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Un mandat de grève sans équivoque

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ArcelorMittal

Investissements majeurs à Port-Cartier

par Éric Cyr

Source photo : Facebook François Legault. Légende photo de gauche à droite : le chef de la direction du groupe ArcelorMittal, Aditya Mittal, le premier ministre du Québec, François Legault, et le président et PDG d’AMEM, Mapi Mobwano, lors de la CoP 26 à Glasgow en Écosse.

Québec et ArcelorMittal s’allient dans un projet qui réduira les émissions de gaz à effet de serre (GES) de façon importante à l’usine de bouletage de Port-Cartier sur la Côte-Nord et à travers le monde. L’entreprise va investir 205 millions de dollars pour modifier son procédé industriel afin d’y produire uniquement des boulettes de fer à réduction directe à compter de 2025. À cette fin, la multinationale bénéficiera d’un montant de 80 M$ du Programme d’aide financière à l’investissement pour les consommateurs de grande puissance offert par le gouvernement du Québec.

Le premier ministre du Québec, François Legault, en a fait l’annonce, le 3 novembre dernier, en compagnie du chef de la direction du groupe ArcelorMittal, Aditya Mittal, et du président et chef de la direction (PDG) d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada (AMEM), Mapi Mobwano, en marge de la 26e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CoP 26) qui se tenait à Glasgow en Écosse. Le chef de l’État québécois confie : « Je suis très content d’annoncer que le gouvernement du Québec va contribuer à un projet de 205 M$ d’ArcelorMittal pour augmenter la production d’acier vert. La participation du Québec va être un rabais d’électricité d’environ 80 M$. Ça va permettre de réduire les GES de l’usine d’ArcelorMittal à Port-Cartier et ça va surtout permettre de produire au Québec un matériau stratégique pour diminuer les émissions de l’industrie de l’acier au niveau mondial. L’usine à Port-Cartier va maintenant dédier toute sa capacité de production à des boulettes qui ont une teneur plus élevée en fer. »

M. Legault poursuit : « Ça montre qu’au Québec, on peut à la fois réduire nos émissions de GES et aider le reste de la planète à faire de même. Avec ce projet, l’usine de Port-Cartier va devenir l’un des plus grands producteurs de boulettes de fer à réduction directe au monde. Le marché se dirige de plus en plus vers cette technologie. On s’assure donc qu’ArcelorMittal va continuer de créer de la richesse sur la Côte-Nord pour longtemps. On positionne nos régions au cœur de l’économie verte de demain. Je pense aussi que ça envoie aussi un message très clair aux grandes entreprises qui s’intéressent au Québec. Le Québec a tout ce qu’il faut pour être une terre d’accueil idéale pour l’économie verte. On peut offrir de l’énergie propre à un prix très compétitif. On a une expertise grandissante dans les domaines des transports électriques, des batteries, de l’hydrogène vert et de l’aluminium vert. Notre gouvernement va continuer d’investir pour accélérer les choses. »

ArcelorMittal évalue que ce projet permettra d’abaisser ses émissions annuelles de GES de 200 000 tonnes d’équivalent CO2 (gaz carbonique ou dioxyde de carbone) au Québec à compter de 2025, ce qui représente une atténuation de 16 % des GES de l’usine. C’est l’équivalent de retirer 57 600 voitures des routes québécoises. Cette initiative va aussi permettre de comprimer les émissions des aciéries de 2,7 mégatonnes (Mt) de CO2 par année au pays et à l’international. C’est l’équivalent de plus de 778 000 voitures de moins sur les routes d’ici 2030.

Le PDG d’AMEM, Mapi Mobwano, est heureux de l’aboutissement de la démarche : « Nous sommes très fiers de lancer ce grand projet qui assurera la pertinence et la pérennité de notre usine de Port-Cartier pour l’ensemble des opérations du groupe ArcelorMittal. Les boulettes à réduction directe que nous y produirons à partir de 2025 contiennent une très faible teneur en silice et une haute teneur en fer. Elles constitueront un produit nettement stratégique dans le cadre de la décarbonisation entreprise par plusieurs aciéries qui convertissent leurs opérations vers des fours à arcs électriques, positionnant de ce fait notre usine comme une référence à l’échelle internationale. »

Pour mieux comprendre …

– Les boulettes à réduction directe sont utilisées dans le circuit de production de l’acier utilisant des fournaises à arcs électriques, qui requiert des intrants présentant une concentration élevée en fer et une faible présence de silice. Ce mode de fabrication est appelé à remplacer celui utilisant les hauts fourneaux qui est plus polluant. Ces boulettes d’oxyde de fer à basse teneur en silice sont hautement stratégiques, car elles sont utilisées par les aciéries qui se convertissent aux fours à arcs électriques pour réduire leurs émissions de GES. Cette transformation, entamée par plusieurs aciéries, nécessite une augmentation de l’approvisionnement en boulettes à réduction directe.

– Le projet d’investissement de 205 M$, destiné à une transformation du procédé à l’usine de bouletage de Port-Cartier, consiste à implanter un système de flottation qui permettra de réduire de manière importante la silice qui se trouve dans le concentré de fer et de produire une boulette de fer de très grande qualité.

– ArcelorMittal prévoit la création de près de 250 emplois (avec des pointes à 300 emplois) durant la construction qui devrait commencer à la mi-juin 2023 et se terminer à la fin de 2025. Une dizaine d’emplois permanents seront par la suite créés pour l’exploitation.

– La multinationale doit bénéficier du Programme d’aide financière à l’investissement pour les consommateurs de grande puissance offert par le gouvernement du Québec. Une fois le dossier complété, cette aide, sous la forme d’une réduction de ses coûts d’électricité, devrait s’élever à près de 80 M$. L’aide est sujette à une bonification si certains critères concernant la réduction de GES sont atteints.

