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  • Une action de visibilitĂ© Ă  Fermont

    Négociations du secteur public

    Une action de visibilité à Fermont

  • PremiĂšre grĂšve pour les enseignants

    Négociations syndicales

    PremiĂšre grĂšve pour les enseignants

  • De la poudre aux yeux

    Santé et sécurité du travail

    De la poudre aux yeux

  • Le milieu scolaire Ă  bout de souffle

    Lettre ouverte

    Le milieu scolaire Ă  bout de souffle

  • Les membres de la CSQ votent en faveur de la grĂšve

    Défendre les services à la population

    Les membres de la CSQ votent en faveur de la grĂšve

  • Projet de loi no 59 sur la rĂ©forme de la santĂ© et sĂ©curitĂ© du travail

    Des reculs indécents dans le secteur industriel

    Projet de loi no 59 sur la réforme de la santé et sécurité du travail

  • Une rĂ©forme qui rate la cible

    Projet de loi 59

    Une 1 février, 2021

    Une réforme qui rate la cible

  • Plans de sauvetage pour soutenir le personnel de la santĂ© de la CĂŽte-Nord

    La CSQ, la FSQ et le SIISNEQ revendiquent

    Plans de sauvetage pour soutenir le personnel de la santé de la CÎte-Nord

  • DĂ©lĂ©gation syndicale Ă  Fermont

    Monde de l’enseignement

    Une 3 février, 2020

    Délégation syndicale à Fermont

CSQ

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Négociations du secteur public

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PremiĂšre grĂšve pour les enseignants

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Le milieu scolaire Ă  bout de souffle

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Le milieu scolaire Ă  bout de souffle

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Les membres de la CSQ votent en faveur de la grĂšve

Projet de loi no 59 sur la réforme de la santé et sécurité du travail

Des reculs indécents dans le secteur industriel

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La CSQ, la FSQ et le SIISNEQ revendiquent

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Délégation syndicale à Fermont

Monde de l’enseignement

Une 3 février, 2020

Délégation syndicale à Fermont

Négociations du secteur public

Une action de visibilité à Fermont

par Éric Cyr

Sur la photo, des reprĂ©sentants syndicaux locaux durant l’activitĂ© Ă  Fermont.

Des délégués du Front commun des syndicats de la Côte-Nord, qui regroupe la ConfĂ©dĂ©ration des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du QuĂ©bec (CSQ), la FĂ©dĂ©ration des travailleurs et travailleuses du QuĂ©bec (FTQ), et de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santĂ© (APTS), ont profitĂ© de la JournĂ©e internationale des travailleurs et travailleuses, le 1er mai 2023, pour se rassembler sous le thĂšme « On ne profite pas de l’inflation, nous ! »

La mobilisation annuelle Ă  laquelle Ă©tait conviĂ© le public, qui Ă©tait agrĂ©mentĂ©e de hot-dogs sur le grill, de boissons gazeuses et de cafĂ© distribuĂ©s gratuitement aux participants, s’est tenue dans le stationnement de l’arĂ©na Daniel-Demers Ă  Fermont. Des reprĂ©sentants et des membres de diffĂ©rents syndicats locaux se sont rĂ©unis pour l’occasion dans le cadre d’une activitĂ© de sensibilisation de la population destinĂ©e Ă  mieux l’informer sur les enjeux de la nĂ©gociation du secteur public au QuĂ©bec.

DiffĂ©rents sujets ont Ă©tĂ© abordĂ©s dans diffĂ©rentes localitĂ©s nord-cĂŽtiĂšres dans le cadre de discussions notamment les enjeux de l’intensification des moyens de pression pour la nĂ©gociation du secteur public, de la hausse du salaire minimum et de la rĂ©forme de l’assurance-emploi. Les organisateurs de l’évĂ©nement, les reprĂ©sentants des groupes communautaires de la rĂ©gion et d’Action-chĂŽmage Côte-Nord ont tenu à rappeler dans le cadre d’une confĂ©rence de presse que si certains profitent de l’inflation, ce ne sont certainement pas ceux qu’ils reprĂ©sentent.

