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    Lancement d’un projet de flottation

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    Électrification des transports

    Une 8 mai, 2023

    ArcelorMittal pionnière dans sa sphère d’activités

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    Conférence minière

    On veut FER ça vert ! à Fermont

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    Mine de fer du Mont-Wright

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    ArcelorMittal

    Amende record pour la mine du Mont-Wright

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Environnement

Lancement d’un  projet de flottation

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Lancement d’un projet de flottation

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ArcelorMittal pionnière dans sa sphère d’activités

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Projet d’exploitation minière

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ArcelorMittal

Lancement d’un projet de flottation

par Éric Cyr

Sur la photo, la pelletée de terre officielle marquant le lancement du projet de flottation d’ArcelorMittal à Port-Cartier. De gauche à droite : le vice-président aux affaires corporatives et à la stratégie pour la minière, Julien Lampron, le maire de Sept-Îles, Denis Miousse, le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la région des Laurentides, Benoit Charette, le président et chef de la direction d’AMEM, Mapi Mobwano, la ministre de l’Emploi, ministre responsable de la région de la Côte-Nord et députée de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain, le maire de Port-Cartier, Alain Thibault, et un conseiller municipal à la Ville de Port-Cartier Gilles Fournier. Source photo : AMEM

ArcelorMittal Exploitation minière Canada (AMEM) a lancé, en présence de dignitaires, la construction de son projet de flottation à Port-Cartier sur la Côte-Nord, la plus importante initiative de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES) au Québec à l’heure actuelle, le 15 octobre 2024.

La multinationale a procédé à l’inauguration officielle du chantier à son usine de bouletage de Port-Cartier. Le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la région des Laurentides, Benoit Charette, et la ministre de l’Emploi, ministre responsable de la région de la Côte-Nord et députée de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain, étaient sur place à cette occasion.

La démarche, qui représente un investissement total de plus de 200 millions de dollars dans la région, s’est concrétisée grâce notamment au soutien financier de 50 M$ annoncé par le ministre Benoit Charette, dans le cadre du programme « Défi GES » du gouvernement du Québec. Ce cheminement mènera à terme à une décroissance annuelle de gaz à effet de serre de l’ordre de 200 000 tonnes de dioxyde de carbone (CO2), ce qui en fait le plus important projet de diminution des émissions de GES au Québec.

« Cet investissement majeur marque un tournant pour ArcelorMittal et la Côte-Nord, alors qu’il positionne Port-Cartier comme l’un des plus importants producteurs de boulettes de fer à réduction directe dans le monde. L’inauguration de ce chantier témoigne par-dessus tout de la concrétisation de ce projet et de la volonté de notre entreprise d’assurer la pérennité de nos activités, ici à Port-Cartier, pour contribuer activement à la vitalité économique de la Côte-Nord », a déclaré le président et chef de la direction d’AMEM, Mapi Mobwano.

Le projet de flottation, annoncé en 2021 lors de la 26e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) à Glasgow en Écosse, modifiera le procédé de l’usine de bouletage de Port-Cartier afin qu’elle puisse produire annuellement jusqu’à 10 millions de tonnes de boulettes d’oxyde de fer à réduction directe. Les boulettes qui y seront produites posséderont une basse teneur en silice et une haute teneur en fer. Ces boulettes de fer de haute pureté, produites avec le fer de la fosse du Labrador, sont hautement stratégiques parce qu’elles sont nécessaires aux aciéries qui voudront convertir leur procédé par des fours à arcs électriques pour réduire leurs propres émissions de GES. Un total d’environ 100 emplois seront créés durant la construction, avec des pointes jusqu’à 200 emplois à certains moments. On estime que 25 emplois permanents seront par la suite créés pour l’exploitation.

Informations additionnelles relatives au projet

ArcelorMittal Exploitation minière Canada (AMEM) a commencé le chantier de son projet de flottation à l’usine de bouletage de Port-Cartier, un investissement de plus de 200 millions de dollars. La démarche consiste à modifier le procédé de l’usine existante afin d’y produire jusqu’à 10 millions de tonnes de boulettes d’oxyde de fer à réduction directe à compter de 2026. Cet investissement permettra à cette localité nord-côtière de devenir l’un des plus importants producteurs de boulettes à réduction directe dans le monde.

– Un total d’une centaine d’emplois environ sera créé durant la période de construction avec, à certains moments, des pointes jusqu’à 200 emplois et 25 emplois permanents s’ajouteront par la suite pour l’exploitation.

– La majorité des contrats seront confiés à des sociétés québécoises ou canadiennes, dont plusieurs ont des activités sur la Côte-Nord.

– La construction devrait être complétée à la fin de 2025.

– Le projet consiste à mettre en place un système de flottation qui réduira de manière importante la silice qui se trouve dans la boulette de fer afin de produire une boulette d’oxyde de fer de haute pureté.

– L’initiative permettra d’optimiser les opérations minières en éliminant les contaminants directement à l’usine de bouletage grâce au procédé de flottation.

– Cette transformation du procédé à l’usine de bouletage de Port-Cartier permettra à AMEM de réduire ses émissions actuelles de 200 000 tonnes de CO2eq par année et d’éviter annuellement près de 6 millions de tonnes de CO2eq produites par diverses aciéries dans le monde.  À titre comparatif : 200 000 tonnes de CO2eq = 57 600 voitures retirées des routes et 6 millions de tonnes de CO2eq = 1 700 000 voitures de moins sur les routes.

– Le groupe ArcelorMittal, dont le siège social est situé au Luxembourg, vise la carboneutralité pour l’ensemble de ses opérations internationales d’ici 2050.

– Ces boulettes d’oxyde de fer à basse teneur en silice et à haute teneur en fer sont hautement stratégiques, car elles sont nécessaires aux aciéries qui se convertissent aux fours à arcs électriques pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES).

– ArcelorMittal Exploitation minière Canada et ArcelorMittal Infrastructure Canada (AMIC) génèrent conjointement plus de 8 900 emplois directs, indirects et induits au Québec.

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Publié le 5 novembre, 2024, dans la publication : Numéro_18 Volume_42

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Publié sur le site le 6 novembre 2024

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MRC de Caniapiscau

Un projet d’aire protégée

par Éric Cyr

Sur la photo, une vue de Fermont à partir des monts Severson. Source photo : Jocelyn Blanchette.

À la suite du lancement de l’appel à projets d’aires protégées en territoire public par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) invitant la population et les organismes à proposer des espaces à protéger, un projet de création d’une aire protégée pour les monts Severson et la montagne Daviault a été déposé au Ministère par la MRC de Caniapiscau, le 15 octobre 2024. L’objectif est d’obtenir un statut légal qui vise à préserver ce secteur tout en favorisant sa vocation récréative.

La MRC a reçu à ce jour l’appui de plusieurs résidents de la région favorables à cette action qui ont signé une version manuscrite d’un document témoignant leur intérêt envers la démarche dans le centre commercial du mur-écran de Fermont, du 30 septembre au 5 octobre 2024, et la cueillette de signatures se déroule actuellement en ligne afin d’étoffer le dossier de demande d’aire protégée.

La filiale québécoise de la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP), un organisme à but non lucratif dédié à la protection de la nature travaille à la diffusion des informations reliées à un réseau d’aires protégées à travers le Québec pour notamment contribuer à assurer la protection à long terme de la forêt boréale, du Grand Nord, du fleuve Saint-Laurent et des écosystèmes qui abritent des espèces menacées. Le diffuseur de cet appel de projets pour le MELCCFP fait valoir qu’il existe des retombées socioéconomiques liées à l’apparition d’une aire protégée : « La création d’aires protégées est souvent mise en opposition avec le développement économique. Pourtant bien que leur objectif principal soit la protection de la biodiversité, elles peuvent être de véritables outils de mise en valeur du territoire tout en offrant plusieurs co-bénéfices pour la santé. » Selon la définition du MELCCFP, une aire protégée vise d’abord la conservation des espèces et de leur variabilité génétique ainsi que le maintien des processus naturels et des écosystèmes qui entretiennent la vie et ses diverses expressions.

