• Publications
  • Le journal
    • L’Équipe
    • Historique
    • Distinctions
  • Abonnements & membres
  • Annoncez avec nous
  • Contactez-nous
Journal le Trait d'Union du Nord
  • Publications
  • Le journal
    • L’Équipe
    • Historique
    • Distinctions
  • Abonnements & membres
  • Annoncez avec nous
  • Contactez-nous
  • Toutes les publications
  • Contamination

  • Fausse alerte au Labrador Ouest

    Pandémie de coronavirus

    Fausse alerte au Labrador Ouest

  • Trois cas de Covid-19  dans Caniapiscau

    Pandémie DE CORONAVIRUS

    Une 21 septembre, 2020

    Trois cas de Covid-19 dans Caniapiscau

  • Important dĂ©versement de diesel

    Chemin de fer ArcelorMittal

    Important déversement de diesel

  • Fermont au-dessus  de la norme  maximale permise

    Taux de trihalométhanes

    Une 19 décembre, 2016

    Fermont au-dessus de la norme maximale permise

Contamination

Fausse alerte au Labrador Ouest

Pandémie de coronavirus

Fausse alerte au Labrador Ouest

Trois cas de Covid-19  dans Caniapiscau

Pandémie DE CORONAVIRUS

Une 21 septembre, 2020

Trois cas de Covid-19 dans Caniapiscau

Important déversement de diesel

Chemin de fer ArcelorMittal

Important déversement de diesel

Fermont au-dessus  de la norme  maximale permise

Taux de trihalométhanes

Une 19 décembre, 2016

Fermont au-dessus de la norme maximale permise

Pandémie de coronavirus

Fausse alerte au Labrador Ouest

par Éric Cyr

Au moment de publier, le Labrador Ouest Ă©tait toujours Ă©pargnĂ© de la contamination Ă  la Covid-19. Le cas prĂ©sumĂ© Ă  Labrador City s’est finalement avĂ©rĂ© nĂ©gatif au grand soulagement des habitants de cette rĂ©gion frontaliĂšre adjacente Ă  Fermont sur la CĂŽte-Nord.

Les commentaires de citoyens inquiets se sont multipliĂ©s sur les rĂ©seaux sociaux Ă  la suite d’un article du diffuseur public CBC/Radio-Canada et d’une publication du dĂ©putĂ© provincial du Labrador Ouest, Jordan Brown, qui a rapportĂ© le possible cas d’un travailleur de la bulle de l’Atlantique en provenance de l’extĂ©rieur de cette province employĂ© par un entrepreneur sous-traitant (contracteur) de la miniĂšre Rio Tinto IOC qui aurait vraisemblablement contractĂ© la Covid-19.

Plus de peur que de mal

Le travailleur aĂ©roportĂ© utilisant le systĂšme de navettes aĂ©riennes (fly-in/fly-out) a subi un test de dĂ©pistage de la Covid-19 dans le cadre de la procĂ©dure de routine habituelle reliĂ©e au protocole exceptionnel instaurĂ© afin d’éviter la propagation du virus et qui exige un examen mĂ©dical avant toute autorisation d’entrer sur le site minier de Labrador City pour ceux qui ne sont pas rĂ©sidents de cette province ou qui n’habitent pas Ă  l’intĂ©rieur du pĂ©rimĂštre de la bulle nordique d’exception (Labrador City, Wabush et Fermont). Le rĂ©sultat semblait indiquer qu’il avait contractĂ© le coronavirus alors il n’a pas Ă©tĂ© autorisĂ© Ă  y accĂ©der. AprĂšs s’ĂȘtre isolĂ©, ce dernier a donc par la suite Ă©tĂ© soumis Ă  un autre examen mĂ©dical plus poussĂ© administrĂ© cette fois-ci par l’agence de la SantĂ© publique de Terre-Neuve-et-Labrador. Les rĂ©sultats du laboratoire de microbiologie ont finalement dĂ©montrĂ© qu’il n’était pas porteur du coronavirus. Le travailleur a volontairement choisi de poursuivre son isolement durant quelques jours additionnels afin de s’assurer qu’il n’était pas contagieux et rassurer ainsi la population locale.