L’augmentation du coĂ»t de la vie a des impacts nĂ©gatifs importants et multiples pour une grande partie de la population, tandis que les plus riches et multinationales profitent de la situation en gĂ©nĂ©rant d’importants profits.

« Pendant qu’une proportion importante de travailleuses et de travailleurs peinent à joindre les deux bouts et à subvenir à leurs besoins de base, comme se loger, se nourrir et se dĂ©placer, les riches et les grandes corporations comme les pĂ©troliĂšres et les chaines d’alimentation en profitent allĂšgrement et se remplissent les poches sans scrupules »,
ont dénoncé les porte-paroles de la coalition syndicale.

La mobilisation s’intensifie
Les reprĂ©sentants prĂ©voient de rendre visite aux deux dĂ©putĂ©s de la Côte-Nord, Yves Montigny et Kateri Champagne Jourdain de la CAQ. Ils leur rappelleront que dans le cadre de la nĂ©gociation du secteur public, les offres du gouvernement sont insuffisantes et c’est pourquoi l’intensification de la mobilisation s’amorce. « Ce n’est pas vrai qu’on va laisser des travailleuses et des travailleurs s’appauvrir. Le printemps se rĂ©chauffe et le Front commun amorce une phase d’intensification de la mobilisation dans les milieux de travail et dans l’espace public, sur la Côte-Nord comme ailleurs au QuĂ©bec. Ce n’est qu’un dĂ©but. Les actions comme celle-ci se multiplieront », ont expliquĂ© des porte-paroles du Front commun.

Revendication salariale
Afin de permettre aux travailleuses et aux travailleurs de protĂ©ger leur pouvoir d’achat, le Front commun revendique un mĂ©canisme permanent d’indexation basé sur l’Indice des prix à la consommation (IPC), ce qui garantira l’ajustement des salaires de chaque annĂ©e en fonction du coĂ»t de la vie. Pour revaloriser les emplois du secteur public, il rĂ©clame, en plus du mĂ©canisme permanent de protection contre l’inflation, un enrichissement visant un rattrapage salarial gĂ©nĂ©ral.

Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2023. Pour bien comprendre la négociation : www.frontcommun.org.

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Publié le 8 mai, 2023, dans la publication : numéro_09 Volume_41

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Publié sur le site le 8 mai 2023

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Négociations syndicales

PremiĂšre grĂšve pour les enseignants

par Éric Cyr

Dans le but de faire avancer les discussions qui n’ont toujours pas donné de rĂ©sultats satisfaisants aux tables de nĂ©gociation, les enseignantes et enseignants du Syndicat de l’enseignement de la rĂ©gion du Fer-CSQ (SERF-CSQ), de concert avec les syndicats de la FĂ©dĂ©ration des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et de l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du QuĂ©bec (APEQ-QPAT), ont exercĂ©Ì, le 14 avril dernier, leur droit de grĂšve lĂ©gale de courte durĂ©e. Celle-ci se tenait jusqu’à 9 h 30, aprĂšs quoi les professeurs Ă©taient de retour au travail.

Cette grĂšve visait tous les secteurs d’enseignement : le prĂ©scolaire et le primaire, le secondaire, la formation professionnelle et la formation gĂ©nĂ©rale des adultes des centres de services scolaires du Fer, du Littoral et de la Moyenne-Côte-Nord. À Fermont, le personnel enseignant a manifestĂ© Ă  trois endroits soit Ă  l’entrĂ©e des Ă©coles, Ă  la sortie des Ă©coles et en avant des logements de la Commission scolaire du Fer.

