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  • Voyage jusqu’au bout de la route

    MDJ Alpha

    Voyage jusqu’au bout de la route

  • Lancement d’un  projet de flottation

    ArcelorMittal

    Lancement d’un projet de flottation

  • Transformer l’avenir localement

    Chambre de commerce Fermont

    Une 10 avril, 2023

    Transformer l’avenir localement

  • Investissements majeurs Ă  Port-Cartier

    ArcelorMittal

    Investissements majeurs Ă  Port-Cartier

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    ArcelorMittal

    Un don de 600 000 $ à Port-Cartier

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    ArcelorMittal

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  • Contrat de travail de 4 ans sur la CĂŽte-Nord

    Fin de la grĂšve chez ArcelorMittal

    Une 21 juin, 2021

    Contrat de travail de 4 ans sur la CĂŽte-Nord

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    ArcelorMittal

    Des négociations au point mort

  • La grĂšve est dĂ©clenchĂ©e


    ArcelorMittal

    Une 24 mai, 2021

    La grÚve est déclenchée


  • Le vent dans les voiles sur la CĂŽte-Nord

    Infrastructures portuaires

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  • Les MĂ©tallos et ArcelorMittal  dans l’arĂšne

    Convention collective

    Une 10 mai, 2021

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  • Les ambitions d’ArcelorMittal

    Causerie virtuelle

    Les ambitions d’ArcelorMittal

  • Vers une deuxiĂšme usine de bouletage ?

    ArcelorMittal

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    Métallos/ArcelorMittal

    Un mandat de grÚve sans équivoque

Port-Cartier

Voyage jusqu’au bout de la route

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Lancement d’un  projet de flottation

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Vers une deuxiĂšme usine de bouletage ?

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Un mandat de grÚve sans équivoque

Métallos/ArcelorMittal

Un mandat de grÚve sans équivoque

MDJ Alpha

Voyage jusqu’au bout de la route

par Éric Cyr

Légende : Sur la photo, de jeunes Fermontois et leurs accompagnatrices prennent une pause et la pose au bout de la route 138. Source photo : MDJ Alpha.

La Maison des jeunes (MDJ) Alpha de Fermont a organisĂ© un voyage de dĂ©couverte de la CĂŽte-Nord pour une douzaine d’adolescents de 12 Ă  17 ans qui frĂ©quentent cette institution vouĂ©e Ă  la jeunesse locale du 28 fĂ©vrier au 7 mars dernier durant la semaine de relĂąche scolaire.

Les participants accompagnĂ©s de deux animatrices ont pris l’avion Ă  l’aĂ©roport rĂ©gional de Wabush au Labrador et ont atterri Ă  Sept-Îles, point de dĂ©part de cette excursion. Les organisatrices de ce pĂ©riple nord-cĂŽtier ont louĂ© deux vĂ©hicules automobiles Jeep J8 afin d’assurer le dĂ©placement routier vers les multiples destinations prĂ©vues au programme et Ă  bord desquels elles communiquaient Ă  l’aide de radios bidirectionnelles walkie-talkie. Ils se sont d’abord dirigĂ©s vers Baie-Comeau puis ont effectuĂ© plusieurs escales en direction de Kegaska en Basse-CĂŽte-Nord oĂč s’achĂšve la route 138 en cul-de-sac. Des visites et des activitĂ©s se sont dĂ©roulĂ©es quotidiennement dans des maisons de jeunes le long du parcours notamment Ă  Baie-Comeau, Port-Cartier, Sept-Îles, Havre-Saint-Pierre et Natashquan. Les ados ont pu notamment faire de la glissade, de la planche Ă  neige ou du ski alpin au mont Ti-Basse (Baie-Comeau) et Ă  la station Gallix (Sept-Îles) et dĂ©guster de la tire d’érable Ă  Natashquan.

Expérience enrichissante

Selon l’animatrice responsable de la MDJ Alpha, Marie-Ève Arsenault, qui a accompagnĂ© l’expĂ©dition, la belle tempĂ©rature Ă©tait au rendez-vous et ce fut une excellente expĂ©rience pour la relĂšve fermontoise et les maisons de jeunes des diffĂ©rentes localitĂ©s ont rĂ©servĂ© un accueil chaleureux aux voyageurs : « La plupart des maisons de jeunes nous offraient le dĂźner. Tous semblaient heureux de notre prĂ©sence ce qui a donnĂ© lieu Ă  de beaux Ă©changes, ce qui a permis aux jeunes de rĂ©aliser qu’ils sont choyĂ©s et que nous disposons de beaucoup de moyens comparativement Ă  d’autres qui manquent souvent cruellement de financement. »

L’animatrice jeunesse, Fany Dionne, qui a Ă©galement pris part au dĂ©placement, confie :

« Une telle randonnĂ©e sur le terrain, ça ramĂšne les jeunes Ă  l’essentiel. Cette activitĂ© leur a permis d’ĂȘtre des enfants dans le monde rĂ©el et de dĂ©crocher du virtuel. »

Pour en savoir plus sur les activités de la MDJ Alpha, consulter la page Facebook Maison Des Jeunes Alpha ou composer le 1 888 451-8092.

 

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Publié le 29 avril, 2025, dans la publication : Numéro_8 Volume_43

  • ActivitĂ©s
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  • CĂŽte-Nord
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  • Maison des jeunes Alpha
  • Marie-Ève Arsenault
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  • Port-Cartier
  • Route 138Kegaska
  • Semaine de relĂąche scolaire
  • Sept-Îles
  • Visites
  • Voyage

Publié sur le site le 29 avril 2025

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ArcelorMittal

Lancement d’un projet de flottation

par Éric Cyr

Sur la photo, la pelletĂ©e de terre officielle marquant le lancement du projet de flottation d’ArcelorMittal Ă  Port-Cartier. De gauche Ă  droite : le vice-prĂ©sident aux affaires corporatives et Ă  la stratĂ©gie pour la miniĂšre, Julien Lampron, le maire de Sept-Îles, Denis Miousse, le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la rĂ©gion des Laurentides, Benoit Charette, le prĂ©sident et chef de la direction d’AMEM, Mapi Mobwano, la ministre de l’Emploi, ministre responsable de la rĂ©gion de la CĂŽte-Nord et dĂ©putĂ©e de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain, le maire de Port-Cartier, Alain Thibault, et un conseiller municipal Ă  la Ville de Port-Cartier Gilles Fournier. Source photo : AMEM

ArcelorMittal Exploitation miniĂšre Canada (AMEM) a lancĂ©, en prĂ©sence de dignitaires, la construction de son projet de flottation Ă  Port-Cartier sur la CĂŽte-Nord, la plus importante initiative de rĂ©duction d’émissions de gaz Ă  effet de serre (GES) au QuĂ©bec Ă  l’heure actuelle, le 15 octobre 2024.

La multinationale a procĂ©dĂ© Ă  l’inauguration officielle du chantier Ă  son usine de bouletage de Port-Cartier. Le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la rĂ©gion des Laurentides, Benoit Charette, et la ministre de l’Emploi, ministre responsable de la rĂ©gion de la CĂŽte-Nord et dĂ©putĂ©e de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain, Ă©taient sur place Ă  cette occasion.

La dĂ©marche, qui reprĂ©sente un investissement total de plus de 200 millions de dollars dans la rĂ©gion, s’est concrĂ©tisĂ©e grĂące notamment au soutien financier de 50 M$ annoncĂ© par le ministre Benoit Charette, dans le cadre du programme « DĂ©fi GES » du gouvernement du QuĂ©bec. Ce cheminement mĂšnera Ă  terme Ă  une dĂ©croissance annuelle de gaz Ă  effet de serre de l’ordre de 200 000 tonnes de dioxyde de carbone (CO2), ce qui en fait le plus important projet de diminution des Ă©missions de GES au QuĂ©bec.

« Cet investissement majeur marque un tournant pour ArcelorMittal et la CĂŽte-Nord, alors qu’il positionne Port-Cartier comme l’un des plus importants producteurs de boulettes de fer Ă  rĂ©duction directe dans le monde. L’inauguration de ce chantier tĂ©moigne par-dessus tout de la concrĂ©tisation de ce projet et de la volontĂ© de notre entreprise d’assurer la pĂ©rennitĂ© de nos activitĂ©s, ici Ă  Port-Cartier, pour contribuer activement Ă  la vitalitĂ© Ă©conomique de la CĂŽte-Nord », a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident et chef de la direction d’AMEM, Mapi Mobwano.

Le projet de flottation, annoncĂ© en 2021 lors de la 26e ConfĂ©rence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) Ă  Glasgow en Écosse, modifiera le procĂ©dĂ© de l’usine de bouletage de Port-Cartier afin qu’elle puisse produire annuellement jusqu’à 10 millions de tonnes de boulettes d’oxyde de fer Ă  rĂ©duction directe. Les boulettes qui y seront produites possĂ©deront une basse teneur en silice et une haute teneur en fer. Ces boulettes de fer de haute puretĂ©, produites avec le fer de la fosse du Labrador, sont hautement stratĂ©giques parce qu’elles sont nĂ©cessaires aux aciĂ©ries qui voudront convertir leur procĂ©dĂ© par des fours Ă  arcs Ă©lectriques pour rĂ©duire leurs propres Ă©missions de GES. Un total d’environ 100 emplois seront créés durant la construction, avec des pointes jusqu’à 200 emplois Ă  certains moments. On estime que 25 emplois permanents seront par la suite créés pour l’exploitation.