La technicienne à l’aménagement du territoire à la MRC de Caniapiscau, Marie-Philippe Côté explique : « Dans le cadre de l’appel à projets du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, pour la création de nouvelles aires protégées au Québec, la MRC dépose une demande afin de protéger les secteurs des monts Daviault et Severson situés en terre publique sur des territoires traditionnels autochtones. Cette demande de protection vient appuyer les actions du plan stratégique 2024-2031 de la Ville de Fermont et les territoires d’intérêt identifiés au schéma d’aménagement de la MRC de Caniapiscau. Elle est demandée, entre autres, dans un but d’assurer l’accès au plein air de proximité avec les sentiers récréatifs qui y sont aménagés, favoriser l’harmonisation des usages et protéger le paysage naturel. Avec cette requête, nous espérons bâtir une belle collaboration avec les acteurs de la communauté dont l’objectif commun sera d’assurer la préservation du milieu environnant dans un contexte de développement durable. »

La porte-parole du comité de citoyens proposant cet ajout local, Martine Cotte, poursuit : « Le Ministère souhaitait connaître les priorités locales, régionales et autochtones en matière de conservation des milieux naturels et nous avons répondu à leur invitation. Jusqu’à présent, un total de près de 600 personnes a démontré son intérêt en signant la demande adressée aux pouvoirs publics et la démarche se poursuit. »

La constitution d’aires protégées contribue au maintien de la diversité biologique et des processus écologiques essentiels à la vie en permettant notamment l’évolution dynamique des espèces sauvages et des écosystèmes essentiels à l’intérieur du processus de la sélection naturelle à l’abri des pressions et des perturbations anthropiques afin de faciliter l’état de conservation de sa biodiversité.

Cette initiative vise l’atteinte de la cible de conservation de 30 % du territoire québécois d’ici 2030.

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Publié le 22 octobre, 2024, dans la publication : Numéro_17 Volume_42

  • Aire protégée
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Publié sur le site le 22 octobre 2024

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Sitec Amérique du Nord

Consultation publique

par Éric Cyr

Légende : Sur la photo, Martin Rioux (devant à gauche), Olivier Veau (devant à droite), Tommy Sullivan (derrière à gauche) et Dominic Yorio (derrière à droite).

L’entreprise Sitec Amérique du Nord, qui exploite une carrière à ciel ouvert de quartzite massif le long de la route nationale 389 entre Fermont et Labrador City, a tenu une consultation publique à la salle Aurora à Fermont, le 7 mai 2024. Une douzaine de citoyens, principalement des villégiateurs et des propriétaires de chalets dans le secteur visé par la démarche, ont assisté à la rencontre.

Fondée en 1962, Sitec, qui a acquis la carrière de quartz de Fermont de Polycor en 2021 et qui est déjà en conformité avec la réglementation environnementale, a déposé une demande de bail exclusif (BEX) dans le cadre du Règlement sur les carrières et sablières (RCS) qui découle de la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE) pour ses activités existantes d’exploitation (concassage et tamisage) qui ont commencé en 2003 et qui totalisent une capacité annuelle d’extraction de 50 000 tonnes de quartz. L’objectif de ce nouveau BEX est de nature administrative et permettra d’assurer la poursuite des activités. L’entreprise demande une surface de 19 hectares (ha) par rapport aux 52 ha autorisés précédemment. Aucun changement n’est envisagé dans la capacité de production et des machines fixes.

Lors de cette audience publique, le vice-président des opérations, Tommy Sullivan, le directeur de l’exploitation de la carrière, Martin Rioux, l’ingénieur, Dominic Yorio, et le géologue, Olivier Veau, ont présenté le projet de façon transparente à l’aide d’informations pertinentes, incluant le type de projet et ses impacts, l’emplacement du site et des infrastructures, l’empreinte géographique, la caractérisation de l’environnement, le transport et la logistique, les aspects techniques, le zonage et la restauration du site (un plan de fermeture a été approuvé par le ministère de l’Environnement en 2016), avant de répondre aux questions du public qui n’a pas démontré d’objections ou de réticences particulières durant cet exercice.

L’entreprise, dont l’empreinte surfacique est de 14 ha en 21 ans, a déjà contacté les familles innues concernées et les propriétaires de chalets situés à proximité du projet afin de leur faire part du projet et de s’entendre sur un mode de communication efficace. Sitec a prévu de leur offrir un don en matériel pour la réalisation de leurs chemins d’accès, des mesures pour éviter l’apparition d’impacts visuels et la construction d’un futur chemin de contournement pour plus de sécurité.

La production locale de Sitec, qui valorise toutes les qualités de quartz afin de minimiser les rejets, est destinée à l’industrie des comptoirs de cuisine en quartz aggloméré, mais aussi pour la fabrication de silicium métallique et de ferrosilicium ainsi que de quartz pour l’industrie de la construction. La plus récente campagne de forage indique des ressources pour la prochaine décennie.

Chronologie des futures opérations

Le début du renouvellement du certificat d’autorisation se fait en 2024, les travaux de branchement au réseau électrique d’Hydro-Québec et l’arrêt de la génératrice sont prévus en 2025, la fin approximative de l’exploitation de la carrière se situe en 2034 en fonction de la demande du marché et des réserves de quartz environnantes et les travaux de réaménagement du site devraient commencer en 2035.

Les citoyens qui n’ont pas pu assister à la présentation et ceux qui souhaitent obtenir plus de détails peuvent communiquer avec l’entreprise par courriel : info@sitec.ca.

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Publié le 28 mai, 2024, dans la publication : Numéro_10 Volume_42

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Publié sur le site le 29 mai 2024

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Électrification des transports

ArcelorMittal pionnière dans sa sphère d’activités

par Éric Cyr

Sur la photo : des représentants d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada, du groupe Autobus Maheux, de Lion Électrique, de Cléo et de Transport Therrien lors du lancement officiel. Source photo : Patrick Canuel

ArcelorMittal Exploitation minière Canada devient, le 26 avril 2023, la première société minière du Québec à se doter d’une flotte d’autobus électriques pour le transport de ses employés. L’entreprise franchit un jalon marquant de sa transition énergétique en devenant également la première compagnie de la Côte-Nord à véhiculer ses travailleurs avec ce moyen de transport alimenté à l’électricité.

L’annonce conjointe a été faite par des dirigeants du géant minier et de l’entreprise locale Transport Therrien qui se sont rassemblés dans le cadre d’une séance photo en présence de dignitaires à l’entrée du complexe résidentiel d’ArcelorMittal situé sur le boulevard Jean-Claude Ménard à l’entrée de la municipalité de Fermont, le 24 avril, avant d’effectuer un tour de ville en compagnie de représentants des deux médias locaux.

Les huit autobus électriques qui seront utilisés par ArcelorMittal comme moyen de locomotion pour ses employés qui souhaitent profiter de ce service entre la ville de Fermont et la mine du Mont-Wright ont été fabriqués à Saint-Jérôme par la société Lion Électrique. Ils seront exploités par Transport Therrien, qui fait partie du groupe Autobus Maheux, alors que la conception et l’installation de l’infrastructure de recharge est une réalisation de Cléo, une filiale d’Hydro-Québec.

« Avec l’arrivée des autobus électriques pour nos employés, nous poursuivons la mise en œuvre de notre stratégie de développement durable. Nous sommes surtout ravis de pouvoir concrétiser cette première québécoise en collaboration avec des entreprises d’ici, comme Lion Électrique, Transport Therrien et Cléo, qui font équipe avec nous dans notre volonté de réduire notre empreinte carbone », a déclaré le président et chef de la direction d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada, Mapi Mobwano.

« Nous sommes fiers de contribuer à la décarbonation de notre industrie avec l’électrification de nos véhicules. Depuis l’acquisition de notre premier autobus électrique en 2016, nous avons développé l’expertise nécessaire pour relever le défi de la transition énergétique en milieux nordiques. Nous saluons aujourd’hui le leadership d’ArcelorMittal. Ce projet sans précédent prouve qu’il est désormais possible d’opérer une flotte d’autobus électriques au nord du 52e parallèle », a confié le président du groupe Autobus Maheux, Pierre Maheux, qui a aussi précisé que ces autobus commerciaux dont la carrosserie est conçue en fibre de verre ont une autonomie de 206 kilomètres.

Dans le but de soutenir et d’encourager l’électrification des transports, ArcelorMittal a également commencé l’installation de bornes électriques à ses installations de Mont-Wright et de Port-Cartier. Douze bornes de recharge pour véhicules électriques avec FLO ont déjà été installées et d’autres le seront d’ici quelques mois. Ces bornes sont accessibles en tout temps et gratuitement pour les employés. Cette initiative s’inscrit dans les efforts qui visent la réduction de 25 % des émissions de gaz à effet de serre d’ArcelorMittal d’ici 2030 et la carboneutralité d’ici 2050.

Transport Therrien, une filiale du groupe Autobus Maheux, est le spécialiste du transport par autobus à Fermont. En exploitation depuis 1958, l’entreprise compte une trentaine d’employés et offre des services de transport sécuritaires et fiables pour les travailleurs, les écoliers et la clientèle nolisée. Le groupe Autobus Maheux est une entreprise d’environ 340 employés opérant plus de 220 véhicules au Québec.

