution, M. Cataford a expliqué que l’acquisition de l’usine de bouletage représente une occasion de miser sur l’expertise de la Côte-Nord pour envisager la transformation additionnelle du produit de MFQ et ainsi développer davantage la vision de la compagnie de contribuer à la chaîne d’approvisionnement de la fabrication d’acier plus vert. Avec ce nouveau projet, MFQ veut continuer de développer le plein potentiel de la région en maximisant les occasions d’affaires pour ses différents partenaires.

Des personnalités politiques et des représentants de médias nationaux qui assistaient à la conférence de presse se sont ensuite déplacés en avion jusqu’à Wabush au Labrador avant d’être transportés par la route vers le site minier situé à proximité de Fermont, en sol québécois, pour assister à l’événement.

Dynamitage réussi…

Au menu, tournée protocolaire guidée des infrastructures minières en autobus suivi d’un dynamitage auquel les invités ont pu assister. C’est le ministre Fitzgibbon qui a eu l’honneur d’appuyer sur le bouton déclenchant les explosifs qui ont soulevé un nuage de poussière au grand bonheur des caméramans et des journalistes qui ont capté des images de la scène symbolique. La visite s’est ensuite poursuivie dans l’usine abritant le nouveau concasseur (broyeur) pour la coupe officielle du ruban, non pas rouge, mais bleu.

La deuxième phase du site minier du Lac Bloom permettra de sécuriser près de 1000 emplois permanents sur la totalité du plan minier. Les investissements de 633 millions de dollars de MFQ dans ce projet ont engendré l’octroi de plusieurs contrats à des fournisseurs québécois qui s’ajoutent aux retombées économiques générées par la compagnie depuis la relance des activités à la mine du Lac Bloom.

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Publié le 6 juin, 2022, dans la publication : Numéro_11 Volume 40

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Publié sur le site le 6 juin 2022

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Nouveau service

Dépanord voit le jour

par Éric Cyr

Les entrepreneures fermontoises Véronique Dumais et Kathy Savard, déjà propriétaires de la boutique de vêtements et d’articles de motoneige Panoramique52, ont mis sur pied Dépanord, leur second commerce dans le centre commercial du mur-écran de Fermont. L’ouverture s’est faite le 25 avril 2022.

Le défi est audacieux, si l’on considère que deux commerces de même type situés à cet emplacement ont déjà mis la clef sous la porte par le passé soit Variétés Fermont, en 2015 et Délices et trouvailles, en 2019. Ces deux fermetures, en un laps de temps rapproché, n’ont pas dissuadé les deux associées d’aller de l’avant, bien au contraire. Malgré la pénurie de main-d’œuvre et la déconfiture de leurs prédécesseurs, les deux femmes enthousiastes et fonceuses ont tout de même fait le choix de s’investir dans cette démarche destinée, entre autres, à contrer la morosité de l’espace intra-muros en créant un nouveau lieu de discussion et de rassemblement commun où les clients peuvent s’asseoir en prenant un café ou un thé aux perles tout en contribuant à redonner une certaine vitalité économique et sociale à ce secteur envahi par des cafétérias qui nourrissent des travailleurs de l’industrie minière. Les ouvriers, tout comme les familles, sont ciblés comme clientèle potentielle tout comme les employés des petites et moyennes entreprises locales.

Un nouveau bourdonnement

Le commerce est en pleine effervescence depuis son démarrage et cela est certainement dû à l’énergie consacrée à son bon fonctionnement par les femmes d’affaires qui se sont investies à fond afin d’assurer le succès et la viabilité de leur nouveau projet. Les deux copropriétaires, convaincues que leur initiative comble un besoin, affichent une confiance et une détermination exemplaire et ont même démissionné de leurs emplois respectifs chez ArcelorMittal, en janvier dernier, après s’être fait refuser un congé sans solde, afin de se consacrer entièrement à leur nouvelle vocation entrepreneuriale. « Nous nous retrouvions à la croisée des chemins. Ça a été l’élément déclencheur, le signal que le moment était venu de tout miser sur notre objectif. En cour de route, nous avons été heureuses de constater l’entraide qui existe au sein des entrepreneurs locaux. Nous avons reçu un coup de main de plusieurs commerçants qui ont fait preuve de solidarité. » Très heureuse de l’engouement du public, Mme Savard confie que quelques problèmes d’approvisionnement, notamment la livraison de réfrigérateurs, ont quelque peu retardé l’ouverture qui était initialement prévue en février, mais le recrutement de personnel n’a pas été un problème puisque plus d’une cinquantaine de candidats potentiels se sont manifestés pour pourvoir les postes.

Produits diversifiés

Selon Mme Savard, qui est heureuse de l’appui de la population et du soutien de la clientèle, le créneau du dépanneur est quelque peu différent de ses prédécesseurs.

« Nous mettons des produits régionaux en valeur grâce à des partenariats que nous avons établis. Dépanord propose une formule de petit bistrot et de bar laitier en plus d’offrir un choix diversifié d’articles de consommation et des menus préparés pour emporter ou pour manger sur place. Il y a aussi des bières de microbrasseries québécoises. Venez nous rencontrer et nous vous servirons avec plaisir ! »

Reconnaissances bien méritées

Dépanord a fait partie des finalistes régionaux de la 24e édition du Défi OSEntreprendre Côte-Nord au Centre des congrès de Sept-Îles, le 28 avril dernier, où il a récolté deux distinctions : le prix Volet création d’entreprise dans la catégorie commerce et le prix Honneur jeune entrepreneur.