« Les enseignants, exaspĂ©rĂ©s, Ă©puisĂ©s et à bout de ressources, veulent exprimer leur ras-le-bol, mais ils ont voulu limiter les consĂ©quences sur les Ă©lĂšves, tout en faisant pression sur les administrations scolaires. Nous voulons maintenant que le gouvernement entende le cri du cƓur des enseignants. Ils ont besoin d’une dĂ©monstration claire qu’il les soutient et les reconnaĂźt dans leur tĂąche, parce qu’ils n’en peuvent plus de tenir l’école à bout de bras. Il faut que le gouvernement passe de la parole aux actes », a fait savoir la prĂ©sidente du SERF-CSQ, Monica Chiasson.

DeuxiĂšme mouvement de grĂšve

Afin de faire avancer les nĂ©gociations et d’atteindre les prioritĂ©s fixĂ©es par les 73 000 enseignantes et enseignants qu’elles reprĂ©sentent, la FSE-CSQ et l’APEQ-QPAT ont annoncĂ©, le 16 avril, la tenue d’une seconde action de grĂšve lĂ©gale, le 27 avril de 14 h 45 à 17 h. Cette grĂšve vise Ă©galement tous les secteurs d’enseignement. ConformĂ©ment au mandat accordé à la FSE-CSQ et à l’APEQ de tenir des grĂšves innovantes, cette façon de faire a comme objectif de perturber l’administration scolaire, tout en minimisant les rĂ©percussions sur les services Ă©ducatifs. Les organisations syndicales ont en main un mandat de grĂšve allant jusqu’à l’équivalent de cinq jours, à exercer au moment jugé opportun.

« Depuis l’annonce de la tenue de notre premiĂšre action de grĂšve, force est de constater que les travaux ont progressĂ© aux tables de nĂ©gociation, mais ce qui s’y trouve est encore insuffisant pour rĂ©pondre aux demandes prioritaires exprimĂ©es par les enseignants que nous reprĂ©sentons. Nous pensons qu’avec la volontĂ© politique nĂ©cessaire, nous pourrions avancer vers une entente qui permette d’attirer des enseignants vers notre profession, mais aussi de les retenir en poste », a signifiĂ© la prĂ©sidente de la FSE-CSQ, JosĂ©e Scalabrini.

Pour la prĂ©sidente de l’APEQ, Heidi Yetman, « Le gouvernement a certes fait un bout de chemin, mais il faudra en faire plus, car la profession enseignante est en crise. Les enseignants sont Ă©puisĂ©s et veulent une vĂ©ritable reconnaissance de leur travail, ainsi que des changements qui amĂ©liorent significativement leur quotidien. Quand on valorise l’éducation, on prend soin de celles et ceux qui y travaillent tous les jours. Le gouvernement a voulu nĂ©gocier malgrĂ© la pandĂ©mie, alors qu’il nous entende maintenant ».

Les enseignantes et enseignants du QuĂ©bec sont sans contrat de travail depuis plus d’un. C’est le gouvernement Legault qui a voulu poursuivre les nĂ©gociations malgrĂ©Ì le contexte de la pandĂ©mie. Le personnel enseignant rĂ©clame des amĂ©liorations significatives dans son quotidien, notamment par une meilleure composition des classes et des ajouts de services, un allĂšgement de la tĂąche, de meilleurs salaires et moins de prĂ©caritĂ©Ì.

Sur la photo : le personnel enseignant fermontois s’est rejoint Ă  l’entrĂ©e principale des Ă©coles afin de manifester. Quelques autres reprĂ©sentants syndicaux notamment des MĂ©tallos se sont dĂ©placĂ©s afin de les appuyer.

