Université Laval
Une délégation à Fermont
par Éric Cyr
Des représentants de l’Université Laval de Québec, incluant la rectrice et des chercheurs, se sont déplacés à Fermont, les 12 et 13 février 2024, afin de mieux se familiariser avec la réalité nordique locale et bien cerner les enjeux propres au milieu. Les participants à cette mission ont pu échanger avec des personnalités politiques locales influentes et visiter la ville et la mine de fer de Mont-Wright d’ArcelorMittal.
L’ancien président-directeur général de la Société du Pan Nord (SPN), Robert Sauvé, était du nombre. Ce dernier, qui s’est souvent déplacé dans des régions québécoises nordiques et qui œuvre aujourd’hui pour l’université, explique que l’objectif de cette démarche était de mieux comprendre les enjeux particuliers des villes monoindustrielles sur le terrain et le contexte dans lequel évoluent les entreprises minières de la région afin de visualiser les réalités avec lesquelles elles doivent composer notamment l’éloignement et les rigueurs du climat.
Le directeur scientifique de l’Institut nordique du Québec (INQ) Jean-Éric Tremblay qui faisait partie des ambassadeurs universitaires qui se sont rendus à Fermont mentionne que l’Université Laval a été la force motrice qui a permis la formation de l’INQ. Ce dernier précise que le Plan Nord a manifesté, dès son implantation, une volonté de stimuler un développement économique plus durable en apprenant des erreurs du passé pour mieux aller de l’avant tout en prenant en considération le volet environnemental qui est un enjeu moderne majeur.
« L’idée est de mobiliser la communauté scientifique québécoise en regroupant le bassin de connaissances et d’expertise en l’orientant notamment vers la résolution de problèmes reliés aux enjeux qui pourraient freiner les aspirations légitimes des milieux nordiques », confie M. Tremblay.
L’INQ, qui regroupe 15 institutions d’enseignement, a pour mission de fédérer les forces en recherche nordique et arctique, de favoriser l’innovation et de créer une synergie entre chercheurs et utilisateurs de la recherche afin de fournir aux gouvernements, aux communautés nordiques et au secteur privé le savoir et la main-d’œuvre experte nécessaire au développement durable du Nord dans un contexte de changements climatiques rapides et profonds. Selon M. Tremblay, un consortium de recherche en innovation nordique du Québec est en voie d’être créé afin d’accroître la collaboration entre le milieu de la recherche et les communautés et industries du Nord, dont les minières.