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  • Volume 38

  • Renouvellement d’une entente de subvention

    Ville de Labrador City

    Renouvellement d’une entente de subvention

  • Les ambitions d’ArcelorMittal

    Causerie virtuelle

    Les ambitions d’ArcelorMittal

  • CrĂ©ation d’un bureau touristique

    Fermont

    CrĂ©ation d’un bureau touristique

  • Confusion et zizanie dans la bulle nordique

    FrontiÚre Québec-Labrador

    Une 14 décembre, 2020

    Confusion et zizanie dans la bulle nordique

  • Un exemple de dĂ©termination et de tĂ©nacitĂ©

    Vaincre l’adversitĂ©

    Un exemple de détermination et de ténacité

  • ProtĂ©ger le français, langue commune au QuĂ©bec

    Projet de loi C-223

    Protéger le français, langue commune au Québec

  • Les Productions Bokeh35  Ă  Fermont

    Tournage d’une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e

    Les Productions Bokeh35 Ă  Fermont

  • De grands projets pour MFQ

    Mine de fer du lac Bloom

    Une 30 novembre, 2020

    De grands projets pour MFQ

  • Des modifications rĂ©clamĂ©es

    Mine de fer du Lac Bloom

    Des modifications réclamées

  • La dĂ©putĂ©e MarilĂšne Gill souligne l’évĂ©nement

    25e anniversaire du référendum de 1995

    La dĂ©putĂ©e MarilĂšne Gill souligne l’évĂ©nement

  • La dĂ©putĂ©e Lorraine Richard se souvient

    25e anniversaire du référendum de 1995

    La députée Lorraine Richard se souvient

  • Le Bloc quĂ©bĂ©cois exige des excuses officielles

    Loi sur les mesures de guerre

    Le Bloc québécois exige des excuses officielles

  • Les audiences publiques

    Mine de fer du Lac Bloom

    Une 16 novembre, 2020

    Les audiences publiques

  • Plans de sauvetage pour soutenir le personnel de la santĂ© de la CĂŽte-Nord

    La CSQ, la FSQ et le SIISNEQ revendiquent

    Plans de sauvetage pour soutenir le personnel de la santé de la CÎte-Nord

  • Cancer Fermont : 15 ans dĂ©jĂ  !

    Organisme caritatif

    Cancer Fermont : 15 ans déjà !

    • publications prĂ©cĂ©dentes

Volume 38

Renouvellement d’une entente de subvention

Ville de Labrador City

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Mine de fer du lac Bloom

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25e anniversaire du référendum de 1995

La dĂ©putĂ©e MarilĂšne Gill souligne l’évĂ©nement

La députée Lorraine Richard se souvient

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La députée Lorraine Richard se souvient

Le Bloc québécois exige des excuses officielles

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Le Bloc québécois exige des excuses officielles

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Plans de sauvetage pour soutenir le personnel de la santé de la CÎte-Nord

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Plans de sauvetage pour soutenir le personnel de la santé de la CÎte-Nord

Cancer Fermont : 15 ans déjà !

Organisme caritatif

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  • publications prĂ©cĂ©dentes

Ville de Labrador City

Renouvellement d’une entente de subvention

par Éric Cyr

La miniĂšre Rio Tinto IOC et la Ville de Labrador City ont renouvelĂ©, le 30 novembre dernier, une entente de subvention qui s’échelonnera sur une pĂ©riode de dix ans Ă  compter de janvier 2021. Le maire de la localitĂ© nordique, Fabian Benoit, se rĂ©jouit de cette continuitĂ© qui assurera une stabilitĂ© financiĂšre Ă  l’administration municipale.

Dans le cadre de cet accord, la miniĂšre IOC versera une contribution annuelle d’environ 9 millions de dollars au budget de fonctionnement de la Ville. La sociĂ©tĂ© a Ă©galement acceptĂ© de rembourser Ă  la Ville la moitiĂ© de toutes rĂ©ductions de la subvention municipale de fonctionnement du gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et de partager en parts Ă©gales avec les contribuables les futures augmentations de coĂ»ts nĂ©cessitant un accroissement d’impĂŽt. De plus, l’entreprise IOC versera une subvention d’infrastructures de 1 million de dollars en mars 2021, qui sera allouĂ©e aux amĂ©liorations majeures des immobilisations des bĂątiments et des propriĂ©tĂ©s municipales ainsi qu’à la rĂ©fection des rues.

Réactions de la mairie

Le maire de la Ville de Labrador City, Fabian Benoit, remercie Rio Tinto IOC pour son soutien continu Ă  la municipalitĂ© en soulignant que cette contribution permettra de maintenir l’un des taux d’imposition les plus bas de cette province tout en contribuant Ă  assurer la pĂ©rennitĂ© des activitĂ©s quotidiennes qui font de cette ville une communautĂ© si formidable.

Il a dĂ©clarĂ© : « Cette grande entente avec IOC assurera une stabilitĂ© financiĂšre continue Ă  la Ville de Labrador City et Ă  ses rĂ©sidents pour la prochaine dĂ©cennie, ce qui nous permettra de continuer Ă  fournir des services de qualitĂ© Ă  nos citoyens, d’investir dans des infrastructures clĂ©s et de rĂ©pondre Ă  nos obligations financiĂšres. »

Assurer la qualité de vie

Le prĂ©sident et chef de la direction d’IOC, Clayton Walker, confie : « En tant que principal employeur de Labrador City, la miniĂšre IOC est fiĂšre de maintenir sa contribution Ă  l’économie locale grĂące aux dĂ©penses liĂ©es Ă  ses fournisseurs, Ă  la crĂ©ation d’emplois, aux investissements communautaires et au versement de subventions. Cette entente conclue avec la Ville aidera Ă  faire en sorte que nos employĂ©s et leurs familles continuent Ă  profiter de la grande qualitĂ© de vie qu’offre Labrador City. »

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Publié le 14 décembre, 2020, dans la publication : Numéro_21 Volume 38

  • Budget municipal
  • Labrador City
  • Maire Fabian Benoit
  • MiniĂšre IOC
  • PDG Clayton Walker
  • Rio Tinto IOC
  • Subvention municipale
  • Ville de Labrador City

Publié sur le site le 11 décembre 2020

  • Publication prĂ©cĂ©dente
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Causerie virtuelle

Les ambitions d’ArcelorMittal

par Éric Cyr

Source photo : ArcelorMittal

Une causerie virtuelle intitulĂ©e Devenir les meilleurs !, s’est dĂ©roulĂ©e, le 1er dĂ©cembre dernier, en compagnie du nouveau prĂ©sident et chef de la direction d’ArcelorMittal Exploitation miniĂšre Canada (AMEM), Mapi Mobwano. L’évĂ©nement organisĂ© par la Chambre de commerce de Port-Cartier de concert avec la Chambre de commerce de Fermont a attirĂ© plus de 80 participants, dont des personnalitĂ©s influentes du milieu nord-cĂŽtier.

L’activitĂ© a accueilli des dĂ©cideurs politiques dont la dĂ©putĂ©e de Duplessis, Lorraine Richard, les maires de Port-Cartier et de Fermont, messieurs Alain Thibault et Martin St-Laurent, et une reprĂ©sentante du ministre quĂ©bĂ©cois responsable de la CĂŽte-Nord et ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien ainsi que des journalistes.

IngĂ©nieur en gestion des ressources minĂ©rales, M. Mobwano a commencĂ© sa carriĂšre sur le terrain comme conducteur de camion et opĂ©rateur de pelles en Afrique du Sud. Durant son allocution, il a dĂ©crit la force du groupe ArcelorMittal, une multinationale prĂ©sente dans 60 pays qui produit 10 % de tout l’acier de la planĂšte. Au sujet d’ArcelorMittal sur la CĂŽte-Nord, M. Mobwano a dit : « Nous exploitons la plus grande mine de fer Ă  ciel ouvert au pays. Nous contribuons directement et indirectement au maintien et Ă  la crĂ©ation de plus de 430 millions de dollars par annĂ©e, nous dĂ©pensons annuellement 1,2 milliard de dollars au QuĂ©bec en biens et services. Notre contribution au produit intĂ©rieur brut quĂ©bĂ©cois dĂ©passe aussi le milliard de dollars chaque annĂ©e. » Celui-ci explique la vision d’avenir du plus important employeur de la CĂŽte-Nord en parlant d’un grand projet de transformation qui s’échelonnera d’ici 2024 pour faire d’ArcelorMittal une rĂ©fĂ©rence mondiale en matiĂšre de production sĂ©curitaire et efficace de minerai de fer. Il souligne l’importance des infrastructures, dont le chemin de fer, qui a cĂ©lĂ©brĂ© son 60e anniversaire le 10 dĂ©cembre 2020, le plus grand port privĂ© au Canada ainsi que l’usine de bouletage, l’une des plus performantes au monde.