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Publié le 9 mai, 2022, dans la publication : Numéro_9 Volume 40

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Publié sur le site le 9 mai 2022

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Désenclavement de la Côte-Nord

Des appuis de taille s’ajoutent

par Éric Cyr

Source photo : Société du pont sur le Saguenay à Tadoussac

À l’aube du déploiement de son plan d’action, la Coalition Union 138, qui milite avec énergie et fougue en faveur du désenclavement de la Côte-Nord notamment par la construction d’un pont à l’embouchure de la rivière Saguenay à Tadoussac et par le parachèvement de la route 138 jusqu’en Basse-Côte-Nord, a obtenu des appuis de taille, le 12 avril dernier. Les communautés de la nation innue du Nitassinan, l’Assemblée des MRC de la Côte-Nord et l’Alliance des chambres de commerce et de l’industrie de la Côte-Nord se rallient aux objectifs du mouvement.

Ce soutien, qui s’ajoute à celui offert il y a quelques années par l’ensemble des élus nord-côtiers des paliers de gouvernement : fédéral, provincial et municipal, incluant des politiciens du Labrador, contribuera à l’atteinte de l’un de ses objectifs : obtenir des engagements fermes des différents partis politiques pour la construction d’un pont à l’embouchure du Shekutamitsh/Saguenay afin de remédier à la problématique de goulot d’étranglement causée par le service peu efficace et peu fiable des traversiers qui décline de plus en plus avec la pénurie de main-d’œuvre qui sévit actuellement.

L’initiative de la Coalition Union 138

Engagée depuis 2018 dans des démarches de désenclavement de la Côte-Nord, la Coalition Union 138 souhaite profiter de la prochaine campagne électorale au Québec pour placer au cœur des priorités la construction d’un pont à l’embouchure du Shekutamitsh/Saguenay. L’appui des différents intervenants est essentiel à la concrétisation du projet. Selon un porte-parole de la Coalition Union 138, Guillaume Tremblay : « L’appui au projet de pont par l’ensemble des intervenants est un message sans équivoque lancé au futur gouvernement sur la nécessité d’agir dans ce dossier qui s’éternise. »

Nation innue du Nitassinan

En tant que chef du Conseil de la Première nation des Innus d’Essipit et co-chef responsable des dossiers économiques pour la Nation innue, Martin Dufour estime « qu’il est essentiel pour l’ensemble des communautés que la région se dote d’infrastructures favorisant le développement ». Ce dernier a également réitéré ses préoccupations écologiques et environnementales liées à la présence des traversiers à l’embouchure du fjord, lieu assidument fréquenté par les bélugas, une espèce menacée. Le chef de Uashat Mak Mani-utenam, Mike Mckenzie, qui traite aussi des dossiers économiques pour la Nation innue, a profité de l’occasion pour assurer que « l’ensemble des chefs de la Nation innue appuie fortement le projet du pont et partage les inquiétudes du chef Dufour et de sa communauté pour la protection des bélugas. »

L’Assemblée des MRC de la Côte-Nord

L’Assemblée des MRC de la Côte-Nord, par la voix de sa présidente, Micheline Anctil, qui est également préfète de la MRC de la Haute-Côte-Nord et mairesse de Forestville, estime que la construction d’un pont sur la rivière Shekutamitsh/Saguenay assurera l’occupation et la vitalité des territoires et viendra contrer la baisse démographique, l’appauvrissement et la dévitalisation.

« Un pont est la porte essentielle à la mise en valeur et au développement des ressources de notre région, dont la contribution est reconnue de première importance dans l’économie du Québec et du Canada. »

Les chambres de commerce et de l’industrie

Pour l’Alliance des chambres de commerce et de l’industrie de la Côte-Nord, l’appui à la Coalition Union 138 est une façon de plus de dénoncer les pertes économiques liées à l’absence d’un pont pour ouvrir la région au reste du Québec. Selon son président, Antonio Hortas : « En plus des problématiques récurrentes de transport, des coûts d’exploitation plus élevés et des défis de main-d’œuvre, l’enclavement du territoire nuit à notre compétitivité. »

L’action s’organise

Pour la Coalition Union 138, cet appui majeur est primordial et démontre la solidarité indéfectible du milieu. Dans la poursuite de l’objectif, plusieurs actions se tiendront dans les prochains mois et la population sera invitée à y participer. Pour Guillaume Tremblay, c’est le moment de passer de la parole aux actes : « Nous souhaitons obtenir des différents partis politiques des engagements clairs pour la construction d’un pont sur le Shekutamitsh/Saguenay. L’attente dure depuis trop longtemps. Il est plus que temps que le gouvernement investisse dans ce projet bénéfique pour tout le Québec. »

La Coalition Union 138 regroupe des intervenants de la Côte-Nord, de Charlevoix et du Nitassinan et est appuyée par des décideurs du Labrador afin de promouvoir l’amélioration des infrastructures de la route 138 qui constitue l’unique voie d’accès terrestre à la Côte-Nord et au Labrador, un chemin touristique et un trajet commercial desservant les deux régions. La construction d’un pont sur le Shekutamitsh/Saguenay constitue l’un de ses principaux enjeux.

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Publié le 25 avril, 2022, dans la publication : Numéro_8 Volume 40

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Publié sur le site le 25 avril 2022

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