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Publié le 8 mai, 2023, dans la publication : numéro_09 Volume_41

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Publié sur le site le 8 mai 2023

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Conférence minière

On veut FER ça vert ! à Fermont

par Éric Cyr

Sur la photo, les intervenants du groupe de discussion sur la table ronde sur l’environnement. Sur la seconde, des participants du programme de technologie minérale du cégep de Sept-Îles lors de leur passage à Fermont.

La 9e édition de la rencontre annuelle de la branche régionale du Canadian Mineral Processors Côte-Nord et Labrador (CMP-CNL) s’est tenue à la salle Aurora (anciennement centre multifonctionnel) à Fermont, les 5 et 6 avril 2023. Cet événement coïncidait avec une conférence en format bilingue (français/anglais) de calibre national regroupant des professionnels de traitement de minerai sous le thème « On veut FER ça vert ! Let’s think envIRONment ! », qui se déroulait de façon simultanée.

L’activité, qui est habituellement organisée à Sept-Îles et qui a été annulée durant trois années consécutives à cause de la pandémie, était présentée pour la première fois dans la région. Selon le président de l’OSBL, l’ingénieur Romain Prêcheur, ce retour en force est une réussite pour cette édition de 2023 qui a rassemblé 150 personnes du domaine en proposant six présentations techniques sous la présidence d’honneur de la présidente directrice générale de l’Association minière du Québec (AMQ), Josée Méthot. Celle-ci qui s’est déplacée pour l’occasion confie : « Ce fut un immense plaisir pour moi d’animer une table ronde sur l’environnement qui a généré des échanges intéressants et surtout constructifs. Je tiens à remercier et à féliciter l’équipe derrière l’organisation de cet événement pour leur dévouement et leur professionnalisme. Je tiens également à remercier la Ville de Fermont et son maire, M. Martin Saint-Laurent, pour leur accueil chaleureux. »

Des visites sur le terrain

M. Prêcheur explique que la décision de choisir Fermont était principalement motivée par la possibilité d’effectuer des visites industrielles incluant celles de la mine de fer du Mont-Wright d’ArcelorMittal et du concentrateur de Minerai de fer Québec (MFQ) à la mine du Lac Bloom, et qui a de plus permis d’attirer en prime des participants du Labrador voisin notamment de la Compagnie minière IOC. « La seconde raison est que l’on souhaitait faire rayonner les régions minières », précise ce dernier qui mentionne que les minières ArcelorMittal et MFQ ont affrété un avion à leurs frais afin de transporter certains participants dans un vol nolisé incluant six enseignants et 30 étudiants du programme de technologie minérale du cégep de Sept-Îles afin d’encourager la relève. Une bourse de 2000 $ pour de l’achat d’équipements a d’ailleurs été remise pour cette formation dispensée sur la Côte-Nord dans le cadre de la rencontre.

Réseautage et étonnement

M. Prêcheur, qui est aussi directeur général des procédés chez ArcelorMittal, indique que plusieurs invités, qui en ont profité pour faire du réseautage, ont été surpris de constater que Fermont est loin d’être un camp minier et constitue une ville minière qui dispose d’infrastructures adaptées et modernes permettant d’organiser une manifestation d’une telle ampleur. D’ailleurs, l’invité d’honneur, le préfet de la MRC de Caniapiscau et maire de Fermont, Martin St-Laurent, qui travaille également dans le secteur minier, a livré un vibrant témoignage en s’adressant directement aux étudiants en leur vantant les attraits et les charmes de sa municipalité et en leur faisant miroiter la qualité de vie sur place afin de stimuler leur intérêt et de les inciter à venir s’y établir.

L’objectif principal de cette démarche se voulait d’illustrer comment les avancées des techniques d’aujourd’hui peuvent contribuer à l’industrie minière de demain. Cette année, l’Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole (ICM), dont le CMP-CNL est une société technique, souligne ses 125 ans.

 

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Publié le 24 avril, 2023, dans la publication : Numéro_08 Volume_41

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Publié sur le site le 24 avril 2023

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Mine de fer du Mont-Wright

Une nouvelle usine de traitement des eaux

par Éric Cyr

Légende photo : De gauche à droite sur la photo, le directeur général de la MRC de Caniapiscau Jimmy Morneau, la députée de Manicouagan Marilène Gill, le PDG d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada Mapi Mobwano, la ministre Kateri Champagne Jourdain, le représentant innu Kenny Régis et le préfet de la MRC et maire de Fermont Martin St-Laurent lors de l’inauguration. Source photo : Patrick Canuel

ArcelorMittal Exploitation minière Canada a officiellement inauguré une nouvelle usine de traitement des eaux à son complexe minier de Mont-Wright, le 15 avril 2023. L’événement s’est tenu en présence de dignitaires incluant la ministre de l’Emploi, ministre responsable de la région de la Côte-Nord et députée provinciale de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain, la députée fédérale de Manicouagan, Marilène Gill, l’élu politique pour Innu Takuaikan Uashat mak Mani-utenam (ITUM), Kenny Régis et le préfet de la MRC de Caniapiscau et maire de Fermont, Martin St-Laurent.

En hommage au peuple innu et au territoire du Nitassinan sur lequel elle a été érigée, l’usine portera le nom de « Nipi », qui signifie « eau » en langue innue. « Dans le même esprit que nous travaillons à atteindre la carboneutralité de l’ensemble de nos opérations d’ici 2050, la protection de l’environnement est au cœur de toutes nos actions. Cet investissement de 65 millions de dollars canadiens que nous avons consacré à la construction de l’usine Nipi en est un bon exemple », a déclaré le président et chef de la direction d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada, Mapi Mobwano, qui poursuit : « Depuis 2018, nous avons mis en place un vaste programme quinquennal d’investissement de plus de 300 millions de dollars canadiens pour des projets qui touchent l’environnement et la gestion de l’eau, et nous allons continuer de travailler sans relâche à réduire notre empreinte environnementale. »

Conformité et efficacité

Les travaux de construction de l’usine Nipi se sont échelonnés d’avril 2021 à mars 2023. La phase de mise en service est en cours depuis la mi-mars et l’exploitation à pleine échelle commencera d’ici quelques semaines. La société Nordikeau, qui travaille en partenariat avec la nation innue, sera responsable du fonctionnement de l’infrastructure. La mise en œuvre de ce projet fait partie d’un important programme de gestion des eaux de cette mine visant à permettre l’adaptation aux changements climatiques et à garantir la conformité avec les lois et réglementations en matière d’environnement. Le projet de l’usine Nipi a consisté à développer un système de canaux et de bassins autour des haldes existantes et celles anticipées dans l’avenir afin de capter et de traiter toutes les eaux de ruissellement et de surface au sud de la mine du Mont-Wright en un seul effluent final. L’usine assurera ainsi une qualité d’eau conforme à la réglementation à cet effluent terminal.

« Améliorons l’efficacité pour diminuer les risques environnementaux et éliminer la contamination des sols. Cette usine répond au besoin de filtration des eaux de ruissellement du site minier et nos communautés doivent continuer de travailler ensemble pour trouver des solutions innovantes qui permettent de maintenir un environnement sain », a ajouté le représentant innu, Kenny Régis.

L’usine Nipi traitera environ 10 millions de mètres cubes d’eau par année, soit 1,8 mètre cube à la seconde, en fonction des précipitations annuelles (fonte des neiges, pluies). Elle a été conçue pour une récurrence de 100 ans. Sa construction a nécessité 270 000 heures de travail et plus de 4000 mètres cubes de béton y ont été coulés.

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Publié le 24 avril, 2023, dans la publication : Numéro_08 Volume_41

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Publié sur le site le 24 avril 2023

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Société du Plan Nord

Plus de 2,5 M $ pour la Côte-Nord

par Éric Cyr

Source photo : Pixabay

La ministre de l’Emploi et ministre responsable de la région Côte-Nord, Kateri Campagne Jourdain, a annoncé au club de curling de Sept-Îles un investissement de 2 504 150 $, le 20 mars 2023, pour soutenir 25 projets de la Côte-Nord dans le cadre du Fonds d’initiatives nordiques (FIN), dont quatre dans la MRC de Caniapiscau.

La ministre Champagne Jourdain qui était accompagnée pour l’occasion du député de René-Lévesque, Yves Montigny, a fait l’annonce au nom de la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, et ministre responsable de la Société du Plan Nord, Maïté Blanchette Vézina.

Les projets retenus, qui touchent une grande variété de domaines, comme les services de proximité, l’adaptation aux changements climatiques et l’entrepreneuriat, représentent des investissements totaux de plus de 6,6 millions de dollars dans la région. Des projets nord-côtiers retenus, 21 s’inscrivent dans le volet A du FIN qui vise à favoriser l’essor des communautés et conservation de l’environnement. Quatre autres initiatives de nature entrepreneuriale se classent sous le volet B. Le FIN, qui clôt son quatrième appel de projets, fait partie du Plan d’action nordique 2020-2023 (PAN 20-23) du gouvernement du Québec. Il est assorti d’une enveloppe budgétaire totale de 12,7 millions de dollars. La Société du Plan Nord, qui coordonne la réalisation du PAN 20-23, est responsable de ce programme.