– Le groupe ArcelorMittal vise la carboneutralité pour l’ensemble de ses activités internationales d’ici 2050.

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Publié le 15 novembre, 2021, dans la publication : Numéro_19 Volume 39

  • Acier vert
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  • Boulettes de fer
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Publié sur le site le 15 novembre 2021

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ArcelorMittal

Un don de 600 000 $ à Port-Cartier

par Éric Cyr

Source photo : Stéphane Gendron. De gauche à droite sur la photo de la remise officielle du chèque : Michael LaBrie, d’ArcelorMittal, Natacha Thibeault, Simon Moreau et Laurencia Bond du CAB de Port-Cartier, Mapi Mobwano et Annie Paré, d’ArcelorMittal.

ArcelorMittal Mines et Infrastructure Canada a annoncé, le 21 octobre dernier, son soutien au Centre d’action bénévole (CAB) de Port-Cartier en s’engageant à titre de partenaire principal par un don de 600 000 $ en lien avec le projet d’un nouvel emplacement pour l’organisme multiclientèle à but non lucratif dans l’ancienne église Saint-Alexandre située dans la même localité.

« En

soutenant ce projet porteur, nous sommes fiers d’affirmer encore plus fortement notre volonté d’être une entreprise citoyenne engagée. Ce partenariat est d’une grande importance pour ArcelorMittal parce qu’il permettra de bonifier de façon durable la mission du Centre d’action bénévole de Port-Cartier et bénéficiera ainsi à toute la population locale », a déclaré le président et chef de la direction d’ArcelorMittal, Mapi Mobwano.

Prévu pour l’hiver 2023 et d’une valeur totale évaluée à 4 millions $, le projet permettra l’ajout de quatre nouveaux services à l’offre du CAB, soit un comptoir d’aide alimentaire et des salles de conservation, une salle adaptée pour un centre de jour, une cuisine participative à grande capacité, ainsi qu’une grande salle qui sera accessible aux entreprises et à la population de la région.

« Ce don est le plus important de toute l’histoire du Centre d’action bénévole de Port-Cartier et l’apport d’ArcelorMittal est d’une valeur inestimable pour la mission de notre organisme. L’envergure de ce partenariat représente surtout un énorme pas franchi dans la concrétisation de notre projet de relocalisation. Nous sommes très heureux de la confiance accordée par notre partenaire principal et nous espérons que cette annonce incitera d’autres leaders de la communauté locale à soutenir notre mission d’entraide », a déclaré la directrice générale du CAB, Laurencia Bond.

L’initiative prévoit aussi la réfection et la remise aux normes de l’ancienne église Saint-Alexandre, ce qui permettra la revitalisation des aspects historiques et patrimoniaux du bâtiment et en assurera la conservation pour les générations à venir. Organisée en collaboration avec le Conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ), la démarche permettra de prodiguer une aide essentielle à la communauté locale et de mettre en valeur le patrimoine religieux de la région.

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Publié le 1 novembre, 2021, dans la publication : Numéro_18 Volume 39

  • Aide alimentaire
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  • CAB
  • Centre d’action bénévole
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Publié sur le site le 1 novembre 2021

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ArcelorMittal

Investir et s’investir

par Éric Cyr

Source photo : Pixabay

Immédiatement après la fin de la grève de ses employés syndiqués à Fermont et à Port-Cartier, ArcelorMittal a annoncé, le 17 juin dernier, son projet de construire de nouveaux locaux pour le centre de la petite enfance (CPE) Le Mur-mûr de Fermont et d’aménager les cours extérieures du CPE Touchatouille de Port-Cartier.

« ArcelorMittal est heureuse d’annoncer son projet de construire de nouveaux locaux pour le CPE Le Mur-mûr à Fermont, en plus de participer à l’aménagement des cours extérieures des deux installations du CPE Touchatouille de Port-Cartier », pouvait-on lire dans le communiqué transmis aux médias qui indiquait également que ces deux projets combinés devraient représenter des investissements communautaires de plus d’un million de dollars pour ArcelorMittal. L’objectif de l’entreprise était de démarrer officiellement les deux projets avant la fin de 2021.

Le président et chef de la direction d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada, Mapi Mobwano, déclarait alors :
« Notre action dans le cadre de ces deux projets permettra d’accélérer la mise en place de ressources essentielles au mieux-être de nos communautés. Notre volonté claire d’être une organisation responsable est une fois de plus démontrée avec l’annonce de ces projets et nous nous réjouissons de pouvoir faire une différence dans la vie des familles d’ici. C’est une grande fierté de collaborer à des projets de revitalisation des villes où nous sommes implantés et nous continuerons de le faire pour assurer leur pérennité ».

Progression des réflexions

Selon la directrice des communications de la minière, Annie Paré, contactée le 24 septembre dernier : « Les parents et les éducatrices ont été consultés par un sondage afin de recueillir leurs opinions quant aux points importants à considérer dans le projet. Les échanges se poursuivent donc avec la Ville de Fermont et la direction générale du CPE pour élaborer le projet qui répondra le mieux aux besoins des familles. » Mme Paré explique que deux options sont envisagées en ce moment : la première est un site à proximité de l’endroit actuel et la seconde est un site qui demeurerait relié au mur-écran. En ce qui concerne le financement, cette dernière précise : « Il est cependant trop tôt pour statuer sur l’enveloppe budgétaire avec précision puisque plusieurs éléments sont en cours d’évaluation avec les différents intervenants. Nous poursuivons le travail et nous vous tiendrons informé des développements pertinents. »

Le maire de Fermont, Martin St-Laurent, explique l’évolution des discussions avec la compagnie et l’avancement des objectifs :
« La Ville de Fermont sera heureuse d’être partenaire dans le dossier. Une de nos ressources agit déjà à titre de facilitateur pour le projet. Nous sommes reconnaissants à ArcelorMittal de s’impliquer dans la communauté et de nous permettre de nous épanouir en tant que ville minière nordique modèle. Il est important de créer un milieu de vie complet et de qualité pour l’ensemble de la population résidant en permanence dans notre municipalité. »

Du côté du CPE fermontois, le conseil d’administration et la direction se réjouissent des avancées du projet ainsi que de la générosité et de la collaboration des partenaires locaux.

