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Vers la fin d’un litige qui s’éternise ?

Rio Tinto IOC

Vers la fin d’un litige qui s’éternise ?

Entraînement militaire international

La Côte-Nord, théâtre d’opérations fictif

par Éric Cyr

Légende : Sur la photo, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral 9013 qui a participé à l’opération mesure 199 mètres de longueur par 32 m de largeur. C’est le premier navire militaire français de surface à propulsion tout électrique. Source photo : Caporal-chef Patrick Blanchard, caméra de combat des Forces canadiennes.

Des membres des forces armées canadiennes et françaises ont participé à un entraînement militaire conjoint le long du fleuve Saint-Laurent et sur ses rives, notamment sur la Côte-Nord au Québec, dans le cadre de l’exercice Lion Mistral, du 15 au 18 mai 2025. Cette simulation très réaliste a rassemblé 300 soldats du Canada et de la France.

Les membres d’un contingent franco-canadien composé de 150 combattants de l’armée française et d’environ 150 soldats canadiens, principalement issus du cinquième groupe de la brigade mécanisée du Canada (5 GBMC), qui étaient dirigés par le commandement du troisième bataillon du Royal 22e régiment (3 R 22e R), ont débarqués du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral de la Marine nationale française, sur une plage située dans la communauté innue de Uashat mak Mani-utenam à proximité de Sept-Îles avec une trentaine de véhicules militaires dans la matinée du 17 mai. Ce navire de guerre était accompagné de la frégate légère furtive (FLF) Surcouf, le deuxième bâtiment français de la classe La Fayette. Cette opération concertée regroupant la marine et l’armée de terre des deux nations, appuyée par des membres de l’Aviation royale canadienne et de la Réserve navale, a orchestré un débarquement militaire à partir du mastodonte d’acier, qui dispose de son propre hôpital moderne à bord. Dans le cadre de ce déploiement, des soldats du 5 GBMC rattachés à la base de soutien de la deuxième division du Canada à Valcartier au Québec ont effectué des exercices interalliés avec un groupement tactique embarqué commandé par la 13e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE) française à différents endroits dans la région sept-îlienne et à Gaspé en Gaspésie pour prendre part entre autres à des évacuations de ressortissants civils et à des simulations de combats.

Des militaires se sont notamment déployés dans la collectivité innue, à la plage de Uashat, dans la ville de Sept-Îles, au garage des travaux publics de la municipalité et à la division de la réserve navale du navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Jolliet ainsi que sur d’autres sites stratégiques. Les soldats alliés portaient leurs armes personnelles et ont simulé des opérations tactiques avec des munitions à blanc dans le cadre de tirs d’armes, mais aucun tir réel ou pyrotechnique n’a été utilisé pendant l’exercice. Une équipe de remédiation est demeurée sur place, le 18 mai, pour s’assurer que les zones utilisées lors des manœuvres militaires ont été remises dans leur état antérieur. Toutes les mesures ont été prises pour assurer la sécurité de la population et atténuer l’impact sur les communautés et l’environnement local tout au long de l’exercice.

Cet exercice s’inscrit dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc 2025, un déploiement opérationnel de longue durée autour du monde grâce auquel la France assure sa présence dans plusieurs zones d’intérêt stratégique majeur, tout en offrant un cadre de formation concret, réaliste et de qualité, offert aux officiers-élèves embarqués.

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Publié le 27 mai, 2025, dans la publication : Numéro 10 Volume_43

  • Brigade
  • Contingent franco-canadien
  • Côte-Nord
  • Débarquement militaire
  • Déploiement opérationnel
  • Entraînement militaire
  • Exercice Lion Mistral
  • Fleuve Saint-Laurent
  • Forces armées canadiennes et françaises
  • Frégate légère furtive
  • La Fayette
  • Mission Jeanne d’Arc 2025
  • Navire de guerre
  • Opérations fictives
  • Simulation
  • Soldats
  • Surcouf
  • Uashat mak Mani-utenam

Publié sur le site le 27 mai 2025

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Premières Nations

Kawawachikamach est l’hôte d’un événement majeur

par Éric Cyr

Légende : Sur la photo, les aînés innus Rosalie Vollant et Martin Hervieux de Uashat mak Mani-utenam se sont déplacés pour assister à la réunion.