La ministre Blanchette Vézina confie : « Je suis fière que notre gouvernement dispose d’un outil comme le Fonds d’initiatives nordiques pour appuyer les initiatives qui voient le jour sur le territoire nordique. Ce programme a permis de soutenir 84 projets nord-côtiers depuis le lancement du Plan d’action nordique, en décembre 2020. Il s’agit de retombées concrètes sur le territoire, représentant des investissements de plus de 22,9 millions de dollars sur la Côte-Nord. »

« Je suis ravie que les organismes et les entrepreneurs nord-côtiers aient encore répondu nombreux à cet appel à projets du Fonds d’initiatives nordiques. La diversité des initiatives sélectionnées démontre bien le dynamisme de notre région, tout comme sa préoccupation pour le développement durable de son territoire », conclut la ministre Champagne Jourdain.

Quatre projets dans la MRC de Caniapiscau

Volet A. Essor des communautés nordiques et conservation de l’environnement.

-La MRC de Caniapiscau obtiendra 18 375 $ afin d’évaluer le revenu viable nécessaire pour permettre aux résidents de la région d’atteindre un niveau de vie digne et sans pauvreté. Fait à noter, il existe des disparités entre les secteurs de Fermont et de Schefferville puisqu’en 2020 le revenu médian annuel après impôts des ménages de Fermont était de 125 000 $. Le coût des denrées alimentaires est aussi plus élevé à Schefferville.

-La Ville de Schefferville recevra 100 000 $ pour aménager une aire de jeux pour enfants au parc des Ailes.

Volet B. Initiatives de nature entrepreneuriale

-Le Conseil de la nation innue de Matimekush- Lac John disposera de 97 954 $ pour réaliser un projet pilote de revégétalisation de sites miniers abandonnés.

-La nation naskapie de Kawawachikamach pourra disposer de 100 000 $ afin de mener une étude pour structurer une initiative entrepreneuriale portée par la communauté.

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Publié le 10 avril, 2023, dans la publication : Numéro_07 Volume_41

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Publié sur le site le 11 avril 2023

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Intégration des activités minières

Adoption de la déclaration de Gatineau

par Éric Cyr

Légende photo : De gauche à droite sur la photo, la mairesse de Gatineau, France Bélisle, le président de l’UMQ et maire de Gaspé, Daniel Côté, l’administrateur de l’UMQ, préfet de la MRC de Papineau et maire de Thurso, Benoit Lauzon, et le président du Caucus des municipalités locales de l’UMQ et maire de Saint-Donat, Joé Deslauriers.

L’Union des municipalités du Québec (UMQ) dresse un bilan positif du Forum municipal « Intégration des activités minières : acceptabilité sociale et cohabitation » qui s’est tenu, le 26 janvier 2023, au Palais des congrès de Gatineau en Outaouais et qui mettait l’accent sur une meilleure cohabitation entre les collectivités et l’industrie minière.

L’événement, qui a réuni plus de 200 élus, préfets et gestionnaires municipaux de plusieurs régions du Québec de même que de nombreux spécialistes et partenaires de tous les horizons afin de faire le point sur l’encadrement des activités minières et de déterminer les orientations futures destinées à favoriser une cohabitation plus harmonieuse entre l’industrie extractive et les autres utilisations du territoire en tenant réellement compte des aspirations, de l’expertise et des recommandations des intervenants du monde municipal des différents milieux en ce qui concerne l’aménagement du territoire qu’ils connaissent et qu’ils occupent.

Selon le président de l’UMQ et maire de Gaspé, Daniel Côté : « Cette mobilisation sans précédent sur l’intégration des activités minières démontre l’importance des incidences pour nos régions. Je vais m’assurer de transmettre au gouvernement du Québec les enjeux mis de l’avant durant cette rencontre afin de stimuler activement le resserrement des dispositions en vigueur concernant les territoires qui sont actuellement incompatibles avec l’activité minière, notamment dans le cadre du plan de mise en œuvre de la Politique nationale de l’architecture et de l’aménagement du territoire. L’appui majoritaire des protagonistes municipaux à la déclaration de Gatineau envoie un signal fort qui ne s’essoufflera pas. »

« Les municipalités doivent avoir tous les outils nécessaires pour assurer l’intégration harmonieuse des activités du secteur minier aux autres activités déjà présentes sur le territoire. Malheureusement, elles sont limitées dans l’encadrement des activités minières par le régime actuel. Le forum a permis de rappeler avec force que l’aménagement du territoire est une compétence fondamentale des municipalités et que les gouvernements municipaux sont les mieux placés pour prendre les meilleures décisions pour leurs communautés à ce sujet. Les membres du Caucus des municipalités locales poursuivront sans relâche leurs représentations sur cet enjeu prioritaire » a ajouté le président du Caucus des municipalités locales de l’UMQ et maire de Saint-Donat, Joé Deslauriers.

Pour le préfet de la MRC de Papineau et maire de Thurso, Benoît Lauzon, ces discussions ont permis de réitérer la nécessité d’assurer une bonne cohabitation entre les opérations minières et les milieux d’accueil. M. Lauzon explique que celles-ci ont un impact important sur le territoire et posent un défi d’acceptabilité sociale lié à leur impact sur l’environnement, à la pérennité des ressources en eau, à la quiétude des milieux environnants, au transport et à la remise en état des sites. Il juge qu’il s’avère essentiel d’ajuster nos façons de faire pour que l’exploitation des minéraux critiques et stratégiques du Québec se fasse de manière équilibrée et constitue une véritable occasion de développement.

La mairesse de la métropole de l’ouest du Québec, Gatineau, France Bélisle confie : « La déclaration de Gatineau adoptée dans le cadre de cet événement majeur de l’UMQ constituera assurément un jalon important dans les discussions nationales sur l’aménagement de nos territoires au Québec. Les échanges que nous avons eus ont mis en relief le rôle clé qu’exercent les élus pour préserver la qualité de nos milieux de vie et assurer la sécurité de nos communautés. Les prochaines discussions avec le gouvernement du Québec doivent se faire dans un esprit de collaboration et tenir compte de la volonté des municipalités dans ce dossier afin de favoriser une intégration réussie des activités minières. »

Le conseiller municipal, Marco Ouellet, a été mandaté afin de se rendre sur place pour représenter la MRC de Caniapiscau et la Ville de Fermont. Au moment de mettre sous presse, le conseil municipal de Fermont n’avait pas encore statué sur son adhésion à la déclaration de Gatineau et était en réflexion à ce sujet.

Titres miniers

Deux coalitions adhèrent à la déclaration de Gatineau

La Coalition Québec meilleure mine et la Coalition québécoise des lacs incompatibles avec l’activité minière (QLAIM), saluent la mobilisation de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) destinée à moderniser les lois minières et les règles régissant les territoires incompatibles avec l’activité minière ayant mené à l’adoption de la déclaration de Gatineau, le 26 janvier dernier.

« Nous encourageons toutes les municipalités du Québec à appuyer et à signer cette déclaration qui vise à mieux protéger l’eau, les milieux naturels et les populations des activités minières au Québec », confie le co-porte-parole de la Coalition Québec meilleure mine, Rodrigue Turgeon. « Nous saluons également l’intention d’agir annoncée par le gouvernement du Québec. Nous porterons attention aux actions concrètes qui seront posées dans les prochaines semaines. Nous souhaitons faire partie de la solution pour redéfinir la loi sur les mines et les règles des territoires incompatibles avec l’activité minière. »

Les deux regroupements qui prônent des changements à la loi actuelle sur les mines afin de protéger les cours d’eau et les milieux naturels notamment par un moratoire sur les claims miniers, insistent sur la nécessité d’abolir la préséance des claims et de la loi sur les mines sur les autres lois relatives à l’aménagement du territoire. Le porte-parole de la nouvelle Coalition QLAIM qui regroupe 75 associations de protection des lacs, Louis St-Hilaire, qui prenait part à l’événement confie : « Nous sommes d’accord avec le développement d’une filière des batteries pourvu qu’on modernise la loi et qu’on renforce les règles des territoires incompatibles avec l’activité minière. Nous souhaitons collaborer avec le gouvernement et l’ensemble des parties prenantes pour moderniser ce cadre afin de nous assurer de la protection efficace de l’eau et des lacs. »

Les deux coalitions réitèrent la nécessité d’un moratoire sur l’attribution de nouveaux claims miniers durant le processus afin de ne pas aggraver la situation sur le territoire pendant qu’on révise les règles. M. St-Hilaire explique pourquoi cela est une nécessité selon lui : « L’eau, les lacs et les milieux naturels sont encore plus critiques et stratégiques pour la vitalité des écosystèmes et des régions du Québec que les minéraux qu’on cherche à extraire pour des batteries. »

Les temps changent…

Deux projets miniers actuellement proposés dans la MRC de Caniapiscau n’ont pas obtenu l’acceptabilité sociale du milieu et ont été reçus de façon négative par les citoyens et les intervenants locaux. Il s’agit d’une carrière de silice (quartz) au lac Tupper à Fermont que souhaite exploiter le promoteur Saffron H.O.F. et contre lequel un groupe citoyen s’est mobilisé. La MRC de Caniapiscau et la Ville de Fermont ont également toutes deux adopté une résolution en sa défaveur. À Schefferville, les Innus et les Naskapis se sont aussi regroupés afin de signifier à l’unanimité leur désaccord concernant un projet minier de la société Century Global au lac Joyce. Les représentants des deux communautés autochtones ont exprimé un non catégorique et sont prêts à lutter jusqu’au bout pour empêcher sa concrétisation.