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Publié le 18 octobre, 2021, dans la publication : Numéro_17 Volume 39

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Publié sur le site le 18 octobre 2021

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Fin de la grève chez ArcelorMittal

Contrat de travail de 4 ans sur la Côte-Nord

par Éric Cyr

À la suite de plusieurs assemblées ayant eu lieu, le 8 juin 2021, les 2500 membres de cinq sections locales du Syndicat des Métallos d’ArcelorMittal sur la Côte-Nord ont entériné, dans une très forte proportion, la seconde entente de principe négociée dans le cadre du renouvellement de leur convention collective, le 5 juin, entre leurs représentants et les dirigeants de l’entreprise minière. Cette décision met fin à la grève générale illimitée qui a été déclenchée par ces travailleurs, le 10 mai, ouvrant ainsi la porte à la reprise des activités.

« Je salue la détermination de nos membres et de leur comité de négociation. Leur unité et leur inébranlable solidarité, en pleine période de pandémie, ont fait la différence entre les premières offres reçues de l’employeur et ce nouveau contrat de travail qui profitera à toute la région. Je remercie l’ensemble des sections locales du Syndicat des Métallos au Québec pour leur solidarité envers les 2500 syndiqués de la Côte-Nord. Nos membres ont lutté pour obtenir le respect et ce message a été entendu par l’employeur », lance le coordonnateur régional des Métallos pour la région de la Côte-Nord, de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent et des Îles-de-la-Madeleine, Nicolas Lapierre.

La richesse d’ici pour l’économie d’ici

Le nouveau contrat de travail est d’une durée de quatre ans. En considérant l’intégration au salaire de l’indemnité de vie chère, la nouvelle convention collective prévoit des augmentations salariales moyennes de plus de 3 % par année et des augmentations annuelles moyennes des prestations de retraite de 3,75 %. Les retraités actuels verront aussi leurs rentes être indexées de 1 à 3 %.

« Grâce à ce nouveau contrat de travail, nous estimons que les retombées économiques pour la région devraient atteindre 178 M$ pour les quatre prochaines années, soit une augmentation annuelle moyenne de 14 % dans l’apport à l’économie régionale. À travers cette lutte pour leurs conditions de travail, nos membres se sont aussi battus pour le tissu économique de la Côte-Nord et du Québec. Nous pouvons aujourd’hui être fiers de leur lutte », fait valoir le syndicaliste, Nicolas Lapierre.

La lutte des membres du Syndicat des Métallos pour que la richesse d’ici revienne à l’économie d’ici, thème du slogan rassembleur de la grève, aura porté ses fruits. En plus de voir l’employeur abandonner son projet d’horaire 14/14 pour les employés du chemin de fer à Port-Cartier, la prime nordique pour les travailleurs de Fermont grimpe de plus de 90 % pour se fixer à 1200 $ par mois en 2024, la prime de nuit augmente pour l’ensemble des salariés de 50 % et tous les travailleurs de Port-Cartier ou en navettage aérien (permanents non résidents) obtiennent la parité avec leurs collègues de Fermont en ce qui a trait au calcul des vacances.

Deux lettres d’entente s’annexant à ce nouveau contrat de travail témoignent de l’importance des gains obtenus par le Syndicat pour l’économie de la région et du Québec. La première lettre d’entente, intitulée « Contribution à la vitalité de la grande région de Port-Cartier », permet d’instaurer une prime annuelle de 1000 $ à 1200 $ pour tous les travailleurs habitant dans les localités de la Côte-Nord situées entre Baie-Trinité et Sept-Îles. La seconde permettra de créer un groupe de travail pour la mobilisation et la transformation d’ArcelorMittal. Celui-ci aura pour mandat de trouver des solutions aux nombreux enjeux évoqués par les travailleurs et leurs représentants durant la grève : le concentrateur aux installations de Mont-Wright, la santé et sécurité du travail, la main-d’œuvre et l’emploi local, la rénovation et l’entretien du parc immobilier à Fermont, les retombées économiques pour les fournisseurs locaux de biens et services, l’implication et l’initiative dans la communauté, le développement du sentiment d’appartenance, etc.

Selon la compagnie, la dernière ronde des négociations tenue en présence d’un conciliateur nommé par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale a permis de régler les derniers points en suspens et de convenir d’un accord de principe. Le président et chef de la direction d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada et président du comité de gestion d’ArcelorMittal Infrastructure Canada, Mapi Mobwano, qui a participé à ces derniers pourparlers confie. « Nous sommes heureux de tourner la page sur ce conflit. Les dernières semaines ont marqué un temps d’arrêt pour nous permettre de repartir ensemble sur des bases nouvelles. Nous avons hâte d’accueillir à nouveau nos employés et je les assure personnellement de mon engagement, ainsi que celui de tous les gestionnaires et membres de la direction, envers un environnement de travail sain et sécuritaire où le respect mutuel devra primer. » La minière considère que la nouvelle convention collective assurera une stabilité tant aux employés qu’à tous les partenaires d’affaires.