Partager

Publié le 21 septembre, 2020, dans la publication : Numéro_15 Volume 38

  • Contamination
  • Coronavirus
  • Covid-19
  • Labrador City
  • Mine Rio Tinto IOC
  • PandĂ©mie
  • Travailleur aĂ©roportĂ©

Publié sur le site le 21 septembre 2020

  • Publication prĂ©cĂ©dente
  • Prochaine publication

Pandémie DE CORONAVIRUS

Trois cas de Covid-19 dans Caniapiscau

par Éric Cyr

Source photo : Centre for Disease Control

Un premier cas de contamination Ă  la Covid-19 recensĂ© par la SantĂ© publique du QuĂ©bec dans la MRC de Caniapiscau, le 3 septembre dernier, n’aura eu aucune incidence sur les citoyens de ce trĂšs vaste territoire, Ă  part augmenter leur niveau de stress, puisque la personne a contractĂ© le coronavirus Ă  l’extĂ©rieur de la CĂŽte-Nord, n’y a jamais remis les pieds et a Ă©tĂ© hospitalisĂ©e en dehors de la rĂ©gion. Cependant, deux autres cas positifs successifs dĂ©clarĂ©s les 13 et 14 septembre auront semĂ© l’émoi.

Ces premiĂšres manifestations de la Covid-19 associĂ©e Ă  la MRC de Caniapiscau, qui englobe Fermont au sud du 53e parallĂšle ainsi que Schefferville et les communautĂ©s autochtones avoisinantes innue de Matimekush-Lac John et naskapie de Kawawachikamach au sud du 55e parallĂšle, constituent un rappel que la vigilance est de mise et que le coronavirus n’a pas de frontiĂšre.

La peur se manifeste

Lors du premier cas, les commentaires de Fermontois et de citoyens du Labrador Ouest inquiets ont dĂ©ferlĂ© sur les rĂ©seaux sociaux avant que la Ville de Fermont ne prenne les devants et ne dĂ©samorce le malentendu en publiant un communiquĂ© Ă  ce sujet visant Ă  rassurer la population. Le document prĂ©cisait que des reprĂ©sentants de l’administration municipale avaient eu des discussions avec les responsables de la SantĂ© publique rĂ©gionale qui ont confirmĂ© que le rĂ©sident de la MRC de Caniapiscau infectĂ© par la Covid-19 n’avait pas contractĂ© le virus sur la CĂŽte-Nord, qu’il avait Ă©tĂ© hospitalisĂ© dans une autre rĂ©gion et qu’aucun contact n’avait Ă©tĂ© Ă©tabli entre la personne contaminĂ©e et des rĂ©sidents de cette MRC ou des personnes revenues sur place. À la suite de l’enquĂȘte Ă©pidĂ©miologique, le Centre intĂ©grĂ© de santĂ© et de services sociaux (CISSS) de la CĂŽte-Nord a insistĂ© sur le fait que la circonstance n’entraĂźne aucun risque pour la population de la rĂ©gion en prĂ©cisant par la suite l’état rĂ©el de la situation tout en corroborant l’information transmise par la Ville indiquant que la conjoncture dans ce contexte prĂ©cis ne prĂ©sentait aucun danger pour les habitants du secteur.

Deux cas Ă  Fermont

Les deux cas subsĂ©quents ont suscitĂ© plus d’inquiĂ©tude alors que le CISSS CĂŽte-Nord, respectant les directives de la SantĂ© publique du QuĂ©bec, a refusĂ© de les associer Ă  une localitĂ© particuliĂšre par prĂ©tendus soucis de confidentialitĂ© ce qui ne fait qu’exacerber l’affolement pour les rĂ©sidents de la MRC et alimenter la machine Ă  rumeurs et les distorsions du bouche-Ă -oreille. Le premier cas se serait manifestĂ© Ă  Fermont, selon le diffuseur public Radio-Canada, tout comme le suivant, selon des sources informelles crĂ©dibles et fiables.

