Mine du Lac Bloom
Mandat de grĂšve sans Ă©quivoque
par Ăric Cyr
Les travailleurs de la section locale 9996 du Syndicat des MĂ©tallos de la mine de fer du Lac Bloom de lâentreprise Minerai de fer QuĂ©bec (MFQ) se sont prononcĂ©s de façon quasi unanime dans une proportion de 98,6 % pour le rejet de la derniĂšre proposition patronale et en faveur dâun mandat de grĂšve.
Les syndiquĂ©s de lâunitĂ© 9996 affiliĂ©e Ă la FĂ©dĂ©ration des travailleurs et travailleuses du QuĂ©bec (FTQ) dont la plupart font du navettage aĂ©rien (fly-in/fly-out) pour se rendre sur leur lieu de travail situĂ© Ă proximitĂ© de Fermont, ont pris connaissance de lâoffre de leur employeur avant de se prononcer par mode de scrutin dans le cadre de quatre rencontres organisĂ©es Ă la salle Aurora Ă Fermont, du 15 au 19 janvier derniers. Les rĂ©sultats du suffrage ont rĂ©vĂ©lĂ©, le 22 janvier 2024, quâune trĂšs forte majoritĂ© a optĂ© pour une grĂšve gĂ©nĂ©rale illimitĂ©e Ă exercer au moment opportun.
Selon le Syndicat des MĂ©tallos, les nĂ©gociations de la convention collective, Ă©chue depuis septembre dernier, achoppent principalement sur les aspects financiers de lâentente de travail qui sont jugĂ©s insuffisants et qui constituent le principal dĂ©saccord. « Nos membres sâattendaient Ă un certain rattrapage salarial par rapport Ă ce qui sâest nĂ©gociĂ© rĂ©cemment dans les autres miniĂšres. Cette proposition ne le permet pas. La compagnie sâentĂȘte Ă prĂ©senter un long contrat de travail de cinq ans, mais elle ne met pas sur la table les sommes nĂ©cessaires pour le conclure », fait valoir le prĂ©sident de la section 9996 qui reprĂ©sente 712 membres, dont 12 de Fermont, SĂ©bastien Bergeron. Outre les salaires, lâensemble des avantages sociaux de la convention collective est aussi perçu comme lacunaire.
« Câest un exercice de nĂ©gociation important. Nous avons dĂ©jĂ passĂ© 15 semaines Ă nĂ©gocier dans ce dossier. Les membres veulent protĂ©ger leur pouvoir dâachat et bonifier les aspects salariaux de la convention collective. Dans ce contexte de lâinflation, nos membres ne jugent pas lâoffre acceptable », prĂ©cise le reprĂ©sentant syndical des MĂ©tallos, Marc Tremblay.
La direction de MFQ se dit prĂȘte Ă relancer les pourparlers et demeure optimiste de pouvoir conclure un accord. Lâentreprise a pris connaissance du rĂ©sultat des votes tenus en assemblĂ©es spĂ©ciales et a confiĂ© avoir convenu avec la partie syndicale de faire appel Ă un conciliateur du ministĂšre du Travail. « Nous continuons dâĂȘtre de bonne foi et câest avec ouverture que nous allons poursuivre les discussions pour en arriver Ă une entente mutuellement satisfaisante. Nos gens reprĂ©sentent notre ressource la plus prĂ©cieuse et notre objectif demeure dâoffrir les meilleures conditions pour retenir, attirer et dĂ©velopper les meilleurs talents », prĂ©cise la directrice principale des communications et affaires gouvernementales pour MFQ, NoĂ©mie PrĂ©gent-Charlebois.