 

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Publié le 13 février, 2023, dans la publication : Numéro_03 Volume_41

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Publié sur le site le 13 février 2023

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Projet d’exploitation minière

Une consultation mouvementée

par Éric Cyr

Source photo : Martine Cotte

Une assemblée publique de consultation concernant le projet d’exploitation du dépôt de surface d’un gisement de quartz situé sur les terres publiques près du lac Tupper à Fermont proposé par la compagnie Saffron H.O.F. s’est tenue à la salle Aurora (ancien centre multifonctionnel), le 22 septembre 2022, devant un public hostile à cette idée.

Étant donné que la Ville de Fermont a adopté, en juin dernier, une résolution unanime en défaveur du projet, puisque le secteur visé par cette éventuelle carrière de pierre concassée est situé à l’intérieur de l’aire de protection de l’unique source d’eau potable alimentant la municipalité, soit le bassin versant du lac Perchard, et qu’un groupe citoyen fermontois en désaccord avec la démarche a été formé afin de s’y opposer, il était prévisible qu’un accueil très froid serait réservé au promoteur du projet, ce qui fut le cas.

Ambiance tendue

Le vice-président à l’exploitation chez Midatlantic Minerals, la compagnie sœur de Saffron H.O.F., qui souhaite exploiter une nouvelle carrière de quartz dans ce périmètre qui pourrait extraire de 25 000 à 35 000 tonnes de quartz blanc de haute qualité et destiné au marché de la construction de comptoirs conçus à partir de ce matériau friable, Steve Daigle, a exposé seul le dossier à la trentaine de citoyens qui se sont déplacés pour venir en prendre connaissance. Sa présentation, sans études pour étoffer le projet, ne semble pas avoir réussi à satisfaire l’auditoire qui lui a fait part de nombreuses observations et interrogations légitimes et dont plusieurs étaient teintées d’une opposition sans équivoque.

Questionnement sans réponse

Plusieurs questions, qui ont été formulées et auxquelles le chef d’entreprise n’a su répondre, sont demeurées en suspens, ce qui n’a fait que renforcer les appréhensions, les craintes et les inquiétudes des représentants du milieu venus prendre part à cet exercice. Parmi les sujets qui n’ont pas obtenu de réponses, il y a l’absence des résultats d’une étude du ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles (MERN) au sujet des risques de contamination de l’eau potable que le promoteur lui-même n’a pas pu consulter et qui n’a pas été dévoilée.

À la fin de la présentation, une porte-parole du mouvement citoyen qui s’oppose à la destruction de ce site naturel prisé pour la pratique d’activités de plein air situé à proximité de Fermont, Martine Cotte, a reçu une ovation et des applaudissements après avoir lu un discours enflammé pour signifier le mécontentement et l’opposition de la population locale à cette action purement mercantile qui n’aurait que de minces retombées économiques locales et qui ne créerait environ que cinq emplois saisonniers pour un total de six à huit mois par année.

De plus, comme le nouvel exploitant minier n’installerait pas d’infrastructures, il serait exempté de taxes municipales et les travailleurs, qui proviendraient probablement totalement de l’extérieur, seraient hébergés à Fermont, ce qui contribuerait à alourdir le problème déjà criant de la pénurie de logements.

Le directeur général de la municipalité, Claude Gagné, et la présidente de la section locale 5778 du Syndicat des Métallos, Karine Sénéchal, étaient sur place.

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Publié le 3 octobre, 2022, dans la publication : Numéro_16 Volume_40

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Publié sur le site le 3 octobre 2022

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Groupe de citoyens

Inquiétudes

par Michel Michaud

Source photo : Martine Cotte

Lettre d’un groupe de citoyens présentée à la Ville de Fermont au sujet d’un projet de carrière qui consisterait à exploiter le quartz du dépôt de surface du lac Tupper avec l’aide d’équipements de concassage et de tamisage à raison de 25 000 à 35 000 tonnes par année sur une période annuelle de six à huit mois. À la suite de la réception du document, la Ville s’est montrée défavorable à un tel projet lors de la séance du conseil municipal du 13 juin 2022 et a accepté de présenter les doléances du regroupement fermontois au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la Côte-Nord, Jonatan Julien.

Fermont, le 6 juin 2022

Aux élus du conseil municipal de la Ville de Fermont, 100, Place Daviault, Case postale 2010, Fermont (Québec) G0G 1J0

Nous sommes un groupe de citoyens de Fermont qui pratiquent régulièrement des activités de plein air autour de notre ville. Nous aimerions vous informer d’une problématique qui nous inquiète énormément. Le secteur du lac Tupper situé à environ 3,5 km de la municipalité est menacé par l’ouverture d’une carrière de silice (quartz). Cette carrière détruira l’un des plus beaux sites de plein air à proximité de Fermont. Depuis déjà une trentaine d’années, marcheurs, skieurs et raquetteurs profitent de l’environnement de ce lac appelé affectueusement par plusieurs d’entre nous « le petit lac Louise ». Ce lac est le principal affluent du lac Perchard qui constitue la réserve d’eau potable de la localité. Il en est le principal affluent parce que le lac Perchard n’a qu’un très petit bassin versant en amont à cause de sa proximité avec la ligne de partage des eaux. Le lac Tupper se trouve enclavé entre plusieurs montagnes aux flancs abrupts et aux sommets dénudés. On y retrouve aussi une bétulaie ce qui ajoute à son charme surtout à l’automne lorsque les feuilles arborent leurs couleurs dorées.

Ce projet de carrière de silice est proposé par la compagnie Saffron H.O.F. Inc. dont l’interlocuteur se nomme M. Steve Daigle. Cette carrière veut exploiter la silice pour en faire principalement des comptoirs de luxe en quartz. Elle sera de petit volume, ce qui rend difficile l’obtention d’une consultation publique du Bureau d’audience publique sur l’environnement » (BAPE). Elle ne fera travailler qu’un nombre limité de personnes et si l’on se fie à la carrière de Polycor (carrière de silice déjà implantée à Fermont et devenue récemment Sitec) ses employés seront recrutés à l’étranger (Polycor engageait des Guatémaltèques).

Notre groupe d’amateurs d’activités de plein air aime profondément l’environnement naturel de ce lieu. En tant que citoyens d’une région éloignée, les sorties en nature lors de nos congés hebdomadaires sont essentielles à notre santé physique et mentale. Malheureusement, nous n’avons pas beaucoup de pouvoir contre l’exploitation minière tous azimuts près de Fermont. Un projet de si petite envergure détruira un site magnifique à proximité de la ville.

Avec le réchauffement climatique, notre région deviendra peut-être l’eldorado de « l’or blanc » (neige). Déjà un groupe de citoyens fermontois élabore actuellement un projet touristique de découverte du potentiel local de plein air par des randonnées guidées. Si tous les beaux coins à proximité du périmètre urbain disparaissent, ce type de projet ne sera pas viable.

Comme simples citoyens, il est difficile d’avoir l’attention du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la Côte-Nord, Jonatan Julien. Ce dernier a affirmé encore récemment lors de l’inauguration de la phase 2 de Minerai de fer Québec à la mine de fer du Lac Bloom qu’il souhaitait qu’on habite le Nord et que nous ayons une qualité de vie. Nous demandons par cette lettre à la Ville de Fermont de contacter le ministre Jonatan Julien et de lui demander de ne pas permettre l’ouverture d’une carrière de silice au lac Tupper pour toutes les raisons citées précédemment.