La SantĂ© publique de la CĂŽte-Nord qui a rĂ©pondu aux questions des journalistes dans le cadre d’une confĂ©rence de presse, le 14 septembre, prĂ©cise que les trois cas de Covid-19 dans la MRC de Caniapiscau ne constituent pas une Ă©closion, car il n’y a pas de lien direct entre ces cas et de plus le virus a Ă©tĂ© contractĂ© ailleurs. « On pourrait plutĂŽt les dĂ©finir comme un agrĂ©gat de liens isolĂ©s », confie le mĂ©decin-conseil de la direction de la SantĂ© publique rĂ©gionale, le docteur Richard Fachehoun. Bien que pour des raisons de confidentialitĂ© les responsables du CISSS CĂŽte-Nord ne dĂ©voileront pas dans quelle localitĂ© les personnes contaminĂ©es se trouvent, ils prĂ©cisent toutefois qu’ils sont en contact avec les autoritĂ©s concernĂ©es et que les rĂ©sultats des tests sont habituellement rapidement connus, quand le transport aĂ©rien coopĂšre.

« La situation est maßtrisée dans la MRC et un renforcement des mesures de prévention a été instauré avec un ajout des plages de dépistages en tenant compte de la vulnérabilité des cas. »

Les responsables du CISSS ont cependant avouĂ© qu’il Ă©tait difficile de recueillir de l’information Ă  savoir si les travailleurs aĂ©roportĂ©s qui utilisent un systĂšme de navettes aĂ©riennes (fly-in/fly-out) ont Ă©tĂ© dĂ©pistĂ©s ailleurs.

Bulle nordique menacée ?

Au moment de publier, le prĂ©fet de la MRC qui est aussi maire de Fermont, Martin St-Laurent, explique que la communication avec les autoritĂ©s du Labrador continue et mĂȘme s’intensifie. « Étant donnĂ© la situation actuelle, nous comprenons que beaucoup de gens se questionnent par rapport Ă  la fermeture de la frontiĂšre. Pour l’instant, les discussions avec les autoritĂ©s du Labrador ne laissent pas prĂ©sager une fermeture Ă  court terme. Bien sĂ»r, il faut ĂȘtre conscient que le tout peut changer suivant l’évolution de la situation. Il est plus important que jamais de se serrer les coudes pour suivre les consignes et ainsi diminuer la propagation. »

Les responsables de la SantĂ© publique en ont profitĂ© pour rappeler l’importance de respecter les mesures sanitaires et les consignes en vigueur afin d’éviter la propagation du virus.

Partager

Publié le 21 septembre, 2020, dans la publication : Numéro_15 Volume 38

  • Contamination
  • Coronavirus
  • Covid-19
  • Fermont
  • MRC de Caniapiscau
  • PandĂ©mie
  • SantĂ© publique du QuĂ©bec

Publié sur le site le 21 septembre 2020

  • Publication prĂ©cĂ©dente
  • Prochaine publication

Chemin de fer ArcelorMittal

Important déversement de diesel

par Éric Cyr

Un bris sur un tuyau d’un rĂ©servoir d’alimentation d’une gĂ©nĂ©ratrice a occasionnĂ© un dĂ©versement de plus de 16 000 litres de diesel le long de la voie ferrĂ©e privĂ©e qui appartient Ă  ArcelorMittal Infrastructure Canada (AMIC) et qui sert au transport de concentrĂ© de minerai de fer entre la mine du Mont-Wright et les installations de l’entreprise Ă  Port-Cartier. L’écoulement qui s’est produit au millage ferroviaire 213,2 Ă  mi-chemin entre la station Love (camp de cheminots) et le Mont-Wright, survenu le 10 fĂ©vrier dernier, a nĂ©cessitĂ© l’intervention d’Urgence-Environnement.

C’est la direction rĂ©gionale de la CĂŽte-Nord du Centre quĂ©bĂ©cois de contrĂŽle environnemental du ministĂšre du DĂ©veloppement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) qui a dĂ©voilĂ© l’information aprĂšs que l’entreprise lui a fait part de la situation. Selon la responsable des communications de la miniĂšre, Dina Guralnik, un spĂ©cialiste en environnement de la compagnie a d’abord Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© sur les lieux en hĂ©licoptĂšre afin de constater l’ampleur des dĂ©gĂąts puisque le site n’est pas accessible par la route, ce qui a compliquĂ© l’intervention.