Nouvelle Ăšre

Grand visionnaire, M. Mobwano souhaite amĂ©liorer la compĂ©titivitĂ© de l’entreprise par une approche mĂ©thodique, rigoureuse et planifiĂ©e incluant une saine gestion. Il considĂšre qu’il a de bons atouts en main dont la carte maitresse est l’innovation. Celui-ci a notamment vantĂ© les mĂ©rites de la sociĂ©tĂ© quĂ©bĂ©coise et de ses nombreux avantages : des ressources humaines compĂ©tentes, de l’électricitĂ© en abondance, son avancement dans les technologies de pointe et un centre nĂ©vralgique de l’intelligence artificielle dans le monde. « Nous amorçons une nouvelle Ăšre pour notre organisation. Il faut faire le nĂ©cessaire pour les gĂ©nĂ©rations qui nous suivent. » Il parle ici d’assurer la pĂ©rennitĂ© des opĂ©rations, mais aussi de la responsabilitĂ© de laisser une planĂšte viable Ă  nos enfants puisque la miniĂšre aspire Ă  devenir carboneutre d’ici 2050.

« ArcelorMittal est prĂȘte Ă  monter dans le train et mĂȘme Ă  jouer le rĂŽle de locomotive. Ce n’est pas un sprint, c’est un marathon. Nous avons quatre ans devant nous pour transformer notre organisation. »

Grande transformation

L’objectif et la plus grande prioritĂ© pour les prochaines annĂ©es, selon le haut dirigeant, sont d’amener AMEM dans le giron des mines qui durent grĂące Ă  une grande transformation en profondeur. « Nous voulons devenir les meilleurs en faisant appel aux forces et aux compĂ©tences de nos employĂ©s. » M. Mobwano parle de quatre piliers essentiels pour assurer cette transformation : offrir un environnement de travail sain et sĂ©curitaire, ĂȘtre reconnu comme un employeur de choix, avoir une chaĂźne de valeur performante et ĂȘtre une organisation responsable et activement engagĂ©e dans son milieu. Conscient du dĂ©clin dĂ©mographique sur la CĂŽte-Nord, M. Mobwano souhaite favoriser l’essor Ă©conomique et contribuer encore davantage au dynamisme des communautĂ©s fermontoise et port-cartoise en travaillant activement en collaboration avec les milieux et en soutenant les organismes locaux. « Quand on parle de revitaliser Port-Cartier et Fermont, moi j’embarque ! »

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Publié le 14 décembre, 2020, dans la publication : Numéro_21 Volume 38

  • ArcelorMittal
  • CompĂ©tivitĂ©
  • CĂŽte-Nord
  • Fermont
  • PDG Mapi Mobwano
  • Port-Cartier
  • Revitalisation
  • Transformation miniĂšre

Publié sur le site le 11 décembre 2020

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Fermont

CrĂ©ation d’un bureau touristique

par Éric Cyr

Source photo : Maisons Laprise

ArcelorMittal Exploitation miniĂšre Canada s’engage aux cĂŽtĂ©s de la MRC de Caniapiscau, avec qui elle a conclu un partenariat exclusif de 100 000 $, afin de concrĂ©tiser la construction d’un bureau d’information touristique Ă  Fermont. La rĂ©alisation du projet Accueil Caniapiscau, annoncĂ© Ă  Fermont, le 7 dĂ©cembre dernier, devrait ainsi voir le jour dans le parc Jean Fortin au printemps 2022.

Par ce partenariat, qui vient bonifier l’offre touristique existante et contribuer Ă  la vitalitĂ© Ă©conomique de la rĂ©gion, ArcelorMittal dĂ©montre la continuitĂ© de son engagement envers la communautĂ©. Depuis plus de 15 ans, l’entreprise offre, en collaboration avec la MRC, des visites de son site minier du Mont-Wright. PrĂšs de 800 personnes annuellement ont ainsi la possibilitĂ© de dĂ©couvrir une partie des installations de la miniĂšre.

« Nous sommes fiers de faire Ă©quipe avec la MRC de Caniapiscau dans la rĂ©alisation de ce projet porteur. Ce centre d’interprĂ©tation permettra de continuer d’amĂ©liorer l’expĂ©rience des visiteurs dans la rĂ©gion de Fermont et de mettre en valeur les qualitĂ©s exceptionnelles de ce pays de gĂ©ants. Nous sommes ravis de soutenir la vision de la MRC pour que le projet puisse maintenant se concrĂ©tiser », a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident et chef de la direction d’ArcelorMittal Mines et Infrastructures Canada, Mapi Mobwano.

« La MRC de Caniapiscau est heureuse de renforcer ses liens avec ArcelorMittal. Ce projet rassembleur est un bel exemple de ce que notre collaboration renouvelĂ©e permet d’accomplir et nous remercions ArcelorMittal de son appui », a ajoutĂ© le prĂ©fet de la MRC et maire de la Ville de Fermont, Martin St-Laurent.

Vitrine

Les attraits de la rĂ©gion, sa richesse gĂ©ologique et la prĂ©sence en abondance du minerai de fer, et plus particuliĂšrement de l’hĂ©matite, seront mis en valeur Ă  l’Accueil Caniapiscau. Les visiteurs pourront se familiariser avec l’histoire miniĂšre de la rĂ©gion et le savoir-faire unique qui s’y est construit au fil des dĂ©cennies. En plus de mettre en lumiĂšre le travail d’artisans locaux, l’Accueil Caniapiscau offrira une vitrine aux divers mĂ©tiers de l’exploitation miniĂšre et plusieurs minĂ©raux seront exposĂ©s pour permettre aux visiteurs d’en apprendre plus sur leurs propriĂ©tĂ©s et leurs utilisations. Une visite Ă  l’Accueil Caniapiscau sera aussi l’occasion de mieux comprendre le travail rĂ©alisĂ© par ArcelorMittal dans la rĂ©gion Ă  travers une visite virtuelle de la mine, des contenus audiovisuels inĂ©dits et un espace consacrĂ© Ă  l’univers minier.

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Publié le 14 décembre, 2020, dans la publication : Numéro_21 Volume 38

  • Accueil Caniapiscau
  • ArcelorMittal
  • Bureau d’information touristique
  • Centre d'interprĂ©tation
  • Fermont
  • MRC de Caniapiscau
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Publié sur le site le 11 décembre 2020

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FrontiÚre Québec-Labrador

Confusion et zizanie dans la bulle nordique

par Éric Cyr

Les propos tenus par le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey, dans le cadre d’un point de presse relatif Ă  la Covid-19, ont semĂ© l’émoi au sein des rĂ©sidents de la bulle d’exception nordique qui englobe Fermont, Labrador City et Wabush, le 23 novembre dernier, Ă  la suite de l’annonce de nouvelles mesures de contrĂŽle frontalier, applicables le lendemain, faite par le dĂ©putĂ© provincial du Labrador-Ouest, Jordan Brown, qui en a dĂ©coulĂ©. Les citoyens des trois localitĂ©s miniĂšres se sont alors bousculĂ©s de part et d’autre de la frontiĂšre afin de faire leurs courses en vitesse, ce qui a vidĂ© le rayonnage de plusieurs commerces de la rĂ©gion.

Le gouvernement de cette province a par la suite rectifiĂ© le tir aprĂšs une demande de clarification de la part du dĂ©putĂ© nĂ©odĂ©mocrate labradorien. Les mesures particuliĂšres liĂ©es Ă  la bulle nordique qui Ă©taient en vigueur pour les habitants des trois villes sises au sud du 53e parallĂšle ont donc Ă©tĂ© maintenues et la frontiĂšre est finalement restĂ©e ouverte sans restriction additionnelle. La population locale n’a pas eu Ă  restreindre ses dĂ©placements en les limitant uniquement aux raisons essentielles, mais devra comme c’était le cas auparavant continuer Ă  respecter les consignes transmises par la SantĂ© publique telles que dĂ©finies par une entente entre les deux provinces, soit de fournir une preuve de rĂ©sidence, de ne pas avoir voyagĂ© Ă  l’extĂ©rieur de la rĂ©gion immĂ©diate depuis au moins 14 jours, de ne pas prĂ©senter de symptĂŽmes associĂ©s Ă  la Covid-19 et de ne pas avoir Ă©tĂ© en contact avec une personne ayant Ă©tĂ© testĂ©e positive au coronavirus.

Tergiversations Ă  la frontiĂšre

Le dĂ©putĂ© Brown, qui a dĂ» gĂ©rer la panique et les nombreuses perturbations engendrĂ©es par cet impair qu’il a signalĂ©es aux autoritĂ©s de St. John’s est d’avis que la bĂ©vue du premier ministre Furey, qui a laissĂ© planer le doute durant les cinq heures suivant sa dĂ©claration contradictoire sans rectifier les faits, est responsable de la confusion et a demandĂ© Ă  ce dernier de s’excuser pour son commentaire qui laissait entendre que la frontiĂšre serait fermĂ©e. En guise de rĂ©ponse, le cabinet Furey a simplement dĂ©clarĂ© que les propos du premier ministre sur les changements apportĂ©s Ă  la bulle atlantique Ă  la frontiĂšre QuĂ©bec-Labrador Ă©taient relatifs Ă  la frontiĂšre sud du Labrador, et non pas entre Labrador City et Fermont. M. Brown indignĂ© confie : « Je ne sais pas si le premier ministre s’est mal exprimĂ© ou ne connaĂźt simplement pas la gĂ©ographie du Labrador, mais il devrait reconnaĂźtre la confusion occasionnĂ©e par cette dĂ©claration au lieu de tenter de dissimuler sa faute. J’ai reçu des appels de maires, de fonctionnaires, de sociĂ©tĂ©s miniĂšres et de gens inquiets alors qu’il a fallu des heures avant que le bureau du premier ministre ne gĂšre la problĂ©matique que sa maladresse avait créée en prĂ©textant que ce dernier s’était mal exprimĂ©. C’est inacceptable !  Ces informations trompeuses ont Ă©tĂ© reprises par les mĂ©dias qui ont dĂ» par la suite corriger cette inexactitude et cependant il ne s’est pourtant jamais excusĂ© et n’a jamais reconnu son erreur dans une dĂ©claration publique officielle. »

