Journée internationale des femmes par la MAHF
Karine Champagne, parfaitement imparfaite
par Véronique Dumais, collaboration spéciale
Le 5 mars dernier, dans le cadre de la Journée internationale des femmes, la Maison d’aide et d’hébergement de Fermont nous conviait à la conférence de Karine Champagne à la salle multifonctionnelle Cliffs. Résumé d’une soirée extraordinaire.
Février 2011 : rien ne va plus pour Karine Champagne alors lectrice de nouvelles à LCN. Elle pleure assise dans le bureau de son médecin et tente de lui expliquer le mal qui la ronge. Diagnostic : dépression.
Pour la première fois de sa vie, la journaliste se donne le « droit d’en avoir raz le-pompon ». Après plus de 20 ans au service d’une station de télévision populaire avec des horaires chargés et réglés au quart de tour, Karine Champagne démissionne. « En étant malheureuse au travail, j’étais en train de me suicider spirituellement. J’avais envie de tellement plus que 4-3 6-3 prolongation et Carey Price », peut-on lire sur son blogue dans une lettre à elle-même que Karine a lu à la fin de sa conférence, un moment émouvant sur Nuvole Bianche une musique de Ludovico Einaudi.
Pour la femme d’affaires qu’est devenue Karine, c’est le début d’une « fabuleuse quête personnelle » et c’est là l’essence même de sa conférence. « La vie nous envoie souvent une bombe, mais il y a aussi avec la bombe, un manuel de survie », écrit-elle dans son journal virtuel. Karine, pétillante, attachante et drôle à la fois, nous raconte sa renaissance grâce à l’entrainement – ler remède que lui suggèrera son médecin en plus de sa médication – qui l’amènera à participer au demi-Ironman de Tremblant, son premier à vie. En 2012, elle remportait les Championnats Mondiaux de triathlons en Nouvelle-Zélande, un exploit qu’elle avait visualisé des années auparavant.
Celle qui préfère maintenant tourner des capsules vidéo dans sa cuisine pour alimenter son blogue plutôt que de faire de la télé raconte, en toute simplicité, son histoire pour allumer nos étoiles, dépoussiérer nos vieux rêves. Elle nous explique comment toutes nos excuses quotidiennes telles que « trop jeune, trop vieille, pas assez d’argent ou pas assez en forme » nous empêche de rêver. Rien ne sert d’attendre que tout soit parfait, le bon moment c’est maintenant. « Dream big start slow », nous conseille celle qui a rayé le mot peur de son vocabulaire.
L’ambassadrice des Mères-Veilleuses, organisme formé en 2013 encourageant les femmes à mener une vie active, fait énormément confiance à l’Univers. « La vie est un merveilleux laboratoire et il faut trouver ce pour quoi nous sommes nées », ajoute celle pour qui une mission de vie n’est pas nécessairement de grimper l’Everest. Autre conseil important: ne pas avoir peur de se faire dire non ! « Au pire, c’est juste l’égo qui en prend un coup pour 24 ou 48 heures! », s’exclame Karine en début de conférence.
Karine le dit haut et fort, elle est en mission! Celle qui vide sa « bucket list » rapidement a mit 32 ans avant de réaliser son rêve le plus fou et elle tente désormais de changer le monde une femme à la fois!
Pour suivre les écrits de Karine Champagne et rallumer votre étoile, visitez son blogue au www. karinechampagne.ca. Un merci tout spécial à la MAHF pour l’organisation de cette soirée qui, j’en suis convaincue, à fait un bien énorme à plusieurs femmes.
Véronique Dumais, collaboration spéciale