Michel Michaud, représentant le groupe de citoyens amateurs d’activités de plein air de Fermont

 

RÉSOLUTION

Adoption unanime

Copie intégrale d’une résolution adoptée à l’unanimité par la Ville de Fermont lors de la réunion du conseil municipal du 13 juin 2022 en défaveur d’un projet de carrière dans le périmètre du lac Tupper.

RÉSOLUTION-POSITIONNEMENT DU CONSEIL MUNICIPAL DE LA VILLE DE FERMONT RELATIVEMENT À UN PROJET D’OUVERTURE D’UNE CARRIÈRE DE PIERRE CONCASSÉE DANS LE SECTEUR DU LAC TUPPER

CONSIDÉRANT QUE la Ville de Fermont a reçu le 26 mai 2022 une demande de commentaires relativement à un projet d’ouverture d’une carrière de pierre concassée dans le secteur du lac Tupper, déposée par le service de la gestion des droits miniers du ministre du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles;

CONSIDÉRANT QUE les Services techniques de la Ville de Fermont ont transmis le 31 mai 2022 un avis défavorable audit projet et une demande à l’effet de ne pas accorder un bail exclusif d’exploitation de substances minérales de surface pour l’exploitation d’une carrière de pierre concassée dans le secteur du lac Tupper, avis signé par le directeur des Services techniques de la Ville, Monsieur Olivier Bouchard, ingénieur et le directeur de la Ville, Monsieur Claude Gagné;

CONSIDÉRANT QUE ledit projet est situé à l’intérieur de l’aire de protection éloignée de l’unique source d’eau potable pour alimenter la Ville de Fermont, soit le bassin du lac Perchard;

CONSIDÉRANT QUE le conseil municipal est soucieux de protéger la source d’eau potable du lac Perchard, mais également l’utilisation récréative et la préservation du milieu naturel du secteur du lac Tupper;

CONSIDÉRANT QUE le site du projet est situé à moins de 6 km du périmètre d’urbanisation de la Ville de Fermont;

CONSIDÉRANT QUE ledit projet est un excellent exemple de projet d’exploitation qui ne répond à aucun critère d’acceptabilité sociale locale;

IL A ÉTÉ PROPOSÉ par le conseiller Shannon POWER ET APPUYÉ PAR le conseiller Daniel BERGERON ET RÉSOLU À L’UNANIMITÉ QUE le préambule de la présente résolution fasse partie intégrante pour valoir à toutes les fins que de droit;

D’INFORMER le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Monsieur Jonatan Julien, de la position de la Ville dans ce dossier et lui demander d’intervenir afin que le projet d’exploitation de substances minérales de surface pour l’exploitation d’une carrière de pierre concassée dans le secteur du lac Tupper ne soit pas approuvé;

DE TRANSMETTRE la présente résolution à la MRC de Caniapiscau et de solliciter l’appui de celle-ci;

DE TRANSMETTRE la présente résolution à la députée de la Côte-Nord, Mme Lorraine Richard, et de solliciter l’appui de celle-ci.

ADOPTÉE CE 13E JOUR DE JUIN 2022

Marie Philippe Couture, greffière

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Publié le 6 septembre, 2022, dans la publication : Numéro_14 Volume_40

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Publié sur le site le 6 septembre 2022

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ArcelorMittal

Amende record pour la mine du Mont-Wright

par Éric Cyr

ArcelorMittal Mines et infrastructure Canada a été reconnue coupable de 93 chefs d’accusation, le 10 juin 2022, et condamnée par la Cour du Québec à payer des amendes historiques totalisant près de 14,5 millions de dollars en lien avec des infractions environnementales survenues sur le site minier du Mont-Wright, situé à proximité de Fermont, entre le 25 mai 2011 et le 14 mai 2013.

Les manquements reprochés ont contrevenu à la Loi sur les pêches et au Règlement sur les effluents des mines de métaux (REMM) et certains déversements se sont propagés aux lacs Saint-Ange et Webb ainsi que leurs tributaires, des affluents de la rivière Moisie qui est considérée comme l’une des plus importantes rivières à saumon de l’Atlantique en Amérique du Nord.

Une pénalité inégalée

Selon le procureur de la Couronne, cette décision, qui constitue la peine pécuniaire la plus importante jamais imposée au Québec en matière d’environnement, a été déterminée en fonction de la gravité des arguments invoqués. L’enquête a entre autres dévoilé que la minière a négligé d’effectuer les tests prévus lors de plusieurs rejets irréguliers et que l’entreprise ne divulguait pas de façon exhaustive les résultats des essais de suivi de ses effluents, tel qu’elle en avait l’obligation, en omettant d’informer les instances gouvernementales concernées au sujet de nombreux rejets non autorisés de contaminants. Selon Environnement et Changement climatique Canada : « La compagnie a soustrait à la connaissance des autorités plusieurs événements de rejets irréguliers de substances nocives. »

Selon le ministère fédéral de l’Environnement : « Le montant des amendes* sera versé en totalité au Fonds pour dommages à l’environnement du gouvernement du Canada et soutiendra des projets qui ont des répercussions positives sur les milieux naturels au pays. »

Bien qu’ArcelorMittal a conclu une entente avec la Couronne, elle porte tout de même en appel le verdict de culpabilité, prononcé en octobre 2021. Selon une porte-parole de l’entreprise, Annie Paré : « Une audience s’est effectivement tenue en juin dernier et une recommandation commune quant aux amendes à être imposées pour chacune des diverses infractions a été suggérée et acceptée par la Cour du Québec. Le procès concernait des événements qui ont eu lieu entre 2011 et 2013. Cependant, puisque nous sommes en appel de la décision rendue par la Cour du Québec le 15 octobre dernier, nous ne pouvons malheureusement pas fournir plus de précisions à ce stade-ci. Par ailleurs, il faut savoir que la protection de l’environnement et le développement durable sont des valeurs fondamentales au sein de notre organisation et nous investissons massivement pour réduire notre empreinte environnementale. À titre d’information, pour la période entre 2021 et 2023, nous investissons près de 1 milliard de dollars canadiens pour améliorer nos opérations et plus de 30 % de ces investissements sont consacrés à des projets qui nous permettront de continuer de réduire notre empreinte environnementale. Nous allons continuer sur cette lancée dans les prochaines années. »

La plus imposante condamnation précédant celle-ci au Québec avait été attribuée à la minière américaine Cliffs Natural Resources, aujourd’hui dissoute au Canada, qui exploitait alors la mine de fer du Lac Bloom, elle aussi située dans le secteur de Fermont, qui avait reçu en 2014 une amende de 7,5 millions de dollars en raison d’une centaine d’infractions à la Loi sur les pêches.

*14,4 millions $ pour ArcelorMittal (93 infractions) et 600 000 $ pour l’un de ses sous-traitants, une compagnie à numéro 7623704 Canada inc. (cinq infractions).

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Publié le 22 août, 2022, dans la publication : Numéro_13 Volume_40

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Publié sur le site le 22 août 2022

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Recyclage et environnement

Englobe de passage à Fermont

par Éric Cyr

Trois représentants de l’entreprise internationale spécialisée en ingénierie, en sciences de l’environnement et en traitement des sols et de la biomasse, Englobe, étaient à Fermont, du 6 au 16 juin 2022, afin de faire une étude sur l’économie circulaire pour Recyc-Québec, le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles et la Société du Plan Nord.

Le directeur de projets pour Englobe au Québec, Jean-Luc Bugnon, qui s’est rendu sur place en compagnie de la professionnelle en milieu humain et environnement, Camille Vinette, et du chargé de projets en environnement industriel, Dominic Lafleur, confie que l’objectif de la démarche locale est de développer des stratégies d’économie circulaire, qui ne s’orientent pas uniquement autour des rejets, mais aussi par l’utilisation durable des matières, en dressant d’abord un portrait de l’utilisation des ressources sur le territoire de Fermont afin de privilégier la durabilité plutôt que l’obsolescence programmée. Il s’agit dans un premier temps de réaliser des entrevues avec des citoyens et des chefs d’entreprise, de récolter des données grâce à un questionnaire et de produire une caractérisation des matières résiduelles par une analyse des rejets thermiques (de chaleur), liquides et boueux incluant les résidus et les stériles miniers afin entre autres d’avoir une idée des stocks qui pourraient contenir d’autres ressources minérales. « Nos travaux de caractérisation des matières générées par les citoyens de Fermont visent à connaître la proportion des matières qui sont rejetées et enfouies. Par exemple, nous voulons déterminer la quantité de carton, de métaux et de plastiques qui sont envoyés au lieu d’enfouissement. Les matières organiques (résidus alimentaires) s’avéreraient très intéressantes pour produire du compost, qui pourrait être utilisé pour verdir les parcs à résidus. »

Selon M. Bugnon, la Ville de Fermont souhaite créer une cellule d’enfouissement et mettre en valeur les matières résiduelles par une gestion appropriée incluant la récupération, le recyclage, le réemploi et le compostage. « Il existe du recyclage à Fermont grâce à un centre de récupération, cependant l’écocentre ne recycle pas le carton, le plastique et le bois. Notre travail se situe en amont afin de contribuer à aider à réduire les résidus par une meilleure gestion des détritus. »

Industrie minière

Dans le domaine minier, le spécialiste explique que le séchage du minerai se fait souvent en partie avec du combustible fossile produisant d’importantes quantités de dioxyde de carbone (CO2) à la sortie des cheminées et que la technologie existe pour capter ce gaz carbonique et le transformer en carbonate de calcium afin de le retirer du cycle du carbone. Des scientifiques travaillent aussi actuellement sur un projet afin de remplacer les explosifs utilisés pour le dynamitage par des explosifs verts, ce qui pourrait éventuellement changer l’approche des entreprises minières.