Le maire de Labrador City, Fabian Benoit, considĂšre pour sa part que cette gaffe a causĂ© un tollĂ©. « Je ne savais pas quoi rĂ©pondre, car les conseils municipaux des trois agglomĂ©rations urbaines n’avaient pas Ă©tĂ© consultĂ©s sur d’éventuels changements Ă  la frontiĂšre, ce qui devrait ĂȘtre le cas avant de prendre une telle dĂ©cision qui a des impacts majeurs. Les Ă©tagĂšres de certains magasins de la rĂ©gion ont Ă©tĂ© littĂ©ralement prises d’assaut par des consommateurs craignant la fermeture de la frontiĂšre. »

De son cĂŽtĂ©, le maire de Fermont, Martin St-Laurent, se rĂ©jouit du dĂ©nouement heureux de cette situation. Depuis les tout dĂ©buts, il travaille de concert avec les autoritĂ©s de Wabush et de Labrador City afin que les Fermontois puissent continuer Ă  se rendre chez leurs voisins du Labrador. L’annonce avait certes créé un sentiment de panique et d’incomprĂ©hension, mais son Ă©quipe s’est tout de suite mise au travail afin de rĂ©tablir la situation.

Une entrave Ă  la libre-circulation entre les trois municipalitĂ©s avant la pĂ©riode du magasinage de la pĂ©riode des FĂȘtes aurait causĂ© une interruption de la fluiditĂ© commerciale et une incidence nĂ©faste pour les commerçants de la rĂ©gion des deux cĂŽtĂ©s de la frontiĂšre en particulier pour les petites et moyennes entreprises (PME) les privant d’une part importante de revenus.

Les modalités relatives à la frontiÚre seront dorénavant évaluées toutes les deux semaines.

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Publié le 14 décembre, 2020, dans la publication : Numéro_21 Volume 38

  • Bulle d’exception nordique
  • ContrĂŽle frontalier
  • Covid-19
  • Fermont
  • FrontiĂšre QuĂ©bec-Labrador
  • Labrador City
  • Labrador Ouest
  • PandĂ©mie
  • Wabush

Publié sur le site le 11 décembre 2020

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Vaincre l’adversitĂ©

Un exemple de détermination et de ténacité

par Éric Cyr

Un Innu de la communautĂ© de Uashat mak Mani-utenam, Ă  proximitĂ© de Sept-Îles, Gallen Vollant, se dĂ©marque au sein de l’entreprise Sodexo pour laquelle il travaille Ă  Fermont. MalgrĂ© le fait qu’il est sourd et muet, il a rĂ©ussi fort bien Ă  s’intĂ©grer parmi ses collĂšgues dont certains ont mĂȘme appris le langage des signes afin de mieux communiquer avec lui tout comme plusieurs de ses amis.

Devenu sourd et muet Ă  la suite d’un accident de vĂ©lo Ă  cinq ans et demi, Gallen Vollant entendait un petit peu les sons de façon presque inaudible Ă  cette Ă©poque avant de devenir aphasique aprĂšs avoir perdu complĂštement l’audition. En grandissant, il a donc dĂ» apprendre Ă  lire sur les lĂšvres. Il a dĂ©jĂ  portĂ© des appareils auditifs, mais les gens criaient malgrĂ© tout ce qui occasionnait des distorsions sonores alors il a choisi d’écarter cet outil qui ne lui convenait pas. Ayant quittĂ© l’école Ă  17 ans, M. Vollant Ă©tait auparavant sans emploi et passait beaucoup de temps sur Facebook et Ă  jouer sur des jeux vidĂ©o sur Internet oĂč il pouvait plus facilement communiquer avec d’autres joueurs. Il aurait pu continuer cette vie casaniĂšre et sĂ©dentaire tranquille, mais, Ă  30 ans, ce dernier se relĂšve les manches avec courage et dĂ©niche finalement un premier emploi qu’il affectionne particuliĂšrement et qu’il occupe depuis trois ans et demi chez Sodexo qui lui fait confiance.

Gallen Vollant se faisait d’abord comprendre au travail en Ă©crivant sur du papier ou par textos sur son tĂ©lĂ©phone portable et plus tard en utilisant de nouvelles technologies comme un logiciel qu’il a installĂ© sur cet appareil et qui lui permet de transformer ses Ă©crits en mode vocal, ce qui est bien pratique pour communiquer avec le chef cuisinier.

TrĂšs ponctuel, celui-ci se rĂ©veille le matin grĂące Ă  la vibration de son tĂ©lĂ©phone cellulaire qu’il place sous son oreiller. Petite anecdote, peu aprĂšs son embauche, il avait en sa possession les clefs de la cafĂ©tĂ©ria de l’édifice et dormait alors il n’entendait pas la personne qui cognait Ă  sa porte de chambre du complexe de Minerai de fer QuĂ©bec afin de les rĂ©cupĂ©rer pour une urgence. Par la suite, une sonnette lumineuse a Ă©tĂ© installĂ©e.

« J’ai relevĂ© ce nouveau dĂ©fi. C’était une grosse adaptation, mais j’ai rĂ©ussi Ă  faire ma place et tout le monde m’aime. Au dĂ©but, on Ă©crivait et on pointait les objets afin de se comprendre puis petit Ă  petit, comme on est toujours ensemble, deux de mes collĂšgues ont appris quelques mots en langage des signes puis ont rĂ©ussi Ă  faire des phrases en s’amĂ©liorant continuellement. J’adore mon boulot et je suis fier de moi. » Son superviseur, Kevin Nepveu, qui interprĂšte la conversion, confie que si ce n’était pas de son handicap, ce dernier serait dĂ©jĂ  chef cuisinier depuis belle lurette. « Il aide beaucoup les cuisiniers. Sans lui, on ne pourrait effectuer notre ouvrage convenablement. Il anticipe les tĂąches Ă  accomplir et maĂźtrise bien ce qu’il a Ă  faire. Je dirais mĂȘme qu’il est devenu indispensable. »

Gallen Vollant aime bien son mĂ©tier, mais Ă©videmment, comme tout le monde, il est content de retourner Ă  la maison afin de revoir ses amis et s’adonner Ă  d’autres activitĂ©s comme ses passions : les sports de contact, Ă©couter les matchs de hockey Ă  la tĂ©lĂ©vision et parfois aller jouer au casino de MontrĂ©al. Il faut dire que ses aptitudes d’observation l’avantagent beaucoup lorsqu’il prend des paris en sirotant un verre.

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Publié le 30 novembre, 2020, dans la publication : Numéro_20 Volume 38

  • Adaptation
  • Gallen Vollant
  • Handicap
  • Innu
  • IntĂ©gration
  • Langage des signes
  • Sodexo
  • Sourd et muet
  • Uashat mak Mani-utenam

Publié sur le site le 30 novembre 2020

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Projet de loi C-223

Protéger le français, langue commune au Québec

par Éric Cyr

Source photo : BQ

Alors que l’actualitĂ© rĂ©vĂšle au grand jour le dĂ©clin de la langue française dans la mĂ©tropole quĂ©bĂ©coise et particuliĂšrement dans le Grand MontrĂ©al, le Bloc quĂ©bĂ©cois dĂ©fendra Ă  la Chambre des communes son projet de loi qui exige une connaissance suffisante comme condition Ă  l’obtention de la citoyennetĂ© canadienne pour les rĂ©sidents permanents du QuĂ©bec. Le parti politique qui dĂ©fend les intĂ©rĂȘts du QuĂ©bec semble vouloir utiliser cette sorte de baromĂštre pour mesurer la sincĂ©ritĂ© ou l’hypocrisie du gouvernement canadien en matiĂšre de protection de cette langue.

« Pour se comprendre, il faut ĂȘtre capable de se parler. Au QuĂ©bec, la langue commune, c’est le français. Demander que les rĂ©sidents permanents connaissent le français s’ils veulent obtenir la citoyennetĂ©, ce n’est rien d’autre que de demander qu’ils aient les outils pour participer pleinement Ă  la sociĂ©tĂ© quĂ©bĂ©coise. L’intĂ©gration des nouveaux arrivants au QuĂ©bec, ça passe par le français », affirme la dĂ©putĂ©e nord-cĂŽtiĂšre de Manicouagan, MarilĂšne Gill.

Déclin anticipé du français

Les plus rĂ©centes projections de Statistique Canada dĂ©montrent que le poids dĂ©mographique de la population utilisant le français comme langue d’usage au QuĂ©bec diminuera de 8 % dans le prochain quart de siĂšcle. En parallĂšle durant les 25 prochaines annĂ©es, la population choisissant l’anglais comme premiĂšre langue officielle parlĂ©e grimperait de 29 %, principalement avec l’adhĂ©sion de nouveaux arrivants.

« Le QuĂ©bec constitue une minoritĂ© linguistique en AmĂ©rique du Nord. Lorsque de nouveaux arrivants font le choix du QuĂ©bec, la langue commune devient le ciment de leur intĂ©gration. La connaissance du français pour l’obtention de la citoyennetĂ© est une façon d’assurer que le QuĂ©bec et ses nouveaux arrivants ne deviennent pas, Ă  l’instar du QuĂ©bec et du Canada, deux solitudes qui s’ignorent », souligne le dĂ©putĂ© bloquiste de Rimouski-Neigette-TĂ©miscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas.