Informations additionnelles relatives au projet

ArcelorMittal Exploitation miniĂšre Canada (AMEM) a commencĂ© le chantier de son projet de flottation Ă  l’usine de bouletage de Port-Cartier, un investissement de plus de 200 millions de dollars. La dĂ©marche consiste Ă  modifier le procĂ©dĂ© de l’usine existante afin d’y produire jusqu’à 10 millions de tonnes de boulettes d’oxyde de fer Ă  rĂ©duction directe Ă  compter de 2026. Cet investissement permettra Ă  cette localitĂ© nord-cĂŽtiĂšre de devenir l’un des plus importants producteurs de boulettes Ă  rĂ©duction directe dans le monde.

– Un total d’une centaine d’emplois environ sera créé durant la pĂ©riode de construction avec, Ă  certains moments, des pointes jusqu’à 200 emplois et 25 emplois permanents s’ajouteront par la suite pour l’exploitation.

– La majoritĂ© des contrats seront confiĂ©s Ă  des sociĂ©tĂ©s quĂ©bĂ©coises ou canadiennes, dont plusieurs ont des activitĂ©s sur la CĂŽte-Nord.

– La construction devrait ĂȘtre complĂ©tĂ©e Ă  la fin de 2025.

– Le projet consiste Ă  mettre en place un systĂšme de flottation qui rĂ©duira de maniĂšre importante la silice qui se trouve dans la boulette de fer afin de produire une boulette d’oxyde de fer de haute puretĂ©.

– L’initiative permettra d’optimiser les opĂ©rations miniĂšres en Ă©liminant les contaminants directement Ă  l’usine de bouletage grĂące au procĂ©dĂ© de flottation.

– Cette transformation du procĂ©dĂ© Ă  l’usine de bouletage de Port-Cartier permettra Ă  AMEM de rĂ©duire ses Ă©missions actuelles de 200 000 tonnes de CO2eq par annĂ©e et d’éviter annuellement prĂšs de 6 millions de tonnes de CO2eq produites par diverses aciĂ©ries dans le monde.  À titre comparatif : 200 000 tonnes de CO2eq = 57 600 voitures retirĂ©es des routes et 6 millions de tonnes de CO2eq = 1 700 000 voitures de moins sur les routes.

– Le groupe ArcelorMittal, dont le siĂšge social est situĂ© au Luxembourg, vise la carboneutralitĂ© pour l’ensemble de ses opĂ©rations internationales d’ici 2050.

– Ces boulettes d’oxyde de fer Ă  basse teneur en silice et Ă  haute teneur en fer sont hautement stratĂ©giques, car elles sont nĂ©cessaires aux aciĂ©ries qui se convertissent aux fours Ă  arcs Ă©lectriques pour rĂ©duire leurs Ă©missions de gaz Ă  effet de serre (GES).

– ArcelorMittal Exploitation miniĂšre Canada et ArcelorMittal Infrastructure Canada (AMIC) gĂ©nĂšrent conjointement plus de 8 900 emplois directs, indirects et induits au QuĂ©bec.

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Publié le 5 novembre, 2024, dans la publication : Numéro_18 Volume_42

  • ArcelorMittal
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Publié sur le site le 6 novembre 2024

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Chambre de commerce Fermont

Transformer l’avenir localement

par Éric Cyr

LĂ©gende de la photo : l'agente de dĂ©veloppement Ă©conomique Ă  la MRC de Caniapiscau, MĂ©lanie Roy, et le prĂ©sident et chef de la direction d’AMEM, Mapi Mobwano durant la prĂ©sentation.

Le prĂ©sident et chef de la direction d’ArcelorMittal Exploitation miniĂšre Canada (AMEM), Mapi Mobwano, a Ă©tĂ© le confĂ©rencier d’honneur dans le cadre d’un cocktail-causerie organisĂ© par la Chambre de commerce Fermont, le 28 mars 2023, Ă  la salle Aurora (anciennement centre multifonctionnel).

L’évĂ©nement a regroupĂ© une trentaine de personnes qui se sont dĂ©placĂ©es pour l’occasion. GuidĂ© par l’animatrice, l’agente de dĂ©veloppement Ă©conomique de la MRC de Caniapiscau MĂ©lanie Roy, M. Mobwano s’est adressĂ© au public en rĂ©pondant Ă  la premiĂšre question lui demandant de brosser un portrait de son parcours.

Présentation

M. Mobwano a racontĂ© son cheminement personnel et professionnel en toute franchise et de façon dĂ©contractĂ©e. NĂ© en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo oĂč il a passĂ© ses jeunes annĂ©es, ce dernier a Ă©tĂ© envoyĂ© en Afrique du Sud en compagnie de ses frĂšres et sƓurs par ses parents en 1993 afin d’échapper Ă  la guerre qui sĂ©vissait dans son pays. D’abord intĂ©ressĂ© par le gĂ©nie Ă©lectrique, il s’est finalement orientĂ© vers le gĂ©nie minier. Il a gravi les Ă©chelons de sa profession en obtenant une bourse et en travaillant dans une mine afin de payer ses Ă©tudes oĂč il a opĂ©rĂ© des machineries puis s’est joint Ă  une Ă©quipe de dynamitage. Toujours sur le sol africain, il a par la suite progressĂ© vers un poste en planification avant de devenir directeur gĂ©nĂ©ral d’une petite mine puis de gĂ©rer une plus grosse mine au Liberia. C’est lĂ  qu’un chasseur de tĂȘtes pour ArcelorMittal l’a approchĂ© Ă  maintes reprises pour lui proposer des emplois au sein de cette multinationale. Il a dĂ©clinĂ© les offres jusqu’à ce qu’une proposition plus allĂ©chante l’interpelle : un poste dans une mine au Canada, pays qu’il avait dĂ©jĂ  visitĂ© comme consultant en 2018. M. Mobwano dĂ©cide de relever ce nouveau dĂ©fi au QuĂ©bec et accepte finalement la fonction de chef des opĂ©rations pour ArcelorMittal en 2019. À peine trois mois aprĂšs son entrĂ©e en fonction, le PDG en place dĂ©cide de partir et M. Mobwano hĂ©rite du poste par intĂ©rim en septembre 2019 avant de se faire offrir le jour de son anniversaire, le 31 aoĂ»t 2020, la position qu’il occupe Ă  ce jour.

Sujets diversifiés

Selon M. Mobwano, Fermont est une ville privilĂ©giĂ©e situĂ©e autour d’un lac. Il considĂšre que son plus grand dĂ©fi est d’assurer la pĂ©rennitĂ© de la mine du Mont-Wright, la plus grande mine Ă  ciel ouvert au QuĂ©bec et la deuxiĂšme plus grande mine de fer au Canada, prĂ©cise-t-il, puisque l’accĂšs au minerai se situe dans une fosse. « Nous voulons encourager les gens Ă  habiter Ă  Fermont, mais nous allons conserver la proportion actuelle de travailleurs non-rĂ©sidents. Je dois prendre des dĂ©cisions au quotidien afin de m’assurer que cette mine va continuer potentiellement de 30 Ă  50 ans », confie-t-il. Il mentionne que le meilleur conseil qu’il a reçu dans sa carriĂšre est d’écouter les gens, d’ĂȘtre prĂ©sent sur le plancher, d’ĂȘtre transparent, de dire la vĂ©ritĂ© et de ne pas faire de promesses que l’on ne peut tenir. Il a abordĂ© plusieurs dossiers en rĂ©ponse Ă  des questions, notamment l’importance du rĂŽle des entrepreneurs, la volontĂ© de revitaliser la ville de Fermont en attirant des familles et en rĂ©duisant le coĂ»t de la vie sur place, par exemple en maximisant l’utilisation du chemin de fer pour l’approvisionnement pour compenser le transport par camion, les discussions avec le ministĂšre de la Famille pour l’obtention de deux permis de 80 places afin d’augmenter la capacitĂ© de la garderie, le dĂ©veloppement du parc industriel, la rĂ©fection du parc immobilier, la vision d’avenir d’ArcelorMittal qui est basĂ©e sur le long terme. Il a Ă©galement parlĂ© de la transition Ă©nergĂ©tique de l’entreprise qui est bien en marche, notamment avec l’utilisation de l’huile pyrolytique, un biocarburant produit localement Ă  Port-Cartier par la sociĂ©tĂ© BioÉnergie AE CĂŽte-Nord Canada. L’utilisation de ce carburant renouvelable a permis la relance de l’usine d’Arbec et permet de remplacer une partie du mazout lourd utilisĂ© Ă  l’usine de bouletage. D’autres projets sont Ă©galement en dĂ©veloppement pour Ă©ventuellement remplacer le charbon provenant actuellement de sources fossiles par un biocharbon. Il a aussi expliquĂ© le projet qui est en cours qui fera que toute la production de l’usine de Port-Cartier sera constituĂ©e de boulettes Ă  rĂ©duction directe. Ces boulettes Ă  trĂšs basse teneur en silice sont requises pour faire fonctionner les fours Ă  arcs Ă©lectriques auxquels se convertissent de nombreuses aciĂ©ries qui travaillent Ă  rĂ©duire leurs Ă©missions de gaz Ă  effet de serre. M. Mobwano a de plus indiquĂ© qu’ArcelorMittal Ɠuvre Ă  influencer le gouvernement pour l’inciter Ă  asphalter la route nationale 389. Il a rĂ©pondu Ă  de nombreuses autres questions.

