Transport aérien régional
Vers un décollage pour TREQ
par Éric Cyr
Le gouvernement fédéral a annoncé, le 11 août dernier, l’octroi d’un soutien financier de 3,5 millions de dollars pour la Coopérative de transport régional du Québec (TREQ) dans le cadre d’une enveloppe de 38,9 millions destinée à soutenir le transport aérien dans les régions de la province. Ce prêt sans intérêt devrait aider à propulser la coopérative d’aviation vers son envol en l’aidant à couvrir les coûts liés à son démarrage et sa commercialisation.
Cette démarche d’Ottawa, qui vise à soutenir les écosystèmes régionaux de transport aérien durement éprouvés durant la pandémie, répond à un besoin qui s’est exprimé très fortement durant cette période difficile et prend la forme d’une aide financière de 206 millions de dollars qui s’inscrit dans le cadre de l’Initiative de transport aérien régional à l’échelle du pays. L’apport de Développement économique Canada donnera un coup de pouce à ce nouveau venu dans le monde de l’aéronautique, qui stimulera la concurrence, dont le modèle d’affaires vise à offrir des liaisons régionales à prix abordable pour ses membres, qui dépassent actuellement les 16 000 coopérants et qui composent sa clientèle. Malgré cette contribution, TREQ, qui propose une flotte d’appareils Bombardier Q400, des avions régionaux performants de 74 places, doit encore ficeler son plan financier.
Cette contribution arrive à point pour de nombreuses régions qui cherchent à se munir de vrais outils de développement afin d’assurer une mobilité des personnes et des biens alors que plusieurs transporteurs aériens tentent de combler le vide laissé par Air Canada qui a suspendu de nombreuses dessertes aériennes régionales, dont plusieurs en sol québécois. Une autre compagnie qui dessert l’aéroport régional de Wabush au Labrador, Pascan Aviation, recevra pour sa part 8,8 millions de dollars en aide gouvernementale.
Carboneutralité
Quelques semaines plus tard, le 30 août, TREQ fait part de son intention de devenir le premier transporteur canadien carboneutre grâce à sa participation au programme de compensation de gaz à effet de serre (GES) de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) par l’intermédiaire de sa plateforme Carbone Boréal. Cette entente permettra à la coopérative aérienne de compenser ses émissions de GES, lorsqu’elle lancera ses activités, par la plantation d’arbres dans la forêt boréale québécoise en plus d’encourager l’infrastructure de recherche universitaire.
Le concept coopératif qui a inspiré la création de TREQ vise notamment à répondre à la problématique des prix ridiculement élevés des billets d’avion pour les vols des dessertes aériennes régionales au Québec. Depuis le lancement des inscriptions en janvier dernier, plusieurs citoyens de la région, dont une majorité de Fermontois, ont déjà adhéré à la formule proposée en devenant membres. Comme TREQ a prévu inclure des liaisons vers l’aéroport de Wabush, la Ville de Fermont a incité ses citoyens à devenir membres en offrant un abonnement gratuit pour tous les résidents permanents de la localité nordique souhaitant s’inscrire. Le conseil municipal a adopté une résolution visant à payer les frais d’adhésion à la Coop TREQ à ceux qui en feront la demande.
Pour en savoir plus et vous inscrire, visiter le site internet treq.ca