Le projet de loi C-223 dĂ©posĂ© par le Bloc quĂ©bĂ©cois entraĂźne trois modifications importantes Ă  la loi sur la citoyennetĂ©, soit de faire passer de 55 Ă  65 ans l’ñge minimal auquel un rĂ©sident permanent qui demande la citoyennetĂ© canadienne est tenu de dĂ©montrer une connaissance d’une des deux langues officielles canadiennes, l’anglais ou le français; exiger qu’un rĂ©sident permanent demeurant au QuĂ©bec dĂ©montre sa connaissance du français et non de l’une ou l’autre des langues officielles canadiennes et enfin assurer que le test de citoyennetĂ© se fasse obligatoirement en français.

Langue commune

« Ce projet de loi permettra aux nouveaux arrivants au QuĂ©bec de faire du français leur langue commune. Il favorise une sociĂ©tĂ© quĂ©bĂ©coise inclusive et cohĂ©rente, et ce, pour tous les citoyens et citoyennes du QuĂ©bec », ajoute Mme Gill. « Ottawa doit contribuer Ă  la valorisation du français au QuĂ©bec. Un Canada bilingue est impossible sans un QuĂ©bec français et ça, le fĂ©dĂ©ral ne peut que l’admettre », fait pour sa part valoir M. Blanchette-Joncas.

Le Parti libéral du Canada et son allié, le Nouveau Parti démocratique voteront contre la motion


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Publié le 30 novembre, 2020, dans la publication : Numéro_20 Volume 38

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Tournage d’une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e

Les Productions Bokeh35 Ă  Fermont

par Éric Cyr

LĂ©gende photo : Le rĂ©alisateur et camĂ©raman Étienne Michaud Ste-Marie Ă  la dĂ©couverte de Fermont.

Une Ă©quipe de tournage des Productions Bokeh35 de Baie-Comeau s’est dĂ©placĂ©e Ă  Fermont, au dĂ©but novembre, afin de rĂ©aliser un portrait local prĂ©sentant le vĂ©cu de personnalitĂ©s d’ici dans le cadre de la production d’une sĂ©rie tĂ©lĂ©visuelle de type docu rĂ©alitĂ© ou cinĂ©ma-vĂ©ritĂ© qui sera diffusĂ©e sur la chaĂźne maCommunautĂ©, le canal de tĂ©lĂ©vision communautaire de Telus.

Cette chaßne, qui présente des émissions originales, soutient la production de contenus créés par des vidéastes québécois habitant les régions de Québec, du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie, de la Beauce et de la CÎte-Nord, tout en leur offrant un soutien financier et de la visibilité. Le produit final sera entre autres disponible sur la chaßne 511 de Télé OPTIK, en vidéo sur demande et sur les plateformes numériques.

Le rĂ©alisateur et camĂ©raman Étienne Michaud Ste-Marie, originaire de Baie-Comeau, a eu carte blanche pour le traitement des sujets et a choisi « la ville mythique de Fermont » qui l’intĂ©ressait particuliĂšrement et sur laquelle plane selon lui une aura d’histoires et de lĂ©gendes. Il a donc empruntĂ© la route nationale 389 dans des conditions particuliĂšrement exĂ©crables, selon ses dires, avant d’aller Ă  la rencontre d’acteurs du milieu fermontois. Il a notamment rencontrĂ© la responsable de la Maison des jeunes Alpha Suzanne Synnott, le directeur de la station de radio CFMF 103,1 Karl GagnĂ©-CĂŽtĂ©, le rĂ©dacteur en chef du journal Le Trait d’union du Nord Éric Cyr et la photographe Myriam Desjardins-Malenfant afin de les interviewer et ainsi l’aider Ă  cerner les caractĂ©ristiques particuliĂšres de la communautĂ© miniĂšre nordique.

Celui qui a Ă©tudiĂ© le cinĂ©ma Ă  l’UniversitĂ© Concordia a habitĂ© sept ans Ă  MontrĂ©al oĂč il croyait poursuivre sa carriĂšre, car c’est dans la mĂ©tropole quĂ©bĂ©coise que se situe le noyau de l’emploi dans son domaine. Il a finalement choisi grĂące au hasard des circonstances de revenir dans sa rĂ©gion natale pour le travail en 2008. « J’ai appris Ă  redĂ©couvrir la CĂŽte-Nord sous un autre Ɠil. J’y ai acquis une bonne rĂ©putation, ma crĂ©dibilitĂ© est solide et je me sens choyĂ©. Je ne m’imagine plus vivre ailleurs, les Nord-CĂŽtiers sont chaleureux », raconte le producteur qui est emballĂ© par son rĂ©cent projet fermontois. « J’ai fondĂ© ma boĂźte de production Ă  Baie-Comeau il y a une dizaine d’annĂ©es aprĂšs avoir quittĂ© BiosphĂšre TĂ©lĂ©vision. Au dĂ©but. J’ai pagayĂ© fort, j’en ai un peu arrachĂ©, mais j’ai appris de mes erreurs. Je suis dorĂ©navant Ă  l’aise avec le mĂ©tier et je m’approprie l’usage de la technologie que je sais apprivoiser, ce qui facilite les choses. », confie M. Michaud Ste-Marie qui a dĂ©jĂ  eu la chance de survoler Fermont trĂšs rapidement dans le cadre d’un saut Ă  la jardinerie Pousse partout! il y a quelques annĂ©es. Il considĂšre ce lieu nordique comme un endroit empreint de mystĂšres Ă  dĂ©couvrir et Ă  faire dĂ©couvrir aux gens. « On doit avoir les sujets que l’on choisit de traiter Ă  cƓur, car ils nous suivent durant la recherche, le prĂ©tournage, le tournage et le montage. On souhaite prĂ©senter une image fidĂšle de l’endroit en s’attardant Ă  l’aspect humain en proposant une palette de personnages diffĂ©rents en les montrant dans leur vĂ©cu quotidien. »

L’équipe des Productions Bokeh35 devrait revenir Ă  Fermont en janvier prochain pour rĂ©aliser cinq autres portraits de citoyens afin de complĂ©ter le tournage.

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Mine de fer du lac Bloom

De grands projets pour MFQ

par Éric Cyr

Source photo : MFQ

Minerai de fer QuĂ©bec (MFQ), qui poursuit sa progression constante dans l’industrie mondiale du fer, a franchi un autre cap dĂ©cisif lorsque sa sociĂ©tĂ© mĂšre Champion a annoncĂ©, le 12 novembre dernier, l’approbation finale de la mise en Ɠuvre du projet de la phase II d’expansion du complexe minier du Lac Bloom situĂ© Ă  proximitĂ© de Fermont, Ă©valuĂ© Ă  1,6 milliard de dollars amĂ©ricains, dont environ 1,2 milliard a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© investi par son prĂ©dĂ©cesseur. MFQ Ă©value qu’il reste 590 M $ (446 M $ US) pour finaliser le projet. L’objectif est de doubler la capacitĂ© d’extraction de la mine de fer du Lac Bloom qui passerait Ă  une production annuelle de 15 millions de tonnes aprĂšs avoir reçu des engagements des membres d’un regroupement bancaire.

Phase II

La dĂ©marche, appuyĂ©e par de solides paramĂštres Ă©conomiques actuels relatifs au marchĂ© du fer, a obtenu le feu vert du conseil d’administration de Champion Ă  la suite d’une requĂȘte pour augmenter son financement qui a Ă©tĂ© approuvĂ© par un groupement d’institutions bancaires, ce qui constituait la derniĂšre Ă©tape Ă  franchir avant de pouvoir effectuer les investissements et ainsi aller de l’avant, selon le chef de la direction de l’entreprise Champion, David Cataford. « Cette annonce constitue une Ă©tape marquante pour notre sociĂ©tĂ©, nos employĂ©s et la communautĂ©. GrĂące Ă  notre minerai de fer Ă  haute teneur de plus en plus recherchĂ© mondialement, une Ă©quipe opĂ©rationnelle qui a fait ses preuves et une solution financiĂšre prudente pour assurer la concrĂ©tisation des travaux de construction qui restent Ă  rĂ©aliser dans le cadre du projet de la phase II, notre entreprise est bien placĂ©e pour doubler la capacitĂ© nominale du Lac Bloom. Nous sommes Ă  la fois fiers et excitĂ©s Ă  l’idĂ©e d’accroĂźtre notre impact positif dans la rĂ©gion avec la crĂ©ation d’environ 375 nouveaux emplois permanents » a dĂ©clarĂ© M. Cataford.

Autorisation accordée pour la phase II du Lac Bloom.
Le calendrier de réalisation des travaux est évalué à 18 mois.

