Le mois dernier, Diffusion Fermont a parachevé sa mutation visant à offrir à la population un service irréprochable. La coopérative de câblodistribution (Internet et télévision) a en effet réalisé de nombreux investissements ces dernières années, notamment en ce qui concerne l’installation de la fibre optique.
Il n’y a pas si longtemps encore, Diffusion Fermont se voyait affublée du sobriquet de « Distorsion Fermont » par certains clients mécontents. Aujourd’hui, les choses ont bel et bien changé. Après de nombreux investissements réalisés au cours des dernières années, Diffusion Fermont a nettement amélioré l’offre et la qualité de ses services. Dans un contexte de morosité économique, il s’agit d’un véritable tour de force opéré par la coopérative fermontoise.
Une équipe ultra-motivée
L’équipe de Diffusion Fermont se compose de quatre personnes. Isabelle Nadon, la directrice générale, donne le cap; elle veille à la bonne conduite des différents projets et s’assure de leur viabilité financière. Marie-Nathalie Lapointe, pour sa part, se retrouve en première ligne avec le service à la clientèle, la gestion de l’inventaire et la planification du temps. Christian Lefrançois, directeur technique, travaille depuis 1999 en tant que bénévole. Quand il n’est pas à l’atelier des télécommunications de la mine, il s’occupe de l’élaboration des différents projets et de leur installation. Enfin, le technicien Bodgan Carasava prépare les appareils, s’occupe des branchements et intervient sur place lors de pannes.
Les défis d’une région éloignée Créée en 1979, Diffusion Fermont a été pendant longtemps le seul fournisseur de télévision. Avec l’arrivée du satellite à la fin des années 1990, la compétition débarque et la donne change. « Il a fallu se remettre à jour », raconte Christian Lefrançois. Il y a près de 8 ans, des investissements importants ont été réalisés pour passer de la télé analogique au numérique (HD). Le nombre de chaines disponibles est passé de 40 à plus de 200 aujourd’hui.
En ce qui concerne le service Internet, celui-ci a été lancé modestement au début des années 2000. Les quatre dernières années, la coopérative a investi des sommes importantes dans l’installation de fibres optiques, afin d’offrir un service beaucoup plus rapide que l’ADSL. La transition n’a pas forcément été évidente. M. LeFrançois explique : « En région éloignée, l’accès au réseau Internet est beaucoup plus dispendieux. Pour avoir accès aux signaux, il faut investir de gros montants. Pour obtenir notre bande passante, nous payons un fournisseur, qui lui même paye pour utiliser les installations de plusieurs grandes compagnies. Nous avons aussi dû remplacer le câble principal des différents secteurs de Fermont par de la fibre optique. »
Un service de qualité
Il y a un peu plus de trois ans, la première fibre optique a été installée dans le parc des roulottes. « Du jour au lendemain, nous n’avons plus reçu d’appels pour des pannes dans ce secteur », affirme Marie-Nathalie Lapointe. La fibre optique a ensuite été installée partout en ville et dans le mur-écran. Plusieurs entreprises locales ont apporté leur soutien à la coopérative pour la réalisation des travaux.
Qui plus est, de nouveaux contrats ont été négociés pour augmenter la bande passante Internet et les équipements à la tête de ligne ont été améliorés. « Avant les fêtes on était en situation de saturation. Depuis, nous avons triplé notre capacité », commente M. Lefrançois. Bogdan Carasava ajoute : « En ce qui concerne l’installation du matériel pour les nouveaux arrivants, cela peut se faire dans la journée même ou le lendemain. Ailleurs, cela peut prendre facilement plus d’une semaine ».
Un avenir prometteur
Diffusion Fermont ne se le cache pas. Avec l’amélioration de son offre de service, la coopérative espère doubler sa clientèle. Aussi, elle va pouvoir proposer dans un avenir proche un service de téléphonie IP. Avec ce système, on branche directement le téléphone à l’accès Internet haute vitesse plutôt qu’à une ligne terrestre; cela permet, entre autres, de fournir un service de téléphonie à moindre cout.
« Les revenus que nous générons, nous les réinvestissons principalement dans l’entretien et l’amélioration du matériel. Nous facturons nos services à des prix inférieurs aux compagnies locales et à la plupart des compagnies situées en bas. Pourtant, nous faisons face à des contraintes que ces dernières n’ont pas, comme l’éloignement. L’important, c’est de prendre soin de nos membres », conclut Isabelle Nadon.