AprĂšs prĂšs de trois gĂ©nĂ©reuses heures de discours et d’échanges, M. Mobwano a remerciĂ© les personnes venues assister Ă  la rencontre.

Sur la photo en couverture, la directrice générale de la Chambre de commerce Fermont, Mélissa Gauthier, et M. Mapi Mobwano.

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Publié le 10 avril, 2023, dans la publication : Numéro_07 Volume_41

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Publié sur le site le 11 avril 2023

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ArcelorMittal

Investissements majeurs Ă  Port-Cartier

par Éric Cyr

Source photo : Facebook François Legault. LĂ©gende photo de gauche Ă  droite : le chef de la direction du groupe ArcelorMittal, Aditya Mittal, le premier ministre du QuĂ©bec, François Legault, et le prĂ©sident et PDG d’AMEM, Mapi Mobwano, lors de la CoP 26 Ă  Glasgow en Écosse.

QuĂ©bec et ArcelorMittal s’allient dans un projet qui rĂ©duira les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre (GES) de façon importante Ă  l’usine de bouletage de Port-Cartier sur la CĂŽte-Nord et Ă  travers le monde. L’entreprise va investir 205 millions de dollars pour modifier son procĂ©dĂ© industriel afin d’y produire uniquement des boulettes de fer Ă  rĂ©duction directe Ă  compter de 2025. À cette fin, la multinationale bĂ©nĂ©ficiera d’un montant de 80 M$ du Programme d’aide financiĂšre Ă  l’investissement pour les consommateurs de grande puissance offert par le gouvernement du QuĂ©bec.

Le premier ministre du QuĂ©bec, François Legault, en a fait l’annonce, le 3 novembre dernier, en compagnie du chef de la direction du groupe ArcelorMittal, Aditya Mittal, et du prĂ©sident et chef de la direction (PDG) d’ArcelorMittal Exploitation miniĂšre Canada (AMEM), Mapi Mobwano, en marge de la 26e ConfĂ©rence des parties Ă  la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CoP 26) qui se tenait Ă  Glasgow en Écosse. Le chef de l’État quĂ©bĂ©cois confie : « Je suis trĂšs content d’annoncer que le gouvernement du QuĂ©bec va contribuer Ă  un projet de 205 M$ d’ArcelorMittal pour augmenter la production d’acier vert. La participation du QuĂ©bec va ĂȘtre un rabais d’électricitĂ© d’environ 80 M$. Ça va permettre de rĂ©duire les GES de l’usine d’ArcelorMittal Ă  Port-Cartier et ça va surtout permettre de produire au QuĂ©bec un matĂ©riau stratĂ©gique pour diminuer les Ă©missions de l’industrie de l’acier au niveau mondial. L’usine Ă  Port-Cartier va maintenant dĂ©dier toute sa capacitĂ© de production Ă  des boulettes qui ont une teneur plus Ă©levĂ©e en fer. »

M. Legault poursuit : « Ça montre qu’au QuĂ©bec, on peut Ă  la fois rĂ©duire nos Ă©missions de GES et aider le reste de la planĂšte Ă  faire de mĂȘme. Avec ce projet, l’usine de Port-Cartier va devenir l’un des plus grands producteurs de boulettes de fer Ă  rĂ©duction directe au monde. Le marchĂ© se dirige de plus en plus vers cette technologie. On s’assure donc qu’ArcelorMittal va continuer de crĂ©er de la richesse sur la CĂŽte-Nord pour longtemps. On positionne nos rĂ©gions au cƓur de l’économie verte de demain. Je pense aussi que ça envoie aussi un message trĂšs clair aux grandes entreprises qui s’intĂ©ressent au QuĂ©bec. Le QuĂ©bec a tout ce qu’il faut pour ĂȘtre une terre d’accueil idĂ©ale pour l’économie verte. On peut offrir de l’énergie propre Ă  un prix trĂšs compĂ©titif. On a une expertise grandissante dans les domaines des transports Ă©lectriques, des batteries, de l’hydrogĂšne vert et de l’aluminium vert. Notre gouvernement va continuer d’investir pour accĂ©lĂ©rer les choses. »

ArcelorMittal Ă©value que ce projet permettra d’abaisser ses Ă©missions annuelles de GES de 200 000 tonnes d’équivalent CO2 (gaz carbonique ou dioxyde de carbone) au QuĂ©bec Ă  compter de 2025, ce qui reprĂ©sente une attĂ©nuation de 16 % des GES de l’usine. C’est l’équivalent de retirer 57 600 voitures des routes quĂ©bĂ©coises. Cette initiative va aussi permettre de comprimer les Ă©missions des aciĂ©ries de 2,7 mĂ©gatonnes (Mt) de CO2 par annĂ©e au pays et Ă  l’international. C’est l’équivalent de plus de 778 000 voitures de moins sur les routes d’ici 2030.

Le PDG d’AMEM, Mapi Mobwano, est heureux de l’aboutissement de la dĂ©marche : « Nous sommes trĂšs fiers de lancer ce grand projet qui assurera la pertinence et la pĂ©rennitĂ© de notre usine de Port-Cartier pour l’ensemble des opĂ©rations du groupe ArcelorMittal. Les boulettes Ă  rĂ©duction directe que nous y produirons Ă  partir de 2025 contiennent une trĂšs faible teneur en silice et une haute teneur en fer. Elles constitueront un produit nettement stratĂ©gique dans le cadre de la dĂ©carbonisation entreprise par plusieurs aciĂ©ries qui convertissent leurs opĂ©rations vers des fours Ă  arcs Ă©lectriques, positionnant de ce fait notre usine comme une rĂ©fĂ©rence Ă  l’échelle internationale. »

Pour mieux comprendre 


– Les boulettes Ă  rĂ©duction directe sont utilisĂ©es dans le circuit de production de l’acier utilisant des fournaises Ă  arcs Ă©lectriques, qui requiert des intrants prĂ©sentant une concentration Ă©levĂ©e en fer et une faible prĂ©sence de silice. Ce mode de fabrication est appelĂ© Ă  remplacer celui utilisant les hauts fourneaux qui est plus polluant. Ces boulettes d’oxyde de fer Ă  basse teneur en silice sont hautement stratĂ©giques, car elles sont utilisĂ©es par les aciĂ©ries qui se convertissent aux fours Ă  arcs Ă©lectriques pour rĂ©duire leurs Ă©missions de GES. Cette transformation, entamĂ©e par plusieurs aciĂ©ries, nĂ©cessite une augmentation de l’approvisionnement en boulettes Ă  rĂ©duction directe.

– Le projet d’investissement de 205 M$, destinĂ© Ă  une transformation du procĂ©dĂ© Ă  l’usine de bouletage de Port-Cartier, consiste Ă  implanter un systĂšme de flottation qui permettra de rĂ©duire de maniĂšre importante la silice qui se trouve dans le concentrĂ© de fer et de produire une boulette de fer de trĂšs grande qualitĂ©.

– ArcelorMittal prĂ©voit la crĂ©ation de prĂšs de 250 emplois (avec des pointes Ă  300 emplois) durant la construction qui devrait commencer Ă  la mi-juin 2023 et se terminer Ă  la fin de 2025. Une dizaine d’emplois permanents seront par la suite créés pour l’exploitation.

– La multinationale doit bĂ©nĂ©ficier du Programme d’aide financiĂšre Ă  l’investissement pour les consommateurs de grande puissance offert par le gouvernement du QuĂ©bec. Une fois le dossier complĂ©tĂ©, cette aide, sous la forme d’une rĂ©duction de ses coĂ»ts d’électricitĂ©, devrait s’élever Ă  prĂšs de 80 M$. L’aide est sujette Ă  une bonification si certains critĂšres concernant la rĂ©duction de GES sont atteints.

– Le groupe ArcelorMittal vise la carboneutralitĂ© pour l’ensemble de ses activitĂ©s internationales d’ici 2050.

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Publié le 15 novembre, 2021, dans la publication : Numéro_19 Volume 39

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Publié sur le site le 15 novembre 2021

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ArcelorMittal

Un don de 600 000 $ à Port-Cartier

par Éric Cyr

Source photo : StĂ©phane Gendron. De gauche Ă  droite sur la photo de la remise officielle du chĂšque : Michael LaBrie, d’ArcelorMittal, Natacha Thibeault, Simon Moreau et Laurencia Bond du CAB de Port-Cartier, Mapi Mobwano et Annie ParĂ©, d’ArcelorMittal.

ArcelorMittal Mines et Infrastructure Canada a annoncĂ©, le 21 octobre dernier, son soutien au Centre d’action bĂ©nĂ©vole (CAB) de Port-Cartier en s’engageant à titre de partenaire principal par un don de 600 000 $ en lien avec le projet d’un nouvel emplacement pour l’organisme multiclientĂšle Ă  but non lucratif dans l’ancienne Ă©glise Saint-Alexandre situĂ©e dans la mĂȘme localitĂ©.

« En

soutenant ce projet porteur, nous sommes fiers d’affirmer encore plus fortement notre volontĂ© d’ĂȘtre une entreprise citoyenne engagĂ©e. Ce partenariat est d’une grande importance pour ArcelorMittal parce qu’il permettra de bonifier de façon durable la mission du Centre d’action bĂ©nĂ©vole de Port-Cartier et bĂ©nĂ©ficiera ainsi Ă  toute la population locale », a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident et chef de la direction d’ArcelorMittal, Mapi Mobwano.