Dans le cadre de son projet de transformation entrepris en 2020, ArcelorMittal entend affirmer encore davantage au cours des prochaines années sa volonté d’être activement engagée dans la vitalité des communautés de Fermont et de Port-Cartier et des projets en ce sens sont déjà en cours depuis quelques mois avec les intervenants locaux.

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Publié le 21 juin, 2021, dans la publication : Numéro_12 Volume 39

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Publié sur le site le 17 juin 2021

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ArcelorMittal

Des négociations au point mort

par Éric Cyr

Une rencontre virtuelle visant à expliquer les revendications et les doléances des travailleurs ainsi que les motifs ayant mené au conflit de travail, déclenché le 10 mai 2021, s’est tenue entre la haute direction d’ArcelorMittal et les comités de négociation du Syndicat des Métallos, le 14 mai dernier. Le président de la multinationale, Lakshmi Mittal, et le président et chef de la direction de la division d’exploitation minière de l’entreprise au Canada, Mapi Mobwano, ont assisté à cet entretien qui ne se voulait pas une tribune de négociation, mais qui a cependant semé l’espoir d’un dialogue constructif.

Quatre jours plus tard, le conciliateur convoquait les belligérants à un retour à la table de négociation. Les premiers pourparlers officiels depuis le début de la grève se sont donc déroulés, le 20 mai, à Sept-Îles. La conjoncture n’a malheureusement pas donné de résultats concluants et les négociations ont rapidement achoppé. Force est de constater que la partie patronale et la partie syndicale sont encore loin d’un compromis. L’impasse demeure puisque cet exercice n’a pas permis d’en arriver à un dénouement.

« La séance a permis de constater de façon évidente qu’il n’y a pas de terrain d’entente possible à l’heure actuelle. La grève se poursuit donc dans l’ensemble des installations d’ArcelorMittal à Fermont, à Fire Lake et à Port-Cartier. Nous ne succomberons pas au chant des sirènes », confie le coordonnateur du Syndicat des Métallos pour la Côte-Nord, Nicolas Lapierre, qui explique de façon métaphorique qu’avant d’en venir à un accord, il faudrait au préalable évoluer sur la même patinoire et qu’avant d’attacher les lacets des bottines, il faut défaire les nœuds. Selon les Métallos, les principaux points en litige concernent les assurances, les primes, le régime de retraite, les salaires et l’horaire de travail de 14 jours consécutifs, suivis de 14 jours de congé, inspiré du système de navettage aérien des travailleurs qui favorise l’exode à l’extérieur de la Côte-Nord.

La directrice des communications d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada, Annie Paré, juge que rien ne permet de croire à un retour à la table de négociation puisqu’il n’y a eu aucune évolution depuis la rencontre. Mme Paré explique que l’entreprise minière se prépare à un conflit qui pourrait se prolonger.

« Malgré tous nos efforts, nous n’avons pas été en mesure de trouver un terrain d’entente avec le Syndicat des Métallos. Nous avons tendu la main pour faire évoluer la conversation, mais ne pouvions malheureusement pas poursuivre les discussions dans un contexte où la partie syndicale refuse de négocier et maintient une position de « tout ou rien » sans démontrer d’ouverture. Nous avons donc interrompu les négociations pour le moment. Considérant l’impact majeur à divers niveaux sur tous nos employés, qu’ils soient syndiqués ou cadres, et sur la communauté dans son ensemble, cette situation ne profite à personne. Nous demeurons disposés à négocier, de façon raisonnable, constructive et ouverte. »

Le conciliateur a convoqué les deux parties à la table de négociation, le 3 juin. Le président et chef de la direction d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada et président du comité de gestion d’ArcelorMittal Infrastructure Canada, Mapi Mobwano, y prendra part.

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Publié le 7 juin, 2021, dans la publication : Numéro_11 Volume 39

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Publié sur le site le 7 juin 2021

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ArcelorMittal

La grève est déclenchée…

par Éric Cyr

Événement annonciateur de la grève à venir chez ArcelorMittal sur la Côte-Nord du Québec, un rassemblement regroupant plusieurs centaines d’employés de la minière s’est tenu en avant de l’attraction touristique « le camion en ville » à l’entrée de Fermont, le 10 mai dernier, avant même la publication des résultats du vote des membres du Syndicat des Métallos au sujet de l’offre finale de l’entreprise. Des travailleurs gonflés à bloc, parfois accompagnés de membres de leurs familles, scandaient des cris de ralliement sur des airs de solidarité.

Le verdict est tombé peu après, un rejet très fortement majoritaire de l’offre patronale oscillant de 97 % à 99,6 % dans les cinq accréditations syndicales des Métallos représentant 2500 employés d’ArcelorMittal sur la Côte-Nord. C’est avec pour slogan « Les ressources d’ici pour l’économie d’ici » que le déclenchement de la grève générale illimitée s’en est suivi pour les syndiqués de l’entreprise dans l’ensemble de ses installations nord-côtières incluant les bureaux, la mine, le chemin de fer, l’usine de bouletage et le port.

Refus sans équivoque

Lors d’assemblées qui se sont déroulées durant cette même journée, les travailleurs syndiqués de la multinationale sur la Côte-Nord ont écarté presque à l’unanimité la proposition définitive de leur employeur, sonnant ainsi le glas des négociations et l’appel du clairon avant le piquetage qui a commencé durant la soirée. Des piquets de grève ont rapidement été érigés en permanence devant les installations de la compagnie sur le site des mines de fer du Mont-Wright et de Fire Lake ainsi qu’à Port-Cartier.

