Sciences et technologies
La robotique s’invite dans l’enseignement à Fermont
par Éric Cyr
L’enseignante en sciences et mathématiques à la polyvalente Horizon-Blanc et à l’éducation aux adultes, Andréa Côté-Myre a mis sur pied un projet de robotique de longue haleine baptisé RoboTIC (TIC pour technologie de l’informatique et de la communication) et destiné à ses élèves afin de les initier aux nouveaux outils technologiques qui font de plus en plus partie du quotidien et du monde du travail.
Pour une école innovante
L’instigatrice de cette initiative qui suscite un grand intérêt parmi la population étudiante souhaite que ce matériel pédagogique soit accessible aux élèves. Cette dernière était manifestement enthousiaste lorsqu’elle a reçu, le 12 juin dernier, 12 robots Mindstorms EV3 de l’entreprise LEGO qui a pris soin de simplifier la programmation pour la rendre plus abordable à un vaste public ainsi qu’une imprimante tridimensionnelle munie de rouleaux de plastique qui servira à réaliser des dessins techniques en 3D et des prototypes. Ce matériel tombe à pic puisque la Commission scolaire du Fer vient tout juste de remplacer les ordinateurs et des écrans dans les salles de cours.
Bienvenue au futur
Ces robots sont très polyvalents et permettent une multitude de fonctions. « Une enseignante au primaire, Isabelle Morisseau, utilise déjà l’ancienne génération de robots durant des activités parascolaires et j’y vois là une belle continuité pour accrocher les élèves au domaine technologique et scientifique. » Le logiciel de programmation du robot peut transférer des données à partir d’un ordinateur et être contrôlé par un téléphone portable cellulaire. « Le cerveau électronique dispose d’une interface 3D qui se branche sur une clé USB ou une carte mémoire amovible de stockage de données numériques SD, comme celle des appareils photo et de prise de vues (caméras) et est relié au cerveau moteur pour lui donner des commandes. Cette technologie fonctionne avec des capteurs et des sondes qui vont détecter tout ce qui provient de l’environnement du robot, incluant des capteurs de couleurs, de positionnement, de température, de contacts (afin d’éviter les obstacles), de transmission du mouvement, de reconnaissance vocale et même d’émission sonore et d’infrarouge pour évaluer les contrastes. Il existe plusieurs types de programmation et une panoplie de possibilités. L’utilisation de ces robots est très diversifiée et pratiquement infinie » confie la professeure qui ajoute qu’on utilise les mêmes outils de programmation en industrie, notamment chez la minière ArcelorMittal, très emballée par le projet et qui en est le principal partenaire. Celle-ci s’est impliquée en injectant plus de 8 000 $ en matériel.
« L’objectif est de susciter un intérêt ou une passion chez les élèves, on vise un lien, une continuité qui leur servira dans leur parcours professionnel », ajoute Mme Côté-Myre qui espère voir d’autres collaborateurs se manifester. Les programmeurs pourraient, pourquoi pas, exposer leurs idées grâce au tout nouveau type de présentation interactive en 3D Prezi, le PowerPoint du 21e siècle, beaucoup plus attrayant que son prédécesseur et dont les robots sont munis.
Pour en savoir plus ou si vous souhaitez contribuer au projet, contactez Mme Côté-Myre par courriel : andrea.cote-myre@csdufer.qc.ca