Salaire et primes
Le CISSS de la Côte-Nord ne paie pas son dû
par Éric Cyr
Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord ne paie toujours pas à ses employés l’entièreté du salaire et des primes qui ont été négociés dans la convention collective signée il y a plusieurs mois malgré un engagement à ajuster rapidement la rémunération.
Ceux qui tiennent à bout de bras le réseau public de santé et de services sociaux ont droit à leur paye en entier et au respect. Il est plus que temps que le CISSS de la Côte-Nord s’assure que ses travailleurs touchent la bonne rémunération, ont dénoncé, le 7 octobre 2024, les syndicats affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) appuyés par le Conseil central de la Côte-Nord (CCCN-CSN).
« Quel manque flagrant de considération envers les salariés du réseau de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord. Il faut que les travailleuses et les travailleurs qui se dévouent pour offrir des services à la population malgré la pénurie de personnel reçoivent leur juste rémunération et ça presse ! Le CISSS a-t-il le luxe de passer pour un mauvais employeur ? » demande la présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des services paratechniques, auxiliaires et de métiers (FSSS-CSN) Daniella Thorn.
« Nous avons fait preuve de flexibilité en donnant 4 mois au gouvernement pour ajuster les payes. Et on nous annonce que le système informatique n’est toujours pas programmé pour que les travailleuses et les travailleurs reçoivent leur dû. C’est inacceptable. Le CISSS veut-il que les gens quittent le réseau public ? », critique le président du Syndicat du personnel de bureau, des technicien-nes et des professionnel-les de l’administration de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord (FSSS-CSN) Ian Morel.
« Encore une situation qui démontre que le privé dans le domaine de la santé est nuisible. C’est une entreprise privée qui gère le système de paye du CISSS de la Côte-Nord. Le réseau public ne contrôle pas le logiciel et est donc à la merci d’un sous-traitant. « Imaginez quand tous les établissements du Québec et leurs systèmes de paye vont être fusionnés à l’agence Santé Québec, quand tout le monde sera payé par un seul employeur. Est-ce que nous allons revivre le cauchemar du système de paye Phénix du fédéral qui a coûté une fortune et s’est soldé par un fiasco monumental ? » questionne le président du Conseil central, Guillaume Tremblay.