« L’employeur n’a pas su saisir l’occasion qui aurait pu éviter un conflit. La conjoncture est excellente, le prix du fer atteint actuellement des sommets historiques inégalés. Cette ressource naturelle est ici. Une portion de la richesse doit donc rester dans la région, demeurer au Québec, contribuer à faire tourner l’économie régionale plutôt que de se retrouver dans les poches des actionnaires à Londres », fait valoir le coordonnateur des Métallos pour la Côte-Nord, Nicolas Lapierre.

Le directeur québécois du Syndicat des Métallos, Dominic Lemieux, rappelle que des communautés entières sont organisées autour des activités de cette minière, autant à Fermont qu’à Port-Cartier. « Il y a des salaires, des conditions de travail et des primes en jeu. Mais il est aussi question du respect que cette multinationale devrait avoir pour les travailleurs et les travailleuses qui lui permettent d’engranger de généreux profits. La multinationale a beaucoup pressé le citron. Elle doit faire preuve de davantage de respect pour ceux qui concrétisent ses profits », souligne le syndicaliste.

Des promesses non tenues

Les sections locales 5778, 6869, 8664, 7401 et 7401-FP représentant 2500 travailleurs, soit la vaste majorité de la main-d’œuvre de la compagnie ArcelorMittal à Port-Cartier, Fermont et Fire Lake sur la Côte-Nord réclament notamment de leur employeur, qui profite d’un prix du fer très lucratif, une amélioration des conditions de travail, un meilleur respect et davantage sur le plan des salaires et des retraites, ainsi qu’au chapitre des primes pour la vie en territoire nordique. Des promesses faites lors des négociations de 2017 et restées sans suite ont aussi creusé l’amertume des syndiqués, entre autres quant à la salubrité de certains campements et de certains aliments servis aux travailleurs.

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Publié le 24 mai, 2021, dans la publication : Numéro_10 Volume 39

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Publié sur le site le 25 mai 2021

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Infrastructures portuaires

Le vent dans les voiles sur la Côte-Nord

par Éric Cyr

Source photo : SFP Pointe-Noire

Le prix mondial du fer atteint actuellement des niveaux inégalés, ce qui contribue à assurer une activité économique très reluisante pour les ports de Sept-Îles, avec son quai multiusager, et de celui d’ArcelorMittal Infrastructure Canada s.e.n.c. à Port-Cartier, qui affichent des records de transbordement et d’expédition de marchandises.

En effet, la Société ferroviaire et portuaire (SFP) de Pointe-Noire a inscrit un record mensuel de chargement sans précédent au quai multiusager du Port de Sept-Îles, en mars 2021. C’est le gouvernement du Québec qui avait racheté ces installations par le biais de la Société du Plan Nord à la suite de l’abandon des activités de Cliffs Ressources naturelles il y a quelques années. Un partenariat public-privé (PPP) a par la suite été créé avec trois entreprises minières afin d’instaurer un centre de logistique qui existe depuis 2015. Deux de celles-ci, Minerai de fer Québec (Fermont) et Tacora Resources (Wabush, Labrador) y expédient actuellement environ 11 millions de tonnes de minerai de fer par année.

Selon le PDG de SFP Pointe-Noire, Louis Gravel, qui a confié à macotenord.com, que la première phase de modernisation de 180 millions de dollars est presque complétée. La grande majorité du chantier tire à sa fin. Il s’agissait de remettre en fonction les équipements existants, de refaire la distribution électrique du site, d’étancher les cours d’entreposage et d’installer de nouveaux convoyeurs afin d’assurer une flexibilité de l’ancienne cour de Wabush, qui peut être utilisée pour l’expédition de marchandises, vers le quai multiusager. Il reste à finaliser quelques travaux sur une portion du chemin de fer et à améliorer le volet environnemental, ce qui devrait être terminé cette année.

M. Gravel a aussi mentionné que, pour l’instant, aucun promoteur ne semble intéressé par l’ancienne usine de bouletage qui nécessiterait des investissements importants et qui pourrait éventuellement être démolie. Il explique que le prix du fer a considérablement bondi, mais que celui des boulettes n’a pas suivi.

Deux secondes phases en symbiose

Le gouvernement du Québec a annoncé, en décembre dernier, un financement pour une seconde phase liée à l’augmentation de la capacité de SFP Pointe-Noire qui devrait être en mesure d’accueillir et d’entreposer annuellement jusqu’à 20 millions de tonnes de marchandises incluant éventuellement une production additionnelle de huit millions de tonnes de minerai de la mine de fer du Lac Bloom près de Fermont, découlant de la réalisation de la deuxième phase du projet de Minerai de fer Québec, une filiale de la société Champion, qui a annoncé une expansion minière de la mine du Lac Bloom. M. Gravel, qui anticipe une exécution rapide des travaux, confirme que le processus avance selon un échéancier serré puisque les équipements ont déjà été commandés et que la construction est prévue dès cet été. Le gouvernement du Québec soutient à hauteur de 120 millions de dollars le projet d’investissement de SFP Pointe-Noire visant à augmenter la capacité de ses installations et dans l’ensemble près de 700 millions de dollars seront investis par Québec sur la Côte-Nord pour la réalisation de ces deux initiatives.