« C’est un secteur isolĂ© oĂč n’y a pas d’électricitĂ©, raison pour laquelle une gĂ©nĂ©ratrice est utilisĂ©e pour alimenter les infrastructures Ă  cet endroit dont la voie d’évitement et les systĂšmes de communications et de signalisation. »

Mme Guralnik explique qu’une alarme s’est dĂ©clenchĂ©e Ă  7 heures le matin du 10 fĂ©vrier quand le groupe Ă©lectrogĂšne a manquĂ© de carburant et arrĂȘtĂ© de fonctionner ce qui a sonnĂ© l’alerte. Des travailleurs ont par la suite colmatĂ© la fuite avant de rĂ©parer le bris et de rĂ©pandre de l’absorbant pour tenter d’absorber le plus possible le diesel rĂ©pandu et de dĂ©poser des couches et des boudins au sol afin de freiner sa propagation. Une pelle hydraulique a aussi Ă©tĂ© transportĂ©e sur place par train pour creuser des tranchĂ©es. Un total de six tranchĂ©es d’exploration de 10 pieds de profondeur ont Ă©tĂ© creusĂ©es pour vĂ©rifier la migration du liquide selon les exigences d’Urgence-Environnement, qui a dĂ©pĂȘchĂ© une intervenante sur place le lendemain. Selon Mme Guralnik, cette procĂ©dure a permis de constater que le diesel Ă©tait contenu dans un espace plutĂŽt restreint sous le garage abritant la gĂ©nĂ©ratrice et sous la voie d’évitement et qu’aucun cours d’eau n’aurait heureusement Ă©tĂ© atteint. ArcelorMittal a mandatĂ© la sociĂ©tĂ© d’experts-conseils Golder AssociĂ©s des spĂ©cialistes dans ce type d’intervention afin de gĂ©rer l’aspect environnemental.

Aucune apparence de contamination de l’eau

La directrice rĂ©gionale de la CĂŽte-Nord du Centre de contrĂŽle environnemental rattachĂ© au MDDELCC, Nathalie Chouinard, a confirmĂ© que la quantitĂ© de diesel dĂ©versĂ© dans la nature d’abord Ă©valuĂ©e Ă  20 000 litres a Ă©tĂ© rĂ©duite Ă  un peu plus de 16 000 litres et a indiquĂ© que l’entreprise collaborait de concert avec le MinistĂšre afin de travailler sur un plan d’intervention efficace. Selon le porte-parole rĂ©gional du MDDELCC, FrĂ©dĂ©ric Fournier, des mesures de mitigation ont Ă©tĂ© mises en place. « Les vĂ©rifications effectuĂ©es confirment que le diesel dĂ©versĂ© a Ă©tĂ© confinĂ© entre le devant du bĂątiment abritant la gĂ©nĂ©ratrice et la voie ferrĂ©e soit sous et devant le garage. À environ 30 mĂštres derriĂšre le garage abritant la gĂ©nĂ©ratrice se trouvent un milieu humide et un cours d’eau. Toutefois les cinq trous d’essai rĂ©alisĂ©s ne dĂ©montrent aucune apparence de contamination vers ceux-ci. » La rĂ©cupĂ©ration de la neige contaminĂ©e a Ă©tĂ© amorcĂ©e et Ă  brĂšve Ă©chĂ©ance, la compagnie soumettra un plan d’action concernant la rĂ©cupĂ©ration des sols contaminĂ©s.

ArcelorMittal dispose de trois gĂ©nĂ©ratrices le long de son chemin de fer qui totalise 420 kilomĂštres. L’impact sur les opĂ©rations ferroviaires est minime, car seule la voie d’évitement a Ă©tĂ© affectĂ©e.