Projet Kami

Quelques jours plus tard, le 16 novembre, Champion, Ă©tait en voie de se porter acquĂ©reur du projet Kami situĂ© entre Fermont et Labrador City, de sa vĂ©ritable appellation Kamistiatusset, appartenant auparavant Ă  Alderon qui a dĂ» s’en dĂ©partir Ă  cause de problĂšmes financiers. La Cour suprĂȘme de Terre-Neuve-et-Labrador a approuvĂ© l’offre d’acquisition par la sociĂ©tĂ© et certaines de ses filiales auprĂšs de Restructuration Deloitte, qui agit Ă  titre de sĂ©questre pour Alderon. Champion devrait remplacer le prĂ©cĂ©dent propriĂ©taire, ce qui permettrait Ă  sa filiale MFQ de faire d’une pierre deux coups. En plus de pouvoir bĂ©nĂ©ficier d’un nouveau gisement de fer important, la mine du Lac Bloom pourrait miser sur une Ă©ventuelle capacitĂ© de production accrue tout en ayant un meilleur accĂšs garanti au quai multiusager situĂ© au port de mer de Sept-Îles. Une Ă©tude de faisabilitĂ© est dĂ©jĂ  en branle selon le vice-prĂ©sident des relations avec les investisseurs chez Champion, Michael Marcotte.

Seule ombre au tableau, certains Ă©lus du Labrador Ouest oĂč se situe le projet Kami sont rĂ©ticents Ă  voir le minerai de fer brut traverser la frontiĂšre QuĂ©bec-Labrador, comme ça se fait Ă  Schefferville, pour ĂȘtre traitĂ© en sol quĂ©bĂ©cois dans les installations de MFQ Ă  la mine du Lac Bloom.

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Publié le 30 novembre, 2020, dans la publication : Numéro_20 Volume 38

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Publié sur le site le 30 novembre 2020

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Mine de fer du Lac Bloom

Des modifications réclamées

par Éric Cyr

Source photo : gracieuseté

Un regroupement de citoyens composĂ© de rĂ©sidents et de villĂ©giateurs du lac Daigle, situĂ© Ă  proximitĂ© de Fermont, souhaite que la sociĂ©tĂ© Minerai de fer QuĂ©bec (MFQ), qui a prĂ©sentĂ© au Bureau des audiences publiques en environnement (BAPE) un projet d’augmentation de la capacitĂ© d’entreposage des rĂ©sidus miniers et des stĂ©riles de la mine de fer du Lac Bloom, considĂšre une solution de remplacement au choix de la halde Ă  stĂ©riles proposĂ© par l’instigateur de la dĂ©marche.

Selon une porte-parole du rassemblement qui compte plus d’une vingtaine de membres, Martine Cotte, le choix actuel envisagĂ© par MFQ pour le nouveau projet de halde de stĂ©riles, qui atteindrait Ă  terme une hauteur de 920 mĂštres, ne convient pas du tout aux adhĂ©rents du mouvement citoyen local puisque les opĂ©rations se situeraient Ă  un kilomĂštre seulement de certaines rĂ©sidences. « Est-ce que ça vous tenterait d’avoir une halde de stĂ©riles Ă  1 km de chez vous ? Nous avons fait nos devoirs en Ă©mettant des suggestions, qui ne semblent pas avoir Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es, et en prĂ©sentant d’autres options mieux adaptĂ©es Ă  notre rĂ©alitĂ©, dont on ne semble pas avoir tenu compte. Nous avons malheureusement l’impression de ne pas avoir Ă©tĂ© compris et entendus. »

Économie, mais pas à tout prix

« Nous refusons catĂ©goriquement le scĂ©nario actuel retenu par MFQ et nous sommes d’avis que le choix mis de l’avant par la miniĂšre repose exclusivement sur des raisons purement Ă©conomiques destinĂ©es Ă  Ă©conomiser de l’argent aux actionnaires et qui ne saurait justifier une telle dĂ©cision puisqu’il existe d’autres possibilitĂ©s. D’ailleurs entre la variante de la halde Ă  stĂ©riles no. 1 (48.76) choisie par MFQ et celle de la halde Ă  stĂ©riles no. 2 (47.85) que nous voudrions voir se concrĂ©tiser, il n’y a mĂȘme pas un point de diffĂ©rence. Ce qui les distingue c’est que le choix de l’entreprise favorise les critĂšres Ă©conomiques et techniques alors que notre prĂ©fĂ©rence s’oriente vers des critĂšres environnementaux et socio-Ă©conomiques. De plus, certains sous-critĂšres de calcul Ă©taient discutables et Ă  l’avantage de la halde no. 1 prĂ©fĂ©rĂ©e par la compagnie. Nous privilĂ©gions la deuxiĂšme option Ă©tudiĂ©e ou alors une autre alternative qui se situerait dans le secteur du lac Carotte qui, bien qu’elle ait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© proposĂ©e auparavant par Cliffs Natural Resources, le prĂ©dĂ©cesseur de MFQ, a cette fois-ci Ă©tĂ© Ă©cartĂ©e par le promoteur du projet. »

Mme Cotte, qui a dĂ©posĂ© un mĂ©moire au BAPE au nom du mouvement citoyen Ă  ce sujet, explique que l’objectif du groupement n’est pas de freiner le projet, mais d’en arriver Ă  une dĂ©cision qui tient vĂ©ritablement compte des prĂ©occupations et de la qualitĂ© de vie des rĂ©sidents du secteur et qui soit la meilleure pour tous Ă  court et long terme. « Nous espĂ©rons que le BAPE va prendre en considĂ©ration nos prĂ©occupations lĂ©gitimes. »

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Publié le 16 novembre, 2020, dans la publication : Numéro_19 Volume 38

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25e anniversaire du référendum de 1995

La dĂ©putĂ©e MarilĂšne Gill souligne l’évĂ©nement

par Éric Cyr

Source photo : BQ

À l’occasion du 25e anniversaire du rĂ©fĂ©rendum de 1995, le chef du Bloc quĂ©bĂ©cois, Yves-François Blanchet, et la dĂ©putĂ©e nord-cĂŽtiĂšre de Manicouagan et responsable de la circonscription de GaspĂ©sie-Les Îles-de-la-Madeleine, MarilĂšne Gill, ont tenu Ă  souligner cet Ă©vĂ©nement historique en faisant preuve d’optimisme.

Le 30 octobre dernier, il y a 25 ans, les QuĂ©bĂ©cois votaient « Oui » Ă  49,9 %, faisant largement progresser l’option souverainiste comparativement aux 40 % obtenus au premier rĂ©fĂ©rendum de 1980. « Dans mon esprit, ce ne fut pas la fin de l’idĂ©e indĂ©pendantiste, mais bien un moment de progression extraordinaire. Notre devoir maintenant, en tant que QuĂ©bĂ©cois et souverainistes, est de continuer d’avancer et de comprendre ce qui aurait pu ĂȘtre fait autrement, pour que la prochaine fois soit la bonne », a dĂ©clarĂ© Yves-François Blanchet dont le parti politique fait la promotion de l’indĂ©pendance et de la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts du QuĂ©bec.

Viabilité et vitalité

« Il faut dĂ©montrer la viabilitĂ©, voire la vitalitĂ© d’un QuĂ©bec qui se voudrait prospĂšre et Ă©cologique, qui miserait sur la crĂ©ation de richesses dans nos rĂ©gions, sur notre innovation et nos PME (petites et moyennes entreprises) et qui se dĂ©velopperait Ă  partir de nos richesses naturelles et de notre Ă©nergie propre », a renchĂ©ri MarilĂšne Gill. Vingt-cinq ans aprĂšs le second rĂ©fĂ©rendum sur l’avenir du QuĂ©bec, la dĂ©putĂ©e de Manicouagan, qui avait votĂ© « Oui », se remĂ©more le dĂ©nouement serrĂ© de ce second rĂ©fĂ©rendum, tout en prĂ©cisant que l’avenir du mouvement n’est pas hypothĂ©quĂ© en soi, loin de lĂ .

En route vers l’avenir

« La jeunesse Ă©nergique du nouveau chef du Parti quĂ©bĂ©cois (Paul St-Pierre-Plamondon), le nationalisme affirmĂ© du gouvernement de la CAQ (Coalition avenir QuĂ©bec) et la prĂ©sence forte du Bloc quĂ©bĂ©cois Ă  Ottawa ainsi que les agressions rĂ©pĂ©tĂ©es du gouvernement fĂ©dĂ©ral contre le QuĂ©bec plantent un dĂ©cor oĂč le QuĂ©bec pourra de nouveau mettre en scĂšne sa marche vers la souverainetĂ© », a affirmĂ© la dĂ©putĂ©e bloquiste. « L’indĂ©pendance, nous la ferons parce que les gens qu’on aime, la culture et les valeurs qui nous forgent et la langue qui nous dĂ©finit mĂ©ritent de s’épanouir en toute libertĂ©, dans un QuĂ©bec qui se distingue en AmĂ©rique du Nord et dans le monde. Vive l’indĂ©pendance du QuĂ©bec ! » a conclu Mme Gill.

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Publié le 16 novembre, 2020, dans la publication : Numéro_19 Volume 38

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25e anniversaire du référendum de 1995

La députée Lorraine Richard se souvient

par Éric Cyr

Source photo : PQ

Bien qu’elle ne fĂ»t pas encore dĂ©putĂ©e Ă  l’époque, la doyenne du Parti quĂ©bĂ©cois, Lorraine Richard, se souvient des deux rĂ©fĂ©rendums sur la souverainetĂ© du QuĂ©bec de 1980 et de 1995. Les Ă©lecteurs de sa circonscription de Duplessis n’ont d’ailleurs jamais changĂ© d’allĂ©geance depuis l’élection de l’ancien premier ministre du QuĂ©bec et fondateur de cette formation politique, RenĂ© LĂ©vesque, en 1976.