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Publié le 10 mai, 2021, dans la publication : Numéro_09 Volume 39

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Publié sur le site le 10 mai 2021

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Convention collective

Les Métallos et ArcelorMittal dans l’arène

par Éric Cyr

Après la rupture des négociations entre le Syndicat des Métallos et ArcelorMittal Mines Canada au sujet du renouvellement de la convention collective de ses 2500 employés à Port-Cartier, à Fire Lake et à Fermont, le ministère du Travail a nommé, à la demande du syndicat, un conciliateur afin de tenter de raviver les discussions, le 12 avril dernier. Finalement, les deux partis ont par la suite convenu d’une entente de principe à être présentée aux syndiqués avant que la tension ne monte d’un cran.Après la rupture des négociations entre le Syndicat des Métallos et ArcelorMittal Mines Canada au sujet du renouvellement de la convention collective de ses 2500 employés à Port-Cartier, à Fire Lake et à Fermont, le ministère du Travail a nommé, à la demande du syndicat, un conciliateur afin de tenter de raviver les discussions, le 12 avril dernier. Finalement, les deux partis ont par la suite convenu d’une entente de principe à être présentée aux syndiqués avant que la tension ne monte d’un cran.

Objet principal de la discorde survenue par la suite, ArcelorMittal a dévoilé dans un communiqué de presse envoyé aux médias des informations, dont certaines contestées par des syndiqués, au sujet de cet accord de principe, qui n’avait pas encore été entériné par les membres du syndicat, ce qui a grandement déplu aux représentants syndicaux qui se sont insurgés contre cette façon de faire peu orthodoxe qui a semé la bisbille alors qu’un millier de travailleurs, principalement à Port-Cartier, avait déjà voté. Des réactions de syndiqués, qui n’avaient pas encore eu la chance de se prononcer sur la question par voie de scrutin, n’ont pas tardé sur les réseaux sociaux déplorant la méthode peu respectueuse de leur employeur. Le coordonnateur régional des Métallos pour l’Est-du-Québec, Nicolas Lapierre, irrité de la sortie publique de la minière a déclaré :

« Je suis extrêmement déçu et indigné de l’attitude de la partie patronale. C’est inacceptable que l’employeur tente de négocier sur la place publique. Le respect, ça ne s’achète pas ! Ce n’est pas une question d’argent. »

Rejet fortement majoritaire

Cette démarche inusitée de la part d’ArcelorMittal alors que le prix du fer atteint des sommets inégalés et que les minières engrangent des profits phénoménaux semble avoir été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase laissant présager un conflit imminent. Les syndiqués se sont finalement prononcés massivement en défaveur du contenu de l’offre patronale qui a été écartée dans une très forte proportion oscillant de 81 % à 99 % pour un taux de participation au scrutin variant de 82 à 98 %. Les résultats du vote des différentes sections syndicales nord-côtières locales ont été dévoilés le 30 avril : section 5778 : rejet à 99 %, section 6869 : rejet à 97 %, section 8664 : rejet à 81 %, section 7401 Nord : rejet à 99 % et section 7401 Sud : rejet à 94 %. À la suite de l’expression sans équivoque de ce refus, le syndicaliste Nicolas Lapierre, confie : « Nos membres se sont prononcés lors des assemblées et lors du scrutin et leur message est très clair. La proposition qui leur a été présentée est loin d’être à la hauteur et ne répond pas à leurs exigences. Ils méritent beaucoup mieux. Nous avons dorénavant en main un mandat de grève fort à exercer au moment jugé opportun et nous espérons que l’employeur saura répondre favorablement à leurs aspirations et à leurs attentes. »

Reprise des négociations

Au moment de mettre sous presse, les négociations avaient repris de façon virtuelle sur une plateforme numérique, le 4 mai dernier, en présence d’un conciliateur.

 

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Publié le 10 mai, 2021, dans la publication : Numéro_09 Volume 39

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Publié sur le site le 10 mai 2021

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Causerie virtuelle

Les ambitions d’ArcelorMittal

par Éric Cyr

Source photo : ArcelorMittal

Une causerie virtuelle intitulée Devenir les meilleurs !, s’est déroulée, le 1er décembre dernier, en compagnie du nouveau président et chef de la direction d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada (AMEM), Mapi Mobwano. L’événement organisé par la Chambre de commerce de Port-Cartier de concert avec la Chambre de commerce de Fermont a attiré plus de 80 participants, dont des personnalités influentes du milieu nord-côtier.

L’activité a accueilli des décideurs politiques dont la députée de Duplessis, Lorraine Richard, les maires de Port-Cartier et de Fermont, messieurs Alain Thibault et Martin St-Laurent, et une représentante du ministre québécois responsable de la Côte-Nord et ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien ainsi que des journalistes.

Ingénieur en gestion des ressources minérales, M. Mobwano a commencé sa carrière sur le terrain comme conducteur de camion et opérateur de pelles en Afrique du Sud. Durant son allocution, il a décrit la force du groupe ArcelorMittal, une multinationale présente dans 60 pays qui produit 10 % de tout l’acier de la planète. Au sujet d’ArcelorMittal sur la Côte-Nord, M. Mobwano a dit : « Nous exploitons la plus grande mine de fer à ciel ouvert au pays. Nous contribuons directement et indirectement au maintien et à la création de plus de 430 millions de dollars par année, nous dépensons annuellement 1,2 milliard de dollars au Québec en biens et services. Notre contribution au produit intérieur brut québécois dépasse aussi le milliard de dollars chaque année. » Celui-ci explique la vision d’avenir du plus important employeur de la Côte-Nord en parlant d’un grand projet de transformation qui s’échelonnera d’ici 2024 pour faire d’ArcelorMittal une référence mondiale en matière de production sécuritaire et efficace de minerai de fer. Il souligne l’importance des infrastructures, dont le chemin de fer, qui a célébré son 60e anniversaire le 10 décembre 2020, le plus grand port privé au Canada ainsi que l’usine de bouletage, l’une des plus performantes au monde.

