Chemin de fer ArcelorMittal
Important déversement de diesel
par Éric Cyr
Un bris sur un tuyau d’un réservoir d’alimentation d’une génératrice a occasionné un déversement de plus de 16 000 litres de diesel le long de la voie ferrée privée qui appartient à ArcelorMittal Infrastructure Canada (AMIC) et qui sert au transport de concentré de minerai de fer entre la mine du Mont-Wright et les installations de l’entreprise à Port-Cartier. L’écoulement qui s’est produit au millage ferroviaire 213,2 à mi-chemin entre la station Love (camp de cheminots) et le Mont-Wright, survenu le 10 février dernier, a nécessité l’intervention d’Urgence-Environnement.
C’est la direction régionale de la Côte-Nord du Centre québécois de contrôle environnemental du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) qui a dévoilé l’information après que l’entreprise lui a fait part de la situation. Selon la responsable des communications de la minière, Dina Guralnik, un spécialiste en environnement de la compagnie a d’abord été déployé sur les lieux en hélicoptère afin de constater l’ampleur des dégâts puisque le site n’est pas accessible par la route, ce qui a compliqué l’intervention.
« C’est un secteur isolé où n’y a pas d’électricité, raison pour laquelle une génératrice est utilisée pour alimenter les infrastructures à cet endroit dont la voie d’évitement et les systèmes de communications et de signalisation. »
Mme Guralnik explique qu’une alarme s’est déclenchée à 7 heures le matin du 10 février quand le groupe électrogène a manqué de carburant et arrêté de fonctionner ce qui a sonné l’alerte. Des travailleurs ont par la suite colmaté la fuite avant de réparer le bris et de répandre de l’absorbant pour tenter d’absorber le plus possible le diesel répandu et de déposer des couches et des boudins au sol afin de freiner sa propagation. Une pelle hydraulique a aussi été transportée sur place par train pour creuser des tranchées. Un total de six tranchées d’exploration de 10 pieds de profondeur ont été creusées pour vérifier la migration du liquide selon les exigences d’Urgence-Environnement, qui a dépêché une intervenante sur place le lendemain. Selon Mme Guralnik, cette procédure a permis de constater que le diesel était contenu dans un espace plutôt restreint sous le garage abritant la génératrice et sous la voie d’évitement et qu’aucun cours d’eau n’aurait heureusement été atteint. ArcelorMittal a mandaté la société d’experts-conseils Golder Associés des spécialistes dans ce type d’intervention afin de gérer l’aspect environnemental.
Aucune apparence de contamination de l’eau
La directrice régionale de la Côte-Nord du Centre de contrôle environnemental rattaché au MDDELCC, Nathalie Chouinard, a confirmé que la quantité de diesel déversé dans la nature d’abord évaluée à 20 000 litres a été réduite à un peu plus de 16 000 litres et a indiqué que l’entreprise collaborait de concert avec le Ministère afin de travailler sur un plan d’intervention efficace. Selon le porte-parole régional du MDDELCC, Frédéric Fournier, des mesures de mitigation ont été mises en place. « Les vérifications effectuées confirment que le diesel déversé a été confiné entre le devant du bâtiment abritant la génératrice et la voie ferrée soit sous et devant le garage. À environ 30 mètres derrière le garage abritant la génératrice se trouvent un milieu humide et un cours d’eau. Toutefois les cinq trous d’essai réalisés ne démontrent aucune apparence de contamination vers ceux-ci. » La récupération de la neige contaminée a été amorcée et à brève échéance, la compagnie soumettra un plan d’action concernant la récupération des sols contaminés.
ArcelorMittal dispose de trois génératrices le long de son chemin de fer qui totalise 420 kilomètres. L’impact sur les opérations ferroviaires est minime, car seule la voie d’évitement a été affectée.