Je me souviens

Élue pour la premiĂšre fois en 2003, Mme Richard, qui reprĂ©sente ses concitoyens nord-cĂŽtiers Ă  l’AssemblĂ©e nationale depuis 17 ans relate ces Ă©vĂ©nements avec nostalgie. « Il y a dĂ©jĂ  33 ans que monsieur LĂ©vesque est dĂ©cĂ©dĂ©. Cette figure de proue du mouvement souverainiste a changĂ© Ă  jamais le visage du QuĂ©bec. Je me souviens trĂšs bien qu’au milieu des annĂ©es 1970 cette figure charismatique et emblĂ©matique du changement est venue nous rendre visite au Havre-Saint-Pierre. J’étais alors Ă©tudiante Ă  l’école Monseigneur-Labrie. Je baignais dĂ©jĂ  dans la politique Ă  cette Ă©poque. Étant plus jeune je suivais mĂȘme les Ă©vĂ©nements liĂ©s Ă  la crise d’Octobre sur la tĂ©lĂ©vision en noir et blanc », raconte l’élue nord-cĂŽtiĂšre.

Souveraineté

Selon la parlementaire, la souverainetĂ© est toujours Ă  l’ordre du jour et n’est aucunement dĂ©modĂ©e. « Le sujet n’est absolument pas pĂ©rimĂ©, bien au contraire. Les gens sont plus que jamais souverainistes dans les rĂ©gions du QuĂ©bec oĂč le lien d’appartenance au QuĂ©bec est trĂšs fort, d’ailleurs la vaste majoritĂ© des citoyens des rĂ©gions avaient votĂ© oui lors du rĂ©fĂ©rendum de 1995. On veut conserver notre culture et notre langue, ça ne veut pas dire qu’on n’est pas ouvert sur le monde. On est reconnus pour ĂȘtre accueillants », poursuit la politicienne pĂ©quiste qui croit que cette mĂ©moire collective nous rappelle que l’avenir se dessine. « Nous ne renierons pas qui nous sommes au Parti quĂ©bĂ©cois et la vision du nouveau chef Paul St-Pierre-Plamondon est trĂšs claire : mettre la souverainetĂ© de l’avant. C’est notre raison d’ĂȘtre et il en va de notre survie en tant que peuple. Aucune tergiversation n’est possible, ce temps-lĂ  est rĂ©volu. Évidemment, nous sommes conscients que nous constituons actuellement le troisiĂšme parti d’opposition Ă  QuĂ©bec, mais l’arrivĂ©e de ce nouveau chef insuffle une Ă©nergie nouvelle au mouvement souverainiste dont nous faisons partie et que nous incarnons vĂ©ritablement. »

Jamais deux sans trois

Le rĂ©fĂ©rendum quĂ©bĂ©cois de 1980, qui a eu lieu le 20 mai de cette mĂȘme annĂ©e, est le premier plĂ©biscite portant sur le projet de souverainetĂ© du QuĂ©bec. OrganisĂ© Ă  l’initiative du gouvernement du Parti quĂ©bĂ©cois de RenĂ© LĂ©vesque arrivĂ© au pouvoir en 1976, il s’agit de l’un des Ă©vĂ©nements les plus importants de l’histoire du QuĂ©bec contemporain. Un second rĂ©fĂ©rendum tenu le 30 octobre 1995 invitait les QuĂ©bĂ©cois Ă  se prononcer pour la deuxiĂšme fois sur la souverainetĂ© du QuĂ©bec.

Mme Richard qui a ƓuvrĂ© dans le domaine de la santĂ© avant sa carriĂšre politique incite ses compatriotes Ă  faire preuve de courage en ces temps difficiles de pandĂ©mie et les invite Ă  respecter les consignes Ă©mises par la SantĂ© publique du QuĂ©bec.

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Publié le 16 novembre, 2020, dans la publication : Numéro_19 Volume 38

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Publié sur le site le 16 novembre 2020

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Loi sur les mesures de guerre

Le Bloc québécois exige des excuses officielles

par Éric Cyr

Le Bloc québécois a déposé, le 29 octobre dernier, une motion à la Chambre des communes exigeant que le gouvernement fédéral présente des excuses officielles aux 497 Québécoises et Québécois qui ont injustement subi les exactions de la loi sur les mesures de guerre promulguée, le 16 octobre 1970, par Ottawa.

Voici le texte de la motion dĂ©posĂ©e par le Bloc quĂ©bĂ©cois : « Que la Chambre rĂ©clame des excuses officielles du premier ministre au nom du gouvernement du Canada pour la promulgation, le 16 octobre 1970, de la loi sur les mesures de guerre et le recours Ă  l’armĂ©e contre la population civile du QuĂ©bec afin d’arrĂȘter de façon arbitraire, d’incarcĂ©rer sans accusation et d’intimider prĂšs de 500 QuĂ©bĂ©coises et QuĂ©bĂ©cois innocents. »

Il y a cinquante ans, le 16 octobre, et dans les jours qui ont suivi, des soldats de l’armĂ©e canadienne et des policiers ont fait irruption dans des milliers de foyers quĂ©bĂ©cois pour procĂ©der Ă  des perquisitions et des arrestations. PrĂšs de 500 citoyens innocents ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s sans mandat et des dizaines de milliers d’autres ont Ă©tĂ© interpellĂ©s. « Le Bloc quĂ©bĂ©cois est contre toute forme de violence. En octobre 1970, le gouvernement Trudeau a suspendu les droits et libertĂ©s au QuĂ©bec et a lancĂ© l’armĂ©e contre la population du QuĂ©bec », rappelle le chef du Bloc quĂ©bĂ©cois, Yves-François Blanchet.

Injustement écroués

« Des citoyens innocents ont Ă©tĂ© menacĂ©s, intimidĂ©s Ă  la pointe d’une mitraillette, arrĂȘtĂ©s et incarcĂ©rĂ©s dans des conditions qui sont rĂ©servĂ©es Ă  de grands criminels. Imaginez un seul instant que des soldats armĂ©s s’introduisent avec fracas dans votre maison, en pleine nuit, et vous interpellent Ă  la pointe d’une mitraillette
 Il s’agit bien ici, d’une violence politique indigne d’une sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique », a signalĂ© la dĂ©putĂ©e de Manicouagan, MarilĂšne Gill. « Le gouvernement fĂ©dĂ©ral, ce mĂȘme gouvernement qui se proclame contre la violence et l’extrĂ©misme Ă  travers le monde, doit faire montre de compassion Ă  l’égard des 497 citoyens quĂ©bĂ©cois ainsi qu’à leurs familles qui ont vĂ©cu des moments de terreur et qui ont dĂ» composer avec les sĂ©quelles de ces agressions. C’était inadmissible il y a 50 ans et ça l’est toujours aujourd’hui. Ottawa doit s’excuser », a conclu la dĂ©putĂ©e bloquiste nord-cĂŽtiĂšre.

MalgrĂ© la demande officielle du Bloc quĂ©bĂ©cois et bien qu’un demi-siĂšcle se soit Ă©coulĂ© depuis l’application injustifiĂ©e de la loi sur les mesures de guerre, en octobre 1970, le gouvernement fĂ©dĂ©ral s’entĂȘte Ă  ne pas prĂ©senter d’excuses aux QuĂ©bĂ©cois pour les centaines d’arrestations arbitraires menĂ©es au QuĂ©bec durant la crise d’Octobre. Le gouvernement Trudeau choisit donc de perpĂ©tuer encore aujourd’hui une injustice historique grave commise envers la nation quĂ©bĂ©coise et fait preuve d’un manque total de compassion. Le dĂ©putĂ© bloquiste de Montarville, StĂ©phane Bergeron, qui, lors du dĂ©pĂŽt de la motion, a directement interpellĂ© le fils de celui qui Ă©tait Ă  l’époque premier ministre du Canada et qui avait autorisĂ© la mise en Ɠuvre des mesures de guerre, en lui demandant de rendre justice aux victimes s’exprimait aussi Ă  la suite du vote, le 2 novembre. « Le premier ministre Trudeau est pourtant prompt Ă  faire preuve de contrition lorsque cela sert ses desseins politiques et s’inscrit dans cette perspective multiculturaliste qu’il privilĂ©gie. Les seuls, en fait, auxquels le parti libĂ©ral fĂ©dĂ©ral a toujours refusĂ© de prĂ©senter des excuses sont les Acadiens, les MĂ©tis et les QuĂ©bĂ©cois ! Et pour comble d’insulte, Justin Trudeau ne s’est mĂȘme pas donnĂ© la peine de se prĂ©senter au vote, laissant ses dĂ©putĂ©s porter l’odieux de cette inique dĂ©cision. »

Un mensonge

Le chef du Bloc quĂ©bĂ©cois, Yves-François Blanchet a aussi pris la parole : « La ligne de fracture est claire entre la nation quĂ©bĂ©coise et les provinces canadiennes. Les dĂ©putĂ©s de la Chambre des communes ont adhĂ©rĂ© Ă  une version de l’histoire du Canada qui semble pour le mieux biaisĂ©e. Le fondement de ce mensonge institutionnel repose sur la fausse croyance que la loi sur les mesures de guerre a Ă©tĂ© promulguĂ©e en rĂ©ponse Ă  l’enlĂšvement et Ă  l’assassinat du ministre Pierre Laporte, que nous condamnons et dĂ©plorons sans Ă©quivoque, et pour contrer une insurrection armĂ©e dirigĂ©e par nul autre que RenĂ© LĂ©vesque, entre autres
Évidemment tel que la GRC l’avait bien dit au premier ministre Trudeau pĂšre, tout cela est faux. La mort de Pierre Laporte a suivi la promulgation et ne l’a pas prĂ©cĂ©dĂ©. Elle sert encore aujourd’hui de prĂ©texte pour justifier l’injustifiable soit la suspension des libertĂ©s civiles. » Le Bloc quĂ©bĂ©cois est par la suite revenu Ă  la charge sur cette question lors de sa journĂ©e d’opposition aux Communes pour demander Ă  la Chambre de sommer le gouvernement canadien de s’excuser d’avoir promulguĂ© la loi sur les mesures de guerre en 1970.