Nouvelle ère

Grand visionnaire, M. Mobwano souhaite améliorer la compétitivité de l’entreprise par une approche méthodique, rigoureuse et planifiée incluant une saine gestion. Il considère qu’il a de bons atouts en main dont la carte maitresse est l’innovation. Celui-ci a notamment vanté les mérites de la société québécoise et de ses nombreux avantages : des ressources humaines compétentes, de l’électricité en abondance, son avancement dans les technologies de pointe et un centre névralgique de l’intelligence artificielle dans le monde. « Nous amorçons une nouvelle ère pour notre organisation. Il faut faire le nécessaire pour les générations qui nous suivent. » Il parle ici d’assurer la pérennité des opérations, mais aussi de la responsabilité de laisser une planète viable à nos enfants puisque la minière aspire à devenir carboneutre d’ici 2050.

« ArcelorMittal est prête à monter dans le train et même à jouer le rôle de locomotive. Ce n’est pas un sprint, c’est un marathon. Nous avons quatre ans devant nous pour transformer notre organisation. »

Grande transformation

L’objectif et la plus grande priorité pour les prochaines années, selon le haut dirigeant, sont d’amener AMEM dans le giron des mines qui durent grâce à une grande transformation en profondeur. « Nous voulons devenir les meilleurs en faisant appel aux forces et aux compétences de nos employés. » M. Mobwano parle de quatre piliers essentiels pour assurer cette transformation : offrir un environnement de travail sain et sécuritaire, être reconnu comme un employeur de choix, avoir une chaîne de valeur performante et être une organisation responsable et activement engagée dans son milieu. Conscient du déclin démographique sur la Côte-Nord, M. Mobwano souhaite favoriser l’essor économique et contribuer encore davantage au dynamisme des communautés fermontoise et port-cartoise en travaillant activement en collaboration avec les milieux et en soutenant les organismes locaux. « Quand on parle de revitaliser Port-Cartier et Fermont, moi j’embarque ! »

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Publié le 14 décembre, 2020, dans la publication : Numéro_21 Volume 38

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Publié sur le site le 11 décembre 2020

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ArcelorMittal

Vers une deuxième usine de bouletage ?

par Éric Cyr

Le géant minier ArcelorMittal songerait toujours à implanter une seconde usine de bouletage sur la Côte-Nord. Des discussions à ce sujet se sont déroulées entre la haute direction de la multinationale et le premier ministre du Québec, François Legault, lors du Forum économique mondial qui se tenait, du 21 au 24 janvier 2020, à Davos en Suisse.

ArcelorMittal procéderait depuis plusieurs mois à une mise à jour des études visant l’expansion de sa capacité de transformation de boulettes à Port-Cartier. Dans un entretien accordé au Journal de Québec, le premier ministre québécois a confié que l’entreprise souhaite relancer le projet de construction d’une nouvelle usine de boulettes de fer à Port-Cartier et que des négociations sont en cours entre Québec et la minière, qui mise sur une aide gouvernementale importante pour financer les travaux évalués à un milliard de dollars qui à terme pourraient créer jusqu’à 200 emplois permanents dans cette municipalité.

Les deux mains sur le volant

D’abord présenté en 2011 comme un projet phare du Plan Nord, consistant notamment en la construction d’une seconde usine de bouletage, la démarche s’inscrivait dans la volonté d’ArcelorMittal de doubler sa production et avait initialement été annoncée en grande pompe par le premier ministre de l’époque, Jean Charest, avant d’être reléguée aux oubliettes durant près d’une décennie à la suite de la chute des prix du fer.

Revirement de situation

L’idée, qui germait toujours en coulisses, a réapparu au registre des lobbyistes du Québec à la fin octobre 2019, la compagnie ayant retenu les services d’un lobbyiste afin d’amorcer des pourparlers avec le gouvernement du Québec qui y a inscrit le nouvel emballage du projet :

« Démarches d’informations auprès de titulaires de charge publiques en ce qui concerne un projet d’agrandissement de l’usine de bouletage de Port-Cartier sur la Côte-Nord. Ce projet n’est pas assez élaboré à ce jour pour déterminer quel sera le montage financier. Une partie publique sera toutefois envisagée (subvention, prêt, tarif préférentiel d’électricité, etc.). Le nom du programme et le montant du financement sont inconnus. Les sommes recueillies serviront principalement à la construction de la nouvelle usine. Ce projet devrait contribuer à créer des centaines d’emplois dans la région pendant les phases de construction et d’opération. »

Milieu port-cartois

La relance du projet d’une seconde usine de bouletage reçoit l’appui de Développement économique Port-Cartier, du commissaire industriel et de la Chambre de commerce de l’endroit, mais le maire de la municipalité, Alain Thibault, précise que la Ville de Port-Cartier n’a pas été informée des démarches entre ArcelorMittal et Québec pour un éventuel projet d’un milliard de dollars et que cela reste donc une rumeur. Il se montre moins conciliant par rapport au projet puisque la Ville a toujours des litiges fiscaux en suspens avec la multinationale dans le dossier de contestation de taxes foncières.

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Publié le 2 mars, 2020, dans la publication : Numéro_04 Volume 38

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Publié sur le site le 2 mars 2020

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Métallos/ArcelorMittal

Un mandat de grève sans équivoque

par Éric Cyr

Légende photo : Les boîtes de scrutin attendent paisiblement dans le local des Métallos avant d’être rangées après le vote.

Avec un mandat de grève fort à 99 % en main, les syndiqués des Métallos exigent du sérieux. C’est avec des proportions inébranlables que les travailleurs de la minière ArcelorMittal à Fermont et à Port-Cartier ont doté leurs sections locales respectives de mandats de grève à exercer au moment jugé opportun. Les négociations pour le renouvellement de la convention collective, qui s’étaient amorcées, le 5 janvier 2017, ont été rompues, le 21 mars dernier, alors que le Syndicat a quitté la table, jugeant les demandes du géant de l’acier inacceptables. Les instances syndicales se sont alors retirées des discussions évoquant la lenteur du processus.