Partager

Publié le 19 février, 2018, dans la publication : Numéro 03 Volume 36

  • ArcelorMittal
  • Contamination
  • ContrĂŽle environnemental
  • DĂ©versement
  • Diesel
  • Écologie
  • Environnement
  • Fuite
  • Pollution
  • Urgence-environnement

Publié sur le site le 19 février 2018

  • Publication prĂ©cĂ©dente
  • Prochaine publication

Taux de trihalométhanes

Fermont au-dessus de la norme maximale permise

par Éric Cyr

L’eau potable d’une dizaine de municipalitĂ©s de l’Est-du-QuĂ©bec est contaminĂ©e aux trihalomĂ©thanes (THM) selon les plus rĂ©centes donnĂ©es du ministĂšre du DĂ©veloppement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) et Fermont en fait partie. L’eau du robinet contient un taux de THM, des composĂ©s organiques volatils produits lors de la chloration des eaux, au-dessus de la norme maximum permise par QuĂ©bec selon le dernier bilan annuel de la qualitĂ© de l’eau potable publiĂ© le 22 fĂ©vrier dernier et signĂ© par le technicien des eaux de la Ville de Fermont, Normand Bergeron.

Que sont les trihalométhanes?

Les THM sont un groupe de sous-produits chlorĂ©s rĂ©sultant de la rĂ©action du chlore utilisĂ© comme dĂ©sinfectant avec des matiĂšres organiques naturellement prĂ©sentes dans l’eau. Toutes les sources d’eau potable sont susceptibles de contenir des micro-organismes comme des bactĂ©ries, des virus et des protozoaires, qui peuvent causer des maladies graves. L’eau potable est dĂ©sinfectĂ©e pour dĂ©truire ou inactiver ces micro-organismes potentiellement nĂ©fastes. En raison de son efficacitĂ©, le chlore est le dĂ©sinfectant le plus souvent ajoutĂ© Ă  l’eau potable Ă  travers le monde. Les THM proviennent de la rĂ©action du chlore sur la matiĂšre organique (plantes en dĂ©composition, algues) et c’est d’ailleurs ainsi que le chlore tue les micro-organismes, mais il pourrait, selon un courant de pensĂ©e, aussi avoir un effet sur certaines de nos cellules et l’influence du comportement de ces molĂ©cules sur notre organisme n’est pas trĂšs bien connu. Le chlore permet cependant de dĂ©truire la plupart des micro-organismes susceptibles de causer des maladies parfois mortelles. On peut ĂȘtre exposĂ© aux THM en buvant de l’eau ou par contact de l’eau avec la peau dans la salle de bains, mais surtout Ă  la piscine oĂč le contact est prolongĂ©. La population est principalement exposĂ©e aux THM par ingestion d’eau potable. Ces composĂ©s peuvent Ă©galement ĂȘtre absorbĂ©s par la peau lors d’un contact cutanĂ© avec l’eau ou encore ĂȘtre inhalĂ©s une fois qu’ils se sont volatilisĂ©s de l’eau. Outre l’ingestion d’eau potable, la douche, la lessive, le lave-vaisselle, les piscines et les cuves thermales figurent parmi les sources d’exposition aux THM. Ces substances sont aussi dĂ©tectĂ©es dans les aliments et dans une moindre mesure dans l’air extĂ©rieur et dans certains produits de consommation.

Le chlore, un risque calculé

La prĂ©sence du chlore dans les rĂ©seaux de distribution est une garantie de moindre pollution biochimique (bactĂ©ries, virus). Il est employĂ© depuis plus d’un siĂšcle et a certainement sauvĂ© de nombreuses vies dans les pays industrialisĂ©s. Son absence dans certaines rĂ©gions du globe fait encore de nombreuses victimes. Il existe cependant des collectivitĂ©s qui n’utilisent pas de chlore pour traiter l’eau du robinet, mais un traitement Ă  l’ozone par exemple. La facilitĂ©, le moindre coĂ»t et une relative sĂ©curitĂ© font que l’absence de chlore fait exception. Supprimer ce traitement serait comparable Ă  supprimer la vaccination ou les antibiotiques, mais le surdosage ou l’utilisation abusive peut gĂ©nĂ©rer des problĂšmes Ă  la santĂ© de certains individus dont l’organisme tolĂšre mal les substances provenant de la chloration de l’eau.