PrĂ©vu pour l’hiver 2023 et d’une valeur totale Ă©valuĂ©e à 4 millions $, le projet permettra l’ajout de quatre nouveaux services à l’offre du CAB, soit un comptoir d’aide alimentaire et des salles de conservation, une salle adaptĂ©e pour un centre de jour, une cuisine participative à grande capacitĂ©, ainsi qu’une grande salle qui sera accessible aux entreprises et à la population de la rĂ©gion.

« Ce don est le plus important de toute l’histoire du Centre d’action bĂ©nĂ©vole de Port-Cartier et l’apport d’ArcelorMittal est d’une valeur inestimable pour la mission de notre organisme. L’envergure de ce partenariat reprĂ©sente surtout un Ă©norme pas franchi dans la concrĂ©tisation de notre projet de relocalisation. Nous sommes trĂšs heureux de la confiance accordĂ©e par notre partenaire principal et nous espĂ©rons que cette annonce incitera d’autres leaders de la communautĂ© locale à soutenir notre mission d’entraide », a dĂ©clarĂ© la directrice gĂ©nĂ©rale du CAB, Laurencia Bond.

L’initiative prĂ©voit aussi la rĂ©fection et la remise aux normes de l’ancienne Ă©glise Saint-Alexandre, ce qui permettra la revitalisation des aspects historiques et patrimoniaux du bĂątiment et en assurera la conservation pour les gĂ©nĂ©rations à venir. OrganisĂ©e en collaboration avec le Conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ), la dĂ©marche permettra de prodiguer une aide essentielle à la communautĂ© locale et de mettre en valeur le patrimoine religieux de la rĂ©gion.

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Publié le 1 novembre, 2021, dans la publication : Numéro_18 Volume 39

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Publié sur le site le 1 novembre 2021

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ArcelorMittal

Investir et s’investir

par Éric Cyr

Source photo : Pixabay

ImmĂ©diatement aprĂšs la fin de la grĂšve de ses employĂ©s syndiquĂ©s Ă  Fermont et Ă  Port-Cartier, ArcelorMittal a annoncĂ©, le 17 juin dernier, son projet de construire de nouveaux locaux pour le centre de la petite enfance (CPE) Le Mur-mĂ»r de Fermont et d’amĂ©nager les cours extĂ©rieures du CPE Touchatouille de Port-Cartier.

« ArcelorMittal est heureuse d’annoncer son projet de construire de nouveaux locaux pour le CPE Le Mur-mĂ»r Ă  Fermont, en plus de participer Ă  l’amĂ©nagement des cours extĂ©rieures des deux installations du CPE Touchatouille de Port-Cartier », pouvait-on lire dans le communiquĂ© transmis aux mĂ©dias qui indiquait Ă©galement que ces deux projets combinĂ©s devraient reprĂ©senter des investissements communautaires de plus d’un million de dollars pour ArcelorMittal. L’objectif de l’entreprise Ă©tait de dĂ©marrer officiellement les deux projets avant la fin de 2021.

Le prĂ©sident et chef de la direction d’ArcelorMittal Exploitation miniĂšre Canada, Mapi Mobwano, dĂ©clarait alors :
« Notre action dans le cadre de ces deux projets permettra d’accĂ©lĂ©rer la mise en place de ressources essentielles au mieux-ĂȘtre de nos communautĂ©s. Notre volontĂ© claire d’ĂȘtre une organisation responsable est une fois de plus dĂ©montrĂ©e avec l’annonce de ces projets et nous nous rĂ©jouissons de pouvoir faire une diffĂ©rence dans la vie des familles d’ici. C’est une grande fiertĂ© de collaborer Ă  des projets de revitalisation des villes oĂč nous sommes implantĂ©s et nous continuerons de le faire pour assurer leur pĂ©rennité ».

Progression des réflexions

Selon la directrice des communications de la miniĂšre, Annie ParĂ©, contactĂ©e le 24 septembre dernier : « Les parents et les Ă©ducatrices ont Ă©tĂ© consultĂ©s par un sondage afin de recueillir leurs opinions quant aux points importants Ă  considĂ©rer dans le projet. Les Ă©changes se poursuivent donc avec la Ville de Fermont et la direction gĂ©nĂ©rale du CPE pour Ă©laborer le projet qui rĂ©pondra le mieux aux besoins des familles. » Mme ParĂ© explique que deux options sont envisagĂ©es en ce moment : la premiĂšre est un site Ă  proximitĂ© de l’endroit actuel et la seconde est un site qui demeurerait reliĂ© au mur-Ă©cran. En ce qui concerne le financement, cette derniĂšre prĂ©cise : « Il est cependant trop tĂŽt pour statuer sur l’enveloppe budgĂ©taire avec prĂ©cision puisque plusieurs Ă©lĂ©ments sont en cours d’évaluation avec les diffĂ©rents intervenants. Nous poursuivons le travail et nous vous tiendrons informĂ© des dĂ©veloppements pertinents. »

Le maire de Fermont, Martin St-Laurent, explique l’évolution des discussions avec la compagnie et l’avancement des objectifs :
« La Ville de Fermont sera heureuse d’ĂȘtre partenaire dans le dossier. Une de nos ressources agit dĂ©jĂ  Ă  titre de facilitateur pour le projet. Nous sommes reconnaissants Ă  ArcelorMittal de s’impliquer dans la communautĂ© et de nous permettre de nous Ă©panouir en tant que ville miniĂšre nordique modĂšle. Il est important de crĂ©er un milieu de vie complet et de qualitĂ© pour l’ensemble de la population rĂ©sidant en permanence dans notre municipalitĂ©. »

Du cĂŽtĂ© du CPE fermontois, le conseil d’administration et la direction se rĂ©jouissent des avancĂ©es du projet ainsi que de la gĂ©nĂ©rositĂ© et de la collaboration des partenaires locaux.

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Publié le 18 octobre, 2021, dans la publication : Numéro_17 Volume 39

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Publié sur le site le 18 octobre 2021

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Fin de la grĂšve chez ArcelorMittal

Contrat de travail de 4 ans sur la CĂŽte-Nord

par Éric Cyr

À la suite de plusieurs assemblĂ©es ayant eu lieu, le 8 juin 2021, les 2500 membres de cinq sections locales du Syndicat des MĂ©tallos d’ArcelorMittal sur la CĂŽte-Nord ont entĂ©rinĂ©, dans une trĂšs forte proportion, la seconde entente de principe nĂ©gociĂ©e dans le cadre du renouvellement de leur convention collective, le 5 juin, entre leurs reprĂ©sentants et les dirigeants de l’entreprise miniĂšre. Cette dĂ©cision met fin Ă  la grĂšve gĂ©nĂ©rale illimitĂ©e qui a Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ©e par ces travailleurs, le 10 mai, ouvrant ainsi la porte Ă  la reprise des activitĂ©s.

« Je salue la dĂ©termination de nos membres et de leur comitĂ© de nĂ©gociation. Leur unitĂ© et leur inĂ©branlable solidaritĂ©, en pleine pĂ©riode de pandĂ©mie, ont fait la diffĂ©rence entre les premiĂšres offres reçues de l’employeur et ce nouveau contrat de travail qui profitera Ă  toute la rĂ©gion. Je remercie l’ensemble des sections locales du Syndicat des MĂ©tallos au QuĂ©bec pour leur solidaritĂ© envers les 2500 syndiquĂ©s de la CĂŽte-Nord. Nos membres ont luttĂ© pour obtenir le respect et ce message a étĂ© entendu par l’employeur », lance le coordonnateur rĂ©gional des MĂ©tallos pour la rĂ©gion de la CĂŽte-Nord, de la GaspĂ©sie, du Bas-Saint-Laurent et des Îles-de-la-Madeleine, Nicolas Lapierre.

La richesse d’ici pour l’économie d’ici

Le nouveau contrat de travail est d’une durĂ©e de quatre ans. En considĂ©rant l’intĂ©gration au salaire de l’indemnitĂ© de vie chĂšre, la nouvelle convention collective prĂ©voit des augmentations salariales moyennes de plus de 3 % par annĂ©e et des augmentations annuelles moyennes des prestations de retraite de 3,75 %. Les retraitĂ©s actuels verront aussi leurs rentes ĂȘtre indexĂ©es de 1 Ă  3 %.

« GrĂące Ă  ce nouveau contrat de travail, nous estimons que les retombĂ©es Ă©conomiques pour la rĂ©gion devraient atteindre 178 M$ pour les quatre prochaines annĂ©es, soit une augmentation annuelle moyenne de 14 % dans l’apport Ă  l’économie rĂ©gionale. À travers cette lutte pour leurs conditions de travail, nos membres se sont aussi battus pour le tissu Ă©conomique de la CĂŽte-Nord et du QuĂ©bec. Nous pouvons aujourd’hui ĂȘtre fiers de leur lutte », fait valoir le syndicaliste, Nicolas Lapierre.

La lutte des membres du Syndicat des MĂ©tallos pour que la richesse d’ici revienne Ă  l’économie d’ici, thĂšme du slogan rassembleur de la grĂšve, aura portĂ© ses fruits. En plus de voir l’employeur abandonner son projet d’horaire 14/14 pour les employĂ©s du chemin de fer Ă  Port-Cartier, la prime nordique pour les travailleurs de Fermont grimpe de plus de 90 % pour se fixer Ă  1200 $ par mois en 2024, la prime de nuit augmente pour l’ensemble des salariĂ©s de 50 % et tous les travailleurs de Port-Cartier ou en navettage aĂ©rien (permanents non rĂ©sidents) obtiennent la paritĂ© avec leurs collĂšgues de Fermont en ce qui a trait au calcul des vacances.

