Premières mondiales
Des courses originales qui font jaser
par Éric Cyr
La municipalité de Fermont dans le nord du Québec est reconnue pour son côté créateur à nul autre pareil et n’en est pas à ses premières armes dans l’art d’inventer des événements uniques en leur genre et au cachet particulier. En fait, elle semble collectionner les premières mondiales puisque c’est la seconde fois que des courses qui n’avaient jamais été observées ailleurs dans le monde voient le jour localement.
Course de souffleuses
On n’a qu’à songer à la fameuse course de souffleuses du Taïga Carnaval, un concept innovateur qui n’avait jamais été tenté auparavant et dont les images ont été abondamment relayées sur les réseaux sociaux. Des médias radiophoniques et télévisés ont aussi traité de cette compétition pour le moins inusitée au cours des années et qui a été reprise ailleurs, notamment à Rimouski dans le Bas-Saint-Laurent.
Course de surfaceuses
Cette fois-ci, les Fermontois récidivent avec une course de surfaceuses qui pourrait aussi devenir célèbre puisqu’une vidéo de l’événement circule abondamment sur Internet et a été notamment partagée par plusieurs clubs de motoneige et même sur la page Facebook de l’entreprise Pisten Bully. Du jamais vu sur la planète, la course de machines à surfacer organisée par le club de motoneige Les Lagopèdes de Fermont s’est déroulée après des courses d’accélération de motoneiges sur le lac Daviault, le 6 avril dernier, devant un public conquis. Les deux pilotes se sont alignés sur le fil de départ à bord de leurs bolides avant de s’élancer sur le lac gelé au grand bonheur des spectateurs rassemblés pour l’occasion qui encourageaient les deux conducteurs. C’est la dameuse Pisten Bully rouge manœuvrée par Richard Bernatchez qui a remporté l’épreuve amicale, devançant François Champoux sur une Prinoth Bison grise, nouvelle acquisition flambant neuve rendue possible grâce à une contribution financière de la MRC de Caniapiscau. Les deux modèles sont munis d’un moteur générant une force de 400 chevaux-vapeur.
Le vainqueur portait même une tuque à l’effigie du logo de la marque qu’il conduisait. Ce dernier confie :
« On voulait savoir quelle surfaceuse était plus rapide tout en créant un spectacle et en profitant de l’occasion pour faire de la publicité pour notre club. J’ai choisi la Pisten Bully que j’affectionne particulièrement. Je savais que la Prinoth est munie de composantes électroniques sophistiquées qui ralentissent son départ contrairement à l’autre qui est plus mécanique et assurément plus rapide. C’était simplement du divertissement pour amuser les gens qui se sont déplacés et à qui l’on avait promis une surprise. »
Richard Bernatchez a accordé une entrevue à la radio ICI Radio-Canada Côte-Nord au sujet de cette expérience singulière.
Plusieurs personnes ont déjà manifesté un intérêt pour une seconde édition qui pourrait accueillir plus de dameuses, notamment celle du club de motoneige White Wolf de Labrador City au Labrador et celle du club de motoneigistes de la Minganie à Longue-Pointe-de-Mingan. On aura tout vu ! À moins que…