La communauté naskapie de Kawawachikamach dans la région de Schefferville a accueilli des centaines d’Autochtones en provenance du Québec et du Labrador dans le cadre de la 28e édition d’une manifestation culturelle d’envergure, le rassemblement des aînés (RDA) de la nation innue.

Ce regroupement annuel qui se tient depuis plus d’un quart de siècle s’est échelonné sur une période de dix jours, du 26 août au 4 septembre 2024, et a réuni des participants de plusieurs communautés des Premières Nations « sur la terre des ancêtres pour un retour aux sources d’une vie simple, terre à terre, où chaque chose reprend son vrai sens ». Toutes les communautés innues du Québec (9) et du Labrador (2) se sont jointes aux Naskapis pour célébrer l’héritage transmis par les anciens. En primeur cette année, le rassemblement, qui se réunissait pour la première fois en sol naskapi, a rallié des délégations des nations crie et atikamekw qui étaient invitées pour l’occasion.

Ces retrouvailles, qui permettent de renouer avec les traditions et de fraterniser en prenant part à plusieurs activités de nature traditionnelle tout en célébrant les cultures autochtones, ont proposé un programme diversifié incluant des ateliers d’artisanat, des cérémonies spirituelles, des chants et des danses, des conférences, des dégustations culinaires, des formations, des spectacles et des tables de discussion traitant de divers sujets d’intérêt comme l’avenir du caribou, les plantes médicinales ainsi que la santé mentale, le tout dans un endroit exceptionnel qui revêt une signification particulière. Les organisateurs ont choisi de tenir l’événement dans un lieu propice à ce genre de rencontre soit le site culturel de Ka Mamunuiitananuch situé en pleine forêt qui a été spécialement aménagé pour le déroulement des activités notamment avec l’installation de nombreuses tentes traditionnelles innues (shaputuan).

Selon Fred McKenzie qui œuvre à perpétrer les recettes de ses ancêtres qui participait à la rencontre : « C’est un moment exceptionnel de communion avec la nature sur la terre du Nitassinan, d’échanges et de transmission du savoir ancestral. »

Le RDA 2024 a honoré la mémoire de l’ancien chef de Matimekush-Lac John, Alexandre McKenzie, considéré comme un bâtisseur qui a incarné la volonté de représentation et de développement des communautés innues, qui est décédé en mai dernier. Celui-ci a notamment œuvré à l’Institut Tshakapesh qui met en valeur la culture et la langue innue (l’innu-aimun).

Le groupe de musique Maten, de Uashat mak Mani-utenam, a présenté le spectacle de clôture des festivités. L’an passé, le rassemblement annuel a eu lieu à Unamen Shipu en Basse-Côte-Nord et il se déroulera à Mashteuiatsh au Saguenay-Lac-Saint-Jean pour l’édition de 2025.

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Publié le 10 septembre, 2024, dans la publication : Numéro_14 Volume_42

  • Autochtones
  • Communauté naskapie
  • Fred McKenzie
  • Institut Tshakapesh
  • Kawawachikamach
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  • Premières nations
  • Rassemblement des aînés
  • Schefferville
  • Site culturel de Ka Mamunuiitananuch
  • Transmission du savoir ancestral
  • Uashat mak Mani-utenam
  • Unamen Shipu

Publié sur le site le 10 septembre 2024

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Cancer Fermont

Retour en force de la soirée-bénéfice

par Éric Cyr

De gauche à droite sur la photo, Marie-Manon Gauthier de Pascan, le PDG d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada, Mapi Mobwano, la ministre Kateri Champagne Jourdain, le président de Cancer Fermont Denis Grenier, la députée de Manicouagan Marilène Gill, le PDG de Minerai de fer Québec David Cataford, l’élu innu Kenny Régis et la représentante de Tacora Resources Melissa Reid. Source photo : Kathleen Dubé

Après trois années de report à cause de la pandémie, la très attendue troisième édition du souper de crabe au profit de l’organisme Cancer Fermont s’est tenue à la salle Aurora (anciennement centre multifonctionnel) à Fermont, le 15 avril 2023. L’événement de financement, qui a attiré des gens de tous les horizons, fut un véritable succès et a permis d’amasser près de 140 000 dollars pour les personnes atteintes du cancer localement. Véritable tour de force, cette manifestation altruiste a regroupé des représentants des trois des plus importantes minières de la région, du jamais vu. Le rassemblement culinaire festif organisé par les policiers de la Sûreté du Québec, qui assuraient le service, a réuni plus de 250 convives ravis de prendre part à ce repas pour une bonne cause.