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Publié le 26 avril, 2021, dans la publication : Numéro_08 Volume 39

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Publié sur le site le 26 avril 2021

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Santé et sécurité du travail

De la poudre aux yeux

par Éric Cyr

Source photo : Pixabay

Le ministre du Travail, Jean Boulet, a dĂ©posĂ©, le 16 mars dernier, des amendements concernant la rĂ©forme de la loi sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© du travail. Ces modifications frileuses ont Ă©tĂ© dĂ©criĂ©es d’un commun accord par les quatre grandes centrales syndicales quĂ©bĂ©coises : la FĂ©dĂ©ration des travailleurs et travailleuses du QuĂ©bec (FTQ) avec qui les MĂ©tallos, le plus important syndicat du secteur privĂ© au QuĂ©bec, est affiliĂ©, la ConfĂ©dĂ©ration des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du QuĂ©bec (CSQ) et la Centrale des syndicats dĂ©mocratiques (CSD), qui dĂ©noncent Ă  l’unanimitĂ© des reculs inacceptables dans le domaine.

Les dirigeants syndicaux accueillent avec beaucoup de dĂ©ception les amendements proposĂ©s dans le cadre de l’étude dĂ©taillĂ©e du projet de loi no. 59 qui selon eux ne rĂšglent rien et ouvrent la porte aux abus. L’alliance syndicale explique : « Plusieurs lacunes ont Ă©tĂ© relevĂ©es dĂšs le dĂ©pĂŽt du projet de loi non seulement par nos organisations, mais Ă©galement par plusieurs reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile, mĂ©decins en santĂ© publique, juristes et universitaires. Malheureusement, les modifications soumises par le ministre demeurent insuffisantes afin d’assurer adĂ©quatement la santĂ© et la sĂ©curitĂ© des travailleuses et des travailleurs. »

« À propos des mesures de rĂ©paration Ă  la suite d’une lĂ©sion ou d’un accident, les QuĂ©bĂ©cois et les QuĂ©bĂ©coises vont encore ĂȘtre moins bien protĂ©gĂ©s avec le projet de loi no. 59. En ajoutant de multiples limitations d’accĂšs Ă  la loi sur les accidents de travail et les maladies professionnelles (LATMP), le ministre complexifie et rĂ©duit considĂ©rablement l’accĂšs aux droits de protection et de rĂ©adaptation. C’est inacceptable ! Plus ça va, plus on s’éloigne de l’objectif initial de cette loi. Faut-il rappeler au ministre qu’elle a pour but de protĂ©ger les travailleurs et travailleuses ? » dĂ©nonce le prĂ©sident de la FTQ, Daniel Boyer.

« En ce qui concerne la prĂ©vention, le nombre minimal de rencontres du comitĂ© SST (santĂ© et sĂ©curitĂ© au travail) est famĂ©lique. On ne sait mĂȘme plus le nombre de reprĂ©sentants qui doivent y siĂ©ger. Plus rien sur le minimum d’heures de libĂ©ration pour le reprĂ©sentant en prĂ©vention. Le ministre nous propose plutĂŽt d’attendre que l’employeur et les travailleurs s’entendent, sinon la commission tranche et les parties peuvent contester les dĂ©cisions devant les tribunaux. On n’avait pas assez de la judiciarisation des lĂ©sions professionnelles, maintenant c’est la judiciarisation de la prĂ©vention qui s’ajoute ! Cette façon de faire ne sert personne et aura pour effet de nĂ©gocier la prĂ©vention dans nos relations de travail. La prĂ©vention, c’est non nĂ©gociable ! » ajoute le prĂ©sident de la CSN, Jacques LĂ©tourneau.

« Ça fait 40 ans que nous attendons cette rĂ©forme, le ministre n’a pas le droit de rater la cible. Alors qu’on veut des mĂ©canismes de prĂ©vention fonctionnels, les amendements apportĂ©s risquent de judiciariser et d’engorger davantage les tribunaux. Le ministre s’était engagĂ© Ă  inclure les risques psychosociaux dans sa rĂ©forme, mais aucun ajout en ce sens n’est prĂ©vu malgrĂ© toute l’importance qu’occupe cette problĂ©matique dans nos milieux de travail aujourd’hui. Les hommes et les femmes doivent pouvoir revenir auprĂšs de leur famille en toute sĂ©curitĂ© aprĂšs une journĂ©e de travail. Le ministre a encore l’occasion d’apporter des correctifs et l’étude dĂ©taillĂ©e lui donne cette possibilitĂ©. Nous l’invitons Ă  agir », dĂ©clare la prĂ©sidente de la CSQ, Sonia Ethier.