La chloration de l’eau potable

L’eau puisĂ©e dans les lacs, les riviĂšres, les nappes phrĂ©atiques et le fleuve contient naturellement des substances organiques provenant des vĂ©gĂ©taux et des ĂȘtres vivants (visibles ou microscopiques). L’eau est le liquide commun du vivant et n’est jamais pure. Elle doit donc ĂȘtre dĂ©barrassĂ©e de ces substances potentiellement pathogĂšnes, c’est pourquoi on ajoute du chlore pour la purifier, la rendre potable. Avec le chlore, elles forment des composĂ©s chimiques appelĂ©s trihalomĂ©thanes (THM), qui sont des sous-produits gazeux de la chloration, formĂ©s lorsqu’on ajoute du chlore Ă  de l’eau qui contient de la matiĂšre organique naturelle. Le chloroforme est le principal THM retrouvĂ© dans l’eau potable.

Effets sur la santé

Les THM pourraient selon SantĂ© et Services sociaux QuĂ©bec augmenter lĂ©gĂšrement les risques de cancer de la vessie, mais le risque n’apparaĂźtrait qu’aprĂšs une pĂ©riode d’exposition prolongĂ©e. Des Ă©tudes ont aussi soulevĂ© la possibilitĂ© que le THM puisse affecter la grossesse en augmentant le nombre de fausses couches et en causant la naissance de bĂ©bĂ©s de petits poids. La Ville de Fermont a distribuĂ© un dĂ©pliant du gouvernement du QuĂ©bec dans les cases postales des citoyens fermontois en juin 2013 afin de les informer de la prĂ©sence de THM dans l’eau potable de la municipalitĂ©.

Pour mieux comprendre

Selon le technicien des eaux Ă  la Ville de Fermont, Normand Bergeron, « Contrairement Ă  la rumeur, l’eau potable de Fermont n’est pas ferreuse, elle est colorĂ©e naturellement parce qu’elle n’a subi aucun traitement de filtration. L’eau est pompĂ©e du lac Perchard vers le rĂ©servoir avec une dose de chlore gazeux pour tuer les virus et les bactĂ©ries. Malheureusement, sans filtration, l’eau consomme 80 % du chlore qu’on injecte juste pour oxyder la matiĂšre organique avant mĂȘme d’avoir le temps de tuer un seul microbe. Ces virus, kystes, giardias, entĂ©rocoques, Escherichia coli et oocytes de Cryptosporidium prennent un certain temps Ă  Ă©liminer. Le temps de contact entre les microbes dans l’eau et le taux de chlore est calculĂ© et vĂ©rifiĂ© rĂ©guliĂšrement par le MDDELCC. » Une Ă©tude rĂ©cente a justifiĂ© une augmentation du taux de chlore par rapport au passĂ© afin de maintenir 0,1 milligramme de chlore actif par litre d’eau (mg/l) en fin de rĂ©seau. Par comparaison, la piscine publique de Fermont dĂ©sinfecte son eau en maintenant un taux de chlore Ă  1,2  mg/l. Son systĂšme de filtration membranaire Ă©vite la formation de THM et d’acides acĂ©tiques halogĂ©nĂ©s (AHA), tandis que son rĂ©acteur Ă  bombardement UV Ă©limine les chloramines, responsables de l’odeur piquante du chlore.

« Je fais analyser l’eau du rĂ©seau de Fermont chaque semaine par un laboratoire accrĂ©ditĂ© par le MDDELCC qui confirme l’absence de bactĂ©ries E.coli. »

Mine des Chinois

M. Bergeron confie que : « l’eau de la mine des Chinois peut paraĂźtre plus attrayante par sa limpiditĂ©, mais personne ne certifie qu’elle ne contient aucune bactĂ©rie. Personnellement, je prĂ©fĂšre garder une cruche remplie d’eau du robinet dans le rĂ©frigĂ©rateur en laissant le chlore s’évaporer plutĂŽt que d’aller remplir des bouteilles d’eau dans le bois exactement oĂč les animaux font leurs besoins. »

