Causerie virtuelle
Les ambitions d’ArcelorMittal
par Éric Cyr
Une causerie virtuelle intitulée Devenir les meilleurs !, s’est déroulée, le 1er décembre dernier, en compagnie du nouveau président et chef de la direction d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada (AMEM), Mapi Mobwano. L’événement organisé par la Chambre de commerce de Port-Cartier de concert avec la Chambre de commerce de Fermont a attiré plus de 80 participants, dont des personnalités influentes du milieu nord-côtier.
L’activité a accueilli des décideurs politiques dont la députée de Duplessis, Lorraine Richard, les maires de Port-Cartier et de Fermont, messieurs Alain Thibault et Martin St-Laurent, et une représentante du ministre québécois responsable de la Côte-Nord et ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien ainsi que des journalistes.
Ingénieur en gestion des ressources minérales, M. Mobwano a commencé sa carrière sur le terrain comme conducteur de camion et opérateur de pelles en Afrique du Sud. Durant son allocution, il a décrit la force du groupe ArcelorMittal, une multinationale présente dans 60 pays qui produit 10 % de tout l’acier de la planète. Au sujet d’ArcelorMittal sur la Côte-Nord, M. Mobwano a dit : « Nous exploitons la plus grande mine de fer à ciel ouvert au pays. Nous contribuons directement et indirectement au maintien et à la création de plus de 430 millions de dollars par année, nous dépensons annuellement 1,2 milliard de dollars au Québec en biens et services. Notre contribution au produit intérieur brut québécois dépasse aussi le milliard de dollars chaque année. » Celui-ci explique la vision d’avenir du plus important employeur de la Côte-Nord en parlant d’un grand projet de transformation qui s’échelonnera d’ici 2024 pour faire d’ArcelorMittal une référence mondiale en matière de production sécuritaire et efficace de minerai de fer. Il souligne l’importance des infrastructures, dont le chemin de fer, qui a célébré son 60e anniversaire le 10 décembre 2020, le plus grand port privé au Canada ainsi que l’usine de bouletage, l’une des plus performantes au monde.
Nouvelle ère
Grand visionnaire, M. Mobwano souhaite améliorer la compétitivité de l’entreprise par une approche méthodique, rigoureuse et planifiée incluant une saine gestion. Il considère qu’il a de bons atouts en main dont la carte maitresse est l’innovation. Celui-ci a notamment vanté les mérites de la société québécoise et de ses nombreux avantages : des ressources humaines compétentes, de l’électricité en abondance, son avancement dans les technologies de pointe et un centre névralgique de l’intelligence artificielle dans le monde. « Nous amorçons une nouvelle ère pour notre organisation. Il faut faire le nécessaire pour les générations qui nous suivent. » Il parle ici d’assurer la pérennité des opérations, mais aussi de la responsabilité de laisser une planète viable à nos enfants puisque la minière aspire à devenir carboneutre d’ici 2050.
« ArcelorMittal est prête à monter dans le train et même à jouer le rôle de locomotive. Ce n’est pas un sprint, c’est un marathon. Nous avons quatre ans devant nous pour transformer notre organisation. »
Grande transformation
L’objectif et la plus grande priorité pour les prochaines années, selon le haut dirigeant, sont d’amener AMEM dans le giron des mines qui durent grâce à une grande transformation en profondeur. « Nous voulons devenir les meilleurs en faisant appel aux forces et aux compétences de nos employés. » M. Mobwano parle de quatre piliers essentiels pour assurer cette transformation : offrir un environnement de travail sain et sécuritaire, être reconnu comme un employeur de choix, avoir une chaîne de valeur performante et être une organisation responsable et activement engagée dans son milieu. Conscient du déclin démographique sur la Côte-Nord, M. Mobwano souhaite favoriser l’essor économique et contribuer encore davantage au dynamisme des communautés fermontoise et port-cartoise en travaillant activement en collaboration avec les milieux et en soutenant les organismes locaux. « Quand on parle de revitaliser Port-Cartier et Fermont, moi j’embarque ! »