« Nous l’avons dit dĂšs le dĂ©but, un sĂ©rieux coup de barre doit ĂȘtre donnĂ©, et malheureusement, rien ou presque dans ce que nous propose le ministre ne nous laisse entrevoir une amĂ©lioration du rĂ©gime de santĂ© et de sĂ©curitĂ© du travail. Ce que nous observons en matiĂšre de prĂ©vention et de rĂ©paration soulĂšve de grandes inquiĂ©tudes. Ce projet de loi va passer Ă  l’histoire pour les mauvaises raisons s’il n’est pas sĂ©rieusement amendé », conclut le prĂ©sident de la CSD, Luc Vachon.

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Publié le 29 mars, 2021, dans la publication : Numéro_06 Volume 39

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Publié sur le site le 29 mars 2021

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Lettre ouverte

Le milieu scolaire Ă  bout de souffle

par Monica Chiasson

En respectant les consignes sanitaires, nous avons rencontrĂ© nos enseignantes et nos enseignants ainsi que notre personnel de soutien scolaire en dĂ©cembre dernier afin de voir avec eux s’ils Ă©taient favorables Ă  un mandat de grĂšve « équivalent Ă  cinq jours Ă  utiliser au moment jugĂ© opportun ». Pour ce qui est du Centre de services du Fer, c’est-Ă -dire : Sept-Îles, Port-Cartier et Fermont, nos membres nous ont donnĂ© un mandat extrĂȘmement clair. Le personnel de soutien scolaire a votĂ© Ă  94 % en faveur du mandat de grĂšve et les enseignants Ă  97%.

Maintenant, il faut que le gouvernement passe de la parole aux actes. La Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ) rĂ©pĂšte depuis des annĂ©es que l’éducation est sa grande prioritĂ©, pourtant rien ne bouge aux diffĂ©rentes tables de nĂ©gociations sectorielles et intersectorielles. Les mandats politiques ne sont pas au rendez-vous. Tout ce que nous proposons obtient une fin de non-recevoir.

Si vous demandez aux enseignantes et enseignants de Fermont quelles sont leurs prioritĂ©s, ils vous parleront sans aucun doute de la complexification de la tĂąche, de la composition dĂ©sĂ©quilibrĂ©e des classes, des salaires les plus bas au Canada et de l’insuffisance des services pour les Ă©lĂšves.

Pour le personnel de soutien, il est trĂšs important de crĂ©er des postes avec le plus grand nombre d’heures possibles. AmĂ©liorer les conditions de travail et l’échelle salariale de nos membres soutien est prioritaire et devrait ĂȘtre urgent pour notre gouvernement afin de rĂ©gler la pĂ©nurie de main-d’Ɠuvre. Dans des rĂ©gions comme les nĂŽtres, le domaine privĂ© est un concurrent trĂšs fĂ©roce. Donc c’est encore plus difficile de garder notre monde.

Le contrat de travail des enseignantes et des enseignants ainsi que celui du personnel de soutien scolaire sont échus depuis le 31 mars 2020. Nous ne voulions pas négocier pendant cette pandémie, nous voulions attendre, mais le gouvernement nous a forcé la main, maintenant il ne fait que gagner du temps aux tables de négociation.

Les mandats de grĂšve feront peut-ĂȘtre bouger les choses. Nous avons Ă  cƓur la rĂ©ussite Ă©ducative de nos Ă©lĂšves et ne souhaitons pas en arriver-lĂ , mais si le gouvernement ne dĂ©cide pas de faire de vraies nĂ©gociations, nous le ferons. Lorsque l’employeur avec qui l’on nĂ©gocie est le gouvernement, il n’y a pas Ă©normĂ©ment de façons de mettre de la pression.