Solidarité exemplaire

En plus des agents de police, dont Kerry Aubé qui s’est investi depuis les débuts, des bénévoles ont mis la main à la pâte afin d’assurer un service impeccable et la réussite de ce grand élan philanthropique dont les retombées contribueront à aider financièrement des Fermontois qui luttent courageusement contre le cancer en répondant de façon flexible à leurs divers besoins. En effet, le concept innovateur de Cancer Fermont, qui a fait ses preuves au cours des 18 dernières années, a interpellé plusieurs citoyens, organismes et entreprises de la région et même de l’extérieur qui ont généreusement contribué à la concrétisation de ce franc succès. Véritable ralliement populaire, cette mobilisation caritative et gustative animée par Karl Gagné Côté de la radio CFMF 103,1 a connu un engouement indéniable au sein de la communauté locale et au-delà.

Rayonnement élargi

Le président de Cancer Fermont, Denis Grenier, visiblement ému du retentissement de l’organisme de bienfaisance qu’il a contribué à créer et de l’appui indéfectible de la population pour sa mission, s’est d’abord adressé avec ferveur et passion à l’auditoire réceptif à son allocution. En plus des présidents directeurs généraux d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada, Mapi Mobwano et de Champion Iron/Minerai de fer Québec, David Cataford, qui se sont amicalement taquinés lors de leurs discours respectifs, des représentants d’entreprises, notamment Melissa Reid de la minière Tacora Resources, étaient sur place. Des personnalités politiques se sont également déplacées pour l’occasion et ont tenu à témoigner leur appui à l’organisme de charité. La députée de Manicouagan, Marilène Gill, du Bloc québécois, la ministre de l’Emploi, ministre responsable de la Côte-Nord et députée de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain, l’élu politique innu de Uashat mak Mani-utenam (Sept-Îles), Kenny Régis, ont aussi prononcé quelques mots de circonstance tout comme la déléguée du transporteur aérien Pascan, Marie-Manon Gauthier. Le maire de Wabush au Labrador, Ron Barron, qui a salué la foule a été chaudement applaudi. Cette brochette de dignitaires témoigne du dynamisme et de la vitalité de Cancer Fermont dont le concept a récemment dépassé la frontière. Une délégation de Cancer Labrador Ouest, inspiré directement du modèle fermontois, était aussi présente. Des tirages de prix intéressants offerts par des donateurs ont été effectués durant la soirée. La Maison des jeunes Alpha a été sollicitée par Cancer Fermont pour donner un coup de main au vestiaire, au service aux tables et à la vaisselle, ce qui lui a permis de recueillir une somme d’argent pour financer son voyage à New York. Après le copieux repas, les musiciens Julie Fournier et Yvon Durette ont réchauffé la foule en l’incitant à danser. Un service de raccompagnement a été offert dans un véhicule de la compagnie East to West par le bénévole David Tremblay.

Considérant le nouvel engouement pour l’activité de collecte de fonds, les organisateurs envisagent déjà de renouveler l’expérience l’an prochain dans le cadre d’une quatrième édition. Selon M. Grenier : « Ça a été un succès retentissant et je tiens à remercier du fond du cœur les organisateurs et les bénévoles qui sont trop nombreux pour tous les énumérer. Je ne me pardonnerais cependant pas de passer sous silence le travail de ma conjointe Marlène Rioux et de mon adjointe Caroline Boudreau, qui s’investissent pour cette cause depuis de nombreuses années. En espérant que la mission de Cancer Fermont pourra éventuellement s’étendre ailleurs au Québec en inspirant d’autres localités à instaurer un tel organisme. »

Voir photos en page 20 dans la version papier et numérique du journal TDN Volume 41_No 8_ 24 avril 2023

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Publié le 24 avril, 2023, dans la publication : Numéro_08 Volume_41

  • Altruisme
  • ArcelorMittal
  • Bénévolat
  • Campagne de financement
  • Cancer Fermont
  • Coopération
  • Denis Grenier
  • Donateurs
  • Entraide
  • Événement caritatif
  • Générosité
  • Kateri Champagne Jourdain
  • Marilène Gill
  • Minerai de fer Québec
  • Mobilisation
  • Oeuvre de bienfaisance
  • Pascan
  • Philanthropie
  • Soirée-bénéfice
  • Solidarité
  • Sûreté du Québec
  • Tacora Resources
  • Uashat mak Mani-utenam

Publié sur le site le 24 avril 2023

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Expédition des Premières Nations

Une rencontre culturelle en parallèle

par Louise Vachon

Légende : Sur la photo de gauche à droite : les aidantes naturelles, Pauline et Louisa St-Onge, la conseillère d’ITUM (conseil de bande) Rose-Anne Grégoire, la chef de production pour la mine du Lac Bloom, Krystle Régis et la VP sénior aux ressources humaines pour Minerai de fer Québec, Angela Kourouklis.

