Paroisse La Résurrection
L’évêque du diocèse à Fermont
par Éric Cyr
L’inauguration du ministère pastoral de Monseigneur Jean-Pierre Blais a eu lieu le 11 mars 2009. Il devenait ainsi le septième évêque du diocèse de Baie-Comeau. Le prélat catholique était de passage à Fermont dans le cadre du sacrement de la confirmation, qui s’est déroulé le 21 octobre dernier. Le journaliste l’a rencontré au presbytère.
Visiblement heureux de son séjour dans la région, Mgr Blais, qui est d’abord venu accompagner les jeunes dans leur progression spirituelle, en a aussi profité pour constater la vigueur de la vie catholique et paroissiale. Il a discuté ouvertement de son expérience parmi nous : « En tant qu’évêque, je suis le pasteur responsable d’un territoire que l’on appelle diocèse. Je tente de couvrir la vaste région nord-côtière une fois par année afin de prendre le pouls des communautés, mais Fermont est cependant un peu plus éloigné. Heureusement, vous pouvez compter sur des prêtres itinérants qui se déplacent localement durant quelques jours et de façon mensuelle comme l’abbé Jimmy Delalin et à l’occasion le père Richard Staniforth. Ce concept de curés ambulants permet de développer une vie catholique malgré l’éloignement géographique. Il y a aussi l’implication de laïcs qui favorisent également un rassemblement de la communauté. »
À propos de la foi
« La foi chrétienne, c’est avant tout une réalité de relations humaines. Il faut donc être en mesure de se rapprocher des autres et de bâtir des liens dans la vie courante, la vie quotidienne, en prenant en considération les aspects qui composent chaque milieu. Afin de mieux favoriser un rassemblement autour de la parole du Christ, il faut bien saisir les particularités locales. Il s’est développé ici une vie de travail orientée sur l’industrie minière. C’est d’ailleurs la raison d’être de la ville. Cependant, l’ensemble des conditions économiques fait que la vitalité communautaire est difficile à maintenir. La dynamique demeure teintée de l’esprit de ville compagnie. On ne peut nier l’importance du travail, mais il est tout aussi important de faire une place à la vie spirituelle qui doit également être nourrie afin de briser l’isolement. C’est en s’exprimant et par le partage que l’on active notre foi et que l’on se libère de la solitude. »
Abus sexuels
« Une réflexion sociétale s’amorce où il faut redéfinir nos comportements et nos relations, pas juste au sein de l’Église, mais aussi au niveau social. On ne peut nier les éléments mis en lumière qui font actuellement la manchette et qui se sont déroulés aussi à une certaine époque même sur la Côte-Nord. C’est une grande souffrance qui était au sein même de l’institution ecclésiale, mais également dans la société, qui nous est révélée aujourd’hui. Elle doit être accueillie comme souffrance, mais il faut cependant travailler à éradiquer cette maladie et à accueillir les victimes en les aidant à retrouver la paix intérieure qui est beaucoup plus qu’une simple réalité matérielle. La prière ne règle pas tout, il faut prendre en considération la dimension humaine et travailler la réalité. On touche à la fibre spirituelle dans une démarche de guérison. Bien que le phénomène ne fût pas systémique, son invocation déstabilise les prêtres qui n’ont rien à se reprocher et qui ne comprennent pas que des confrères aient pu commettre de tels actes. L’Église est beaucoup plus attentive et plus sensible à ces questions et a élaboré un guide sur la protection des mineurs et a mis en place un protocole afin de prévenir que de telles situations surviennent à nouveau. »
Pour plus d’info : https://www.diocese-bc.net/