Deux lettres d’entente s’annexant Ă  ce nouveau contrat de travail tĂ©moignent de l’importance des gains obtenus par le Syndicat pour l’économie de la rĂ©gion et du QuĂ©bec. La premiĂšre lettre d’entente, intitulĂ©e « Contribution Ă  la vitalitĂ© de la grande rĂ©gion de Port-Cartier », permet d’instaurer une prime annuelle de 1000 $ Ă  1200 $ pour tous les travailleurs habitant dans les localitĂ©s de la CĂŽte-Nord situĂ©es entre Baie-TrinitĂ© et Sept-Îles. La seconde permettra de crĂ©er un groupe de travail pour la mobilisation et la transformation d’ArcelorMittal. Celui-ci aura pour mandat de trouver des solutions aux nombreux enjeux Ă©voquĂ©s par les travailleurs et leurs reprĂ©sentants durant la grĂšve : le concentrateur aux installations de Mont-Wright, la santĂ© et sĂ©curitĂ© du travail, la main-d’Ɠuvre et l’emploi local, la rĂ©novation et l’entretien du parc immobilier Ă  Fermont, les retombĂ©es Ă©conomiques pour les fournisseurs locaux de biens et services, l’implication et l’initiative dans la communautĂ©, le dĂ©veloppement du sentiment d’appartenance, etc.

Selon la compagnie, la derniĂšre ronde des nĂ©gociations tenue en prĂ©sence d’un conciliateur nommĂ© par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la SolidaritĂ© sociale a permis de rĂ©gler les derniers points en suspens et de convenir d’un accord de principe. Le prĂ©sident et chef de la direction d’ArcelorMittal Exploitation miniĂšre Canada et prĂ©sident du comitĂ© de gestion d’ArcelorMittal Infrastructure Canada, Mapi Mobwano, qui a participĂ© Ă  ces derniers pourparlers confie. « Nous sommes heureux de tourner la page sur ce conflit. Les dernières semaines ont marqué un temps d’arrêt pour nous permettre de repartir ensemble sur des bases nouvelles. Nous avons hâte d’accueillir à nouveau nos employés et je les assure personnellement de mon engagement, ainsi que celui de tous les gestionnaires et membres de la direction, envers un environnement de travail sain et sécuritaire où le respect mutuel devra primer. » La miniĂšre considĂšre que la nouvelle convention collective assurera une stabilitĂ© tant aux employĂ©s qu’à tous les partenaires d’affaires.

Dans le cadre de son projet de transformation entrepris en 2020, ArcelorMittal entend affirmer encore davantage au cours des prochaines années sa volonté d’être activement engagée dans la vitalité des communautés de Fermont et de Port-Cartier et des projets en ce sens sont déjĂ  en cours depuis quelques mois avec les intervenants locaux.

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Publié le 21 juin, 2021, dans la publication : Numéro_12 Volume 39

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Publié sur le site le 17 juin 2021

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ArcelorMittal

Des négociations au point mort

par Éric Cyr

Une rencontre virtuelle visant Ă  expliquer les revendications et les dolĂ©ances des travailleurs ainsi que les motifs ayant menĂ© au conflit de travail, dĂ©clenchĂ© le 10 mai 2021, s’est tenue entre la haute direction d’ArcelorMittal et les comitĂ©s de nĂ©gociation du Syndicat des MĂ©tallos, le 14 mai dernier. Le prĂ©sident de la multinationale, Lakshmi Mittal, et le prĂ©sident et chef de la direction de la division d’exploitation miniĂšre de l’entreprise au Canada, Mapi Mobwano, ont assistĂ© Ă  cet entretien qui ne se voulait pas une tribune de nĂ©gociation, mais qui a cependant semĂ© l’espoir d’un dialogue constructif.

Quatre jours plus tard, le conciliateur convoquait les belligĂ©rants Ă  un retour Ă  la table de nĂ©gociation. Les premiers pourparlers officiels depuis le dĂ©but de la grĂšve se sont donc dĂ©roulĂ©s, le 20 mai, Ă  Sept-Îles. La conjoncture n’a malheureusement pas donnĂ© de rĂ©sultats concluants et les nĂ©gociations ont rapidement achoppĂ©. Force est de constater que la partie patronale et la partie syndicale sont encore loin d’un compromis. L’impasse demeure puisque cet exercice n’a pas permis d’en arriver Ă  un dĂ©nouement.

« La sĂ©ance a permis de constater de façon Ă©vidente qu’il n’y a pas de terrain d’entente possible Ă  l’heure actuelle. La grĂšve se poursuit donc dans l’ensemble des installations d’ArcelorMittal Ă  Fermont, Ă  Fire Lake et Ă  Port-Cartier. Nous ne succomberons pas au chant des sirĂšnes », confie le coordonnateur du Syndicat des MĂ©tallos pour la CĂŽte-Nord, Nicolas Lapierre, qui explique de façon mĂ©taphorique qu’avant d’en venir Ă  un accord, il faudrait au prĂ©alable Ă©voluer sur la mĂȘme patinoire et qu’avant d’attacher les lacets des bottines, il faut dĂ©faire les nƓuds. Selon les MĂ©tallos, les principaux points en litige concernent les assurances, les primes, le rĂ©gime de retraite, les salaires et l’horaire de travail de 14 jours consĂ©cutifs, suivis de 14 jours de congĂ©, inspirĂ© du systĂšme de navettage aĂ©rien des travailleurs qui favorise l’exode Ă  l’extĂ©rieur de la CĂŽte-Nord.

La directrice des communications d’ArcelorMittal Exploitation miniĂšre Canada, Annie ParĂ©, juge que rien ne permet de croire Ă  un retour Ă  la table de nĂ©gociation puisqu’il n’y a eu aucune Ă©volution depuis la rencontre. Mme ParĂ© explique que l’entreprise miniĂšre se prĂ©pare Ă  un conflit qui pourrait se prolonger.

« MalgrĂ© tous nos efforts, nous n’avons pas Ă©tĂ© en mesure de trouver un terrain d’entente avec le Syndicat des MĂ©tallos. Nous avons tendu la main pour faire Ă©voluer la conversation, mais ne pouvions malheureusement pas poursuivre les discussions dans un contexte oĂč la partie syndicale refuse de nĂ©gocier et maintient une position de « tout ou rien » sans dĂ©montrer d’ouverture. Nous avons donc interrompu les nĂ©gociations pour le moment. ConsidĂ©rant l’impact majeur Ă  divers niveaux sur tous nos employĂ©s, qu’ils soient syndiquĂ©s ou cadres, et sur la communautĂ© dans son ensemble, cette situation ne profite Ă  personne. Nous demeurons disposĂ©s Ă  nĂ©gocier, de façon raisonnable, constructive et ouverte. »

Le conciliateur a convoquĂ© les deux parties Ă  la table de nĂ©gociation, le 3 juin. Le prĂ©sident et chef de la direction d’ArcelorMittal Exploitation miniĂšre Canada et prĂ©sident du comitĂ© de gestion d’ArcelorMittal Infrastructure Canada, Mapi Mobwano, y prendra part.

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Publié le 7 juin, 2021, dans la publication : Numéro_11 Volume 39

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Publié sur le site le 7 juin 2021

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ArcelorMittal

La grÚve est déclenchée


par Éric Cyr

ÉvĂ©nement annonciateur de la grĂšve Ă  venir chez ArcelorMittal sur la CĂŽte-Nord du QuĂ©bec, un rassemblement regroupant plusieurs centaines d’employĂ©s de la miniĂšre s’est tenu en avant de l’attraction touristique « le camion en ville » Ă  l’entrĂ©e de Fermont, le 10 mai dernier, avant mĂȘme la publication des rĂ©sultats du vote des membres du Syndicat des MĂ©tallos au sujet de l’offre finale de l’entreprise. Des travailleurs gonflĂ©s Ă  bloc, parfois accompagnĂ©s de membres de leurs familles, scandaient des cris de ralliement sur des airs de solidaritĂ©.

Le verdict est tombĂ© peu aprĂšs, un rejet trĂšs fortement majoritaire de l’offre patronale oscillant de 97 % Ă  99,6 % dans les cinq accrĂ©ditations syndicales des MĂ©tallos reprĂ©sentant 2500 employĂ©s d’ArcelorMittal sur la CĂŽte-Nord. C’est avec pour slogan « Les ressources d’ici pour l’économie d’ici » que le dĂ©clenchement de la grĂšve gĂ©nĂ©rale illimitĂ©e s’en est suivi pour les syndiquĂ©s de l’entreprise dans l’ensemble de ses installations nord-cĂŽtiĂšres incluant les bureaux, la mine, le chemin de fer, l’usine de bouletage et le port.

Refus sans équivoque

Lors d’assemblĂ©es qui se sont dĂ©roulĂ©es durant cette mĂȘme journĂ©e, les travailleurs syndiquĂ©s de la multinationale sur la CĂŽte-Nord ont Ă©cartĂ© presque Ă  l’unanimitĂ© la proposition dĂ©finitive de leur employeur, sonnant ainsi le glas des nĂ©gociations et l’appel du clairon avant le piquetage qui a commencĂ© durant la soirĂ©e. Des piquets de grĂšve ont rapidement Ă©tĂ© Ă©rigĂ©s en permanence devant les installations de la compagnie sur le site des mines de fer du Mont-Wright et de Fire Lake ainsi qu’à Port-Cartier.