La Ville de Fermont a été très fière de recevoir l’Expédition des Premières Nations qui a fait une halte dans notre communauté. Le comité d’accueil local, composé de Minerai de fer Québec (MFQ), de la Ville de Fermont et de la MRC de Caniapiscau, avait organisé une rencontre culturelle avec des femmes innues de Uashat mak Mani-utenam. C’est à la salle du deuxième étage de la cafétéria du complexe de MFQ qu’elles ont pris part à une causerie, le 2 mars dernier. Les sœurs Louisa et Pauline St-Onge nous ont livré un touchant témoignage sur leur quotidien en tant qu’aidantes naturelles dans leur communauté.

Elles considèrent très important pour une Innue de retrouver ses racines et de revenir se ressourcer sur son territoire.

Chacune des deux ayant vécu une enfance difficile : perte des parents à un jeune âge, placement dans les pensionnats autochtones ainsi que d’autres situations problématiques qui ont suivi, elles ont dû composer avec une vie épineuse incluant des problèmes liés à des dépendances. Aujourd’hui, elles s’en sont sorti, se sont réconciliées avec elles-mêmes et sont toujours disponibles pour aider des personnes de leur communauté aux prises avec des difficultés. C’est là que l’expédition vouée à la réconciliation prend tout son sens et elles étaient fières que le comité d’accueil fermontois ait pensé à elles et à leur groupe pour venir livrer leur message d’espoir et de réconciliation en les invitant à prendre part aux activités dans le cadre du passage de l’événement historique à Fermont.

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Publié le 13 mars, 2023, dans la publication : Numéro_05 Volume_41

  • Événement historique
  • Expédition des Premières Nations
  • Femmes innues
  • Louisa St-Onge
  • Minerai de fer Québec (MFQ)
  • MRC de Caniapiscau
  • Pauline St-Onge
  • Pensionnats autochtones
  • Réconciliation
  • Rencontre culturelle
  • Uashat mak Mani-utenam
  • Ville de Fermont

Publié sur le site le 13 mars 2023

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Schefferville

Blocus d’un chemin de fer

par Éric Cyr

Source photo : Gracieuseté

Un chemin de fer privé de la région scheffervilloise a été bloqué, le 5 septembre dernier et durant plus d’une semaine, par des manifestants innus de la communauté autochtone de Matimekush-Lac John qui accusent leur conseil de corruption, d’extorsion et de fraude. Cette action a été revendiquée par une organisation appelée Comité des droits des premiers peuples qui dénonce notamment les injustices liées à la distribution des fonds à la suite d’une entente de réconciliation conclue par deux conseils innus avec la compagnie minière IOC en 2020.

Le lendemain, le 6 septembre, des contestataires innus de la région de Sept-Îles ayant des revendications communes se sont aussi rassemblés pour les mêmes raisons devant le Conseil des Innus de Uashat mak Mani-Utenam.

Ce blocage, qui a paralysé le chemin de fer de Knob Lake and Timmins (KLT) sur lequel le minerai de fer de la minière Tata Steel est acheminé jusqu’à celui de Quebec North Shore and Labrador (QNS&L) à destination de Sept-Îles, avait pour objectif d’exprimer une exaspération et une insatisfaction de plusieurs citoyens innus envers les deux conseils qui les représentent et aussi de dénoncer une problématique environnementale associée à Tata Steel concernant de la poussière qui se répand dans la communauté autochtone. Des véhicules ont été immobilisés à un passage à niveau afin d’interrompre la circulation ferroviaire. Cette entrave n’a pas interrompu le transport de passagers et de marchandises de Transport ferroviaire Tshiuetin entre Sept-Îles et Schefferville. L’acheminement de minerai sur la voie ferrée a cependant été perturbé occasionnant un ralentissement de la production qui a été temporairement considérablement réduite.