 

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Mine de fer du Lac Bloom

Les audiences publiques

par Éric Cyr

Source photo : MFQ

Le Bureau des audiences publiques en environnement (BAPE) se penche actuellement sur le projet d’augmentation de la capacitĂ© d’entreposage des rĂ©sidus et des stĂ©riles miniers Ă  la mine de fer du Lac Bloom, exploitĂ©e par Minerai de fer QuĂ©bec (MFQ), une filiale de la sociĂ©tĂ© Champion Iron, qui est localisĂ©e sur la CĂŽte-Nord, Ă  13 km Ă  l’ouest de la municipalitĂ© de Fermont. Avec la dĂ©couverte de nouvelles rĂ©serves exploitables et l’agrandissement autorisĂ© de la fosse en 2012, le promoteur du projet souhaite augmenter la capacitĂ© d’entreposage des rĂ©sidus miniers et des stĂ©riles afin de poursuivre l’exploitation de la mine. La construction des infrastructures permettrait de maintenir la production annuelle de 15 millions de tonnes (Mt) de concentrĂ© de fer sur environ une dizaine d’annĂ©es additionnelles.

Les rĂ©sidus miniers et les stĂ©riles seraient entreposĂ©s Ă  la fois dans les infrastructures actuelles et dans celles projetĂ©es Ă  l’avenir. Les agrandissements proposĂ©s comprennent une superficie accrue d’entreposage pour les rĂ©sidus miniers grossiers, HPA-Nord, l’ajout de deux haldes Ă  stĂ©riles, la halde Sud-Ouest et la halde Sud, ainsi que l’expansion de la halde Triangle. Une halde est un amoncellement formĂ© par les stĂ©riles issus de l’extraction du minerai. La construction de nouvelles digues et de nouveaux bassins serait Ă©galement nĂ©cessaire afin de pouvoir contenir l’eau, qui serait ensuite traitĂ©e avant d’ĂȘtre rejetĂ©e dans le milieu rĂ©cepteur. Les stĂ©riles seraient transportĂ©s par camion jusqu’aux sites d’entreposage, oĂč ils seraient empilĂ©s en hauteur par palier afin de limiter l’empreinte au sol. Les rĂ©sidus miniers seraient, quant Ă  eux, sĂ©parĂ©s en rĂ©sidus fins et grossiers. Ces deux types de rĂ©sidus seraient acheminĂ©s sous forme de boue par pompage vers le parc Ă  rĂ©sidus. Les travaux de construction des nouvelles infrastructures dĂ©buteraient en 2021 et le montant du projet est d’environ 450 M$.

RĂ©percussions et mesures d’attĂ©nuation proposĂ©es

Selon l’étude d’impact, le projet aurait des impacts sur la qualitĂ© de l’air notamment par l’émission de poussiĂšres et de gaz Ă  effet de serre. MFQ propose d’utiliser, au besoin, un abat-poussiĂšre sur les voies de circulation pour accĂ©der aux sites Ă  amĂ©nager. En phase d’exploitation, les parcs Ă  rĂ©sidus et les haldes Ă  stĂ©riles seraient revĂ©gĂ©talisĂ©es de façon progressive. Le rĂ©gime hydrologique et la qualitĂ© de l’eau de surface seraient Ă©galement altĂ©rĂ©s par le projet. En phase de construction, le rĂ©tablissement des Ă©coulements temporairement perturbĂ©s serait rĂ©alisĂ© au fur et Ă  mesure afin d’éviter les variations brusques de dĂ©bit.

Pour le milieu biologique, la modification et la destruction d’habitats propices Ă  la faune benthique (qui vit au fond des eaux), aux poissons, aux reptiles et aux amphibiens, aux oiseaux, ainsi qu’à certains mammifĂšres, dont le caribou forestier, sont prĂ©vues. Les mesures d’attĂ©nuation proposĂ©es sont, entre autres, de capturer et de transfĂ©rer les poissons vers un plan d’eau qui ne sera pas affectĂ© par le projet, d’effectuer les travaux en dehors de la pĂ©riode de nidification des oiseaux et de mettre en Ɠuvre un plan d’action en cas de prĂ©sence d’un caribou Ă  proximitĂ© de la mine. Des plans de compensation pour les pertes d’habitats du poisson et de milieux humides seraient Ă©galement dĂ©veloppĂ©s par MFQ.

En ce qui a trait au milieu humain, les phases de construction et d’exploitation gĂ©nĂ©reraient une augmentation du niveau de bruit en pĂ©riphĂ©rie de la zone des travaux et des nouvelles installations. L’initiateur du projet compte notamment mettre en place un systĂšme de rĂ©ception, de gestion et de suivi des plaintes permettant Ă  une personne mĂ©diatrice d’intervenir auprĂšs des plaignants et d’appliquer les mesures correctives nĂ©cessaires. La perturbation de certaines activitĂ©s de villĂ©giature est Ă©galement attendue, mais l’instigateur du changement envisage, entre autres, d’amĂ©liorer et de changer l’emplacement de certains tronçons du sentier de motoneige et de VTT, en plus de mettre sur pied un comitĂ© composĂ© des villĂ©giateurs directement concernĂ©s par les nouvelles infrastructures. Enfin, l’accroissement de la production Ă  15 Mt de concentrĂ© de fer par annĂ©e permettra de crĂ©er 375 nouveaux emplois. Ceux-ci, en plus des 500 autres emplois actuels, pourront ĂȘtre prĂ©servĂ©s grĂące au projet d’agrandissement proposĂ© sur une pĂ©riode de dix ans supplĂ©mentaires. Pour combler les nouveaux emplois, MFQ favoriserait en prioritĂ© l’embauche de travailleurs et d’entreprises de Fermont, des communautĂ©s innues de Uashat mak Mani-Utenam et de Matimekush – Lac-John ainsi que de la rĂ©gion de la CĂŽte-Nord.

La deuxiĂšme partie de l’audience publique se tiendra Ă  compter du 17 novembre 2020 Ă  19 h et le dĂ©pĂŽt du rapport au ministre de l’Environnement se fera le 18 fĂ©vrier 2021 et sera publiĂ© dans les 15 jours suivants. Pour plus d’informations, consulter le site internet : https://www.bape.gouv.qc.ca/fr/dossiers/projet-augment-entrepos-residus-steriles-mine-lac-bloom/ et la page Facebook : Bureau d’audiences publiques sur l’environnement.

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Publié le 16 novembre, 2020, dans la publication : Numéro_19 Volume 38

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Publié sur le site le 16 novembre 2020

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La CSQ, la FSQ et le SIISNEQ revendiquent

Plans de sauvetage pour soutenir le personnel de la santé de la CÎte-Nord

par Éric Cyr

Avec pour slogan « 2e vague : on veut pas se noyer », la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ) et le Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ) ont lancé une offensive visant à obliger la direction du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la CÎte-Nord à rendre public son plan concret pour protéger le personnel de la santé au cours des prochains mois de la crise sanitaire.

« La premiĂšre vague a créé une situation de crise sans prĂ©cĂ©dent dans le rĂ©seau de la santĂ© et des services sociaux, particuliĂšrement dans les Ă©tablissements de santĂ© de la CĂŽte-Nord. Plusieurs dĂ©cisions prises dans l’urgence ont mis Ă  mal le personnel de la santĂ© dĂ©jĂ  trĂšs Ă©puisĂ© par la surcharge de travail, l’instabilitĂ© des Ă©quipes de soins et le manque d’effectifs. Si le personnel a su tenir la tĂȘte hors de l’eau, il risque de ne pas rĂ©ussir cet exploit une deuxiĂšme fois! », apprĂ©hende la prĂ©sidente de la CSQ, Sonia Ethier.

Un plan de sauvetage qui presse

Pour sa part, la prĂ©sidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, explique que « nous entrons dans une deuxiĂšme vague avec des travailleuses et des travailleurs fragilisĂ©s, qui ont besoin qu’on prenne soin d’eux si l’on veut qu’ils soient pleinement en mesure de prendre soin, Ă  leur tour, de la population. Le personnel des Ă©tablissements de santĂ© de la CĂŽte-Nord revendique un plan de sauvetage d’urgence maintenant, avant que la deuxiĂšme vague n’entraĂźne dans la noyade un plus grand nombre de travailleuses et de travailleurs ».

Des conditions de travail insupportables

La prĂ©sidente du SIISNEQ-CSQ, Nathalie Savard, s’inquiĂšte des actions actuelles de l’employeur, qui ne semble pas tirer de leçons de la premiĂšre vague.