« L’employeur n’a pas su saisir l’occasion qui aurait pu Ă©viter un conflit. La conjoncture est excellente, le prix du fer atteint actuellement des sommets historiques inĂ©galĂ©s. Cette ressource naturelle est ici. Une portion de la richesse doit donc rester dans la rĂ©gion, demeurer au QuĂ©bec, contribuer Ă  faire tourner l’économie rĂ©gionale plutĂŽt que de se retrouver dans les poches des actionnaires Ă  Londres », fait valoir le coordonnateur des MĂ©tallos pour la CĂŽte-Nord, Nicolas Lapierre.

Le directeur quĂ©bĂ©cois du Syndicat des MĂ©tallos, Dominic Lemieux, rappelle que des communautĂ©s entiĂšres sont organisĂ©es autour des activitĂ©s de cette miniĂšre, autant Ă  Fermont qu’à Port-Cartier. « Il y a des salaires, des conditions de travail et des primes en jeu. Mais il est aussi question du respect que cette multinationale devrait avoir pour les travailleurs et les travailleuses qui lui permettent d’engranger de gĂ©nĂ©reux profits. La multinationale a beaucoup pressĂ© le citron. Elle doit faire preuve de davantage de respect pour ceux qui concrĂ©tisent ses profits », souligne le syndicaliste.

Des promesses non tenues

Les sections locales 5778, 6869, 8664, 7401 et 7401-FP reprĂ©sentant 2500 travailleurs, soit la vaste majoritĂ© de la main-d’Ɠuvre de la compagnie ArcelorMittal Ă  Port-Cartier, Fermont et Fire Lake sur la CĂŽte-Nord rĂ©clament notamment de leur employeur, qui profite d’un prix du fer trĂšs lucratif, une amĂ©lioration des conditions de travail, un meilleur respect et davantage sur le plan des salaires et des retraites, ainsi qu’au chapitre des primes pour la vie en territoire nordique. Des promesses faites lors des nĂ©gociations de 2017 et restĂ©es sans suite ont aussi creusĂ© l’amertume des syndiquĂ©s, entre autres quant Ă  la salubritĂ© de certains campements et de certains aliments servis aux travailleurs.

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Publié le 24 mai, 2021, dans la publication : Numéro_10 Volume 39

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Publié sur le site le 25 mai 2021

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Infrastructures portuaires

Le vent dans les voiles sur la CĂŽte-Nord

par Éric Cyr

Source photo : SFP Pointe-Noire

Le prix mondial du fer atteint actuellement des niveaux inĂ©galĂ©s, ce qui contribue Ă  assurer une activitĂ© Ă©conomique trĂšs reluisante pour les ports de Sept-Îles, avec son quai multiusager, et de celui d’ArcelorMittal Infrastructure Canada s.e.n.c. Ă  Port-Cartier, qui affichent des records de transbordement et d’expĂ©dition de marchandises.

En effet, la SociĂ©tĂ© ferroviaire et portuaire (SFP) de Pointe-Noire a inscrit un record mensuel de chargement sans prĂ©cĂ©dent au quai multiusager du Port de Sept-Îles, en mars 2021. C’est le gouvernement du QuĂ©bec qui avait rachetĂ© ces installations par le biais de la SociĂ©tĂ© du Plan Nord Ă  la suite de l’abandon des activitĂ©s de Cliffs Ressources naturelles il y a quelques annĂ©es. Un partenariat public-privĂ© (PPP) a par la suite Ă©tĂ© créé avec trois entreprises miniĂšres afin d’instaurer un centre de logistique qui existe depuis 2015. Deux de celles-ci, Minerai de fer QuĂ©bec (Fermont) et Tacora Resources (Wabush, Labrador) y expĂ©dient actuellement environ 11 millions de tonnes de minerai de fer par annĂ©e.

Selon le PDG de SFP Pointe-Noire, Louis Gravel, qui a confiĂ© Ă  macotenord.com, que la premiĂšre phase de modernisation de 180 millions de dollars est presque complĂ©tĂ©e. La grande majoritĂ© du chantier tire Ă  sa fin. Il s’agissait de remettre en fonction les Ă©quipements existants, de refaire la distribution Ă©lectrique du site, d’étancher les cours d’entreposage et d’installer de nouveaux convoyeurs afin d’assurer une flexibilitĂ© de l’ancienne cour de Wabush, qui peut ĂȘtre utilisĂ©e pour l’expĂ©dition de marchandises, vers le quai multiusager. Il reste Ă  finaliser quelques travaux sur une portion du chemin de fer et Ă  amĂ©liorer le volet environnemental, ce qui devrait ĂȘtre terminĂ© cette annĂ©e.

M. Gravel a aussi mentionnĂ© que, pour l’instant, aucun promoteur ne semble intĂ©ressĂ© par l’ancienne usine de bouletage qui nĂ©cessiterait des investissements importants et qui pourrait Ă©ventuellement ĂȘtre dĂ©molie. Il explique que le prix du fer a considĂ©rablement bondi, mais que celui des boulettes n’a pas suivi.

Deux secondes phases en symbiose

Le gouvernement du QuĂ©bec a annoncĂ©, en dĂ©cembre dernier, un financement pour une seconde phase liĂ©e Ă  l’augmentation de la capacitĂ© de SFP Pointe-Noire qui devrait ĂȘtre en mesure d’accueillir et d’entreposer annuellement jusqu’à 20 millions de tonnes de marchandises incluant Ă©ventuellement une production additionnelle de huit millions de tonnes de minerai de la mine de fer du Lac Bloom prĂšs de Fermont, dĂ©coulant de la rĂ©alisation de la deuxiĂšme phase du projet de Minerai de fer QuĂ©bec, une filiale de la sociĂ©tĂ© Champion, qui a annoncĂ© une expansion miniĂšre de la mine du Lac Bloom. M. Gravel, qui anticipe une exĂ©cution rapide des travaux, confirme que le processus avance selon un Ă©chĂ©ancier serrĂ© puisque les Ă©quipements ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© commandĂ©s et que la construction est prĂ©vue dĂšs cet Ă©tĂ©. Le gouvernement du QuĂ©bec soutient Ă  hauteur de 120 millions de dollars le projet d’investissement de SFP Pointe-Noire visant Ă  augmenter la capacitĂ© de ses installations et dans l’ensemble prĂšs de 700 millions de dollars seront investis par QuĂ©bec sur la CĂŽte-Nord pour la rĂ©alisation de ces deux initiatives.

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Publié le 10 mai, 2021, dans la publication : Numéro_09 Volume 39

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Publié sur le site le 10 mai 2021

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Convention collective

Les MĂ©tallos et ArcelorMittal dans l’arĂšne

par Éric Cyr

AprĂšs la rupture des nĂ©gociations entre le Syndicat des MĂ©tallos et ArcelorMittal Mines Canada au sujet du renouvellement de la convention collective de ses 2500 employĂ©s Ă  Port-Cartier, Ă  Fire Lake et Ă  Fermont, le ministĂšre du Travail a nommĂ©, Ă  la demande du syndicat, un conciliateur afin de tenter de raviver les discussions, le 12 avril dernier. Finalement, les deux partis ont par la suite convenu d’une entente de principe Ă  ĂȘtre prĂ©sentĂ©e aux syndiquĂ©s avant que la tension ne monte d’un cran.AprĂšs la rupture des nĂ©gociations entre le Syndicat des MĂ©tallos et ArcelorMittal Mines Canada au sujet du renouvellement de la convention collective de ses 2500 employĂ©s Ă  Port-Cartier, Ă  Fire Lake et Ă  Fermont, le ministĂšre du Travail a nommĂ©, Ă  la demande du syndicat, un conciliateur afin de tenter de raviver les discussions, le 12 avril dernier. Finalement, les deux partis ont par la suite convenu d’une entente de principe Ă  ĂȘtre prĂ©sentĂ©e aux syndiquĂ©s avant que la tension ne monte d’un cran.

Objet principal de la discorde survenue par la suite, ArcelorMittal a dĂ©voilĂ© dans un communiquĂ© de presse envoyĂ© aux mĂ©dias des informations, dont certaines contestĂ©es par des syndiquĂ©s, au sujet de cet accord de principe, qui n’avait pas encore Ă©tĂ© entĂ©rinĂ© par les membres du syndicat, ce qui a grandement dĂ©plu aux reprĂ©sentants syndicaux qui se sont insurgĂ©s contre cette façon de faire peu orthodoxe qui a semĂ© la bisbille alors qu’un millier de travailleurs, principalement Ă  Port-Cartier, avait dĂ©jĂ  votĂ©. Des rĂ©actions de syndiquĂ©s, qui n’avaient pas encore eu la chance de se prononcer sur la question par voie de scrutin, n’ont pas tardĂ© sur les rĂ©seaux sociaux dĂ©plorant la mĂ©thode peu respectueuse de leur employeur. Le coordonnateur rĂ©gional des MĂ©tallos pour l’Est-du-QuĂ©bec, Nicolas Lapierre, irritĂ© de la sortie publique de la miniĂšre a dĂ©clarĂ© :

« Je suis extrĂȘmement déçu et indignĂ© de l’attitude de la partie patronale. C’est inacceptable que l’employeur tente de nĂ©gocier sur la place publique. Le respect, ça ne s’achĂšte pas ! Ce n’est pas une question d’argent. »

