CPE en grĂšve
à Fermont et partout au Québec
par Ăric Cyr et Louise Vachon
Une journĂ©e de grĂšve a eu lieu dans 578 installations des centres de la petite enfance (CPE) dont 400 affiliĂ©es Ă la ConfĂ©dĂ©ration des syndicats nationaux (CSN), le 30 octobre dernier, Ă la suite de lâĂ©chec des pourparlers entre le comitĂ© national de nĂ©gociations reprĂ©sentant 11 000 travailleuses, sans contrat de travail depuis plus de deux ans et demi, et le gouvernement du QuĂ©bec.
Les membres du conseil dâadministration et de la direction du CPE local dont la directrice gĂ©nĂ©rale intĂ©rimaire, Marie-JosĂ©e Marin et la prĂ©sidente du conseil dâadministration, Sophie-AndrĂ©e Fiset Soucy, ont fait connaĂźtre leur position aux parents dans une lettre datĂ©e du 24 octobre dernier : « Depuis la rĂ©ouverture du CPE le Mur-MĂ»r Ă Fermont en septembre 2015, beaucoup dâefforts ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s de part et dâautre afin de crĂ©er un milieu de vie agrĂ©able et chaleureux pour les enfants. Les relations de travail dĂ©veloppĂ©es entre les Ă©ducatrices, la direction et le syndicat nous ont permis de rĂ©aliser de belles choses et dâĂȘtre fiers de notre milieu. Chaque enfant qui le frĂ©quente a la chance dâavoir des Ă©ducatrices qui ont Ă cĆur son dĂ©veloppement et en Ă©quipe, nous travaillons Ă leur offrir des services Ă©ducatifs de qualitĂ© ».
Les clauses au niveau local entre le syndicat et le CPE Mur-MĂ»r sont rĂ©glĂ©es toutefois, il reste encore plusieurs enjeux majeurs Ă la table de nĂ©gociation nationale. AprĂšs 30 sĂ©ances de nĂ©gociation entre le ComitĂ© de nĂ©gociation national et le ministĂšre de la Famille, les enjeux suivants ne sont toujours pas rĂ©glĂ©s : le rĂ©gime de retraite, les salaires, les ratios Ă©ducatrices-enfants, les assurances collectives, les heures pĂ©dagogiques ainsi que la prĂ©sence des Ă©ducatrices aux rencontres du Conseil dâadministration et aux assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales.
La qualité des services menacée
Un mandat de grĂšve a donc Ă©tĂ© confiĂ© au syndicat par lâensemble des Ă©ducatrices membres de la FĂ©dĂ©ration de la santĂ© et des services sociaux (FSSN-CSN). Six journĂ©es de grĂšve sont donc Ă prĂ©voir, dont la premiĂšre a eu lieu le 30 octobre, afin dâaugmenter la pression sur le gouvernement si les nĂ©gociations nâavancent pas. La direction du CPE est consciente que ces journĂ©es de grĂšve peuvent ĂȘtre problĂ©matiques pour les parents, mais croit fermement que les Ă©ducatrices mĂ©ritent leur appui et leur reconnaissance pour le travail effectuĂ© et quâil en va de la qualitĂ© des services offerts aux enfants dâaujourdâhui et de demain. Selon la porte-parole du comitĂ© national de nĂ©gociations des CPE Ă la FSSS-CSN, Louise Labrie : « Les travailleuses en CPE nâaccepteront jamais de participer au nivellement de la qualitĂ© des services vers le bas, voire vers la mĂ©diocritĂ©, que tente dâimposer la partie patronale. » Ă Fermont, Caroline Pariseau, prĂ©sidente du STT du CPE le Mur-MĂ»r, affirme que « La table nationale est brisĂ©e, car le gouvernement refuse de nĂ©gocier les clauses restantes tant et aussi longtemps que nous nâaurons pas acceptĂ© leurs reculs proposĂ©s dans notre rĂ©gime de retraite. »