Nouvelles normes

Les autoritĂ©s tiennent Ă  rassurer les Fermontois en mentionnant qu’afin de corriger la situation, une nouvelle usine de production d’eau potable avec technologie membranaire est actuellement en appel d’offres et que les travaux devraient dĂ©buter Ă  l’étĂ© 2017. Cette nouvelle installation permettra Ă  la Ville de fournir aux citoyens, une qualitĂ© d’eau conforme aux normes et Ă  la rĂšglementation Ă©tablies par le gouvernement du QuĂ©bec. Les nouvelles normes de conception des usines de production d’eau potable exigent maintenant deux barriĂšres de dĂ©sinfection pour assurer la qualitĂ© de l’eau potable. Le chlore, l’ozone, les lampes UV, l’osmose et l’ultrafiltration sont gĂ©nĂ©ralement les barriĂšres utilisĂ©es. La mise aux normes de l’usine de production d’eau potable de la ville de Fermont a rĂ©cemment Ă©tĂ© approuvĂ©e afin de s’y conformer. En partenariat avec le MDDELCC, la Ville a dĂ©posĂ© un appel d’offres pour la construction d’une nouvelle usine de production d’eau potable qui inclura : un traitement par coagulation au sulfate d’aluminium pour agglomĂ©rer les particules colloĂŻdales, suivi d’une ultrafiltration membranaire agissant comme barriĂšre microbiologique, un rayonnement aux lampes UV qui dĂ©sactive le systĂšme reproducteur des micro-organismes et une lĂ©gĂšre chloration pour assurer une protection efficace dans tout le rĂ©seau de distribution. Selon les reprĂ©sentants de la Ville :

« La nouvelle usine de filtration des eaux rĂšglera la problĂ©matique du haut taux de THM dans l’eau et amĂ©liorera sa qualitĂ© et sa couleur. Sans cette usine, la Ville ne pouvait pas obtenir de tels rĂ©sultats. »

Liens utiles

Institut national de santé publique du Québec.
www.inspq.qc.ca/pdf/publications/198-CartableEau/Trihalomethanes.pdf
SantĂ© Canada. Votre santĂ© et vous. Chloration de l’eau potable :
www.hc-sc.gc.ca/iyh-vsv/environ/chlor_f.html

Partager

Publié le 19 décembre, 2016, dans la publication : Numéro 22 Volume 34

  • BactĂ©ries
  • Chlore
  • ComposĂ©s organiques
  • Contamination
  • Eau potable
  • Épuration des eaux
  • Fermont
  • Filtration
  • Micro-organismes
  • Normes
  • SantĂ©
  • TrihalomĂ©thanes

Publié sur le site le 19 décembre 2016

  • Publication prĂ©cĂ©dente
  • Prochaine publication
Journal le Trait d'Union du Nord
  • Contactez-nous
  • Devenez membre
  • Annoncer avec nous
  • Le journal
  • L’Équipe
  • Historique
  • Distinctions
  • M’inscrire Ă  l’infolettre

Le journal est membre :

  • de l'Association des mĂ©dias Ă©crits communautaires du QuĂ©bec (AMECQ) et
  • du Conseil de la culture et des communications de la CĂŽte-Nord (CRCCCN).

La conception de ce site Web s'inscrit de dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan culturel numérique du Québec (www.culturenumerique.mcc.gouv.qc.ca)

 

Le média écrit aimerait remercier tous ceux qui nous ont soutenus au cours des années et qui contribuent à la pérennité de ses activités :

  • Culture et Communications QuĂ©bec
  • Association des mĂ©dias Ă©crits communautaires du QuĂ©bec (AMECQ)
  • MRC de Caniapiscau
  • Ville de Fermont
  • ArcelorMittal Exploitation MiniĂšre Canada
© Journal le Trait d'Union du Nord, Tous droits rĂ©servĂ©s.
Conception mamarmite
Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expĂ©rience sur notre site web. Si vous continuez Ă  utiliser ce site, nous supposerons que vous en ĂȘtes satisfait.