Rejet fortement majoritaire

Cette dĂ©marche inusitĂ©e de la part d’ArcelorMittal alors que le prix du fer atteint des sommets inĂ©galĂ©s et que les miniĂšres engrangent des profits phĂ©nomĂ©naux semble avoir Ă©tĂ© la goutte d’eau qui a fait dĂ©border le vase laissant prĂ©sager un conflit imminent. Les syndiquĂ©s se sont finalement prononcĂ©s massivement en dĂ©faveur du contenu de l’offre patronale qui a Ă©tĂ© Ă©cartĂ©e dans une trĂšs forte proportion oscillant de 81 % Ă  99 % pour un taux de participation au scrutin variant de 82 Ă  98 %. Les rĂ©sultats du vote des diffĂ©rentes sections syndicales nord-cĂŽtiĂšres locales ont Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©s le 30 avril : section 5778 : rejet Ă  99 %, section 6869 : rejet Ă  97 %, section 8664 : rejet Ă  81 %, section 7401 Nord : rejet Ă  99 % et section 7401 Sud : rejet Ă  94 %. À la suite de l’expression sans Ă©quivoque de ce refus, le syndicaliste Nicolas Lapierre, confie : « Nos membres se sont prononcĂ©s lors des assemblĂ©es et lors du scrutin et leur message est trĂšs clair. La proposition qui leur a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e est loin d’ĂȘtre Ă  la hauteur et ne rĂ©pond pas Ă  leurs exigences. Ils mĂ©ritent beaucoup mieux. Nous avons dorĂ©navant en main un mandat de grĂšve fort Ă  exercer au moment jugĂ© opportun et nous espĂ©rons que l’employeur saura rĂ©pondre favorablement Ă  leurs aspirations et Ă  leurs attentes. »

Reprise des négociations

Au moment de mettre sous presse, les nĂ©gociations avaient repris de façon virtuelle sur une plateforme numĂ©rique, le 4 mai dernier, en prĂ©sence d’un conciliateur.

 

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Publié le 10 mai, 2021, dans la publication : Numéro_09 Volume 39

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Publié sur le site le 10 mai 2021

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Causerie virtuelle

Les ambitions d’ArcelorMittal

par Éric Cyr

Source photo : ArcelorMittal

Une causerie virtuelle intitulĂ©e Devenir les meilleurs !, s’est dĂ©roulĂ©e, le 1er dĂ©cembre dernier, en compagnie du nouveau prĂ©sident et chef de la direction d’ArcelorMittal Exploitation miniĂšre Canada (AMEM), Mapi Mobwano. L’évĂ©nement organisĂ© par la Chambre de commerce de Port-Cartier de concert avec la Chambre de commerce de Fermont a attirĂ© plus de 80 participants, dont des personnalitĂ©s influentes du milieu nord-cĂŽtier.

L’activitĂ© a accueilli des dĂ©cideurs politiques dont la dĂ©putĂ©e de Duplessis, Lorraine Richard, les maires de Port-Cartier et de Fermont, messieurs Alain Thibault et Martin St-Laurent, et une reprĂ©sentante du ministre quĂ©bĂ©cois responsable de la CĂŽte-Nord et ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien ainsi que des journalistes.

IngĂ©nieur en gestion des ressources minĂ©rales, M. Mobwano a commencĂ© sa carriĂšre sur le terrain comme conducteur de camion et opĂ©rateur de pelles en Afrique du Sud. Durant son allocution, il a dĂ©crit la force du groupe ArcelorMittal, une multinationale prĂ©sente dans 60 pays qui produit 10 % de tout l’acier de la planĂšte. Au sujet d’ArcelorMittal sur la CĂŽte-Nord, M. Mobwano a dit : « Nous exploitons la plus grande mine de fer Ă  ciel ouvert au pays. Nous contribuons directement et indirectement au maintien et Ă  la crĂ©ation de plus de 430 millions de dollars par annĂ©e, nous dĂ©pensons annuellement 1,2 milliard de dollars au QuĂ©bec en biens et services. Notre contribution au produit intĂ©rieur brut quĂ©bĂ©cois dĂ©passe aussi le milliard de dollars chaque annĂ©e. » Celui-ci explique la vision d’avenir du plus important employeur de la CĂŽte-Nord en parlant d’un grand projet de transformation qui s’échelonnera d’ici 2024 pour faire d’ArcelorMittal une rĂ©fĂ©rence mondiale en matiĂšre de production sĂ©curitaire et efficace de minerai de fer. Il souligne l’importance des infrastructures, dont le chemin de fer, qui a cĂ©lĂ©brĂ© son 60e anniversaire le 10 dĂ©cembre 2020, le plus grand port privĂ© au Canada ainsi que l’usine de bouletage, l’une des plus performantes au monde.

Nouvelle Ăšre

Grand visionnaire, M. Mobwano souhaite amĂ©liorer la compĂ©titivitĂ© de l’entreprise par une approche mĂ©thodique, rigoureuse et planifiĂ©e incluant une saine gestion. Il considĂšre qu’il a de bons atouts en main dont la carte maitresse est l’innovation. Celui-ci a notamment vantĂ© les mĂ©rites de la sociĂ©tĂ© quĂ©bĂ©coise et de ses nombreux avantages : des ressources humaines compĂ©tentes, de l’électricitĂ© en abondance, son avancement dans les technologies de pointe et un centre nĂ©vralgique de l’intelligence artificielle dans le monde. « Nous amorçons une nouvelle Ăšre pour notre organisation. Il faut faire le nĂ©cessaire pour les gĂ©nĂ©rations qui nous suivent. » Il parle ici d’assurer la pĂ©rennitĂ© des opĂ©rations, mais aussi de la responsabilitĂ© de laisser une planĂšte viable Ă  nos enfants puisque la miniĂšre aspire Ă  devenir carboneutre d’ici 2050.

« ArcelorMittal est prĂȘte Ă  monter dans le train et mĂȘme Ă  jouer le rĂŽle de locomotive. Ce n’est pas un sprint, c’est un marathon. Nous avons quatre ans devant nous pour transformer notre organisation. »

Grande transformation

L’objectif et la plus grande prioritĂ© pour les prochaines annĂ©es, selon le haut dirigeant, sont d’amener AMEM dans le giron des mines qui durent grĂące Ă  une grande transformation en profondeur. « Nous voulons devenir les meilleurs en faisant appel aux forces et aux compĂ©tences de nos employĂ©s. » M. Mobwano parle de quatre piliers essentiels pour assurer cette transformation : offrir un environnement de travail sain et sĂ©curitaire, ĂȘtre reconnu comme un employeur de choix, avoir une chaĂźne de valeur performante et ĂȘtre une organisation responsable et activement engagĂ©e dans son milieu. Conscient du dĂ©clin dĂ©mographique sur la CĂŽte-Nord, M. Mobwano souhaite favoriser l’essor Ă©conomique et contribuer encore davantage au dynamisme des communautĂ©s fermontoise et port-cartoise en travaillant activement en collaboration avec les milieux et en soutenant les organismes locaux. « Quand on parle de revitaliser Port-Cartier et Fermont, moi j’embarque ! »

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Publié le 14 décembre, 2020, dans la publication : Numéro_21 Volume 38

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Publié sur le site le 11 décembre 2020

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ArcelorMittal

Vers une deuxiĂšme usine de bouletage ?

par Éric Cyr

Le géant minier ArcelorMittal songerait toujours à implanter une seconde usine de bouletage sur la CÎte-Nord. Des discussions à ce sujet se sont déroulées entre la haute direction de la multinationale et le premier ministre du Québec, François Legault, lors du Forum économique mondial qui se tenait, du 21 au 24 janvier 2020, à Davos en Suisse.

ArcelorMittal procĂ©derait depuis plusieurs mois Ă  une mise Ă  jour des Ă©tudes visant l’expansion de sa capacitĂ© de transformation de boulettes Ă  Port-Cartier. Dans un entretien accordĂ© au Journal de QuĂ©bec, le premier ministre quĂ©bĂ©cois a confiĂ© que l’entreprise souhaite relancer le projet de construction d’une nouvelle usine de boulettes de fer Ă  Port-Cartier et que des nĂ©gociations sont en cours entre QuĂ©bec et la miniĂšre, qui mise sur une aide gouvernementale importante pour financer les travaux Ă©valuĂ©s Ă  un milliard de dollars qui Ă  terme pourraient crĂ©er jusqu’à 200 emplois permanents dans cette municipalitĂ©.

Les deux mains sur le volant

D’abord prĂ©sentĂ© en 2011 comme un projet phare du Plan Nord, consistant notamment en la construction d’une seconde usine de bouletage, la dĂ©marche s’inscrivait dans la volontĂ© d’ArcelorMittal de doubler sa production et avait initialement Ă©tĂ© annoncĂ©e en grande pompe par le premier ministre de l’époque, Jean Charest, avant d’ĂȘtre relĂ©guĂ©e aux oubliettes durant prĂšs d’une dĂ©cennie Ă  la suite de la chute des prix du fer.