Cet événement a eu des répercussions jusqu’au Saguenay où un autre collectif composé de militants allochtones et autochtones a bloqué par solidarité la voie ferrée de l’entreprise Roberval-Saguenay qui appartient à Rio Tinto IOC à Chicoutimi.

Une rencontre a eu lieu entre les porte-paroles du mouvement et des représentants de l’entreprise, le 11 septembre, et une seconde, le lendemain, afin de discuter des enjeux et de trouver un terrain d’entente. À la suite d’engagements sur le plan environnemental et de la confirmation d’une assurance que le groupe aura un siège au sein du comité santé, sécurité, environnement et communauté de Tata Steel afin de pallier le manque de transparence des conseils, le blocus a finalement été levé, le 16 septembre, et le transport du minerai a pu reprendre son cours normal.

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Publié le 3 octobre, 2022, dans la publication : Numéro_16 Volume_40

  • Blocus ferroviaire
  • Chemin de fer
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  • Compagnie minière IOC
  • Innus
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  • Matimekush-Lac-John
  • QNS&L
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  • Transport ferroviaire
  • Tshiuetin
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  • Voie ferrée

Publié sur le site le 3 octobre 2022

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Vaincre l’adversité

Un exemple de détermination et de ténacité

par Éric Cyr

Un Innu de la communauté de Uashat mak Mani-utenam, à proximité de Sept-Îles, Gallen Vollant, se démarque au sein de l’entreprise Sodexo pour laquelle il travaille à Fermont. Malgré le fait qu’il est sourd et muet, il a réussi fort bien à s’intégrer parmi ses collègues dont certains ont même appris le langage des signes afin de mieux communiquer avec lui tout comme plusieurs de ses amis.

Devenu sourd et muet à la suite d’un accident de vélo à cinq ans et demi, Gallen Vollant entendait un petit peu les sons de façon presque inaudible à cette époque avant de devenir aphasique après avoir perdu complètement l’audition. En grandissant, il a donc dû apprendre à lire sur les lèvres. Il a déjà porté des appareils auditifs, mais les gens criaient malgré tout ce qui occasionnait des distorsions sonores alors il a choisi d’écarter cet outil qui ne lui convenait pas. Ayant quitté l’école à 17 ans, M. Vollant était auparavant sans emploi et passait beaucoup de temps sur Facebook et à jouer sur des jeux vidéo sur Internet où il pouvait plus facilement communiquer avec d’autres joueurs. Il aurait pu continuer cette vie casanière et sédentaire tranquille, mais, à 30 ans, ce dernier se relève les manches avec courage et déniche finalement un premier emploi qu’il affectionne particulièrement et qu’il occupe depuis trois ans et demi chez Sodexo qui lui fait confiance.

Gallen Vollant se faisait d’abord comprendre au travail en écrivant sur du papier ou par textos sur son téléphone portable et plus tard en utilisant de nouvelles technologies comme un logiciel qu’il a installé sur cet appareil et qui lui permet de transformer ses écrits en mode vocal, ce qui est bien pratique pour communiquer avec le chef cuisinier.

Très ponctuel, celui-ci se réveille le matin grâce à la vibration de son téléphone cellulaire qu’il place sous son oreiller. Petite anecdote, peu après son embauche, il avait en sa possession les clefs de la cafétéria de l’édifice et dormait alors il n’entendait pas la personne qui cognait à sa porte de chambre du complexe de Minerai de fer Québec afin de les récupérer pour une urgence. Par la suite, une sonnette lumineuse a été installée.

« J’ai relevé ce nouveau défi. C’était une grosse adaptation, mais j’ai réussi à faire ma place et tout le monde m’aime. Au début, on écrivait et on pointait les objets afin de se comprendre puis petit à petit, comme on est toujours ensemble, deux de mes collègues ont appris quelques mots en langage des signes puis ont réussi à faire des phrases en s’améliorant continuellement. J’adore mon boulot et je suis fier de moi. » Son superviseur, Kevin Nepveu, qui interprète la conversion, confie que si ce n’était pas de son handicap, ce dernier serait déjà chef cuisinier depuis belle lurette. « Il aide beaucoup les cuisiniers. Sans lui, on ne pourrait effectuer notre ouvrage convenablement. Il anticipe les tâches à accomplir et maîtrise bien ce qu’il a à faire. Je dirais même qu’il est devenu indispensable. »

Gallen Vollant aime bien son métier, mais évidemment, comme tout le monde, il est content de retourner à la maison afin de revoir ses amis et s’adonner à d’autres activités comme ses passions : les sports de contact, écouter les matchs de hockey à la télévision et parfois aller jouer au casino de Montréal. Il faut dire que ses aptitudes d’observation l’avantagent beaucoup lorsqu’il prend des paris en sirotant un verre.