Un total de sept rapports seront produits par Englobe, six au sujet de communautés incluant Fermont et un pour le secteur minier. Les résultats de l’étude seront disponibles à l’hiver 2023 sur le site internet recyc-quebec.gouv.qc.ca.

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Publié le 20 juin, 2022, dans la publication : Numéro_12 Volume_40

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Publié sur le site le 16 juin 2022

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Caribou des bois

Manigances malsaines au ministère des Forêts

par Éric Cyr

Source photo : Donald Poirier

À la suite de révélations du journal La Presse, le 21 avril dernier, concernant un stratagème élaboré par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) de connivence avec l’industrie forestière visant à augmenter la récolte de bois sur la Côte-Nord, au détriment du caribou, la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) exige la tenue d’une enquête publique indépendante. Devant l’incapacité du MFFP à équilibrer ses différents mandats, SNAP Québec demande à nouveau au gouvernement du Québec d’abolir ce ministère et de reléguer la gestion de la faune et des parcs au ministère de l’Environnement, avec les budgets nécessaires.

Ces manigances sont révélées au grand jour alors que se tient, jusqu’au 17 mai, une commission indépendante sur le caribou forestier, qui ne contribue qu’à retarder une fois de plus les actions nécessaires pour le rétablissement de cette espèce en péril. SNAP Québec estime qu’une commission d’enquête publique s’impose afin de faire la lumière sur ces liens intimes entre l’industrie forestière et le MFFP, et sur l’inefficacité du système de consultation du public et des parties prenantes du régime forestier. 

« Le gouvernement du Québec doit cesser de se cacher derrière sa commission caribou et de nourrir comme il le fait le débat sur le partage des compétences entre le fédéral et le provincial en matière d’environnement. Après tous ces grands reportages médiatiques sur la mauvaise gestion de nos forêts, force est de reconnaitre qu’un grand ménage printanier est nécessaire au MFFP. Nous sommes mûrs pour une commission Coulombe 2.0 », affirme le directeur général de SNAP Québec, Alain Branchaud.

Le Pipmuakan au cœur du débat

La machination pour éviter des diminutions de récolte de bois sur la Côte-Nord touche directement une population de caribous au seuil de l’extinction, la harde de caribous du Pipmuakan. SNAP Québec collabore avec le Conseil des Innus de Pessamit depuis plusieurs années pour la mise en place d’une aire protégée autochtone qui contribuerait notamment au rétablissement de ce troupeau. « Pendant que les Innus de Pessamit travaillent activement à rétablir le caribou, le MFFP et l’industrie s’allient pour leur mettre des bâtons dans les roues », déclare la directrice principale à SNAP Québec, Alice de Swarte. « Nous soutenons la demande adressée par Pessamit au gouvernement fédéral d’intervenir et de décréter la protection de l’habitat essentiel de la population Pipmuakan en vertu de la Loi sur les espèces en péril. »

D’une combine à l’autre…

SNAP Québec avait dévoilé, en juillet 2018, un autre stratagème interne du MFFP, cette fois-ci visant à éviter la création d’aires protégées dans le sud du Québec. Ce scénario s’est confirmé en décembre 2020 lorsque Québec a annoncé l’atteinte de 17 % d’aires protégées avec des territoires essentiellement en dehors de la forêt commerciale. « Le ministère des Forêts est devenu le ministère de l’Industrie forestière. C’est un ministère qui travaille à l’encontre des objectifs du gouvernement et de la volonté de la population et des Premières Nations. Ce ministère doit être aboli pour restaurer un équilibre entre ses mandats », conclut le directeur de la conservation à SNAP Québec, Pier-Olivier Boudreault.

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Publié le 9 mai, 2022, dans la publication : Numéro_9 Volume_40

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Mine de fer du Lac Bloom

Feu vert sur toute la ligne…

par Éric Cyr

Source photo : MFQ

Québec a donné son aval à la société Minerai de fer Québec (MFQ), une filiale de Champion Iron, pour l’agrandissement du parc d’entreposage de stériles et de résidus miniers de la mine de fer du Lac Bloom située à proximité de Fermont dans le cadre d’un décret adopté par le Conseil des ministres, le 9 mars dernier, malgré un avis défavorable du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) qui avait recommandé, en mars 2021, de ne pas accepter le projet tel que présenté en suggérant de revoir les solutions retenues.

L’économie à tout prix

Le gouvernement Legault a donné carte blanche à MFQ en choisissant sciemment d’ignorer les recommandations du BAPE, qui n’a pas le pouvoir de recommander ou de refuser un projet, les réticences des groupes environnementaux qui proposaient des solutions de remplacement au scénario retenu par la minière tout comme il n’a aucunement pris en considération les doléances du comité des résidents du lac Daigle habitant dans le secteur qui sont directement interpellés par le projet et dont la représentante, Martine Cotte, a, elle aussi, suggéré d’autres possibilités qui ont été ignorées. Cette décision contestée permettra à l’entreprise de doubler sa production annuelle de concentré de fer de haute pureté qui devrait atteindre 15 millions de tonnes.

Divergences flagrantes

Les partis sont diamétralement opposés sur le sujet et semblent irréconciliables. La minière prétend avoir retenu la meilleure solution de développement durable et pour la gestion de ses résidus miniers ce qui n’est pas du tout l’avis d’un regroupement de multiples groupes environnementaux qui, bien que favorables à l’agrandissement de la mine, sont farouchement opposés au déversement et à l’entreposage de déchets miniers dans des cours d’eau et qui souhaitent que Québec revienne sur sa décision. Selon la coalition écologiste Québec Meilleure mine, cette situation est aberrante et constitue un retour en arrière dans les façons de faire de l’industrie minière puisque de nombreuses mines de fer à travers le monde remplissent une vaste majorité de la fosse de laquelle les résidus ont été extraits plutôt que d’envisager le remplissage d’étendues d’eau avoisinantes. Selon un porte-parole de l’organisation, Ugo Lapointe, cette décision n’a aucun sens et MFQ choisit la facilité au détriment de l’environnement. Même constat pour un responsable de Mining Watch Canada, Rodrigue Turgeon : « Le gouvernement peut encore revenir à la raison en faisant deux choses simples. Premièrement, révoquer l’autorisation accordée à la minière de détruire huit lacs pour y déverser ses déchets miniers et deuxièmement adopter un règlement interdisant clairement le déversement de déchets miniers dans des lacs et cours d’eau du Québec. » Une pétition en ligne a été lancée en ce sens par les groupes Eau Secours, Québec Meilleure mine et Mining Watch Canada et a déjà recueilli 2000 signatures en une fin de semaine : https://eausecours.org/agir/fr-petition-mine-bloom/.

MFQ assure pour sa part ne pas avoir le choix de procéder de cette façon lors de l’excavation de la deuxième phase de son expansion minière qui générera 900 millions de tonnes de résidus par année en assurant ne pouvoir les entreposer sur la terre ferme et fait valoir que l’entreprise devra investir 20 millions de dollars additionnels pour compenser la perte d’habitat du poisson et la destruction de milieux humides et hydriques environnants.

Mme Cotte affirme pour sa part que les citoyens du lac Daigle, qui se sont retrouvés en sandwich entre MFQ et les environnementalistes, considèrent qu’il y a de nombreux irritants et nuisances dans cette décision unilatérale : « On se demande à quoi sert le BAPE et si ce n’est pas qu’une simple parure dorée ? L’instance autonome n’a pas approuvé le projet sous sa forme actuelle, car il existe d’autres options qui n’ont pas été analysées par le promoteur qui affirme que c’est trop compliqué. Pourtant ça se fait ailleurs. Il est vrai que c’est plus compliqué, mais ça peut se concrétiser. »

Bien que générateur d’emplois, à constater le traitement de l’information dans différents médias en lien avec cette décision, MFQ qui a obtenu le feu vert pour l’augmentation de la capacité d’entreposage de stériles et de résidus miniers, est loin d’avoir recueilli l’acceptabilité sociale et la faveur de l’opinion publique pour une telle démarche. MFQ a annoncé, à la fin janvier, l’aménagement d’un deuxième concentrateur et que la deuxième phase du projet de la mine du Lac Bloom était devancée au mois d’avril.