Profil du SERF-CSQ

Le Syndicat de l’enseignement de la rĂ©gion du Fer-CSQ reprĂ©sente les quelque 1 500 membres des centres de services scolaires du Fer, du Littoral et de la Moyenne-CĂŽte-Nord. Il compte parmi ses membres du personnel enseignant et du personnel de soutien scolaire de tous les secteurs. Il est affiliĂ© Ă  la FĂ©dĂ©ration des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Ă  la FĂ©dĂ©ration du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) et Ă  la Centrale des syndicats du QuĂ©bec (CSQ).

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Publié le 15 février, 2021, dans la publication : Numéro_03 Volume 39

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Publié sur le site le 15 février 2021

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Défendre les services à la population

Les membres de la CSQ votent en faveur de la grĂšve

par Éric Cyr

Source photo : Pixabay

ReprĂ©sentant 125 000 personnes concernĂ©es par les nĂ©gociations du secteur public Ɠuvrant en Ă©ducation, en enseignement supĂ©rieur et en santé, la Centrale des syndicats du QuĂ©bec (CSQ) et ses fĂ©dĂ©rations, accompagnĂ©es de l’Association provinciale des enseignants et des enseignantes du QuĂ©bec (APEQ-QPAT), rapportent que leurs membres appuient à 73 % la tenue d’une grĂšve.

Les organisations dĂ©noncent le statu quo qui perdure aux tables de nĂ©gociations et des offres gouvernementales qui, tout en Ă©tant inflexibles, ne permettent pas de rĂ©pondre aux besoins, sur le terrain, des Ă©coles, des cĂ©geps ainsi que des centres et des Ă©tablissements de santĂ©. Les assemblĂ©es virtuelles s’étant dĂ©roulĂ©es aux quatre coins du QuĂ©bec dans le respect des consignes de la Santé publique, chaque syndicat membre de la CSQ devait se prononcer sur un mandat de grĂšve Ă©quivalant à cinq jours à exercer au moment jugé opportun. Les membres de la CSQ se rĂ©uniront prochainement en instance dĂ©cisionnelle afin de dĂ©terminer les balises de l’exercice de ces mandats.

Tendre la main aux élus

Pour la prĂ©sidente de la CSQ, Sonia Éthier, les travailleuses et les travailleurs envoient un message trĂšs clair au gouvernement du QuĂ©bec dans le contexte de la rentrĂ©e de l’AssemblĂ©e nationale. « C’est prĂ©cisĂ©ment parce que nos 125 000 membres ont à cƓur la dĂ©fense des services à la population, ceux de leurs Ă©lĂšves, de leurs Ă©tudiants et de leurs patients qu’ils appuient la grĂšve. À l’aube de la reprise des travaux parlementaires, nous lançons un appel à l’ensemble des Ă©lus pour porter la voix de l’éducation, de l’enseignement supĂ©rieur et de la santé. » Selon cette derniĂšre, les membres de la CSQ vivent une crise sans prĂ©cĂ©dent de leurs conditions de travail au quotidien à cause de l’austĂ©ritĂ© des derniĂšres annĂ©es qui a poussĂ© les Ă©coles, les cĂ©geps, les centres et Ă©tablissements de santé à leur limite. Alors que la pandĂ©mie met en lumiĂšre l’incapacitĂ© du systĂšme à rĂ©pondre aux besoins, le gouvernement n’offre aucune rĂ©ponse structurelle aux problĂšmes de fond vĂ©cus depuis trop longtemps, qui rendent malade ou qui causent des dĂ©missions.

