Mine de fer du Lac Bloom
La société Champion tournée vers l’avenir
par Éric Cyr
La haute direction de Champion Iron étudie actuellement l’éventualité de la construction d’une usine additionnelle qui permettrait d’accroître encore davantage la qualité du produit de la mine de fer à ciel ouvert du Lac Bloom, exploitée dans le secteur de Fermont par sa filiale Minerai de fer Québec (MFQ), en rehaussant la pureté de son minerai de façon maximale grâce à un nouveau procédé.
Champion mène en ce moment une étude de faisabilité pour évaluer la possibilité d’augmenter à un plus haut degré la teneur, déjà très élevée, de son concentré de fer. L’étude complétée confirmera ou infirmera les besoins en infrastructures nécessaires pour la production éventuelle de ce produit.
L’édification de la nouvelle infrastructure pourrait permettre d’intensifier la teneur du concentré de fer, actuellement de 66,4 %, et qui devrait, selon les études menées par Champion, frôler le 69 % grâce à de nouvelles technologies de pointe destinées à séparer le fer de la silice par une deuxième étape de fragmentation qui consiste en un concassage (broyage) plus fin et en un procédé par flottaison. Comme le maximum de pureté de l’hématite est de 70 %, cette formule améliorée aurait l’avantage d’offrir un produit de qualité supérieure parmi les plus purs au monde.
Dans le contexte de transition énergétique mondial actuel, il devient nécessaire, pour les sidérurgistes internationaux, de diminuer leurs émissions de carbone dans leur procédé de fabrication de l’acier afin de respecter des mesures législatives de plus en plus rigoureuses. Presque toutes les grandes entreprises sidérurgiques ont des objectifs clairs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et la principale méthode pour les atteindre est d’utiliser du minerai de fer de meilleure qualité qui nécessite moins d’énergie dans le processus de production de l’acier.
Le minerai de fer de haute pureté produit à la mine du Lac Bloom avec de l’hydroélectricité, une énergie renouvelable, se positionne déjà comme une solution dans la décarbonisation de l’industrie de l’acier.
Le nouveau produit qui pourrait être développé par Minerai de fer Québec serait d’autant plus attractif en suscitant l’intérêt des acheteurs tout en permettant à MFQ de contribuer encore davantage au procédé de fabrication de l’acier par arc électrique qui utilise principalement de l’acier recyclé, un procédé beaucoup plus écologique que celui des hauts fourneaux.
Diverses possibilités
Plusieurs scénarios sont à l’étude et l’emplacement de cette première usine du genre pour MFQ n’a pas encore été arrêté. La finalisation de l’étude de faisabilité permettra d’en savoir plus quant au lieu de cette possible installation.