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Publié le 30 novembre, 2020, dans la publication : Numéro_20 Volume 38

  • Adaptation
  • Gallen Vollant
  • Handicap
  • Innu
  • Intégration
  • Langage des signes
  • Sodexo
  • Sourd et muet
  • Uashat mak Mani-utenam

Publié sur le site le 30 novembre 2020

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Rio Tinto IOC

Vers la fin d’un litige qui s’éternise ?

par Éric Cyr

Le dialogue a été réamorcé, à la mi-janvier, entre la minière IOC, une filiale de la multinationale Rio Tinto, et les chefs autochtones des communautés innues de Matimekush-Lac John (Schefferville) et de Uashat mak Mani-utenam (Sept-Îles). Les deux partis ont entamé des pourparlers au sujet du conflit qui les oppose concernant l’exploitation par la minière, depuis le début des années 1950, du Nitassinan, territoire ancestral innu qui n’a jamais été cédé.

L’objectif du rapprochement est d’éventuellement conclure une entente afin de régler le différend qui perdure depuis dix ans (2010). Des tentatives de signer un accord ont été démarrées, mais sans résultat concluant à ce jour. Une poursuite conjointe de 900 millions de dollars a été intentée contre la multinationale par les deux communautés innues en 2013 alléguant que la compagnie IOC a illégalement occupé leur territoire pendant près de trois décennies (28 ans) et que les vastes installations de la compagnie incluant sa filiale de transport, le chemin de fer du littoral nord de Québec et du Labrador (QNS&L), ont violé leurs droits ancestraux les dépossédant de leur territoire traditionnel. Cette procédure déposée il y a sept ans est aujourd’hui devant la Cour suprême du Canada.

Effort de réconciliation

Ce déplacement, une visite de courtoisie, est un peu la continuité d’une rencontre survenue entre les hauts dirigeants de l’entreprise et les représentants innus en 2019. Une délégation, incluant le directeur général de la minière IOC à Sept-Îles, Benoit Méthot, et le chef des opérations, Chantal Lavoie, s’est rendue à Schefferville en compagnie d’avocats afin d’y rencontrer le conseil des Innus de l’endroit. Cette main tendue près de 40 ans après la fin des activités d’IOC à Schefferville est perçue par les premières nations innues concernées comme une réelle volonté de négocier de bonne foi afin de les compenser pour les erreurs commises et a été saisie par les chefs innus qui ont bon espoir de parvenir à l’atteinte d’un règlement à l’amiable. Le chef de Matimekush-Lac John, Réal Mckenzie, considère que c’est un début de discussion encourageant et a profité de l’occasion pour faire visiter sa collectivité aux personnes mandatées par Rio Tinto IOC en prenant soin de leur indiquer les cicatrices laissées par les activités de la minière qui ont dénaturé son apparence. Rio Tinto a pour sa part qualifié ces rencontres d’excellentes en indiquant vouloir maintenir les conversations. Une entente survenue en novembre dernier entre Rio Tinto Fer et Titane (Havre-Saint-Pierre) et la communauté innue Ekuanitshit (Mingan) semble de bon augure et dénote une certaine détermination du groupe minier à régler les bévues du passé.

Cheminement historique

La Compagnie minière IOC est constituée en 1949 après quatre ans d’exploration et de mise en valeur. En 1954, le chemin de fer QNS&L transporte le premier convoi de minerai de fer en provenance de Schefferville jusqu’au terminal portuaire de Sept-Îles. En 1958, IOC lance le projet Carol incluant la construction d’une mine et d’un concentrateur à Labrador City. En 1960, un embranchement de la voie ferrée principale de QNS&L relie les nouvelles opérations du Labrador qui sont complétées en 1962 permettant le début de l’exploitation minière à Labrador City. En 1982, IOC annonce la fin de ses activités à Schefferville.

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Publié le 3 février, 2020, dans la publication : Numéro_02 Volume 38

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Publié sur le site le 3 février 2020

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