NĂ©gociations syndicales
PremiĂšre grĂšve pour les enseignants
par Ăric Cyr
Dans le but de faire avancer les discussions qui nâont toujours pas donneÌ de rĂ©sultats satisfaisants aux tables de nĂ©gociation, les enseignantes et enseignants du Syndicat de lâenseignement de la rĂ©gion du Fer-CSQ (SERF-CSQ), de concert avec les syndicats de la FĂ©dĂ©ration des syndicats de lâenseignement (FSE-CSQ) et de lâAssociation provinciale des enseignantes et enseignants du QuĂ©bec (APEQ-QPAT), ont exercĂ©Ì, le 14 avril dernier, leur droit de grĂšve lĂ©gale de courte durĂ©e. Celle-ci se tenait jusquâaÌ 9 h 30, aprĂšs quoi les professeurs Ă©taient de retour au travail.
Cette grĂšve visait tous les secteurs dâenseignement : le prĂ©scolaire et le primaire, le secondaire, la formation professionnelle et la formation gĂ©nĂ©rale des adultes des centres de services scolaires du Fer, du Littoral et de la Moyenne-CoÌte-Nord. Ă Fermont, le personnel enseignant a manifestĂ© Ă trois endroits soit Ă lâentrĂ©e des Ă©coles, Ă la sortie des Ă©coles et en avant des logements de la Commission scolaire du Fer.
« Les enseignants, exaspĂ©rĂ©s, Ă©puisĂ©s et aÌ bout de ressources, veulent exprimer leur ras-le-bol, mais ils ont voulu limiter les consĂ©quences sur les Ă©lĂšves, tout en faisant pression sur les administrations scolaires. Nous voulons maintenant que le gouvernement entende le cri du cĆur des enseignants. Ils ont besoin dâune dĂ©monstration claire quâil les soutient et les reconnaĂźt dans leur tĂąche, parce quâils nâen peuvent plus de tenir lâĂ©cole aÌ bout de bras. Il faut que le gouvernement passe de la parole aux actes », a fait savoir la prĂ©sidente du SERF-CSQ, Monica Chiasson.
DeuxiĂšme mouvement de grĂšve
Afin de faire avancer les nĂ©gociations et dâatteindre les prioritĂ©s fixĂ©es par les 73 000 enseignantes et enseignants quâelles reprĂ©sentent, la FSE-CSQ et lâAPEQ-QPAT ont annoncĂ©, le 16 avril, la tenue dâune seconde action de grĂšve lĂ©gale, le 27 avril de 14 h 45 aÌ 17 h. Cette grĂšve vise Ă©galement tous les secteurs dâenseignement. ConformĂ©ment au mandat accordeÌ aÌ la FSE-CSQ et aÌ lâAPEQ de tenir des grĂšves innovantes, cette façon de faire a comme objectif de perturber lâadministration scolaire, tout en minimisant les rĂ©percussions sur les services Ă©ducatifs. Les organisations syndicales ont en main un mandat de grĂšve allant jusquâĂ lâĂ©quivalent de cinq jours, aÌ exercer au moment jugeÌ opportun.
« Depuis lâannonce de la tenue de notre premiĂšre action de grĂšve, force est de constater que les travaux ont progressĂ© aux tables de nĂ©gociation, mais ce qui sây trouve est encore insuffisant pour rĂ©pondre aux demandes prioritaires exprimĂ©es par les enseignants que nous reprĂ©sentons. Nous pensons quâavec la volontĂ© politique nĂ©cessaire, nous pourrions avancer vers une entente qui permette dâattirer des enseignants vers notre profession, mais aussi de les retenir en poste », a signifiĂ© la prĂ©sidente de la FSE-CSQ, JosĂ©e Scalabrini.
Pour la prĂ©sidente de lâAPEQ, Heidi Yetman, « Le gouvernement a certes fait un bout de chemin, mais il faudra en faire plus, car la profession enseignante est en crise. Les enseignants sont Ă©puisĂ©s et veulent une vĂ©ritable reconnaissance de leur travail, ainsi que des changements qui amĂ©liorent significativement leur quotidien. Quand on valorise lâĂ©ducation, on prend soin de celles et ceux qui y travaillent tous les jours. Le gouvernement a voulu nĂ©gocier malgrĂ© la pandĂ©mie, alors quâil nous entende maintenant ».
Les enseignantes et enseignants du QuĂ©bec sont sans contrat de travail depuis plus dâun. Câest le gouvernement Legault qui a voulu poursuivre les nĂ©gociations malgrĂ©Ì le contexte de la pandĂ©mie. Le personnel enseignant rĂ©clame des amĂ©liorations significatives dans son quotidien, notamment par une meilleure composition des classes et des ajouts de services, un allĂšgement de la tĂąche, de meilleurs salaires et moins de prĂ©caritĂ©Ì.
Sur la photo : le personnel enseignant fermontois sâest rejoint Ă lâentrĂ©e principale des Ă©coles afin de manifester. Quelques autres reprĂ©sentants syndicaux notamment des MĂ©tallos se sont dĂ©placĂ©s afin de les appuyer.