Aucune ambiguïté

Après 11 semaines de négociations à temps plein, les discussions portaient toujours sur les aspects normatifs du contrat avant l’arrêt des pourparlers. Les syndiqués (qui sont sans contrat de travail depuis la date d’échéance de la convention, le 28 février dernier) se sont par la suite prononcés à 99 % pour une grève, ce qui démontre une solidarité sans faille, mais aussi une déception indéniable face aux demandes de l’entreprise. Le syndicat des Métallos avait réuni ses membres et tenu plusieurs assemblées générales au préalable afin d’exposer la situation et demander un vote de grève qui pourrait être déclenchée « si nécessaire au moment jugé opportun. » Des rassemblements se sont tenus dans les cinq sections locales pour faire le point sur les négociations et voter au moyen d’un scrutin secret sur un éventuel mandat de grève. Les boîtes de scrutin ont été dépouillées simultanément, le 24 mars dernier, et les résultats sont clairement pour une grève si la nécessité se fait sentir : section 5778 (mine du Mont-Wright et Fire Lake) 99,7 %, section 7401 nord à Fermont et sud à Port-Cartier (employés de bureau et personnel technique) 100 %, section 8664 (usine de bouletage de Port-Cartier) 99,4 %, section 6869 (chemin de fer, installations portuaires et manutention) 99 %.

Le bras de « fer »

Selon le coordonnateur régional des Métallos pour la Côte-Nord, Nicolas Lapierre, les travailleurs n’acceptent pas les changements majeurs que veut effectuer la minière concernant les horaires et la mobilité de la main-d’œuvre. « On a mis des balises, ça sert à ça une convention collective, à limiter le droit de gérance de l’employeur. Et là, ArcelorMittal veut sabrer là-dedans, faire une croix sur les 50 dernières années. L’employeur veut faire ce qu’il veut, où il veut, avec qui il veut et les travailleurs eux n’auraient pas le choix d’obtempérer. C’est inacceptable et les syndiqués ont voulu envoyer un message clair à la compagnie : ça suffit le surplace et les pas de tortue. Les négociations doivent commencer pour vrai. Si l’employeur s’entête à vouloir charcuter la convention, il va discuter tout seul, nous n’avons pas de mandat pour ça. ArcelorMittal doit prendre acte du résultat : les membres sont derrière leur comité de négociation et veulent que ça avance », fait valoir ce dernier. Le représentant syndical affirme que le ton doit changer à la table de négociation au sujet des changements souhaités par la multinationale dans les clauses normatives (flexibilité pour les mouvements de personnel, période de probation, horaire de travail des employés de bureau et des travailleurs affectés à la mine de Fire Lake). Le syndicaliste confiait avant le résultat du vote que : « l’objectif est de faire débloquer les négociations. Plusieurs secteurs sont concernés que ce soit le port, le chemin de fer, l’usine, la mine, ou les employés de bureau et ils doivent tous composer avec des réalités différentes, ce qui contribue à accentuer l’envergure des échanges. » Jusqu’à présent, aucune discussion n’a été amorcée concernant les clauses salariales.

« On veut retourner négocier, mais il faut que l’employeur change son attitude et enlève les demandes de concessions. Si la partie patronale persiste dans cette voie, on saura quoi faire, les 2000 travailleurs sont derrière nous et nous appuient. »

Une situation normale

C’est sans surprise que la société, qui a déjà formé ses cadres pour les préparer à un éventuel conflit, a pris connaissance du résultat du vote de grève. Le porte-parole de l’entreprise, Paul Wilson, affirme que c’est habituel dans ce genre de négociations. ArcelorMittal disait, avant le scrutin, être sûre de pouvoir s’entendre avec le syndicat pour le renouvellement de la convention collective. M. Wilson confiait alors que la minière était ouverte à la négociation malgré la décision des Métallos de procéder à un vote de grève auprès de ses membres et souhaite toujours que les négociations reprennent. « Un tel vote de grève fait partie du processus actuel de négociation et ce type de vote va habituellement chercher des votes très élevés. Selon notre compréhension, c’est une situation normale et nous ne sommes pas surpris du résultat. On continue à être disponible pour négocier avec les employés. L’objectif ultime est de conclure une entente satisfaisante pour les deux parties. On demeure convaincu qu’on sera en mesure de trouver les solutions gagnantes pour les deux parties », a-t-il expliqué en soulignant que les conditions du marché du fer sont difficiles même si les opérations de la minière sur la Côte-Nord sont rentables. Ce dernier souligne que l’entreprise a toujours agi en collaboration avec ses employés pour assurer son avenir.

« On a toujours été sur la Côte-Nord et on veut être là pour longtemps. Assurons-nous de bien faire les choses des deux côtés de la table pour s’entendre et assurer la pérennité de l’entreprise et des emplois ».

Bref historique

Les derniers conflits de travail remontent à 2005 avec une grève de six semaines et à 2001 avec un lock-out de quatre semaines. La dernière négociation qui s’est déroulée avec la minière Québec Cartier avant son acquisition par ArcelorMittal s’est tenue en 2006, c’est donc la deuxième négociation depuis que le géant minier a acquis Québec Cartier, la première étant survenue en 2011. La dernière convention collective avait été conclue pour six ans et avait mis quatre mois à être ficelée. Aucune grève n’est survenue à ce jour entre ArcelorMittal et ses employés sur la Côte-Nord.

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Publié le 3 avril, 2017, dans la publication : Numéro 6 Volume 35

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Publié sur le site le 3 avril 2017

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