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Publié le 28 mars, 2022, dans la publication : Numéro_6 Volume_40

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Les caribous survivront-ils ?

Déclin dramatique de l’espèce

par Bernard Jolicoeur

source photo : Donald Poirier

La baisse des populations de caribous au Québec est aussi alarmante que généralisée. Précisons que tous les caribous du Québec sont des caribous des bois et qu’on emploie le terme « écotypes » pour distinguer les populations du Grand Nord qui effectuent de très longues migrations comme les troupeaux de la rivière George et de la rivière aux Feuilles, au Nunavik, comparé aux petits troupeaux qui migrent moins ou très peu comme celui de Manicouagan, de Val-d’Or, de la Gaspésie ou de Charlevoix.

Pour mieux comprendre ce qui se produit actuellement, il importe de considérer l’avis des biologistes et des chercheurs indépendants qui étudient ces populations de caribous depuis des décennies et de se méfier des bobards répandus par tous ceux qui ont des intérêts financiers dans l’affaire : producteurs forestiers, pourvoyeurs et même les ministères qui gèrent les ressources forestières et la faune. En effet, le gouvernement actuel est loin de se distinguer en matière d’environnement et de gestion de nos ressources, c’est le moins que l’on puisse dire.

Comme toute espèce animale, les caribous dépendent d’un habitat qui doit être en mesure de les nourrir et de les abriter, mais celui-ci est partagé par nombre d’autres espèces dont certaines les influencent peu (oiseaux et amphibiens par exemple) alors que d’autres exerceront une influence non négligeable (insectes parasites, mammifères prédateurs, virus et bactéries responsables de certaines pathologies, etc.). Toutes ces espèces sont interreliées et, dans des circonstances normales, l’équilibre naturel fait en sorte que les composantes de l’écosystème survivront à long terme bien que leur nombre puisse varier cycliquement. De manière très simplifiée, les herbivores accroissent leurs effectifs quand la végétation abonde et, à partir d’un certain seuil, la flore ne suffit plus à nourrir tous ces individus, les petits ont un poids moindre à la naissance, le lait maternel devient moins riche, etc., et malheureusement, au lieu de diminuer progressivement, les populations d’herbivores s’écroulent abruptement comme nous l’avons observé avec le troupeau de la rivière George au début des années 2000.  Peu à peu, la végétation reprend du poil de la bête et les populations d’herbivores se rétablissent. Quant aux prédateurs, leurs populations s’ajustent aussi de façon cyclique aux variations de population de leurs proies.

Nous avons eu droit à toutes sortes d’explications farfelues en marge de cet écrasement du caribou qui était pourtant prévisible. C’était la faute des pourvoyeurs qui détournaient la migration en utilisant des hydravions, c’était la faute des chasseurs de trophées qui prélevaient tous les grands mâles laissant les femelles penaudes lors de la reproduction, c’était Hydro-Québec à cause de sa mauvaise gestion des barrages, etc. Tout cela est ridicule et si l’on se donnait la peine de regarder un peu plus loin dans le temps, il y a aussi eu un déclin de la population du troupeau de la rivière George dans les années 1940, bien avant les raisons peu crédibles évoquées pour tenter d’expliquer le phénomène actuel. Des épisodes de famine et de nombreux décès chez les Inuits sont rapportés par les historiens à cette époque.  Et si les caribous avaient un cycle de 60 ou 70 ans par exemple, comparativement à celui bien connu du lièvre qui a un cycle de 9 ou 10 ans, ce qui est bien documenté ? Pouvons-nous espérer que les caribous du Grand Nord reviendront hanter l’excellent habitat hivernal que constitue la taïga juste au nord de Fermont ?  Malgré une augmentation encourageante du nombre des caribous du troupeau de la rivière George ces dernières années, rien n’est moins certain si l’on tient compte d’une nouvelle donnée dans l’équation, le fameux réchauffement planétaire. Comment réagiront les plantes de la toundra, les lichens en particulier dont les caribous dépendent de façon directe ?  Bien adapté au grand froid, le lichen pourrait-il survivre à des épisodes de pluie verglaçante par exemple ?  Bien malin qui pourrait y répondre.  Croisons-nous les doigts, allumons des lampions, mais surtout, suivons les publications des chercheurs chevronnés.

Quant aux populations situées plus au sud, je pense que malheureusement les carottes sont cuites. Le « troupeau » de Val-d’Or est réduit à sept individus que l’on a confinés dans un enclos en espérant des jours meilleurs où ils se repeupleront et pourront être rendus à la nature. Ouf… Trop peu trop tard… Il aurait mieux valu écouter les experts qui, depuis des décennies, ont décrié les pratiques d’exploitation forestière qui ont ruiné l’habitat de ces bêtes. En clair, l’exploitation forestière élimine des forêts de conifères matures qui sont remplacées par de jeunes forêts de transition qui conviennent davantage à l’orignal qu’au caribou. De surcroît, les prédateurs, les loups notamment, utiliseront les chemins forestiers comme de véritables autoroutes pour poursuivre plus efficacement non seulement les orignaux, mais aussi les caribous forestiers.

En Gaspésie, la vingtaine de caribous qui vivotent sur les sommets des montagnes sont dans une situation bien particulière.  En effet, ils effectuent une migration en altitude plutôt que nord-sud. Sur les sommets dégarnis, ça va toujours, mais dès qu’ils descendent des montagnes pour gagner le milieu forestier, la prédation des jeunes par l’ours noir et réchauffement climatique aidant, par le coyote, viennent compliquer la donne. Là aussi, on prévoit de mettre en enclos le peu de bêtes qui survivent à ce jour.

Dans Charlevoix, les caribous avaient complètement disparu et ils ont été réintroduits dans les années 1970. Ce sont les rejetons de bêtes capturées dans le Grand Nord et élevées en enclos que l’on avait ensuite libérés dans la nature. L’habitat est adéquat et rappelle celui du nord du réservoir Manicouagan, mais une combinaison de facteurs incluant la présence de l’ours noir, du loup et malheureusement de braconnage endémique depuis des générations a laissé bien peu de chance à cette harde dont les derniers représentants doivent aussi être mis en enclos d’ici un an. Là aussi, les pratiques forestières défavorables sont pointées du doigt.

Reste le troupeau du réservoir Manicouagan.  Ce sont les quelques caribous que nous apercevons de temps à autre en été dans le secteur de Gagnon ou du réservoir Manicouagan durant la chasse à l’orignal en septembre et en octobre. Ces animaux occupent des territoires de plusieurs centaines de kilomètres carrés et ont absolument besoin de vastes étendues de forêt coniférienne non altérée comme on en retrouve dans le nord de Manic-V jusqu’au nord de Fermont et dans une partie du Labrador. Là où le bât blesse, c’est que ces caribous sont extrêmement sensibles au moindre dérangement du milieu forestier, des aires de coupe ou même un simple chemin forestier que l’on aménage suffisent à perturber leurs déplacements. Pour compliquer encore un peu la problématique, de vastes superficies d’habitat idéal ont été détruites par des feux de forêt dans un passé récent. Pour toutes ces raisons, je ne suis pas très optimiste quant à la pérennité de cette harde non plus.

Espérons seulement qu’à l’avenir, nos décideurs écouteront davantage les avis des experts indépendants qui étudient le caribou depuis de nombreuses années plutôt que d’être à la remorque des souhaits de l’industrie forestière. Or, force est de constater que le gouvernement actuel ne fait que noyer le poisson en proposant encore et encore des études, en créant une « commission indépendante » qui devrait accoucher d’un plan de rétablissement en 2023 alors que les causes du déclin du caribou forestier sont bien connues : de mauvaises pratiques d’exploitation forestière qui persistent depuis des décennies.

Pour mieux vous en convaincre, pour employer une expression à la mode « faites vos recherches ».
Lisez simplement les articles rédigés par le journaliste Philippe Mercure depuis 2019 dans La Presse et vous aurez, témoignages d’experts à l’appui, un excellent portrait de la situation quant à la véritable cause du déclin du caribou forestier : une exploitation forestière mal gérée par le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs.

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Publié le 17 janvier, 2022, dans la publication : Numéro_1 Volume_40

  • Bernard Jolicoeur
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Publié sur le site le 17 janvier 2022

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