« Les conditions de travail sont devenues insoutenables sur la CĂŽte-Nord. La crise sanitaire est venue accentuer la pĂ©nurie de personnel alors qu’on voit de plus en plus de dĂ©missions, de dĂ©parts en maladie ou Ă  la retraite. L’employeur affiche de nouveaux postes peu attractifs et les conditions de travail offertes sont inhumaines. Elles dĂ©montrent un manque de respect envers les infirmiĂšres, les infirmiĂšres auxiliaires et les inhalothĂ©rapeutes ».

Soigner le privé au détriment du public

Cette derniĂšre ajoute que l’employeur s’entĂȘte Ă  refuser d’amĂ©liorer le sort du personnel en place et prĂ©fĂšre payer le gros prix pour attirer le personnel des agences privĂ©es. « Pendant la crise, le CISSS a sollicitĂ© notre aide afin de faciliter la gestion des horaires devenue difficile due au manque de personnel. Nous leur avons donc proposĂ© des ententes de travail de 12 heures avec bonifications des conditions de travail pour les membres, mais le CISSS a refusĂ©. Pendant ce temps, des contrats lucratifs sont signĂ©s avec du personnel de la santĂ© provenant du secteur privĂ© Ă  qui l’on garantit des horaires de travail plus attrayants que ceux qu’ont dĂ©jĂ  nos membres. Cela a pour consĂ©quence que des travailleuses, qui n’en peuvent plus d’endurer ces piĂštres conditions de travail, dĂ©missionnent et reviennent ensuite via une agence privĂ©e afin de bĂ©nĂ©ficier de meilleurs avantages et conditions », dĂ©nonce Nathalie Savard.

Des politiques de gestion qui encouragent les départs

La leader syndicale mentionne que la gestion absurde de l’employeur ne s’arrĂȘte malheureusement pas lĂ . « Dans sa volontĂ© d’attraction et de rĂ©tention de personnel, le CISSS a privĂ© nos membres de la possibilitĂ© d’obtenir un poste de jour en crĂ©ant plutĂŽt de nouveaux postes de rotation de jour-nuit et de jour-soir. Nos membres se sentent bafouĂ©es par cette situation et, aprĂšs tout ça, le CISSS s’étonne des dĂ©parts massifs et ne comprend pas pourquoi il a tant de difficultĂ© Ă  recruter du personnel, mais surtout Ă  retenir le personnel dĂ©jĂ  en poste. »

Un CISSS qui s’improvise agence touristique

La prĂ©sidente du SIISNEQ-CSQ remet en question les rĂ©centes initiatives promotionnelles du CISSS de la CĂŽte-Nord pour essayer d’attirer des volontaires Ă  l’équipe de renfort COVID-19 en soutien au personnel de la santĂ©. « À dĂ©faut d’offrir des conditions de travail attrayantes, on organise des tirages pour convaincre les gens de s’impliquer dans l’Ă©quipe de renfort sur la CĂŽte-Nord. C’est ridicule! Le CISSS fera tirer, entre autres, des croisiĂšres aux baleines, des sĂ©jours sur une Ăźle, des expĂ©ditions en raquettes et en traĂźneaux Ă  chiens, des sorties en kayak, des nuits dans des nichoirs et j’en passe. La direction du CISSS se transforme en agence de promotion touristique plutĂŽt que de s’occuper de son monde ».

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Publié le 2 novembre, 2020, dans la publication : Numéro_18 Volume 38

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Publié sur le site le 2 novembre 2020

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Organisme caritatif

Cancer Fermont : 15 ans déjà !

par Éric Cyr

Sur la photo : Denis Grenier et Caroline Boudreau

La pandĂ©mie n’aura pas rĂ©ussi Ă  freiner l’ardeur, l’élan de solidaritĂ© et la tĂ©nacitĂ© des bĂ©nĂ©voles de l’organisme de bienfaisance Cancer Fermont qui ont discrĂštement et modestement cĂ©lĂ©brĂ© son 15e anniversaire, le 8 octobre dernier. L’objectif de la structure, qui assure un soutien moral et financier aux personnes atteintes du cancer localement, est de rĂ©ussir Ă  rĂ©colter annuellement assez d’argent pour combler les demandes grandissantes d’une clientĂšle malheureusement croissante.

Répondre à un besoin

L’aventure de Cancer Fermont a dĂ©butĂ© le 8 octobre 2005. À l’époque, les prĂ©curseurs Denis Grenier et sa femme MarlĂšne Rioux dĂ©cident d’aider un ami atteint d’un cancer de la moelle osseuse en organisant une campagne de financement. Cette initiative des deux instigateurs de la dĂ©marche annonce la naissance de l’organisation de charitĂ© qui poursuit son essor Ă  ce jour et qui devrait Ă©ventuellement atteindre le cap du million de dollars rĂ©parti aux personnes atteintes de cette maladie Ă  Fermont grĂące Ă  des dons et Ă  plusieurs activitĂ©s de financement.

Solidarité exemplaire

L’équipe de Cancer Fermont, constituĂ©e exclusivement de bĂ©nĂ©voles, remercie chaleureusement la population et tous ceux qui ont contribuĂ© Ă  cette cause au cours des annĂ©es, que ce soit les citoyens, les organismes et associations ou les entreprises. Le prĂ©sident fondateur, Denis Grenier, rappelle que la gĂ©nĂ©rositĂ© de la communautĂ© contribue dans une large mesure Ă  allĂ©ger les souffrances des personnes combattant le cancer. Celui-ci souhaite souligner l’apport de la collectivitĂ© et le travail exemplaire, bienveillant et dĂ©sintĂ©ressĂ© de tous ceux qui se sont investis dans cette mission grĂące Ă  une contribution financiĂšre ou en y consacrant du temps et de l’énergie. C’est l’agencement de tous ces facteurs qui ont grandement favorisĂ© cette belle rĂ©ussite. M. Grenier tient aussi Ă  saluer particuliĂšrement le courage de ceux qui luttent avec Ă©nergie et dĂ©termination contre cette maladie.

Concept exclusif

Bien que cette initiative locale, qui ne reçoit aucune subvention gouvernementale, puisse Ă©ventuellement ĂȘtre reproduite ailleurs, cette action est actuellement unique en son genre au pays puisque les dons ne servent pas Ă  financer la recherche ou de l’équipement comme c’est gĂ©nĂ©ralement le cas. Ils sont plutĂŽt distribuĂ©s aux malades ainsi qu’à leurs proches afin de les aider Ă  surmonter cette Ă©preuve et contribuer Ă  dissiper le stress occasionnĂ© par le cancer, mais aussi par la complexitĂ© du systĂšme de santĂ© et des rĂ©gimes d’assurances.

Consécration nationale

Le caractĂšre singulier de Cancer Fermont a Ă©tĂ© remarquĂ© par le gouverneur gĂ©nĂ©ral du Canada lors de son passage Ă  Fermont en 2014 alors que le moteur principal de l’organisme, Denis Grenier, a reçu le Prix du gouverneur gĂ©nĂ©ral pour l’entraide. Cancer Fermont a Ă©galement obtenu une reconnaissance lĂ©gitime en recevant une prestigieuse distinction, la mĂ©daille de l’AssemblĂ©e nationale, Ă  l’hĂŽtel du Parlement Ă  QuĂ©bec en mai 2017 oĂč la dĂ©putĂ©e de Duplessis, Lorraine Richard, lui a rendu hommage devant ses collĂšgues-politiciens. L’organisme a de plus Ă©tĂ© honorĂ© sur la colline du Parlement Ă  Ottawa par la dĂ©putĂ©e de Manicouagan, MarilĂšne Gill, en mai 2018, pour sa grande contribution communautaire et sociale dans sa collectivitĂ© grĂące Ă  sa mission et elle a remis Ă  son prĂ©sident, en mai 2019, la mĂ©daille de la dĂ©putĂ©e. Elle a aussi rĂ©itĂ©rĂ© ses Ă©loges, le 21 octobre dernier, en soulignant le 15e anniversaire. La vocation de l’organisation auprĂšs des personnes atteintes du cancer et de leurs proches dans la municipalitĂ© fermontoise s’avĂšre ĂȘtre un exemple unique.

Aide substantielle

Cancer Fermont sait faire preuve de flexibilitĂ© en s’adaptant aux besoins spĂ©cifiques des victimes de cette maladie, ce qui est fort apprĂ©ciĂ© des bĂ©nĂ©ficiaires et de leur entourage. L’ensemble dispose de plusieurs formules qui sont mallĂ©ables et s’adaptent Ă  la demande. Depuis sa fondation, l’organisme sans but lucratif (OSBL) a remis plus de 650 000 $ aux malades fermontois et Ă  leurs proches.

« Il est essentiel que les dons se poursuivent pour que nous puissions venir en aide Ă  ceux qui en ont besoin, mais aussi Ă  ceux qui en auront malheureusement besoin un jour ou l’autre », explique Denis Grenier qui souligne que la collecte de fonds se poursuit tout au long de l’annĂ©e.

Vous pouvez rejoindre ce dernier sur son tĂ©lĂ©phone mobile au 709 280-7557 pour faire preuve de gĂ©nĂ©rositĂ© ou pour demander l’aide de Cancer Fermont.

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Publié le 2 novembre, 2020, dans la publication : Numéro_18 Volume 38

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Publié sur le site le 2 novembre 2020

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