Revirement de situation

L’idĂ©e, qui germait toujours en coulisses, a rĂ©apparu au registre des lobbyistes du QuĂ©bec Ă  la fin octobre 2019, la compagnie ayant retenu les services d’un lobbyiste afin d’amorcer des pourparlers avec le gouvernement du QuĂ©bec qui y a inscrit le nouvel emballage du projet :

« DĂ©marches d’informations auprĂšs de titulaires de charge publiques en ce qui concerne un projet d’agrandissement de l’usine de bouletage de Port-Cartier sur la CĂŽte-Nord. Ce projet n’est pas assez Ă©laborĂ© Ă  ce jour pour dĂ©terminer quel sera le montage financier. Une partie publique sera toutefois envisagĂ©e (subvention, prĂȘt, tarif prĂ©fĂ©rentiel d’électricitĂ©, etc.). Le nom du programme et le montant du financement sont inconnus. Les sommes recueillies serviront principalement Ă  la construction de la nouvelle usine. Ce projet devrait contribuer Ă  crĂ©er des centaines d’emplois dans la rĂ©gion pendant les phases de construction et d’opĂ©ration. »

Milieu port-cartois

La relance du projet d’une seconde usine de bouletage reçoit l’appui de DĂ©veloppement Ă©conomique Port-Cartier, du commissaire industriel et de la Chambre de commerce de l’endroit, mais le maire de la municipalitĂ©, Alain Thibault, prĂ©cise que la Ville de Port-Cartier n’a pas Ă©tĂ© informĂ©e des dĂ©marches entre ArcelorMittal et QuĂ©bec pour un Ă©ventuel projet d’un milliard de dollars et que cela reste donc une rumeur. Il se montre moins conciliant par rapport au projet puisque la Ville a toujours des litiges fiscaux en suspens avec la multinationale dans le dossier de contestation de taxes fonciĂšres.

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Publié le 2 mars, 2020, dans la publication : Numéro_04 Volume 38

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Publié sur le site le 2 mars 2020

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Métallos/ArcelorMittal

Un mandat de grÚve sans équivoque

par Éric Cyr

LĂ©gende photo : Les boĂźtes de scrutin attendent paisiblement dans le local des MĂ©tallos avant d’ĂȘtre rangĂ©es aprĂšs le vote.

Avec un mandat de grĂšve fort Ă  99 % en main, les syndiquĂ©s des MĂ©tallos exigent du sĂ©rieux. C’est avec des proportions inĂ©branlables que les travailleurs de la miniĂšre ArcelorMittal Ă  Fermont et Ă  Port-Cartier ont dotĂ© leurs sections locales respectives de mandats de grĂšve Ă  exercer au moment jugĂ© opportun. Les nĂ©gociations pour le renouvellement de la convention collective, qui s’étaient amorcĂ©es, le 5 janvier 2017, ont Ă©tĂ© rompues, le 21 mars dernier, alors que le Syndicat a quittĂ© la table, jugeant les demandes du gĂ©ant de l’acier inacceptables. Les instances syndicales se sont alors retirĂ©es des discussions Ă©voquant la lenteur du processus.

Aucune ambiguïté

AprĂšs 11 semaines de nĂ©gociations Ă  temps plein, les discussions portaient toujours sur les aspects normatifs du contrat avant l’arrĂȘt des pourparlers. Les syndiquĂ©s (qui sont sans contrat de travail depuis la date d’échĂ©ance de la convention, le 28 fĂ©vrier dernier) se sont par la suite prononcĂ©s Ă  99 % pour une grĂšve, ce qui dĂ©montre une solidaritĂ© sans faille, mais aussi une dĂ©ception indĂ©niable face aux demandes de l’entreprise. Le syndicat des MĂ©tallos avait rĂ©uni ses membres et tenu plusieurs assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales au prĂ©alable afin d’exposer la situation et demander un vote de grĂšve qui pourrait ĂȘtre dĂ©clenchĂ©e « si nĂ©cessaire au moment jugĂ© opportun. » Des rassemblements se sont tenus dans les cinq sections locales pour faire le point sur les nĂ©gociations et voter au moyen d’un scrutin secret sur un Ă©ventuel mandat de grĂšve. Les boĂźtes de scrutin ont Ă©tĂ© dĂ©pouillĂ©es simultanĂ©ment, le 24 mars dernier, et les rĂ©sultats sont clairement pour une grĂšve si la nĂ©cessitĂ© se fait sentir : section 5778 (mine du Mont-Wright et Fire Lake) 99,7 %, section 7401 nord Ă  Fermont et sud Ă  Port-Cartier (employĂ©s de bureau et personnel technique) 100 %, section 8664 (usine de bouletage de Port-Cartier) 99,4 %, section 6869 (chemin de fer, installations portuaires et manutention) 99 %.

Le bras de « fer »

Selon le coordonnateur rĂ©gional des MĂ©tallos pour la CĂŽte-Nord, Nicolas Lapierre, les travailleurs n’acceptent pas les changements majeurs que veut effectuer la miniĂšre concernant les horaires et la mobilitĂ© de la main-d’Ɠuvre. « On a mis des balises, ça sert Ă  ça une convention collective, Ă  limiter le droit de gĂ©rance de l’employeur. Et lĂ , ArcelorMittal veut sabrer lĂ -dedans, faire une croix sur les 50 derniĂšres annĂ©es. L’employeur veut faire ce qu’il veut, oĂč il veut, avec qui il veut et les travailleurs eux n’auraient pas le choix d’obtempĂ©rer. C’est inacceptable et les syndiquĂ©s ont voulu envoyer un message clair Ă  la compagnie : ça suffit le surplace et les pas de tortue. Les nĂ©gociations doivent commencer pour vrai. Si l’employeur s’entĂȘte Ă  vouloir charcuter la convention, il va discuter tout seul, nous n’avons pas de mandat pour ça. ArcelorMittal doit prendre acte du rĂ©sultat : les membres sont derriĂšre leur comitĂ© de nĂ©gociation et veulent que ça avance », fait valoir ce dernier. Le reprĂ©sentant syndical affirme que le ton doit changer Ă  la table de nĂ©gociation au sujet des changements souhaitĂ©s par la multinationale dans les clauses normatives (flexibilitĂ© pour les mouvements de personnel, pĂ©riode de probation, horaire de travail des employĂ©s de bureau et des travailleurs affectĂ©s Ă  la mine de Fire Lake). Le syndicaliste confiait avant le rĂ©sultat du vote que : « l’objectif est de faire dĂ©bloquer les nĂ©gociations. Plusieurs secteurs sont concernĂ©s que ce soit le port, le chemin de fer, l’usine, la mine, ou les employĂ©s de bureau et ils doivent tous composer avec des rĂ©alitĂ©s diffĂ©rentes, ce qui contribue Ă  accentuer l’envergure des Ă©changes. » Jusqu’à prĂ©sent, aucune discussion n’a Ă©tĂ© amorcĂ©e concernant les clauses salariales.

« On veut retourner nĂ©gocier, mais il faut que l’employeur change son attitude et enlĂšve les demandes de concessions. Si la partie patronale persiste dans cette voie, on saura quoi faire, les 2000 travailleurs sont derriĂšre nous et nous appuient. »

Une situation normale

C’est sans surprise que la sociĂ©tĂ©, qui a dĂ©jĂ  formĂ© ses cadres pour les prĂ©parer Ă  un Ă©ventuel conflit, a pris connaissance du rĂ©sultat du vote de grĂšve. Le porte-parole de l’entreprise, Paul Wilson, affirme que c’est habituel dans ce genre de nĂ©gociations. ArcelorMittal disait, avant le scrutin, ĂȘtre sĂ»re de pouvoir s’entendre avec le syndicat pour le renouvellement de la convention collective. M. Wilson confiait alors que la miniĂšre Ă©tait ouverte Ă  la nĂ©gociation malgrĂ© la dĂ©cision des MĂ©tallos de procĂ©der Ă  un vote de grĂšve auprĂšs de ses membres et souhaite toujours que les nĂ©gociations reprennent. « Un tel vote de grĂšve fait partie du processus actuel de nĂ©gociation et ce type de vote va habituellement chercher des votes trĂšs Ă©levĂ©s. Selon notre comprĂ©hension, c’est une situation normale et nous ne sommes pas surpris du rĂ©sultat. On continue Ă  ĂȘtre disponible pour nĂ©gocier avec les employĂ©s. L’objectif ultime est de conclure une entente satisfaisante pour les deux parties. On demeure convaincu qu’on sera en mesure de trouver les solutions gagnantes pour les deux parties », a-t-il expliquĂ© en soulignant que les conditions du marchĂ© du fer sont difficiles mĂȘme si les opĂ©rations de la miniĂšre sur la CĂŽte-Nord sont rentables. Ce dernier souligne que l’entreprise a toujours agi en collaboration avec ses employĂ©s pour assurer son avenir.

« On a toujours Ă©tĂ© sur la CĂŽte-Nord et on veut ĂȘtre lĂ  pour longtemps. Assurons-nous de bien faire les choses des deux cĂŽtĂ©s de la table pour s’entendre et assurer la pĂ©rennitĂ© de l’entreprise et des emplois ».

Bref historique

Les derniers conflits de travail remontent Ă  2005 avec une grĂšve de six semaines et Ă  2001 avec un lock-out de quatre semaines. La derniĂšre nĂ©gociation qui s’est dĂ©roulĂ©e avec la miniĂšre QuĂ©bec Cartier avant son acquisition par ArcelorMittal s’est tenue en 2006, c’est donc la deuxiĂšme nĂ©gociation depuis que le gĂ©ant minier a acquis QuĂ©bec Cartier, la premiĂšre Ă©tant survenue en 2011. La derniĂšre convention collective avait Ă©tĂ© conclue pour six ans et avait mis quatre mois Ă  ĂȘtre ficelĂ©e. Aucune grĂšve n’est survenue Ă  ce jour entre ArcelorMittal et ses employĂ©s sur la CĂŽte-Nord.

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Publié le 3 avril, 2017, dans la publication : Numéro 6 Volume 35

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Publié sur le site le 3 avril 2017

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