Sonia Éthier dĂ©nonce le fait que les solutions à la piĂšce, annoncĂ©es au jour le jour, font fi de la rĂ©alitĂ© du terrain. « Nous attendons le coup de barre promis par le gouvernement Legault pour rĂ©pondre aux besoins de la population. Les travailleuses et les travailleurs n’en peuvent tout simplement plus de porter à bout de bras leurs Ă©tablissements par manque de ressources, trop souvent au pĂ©ril de leur santé ». La prĂ©sidente de la CSQ souligne que ce n’est pas de gaietĂ© de cƓur que les membres appuient la grĂšve, moyen de pression ultime, mais que cette solution s’impose devant la fermeture totale du gouvernement aux tables de nĂ©gociations du secteur public. MalgrĂ© les promesses de la Coalition avenir QuĂ©bec (CAQ), qui se sont accumulĂ©es au fil des ans, la syndicaliste se dĂ©sole de constater l’intransigeance du gouvernement de François Legault qui consiste fondamentalement à voir les services publics comme des dĂ©penses plutĂŽt que des investissements.

« Cela fait des annĂ©es que les appels à l’aide, les dĂ©nonciations et les cris de dĂ©tresse sur le terrain sont ignorĂ©s par le gouvernement. Nous continuerons à porter le message de nos membres disant qu’il faut que ça change maintenant ! », conclut Sonia Éthier.

Dossiers parlementaires à suivre

La CSQ surveillera de prĂšs l’évolution de plusieurs autres dossiers durant la session parlementaire actuelle. AprĂšs avoir participĂ© aux consultations sur la rĂ©forme de la santé et de la sĂ©curitĂ© du travail, la Centrale souhaite que des changements soient apportĂ©s au projet de loi no. 59 dans le cadre de l’étude dĂ©taillĂ©e. Elle suivra Ă©galement de prĂšs la refonte de la Charte de la langue française. Finalement, elle portera une attention particuliĂšre à l’avancement du projet de loi no. 83 sur l’accĂšs des enfants dont les parents ont un statut migratoire prĂ©caire aux rĂ©gimes d’assurance maladie et d’assurance mĂ©dicaments.

Les fédérations du secteur public de la CSQ sont les suivantes :

FĂ©dĂ©ration des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ)

Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ)

FĂ©dĂ©ration des professionnelles et professionnels de l’éducation du QuĂ©bec (FPPE-CSQ)

Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ)

FĂ©dĂ©ration du personnel de soutien de l’enseignement supĂ©rieur (FPSES-CSQ)

Fédération du personnel professionnel des collÚges (FPPC-CSQ)

FĂ©dĂ©ration de la Santé du QuĂ©bec (FSQ-CSQ)

L’APEQ-QPAT nĂ©gocie en cartel avec la FSE-CSQ.

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Publié le 15 février, 2021, dans la publication : Numéro_03 Volume 39

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Publié sur le site le 15 février 2021

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Des reculs indécents dans le secteur industriel

Projet de loi no 59 sur la réforme de la santé et sécurité du travail

par Dominic Lemieux, Directeur québécois du Syndicat des Métallos (FTQ)

Source photo : Pixabay

TrĂšs attendue, la rĂ©forme du rĂ©gime de santĂ© et sĂ©curitĂ© du travail s’avĂšre une amĂšre dĂ©ception. Le projet de loi no 59, Ă  l’étude en commission parlementaire, amĂšnerait un glissement vers une prĂ©vention de façade dans le secteur industriel. On affaiblit la capacitĂ© de contraindre les employeurs Ă  rendre les milieux de travail sĂ©curitaires.

Les mines et plusieurs usines du secteur industriel lourd Ă©taient de vraies tue-monde avant que les travailleurs et les employeurs ne rĂ©flĂ©chissent et n’agissent ensemble en prĂ©vention. Ça a fonctionnĂ© : le nombre de dĂ©cĂšs [encore trop Ă©levĂ©] a diminuĂ©, les accidents graves aussi. La clĂ© du succĂšs ? La participation des travailleurs eux-mĂȘmes aux solutions et leur capacitĂ© Ă  amener les employeurs Ă  apporter des correctifs.

PlutĂŽt que d’étendre Ă  tous les milieux de travail des mĂ©canismes de prĂ©vention qui ont fait leurs preuves pour 11,6 % des travailleurs, QuĂ©bec les affaiblit. Cette rĂ©forme multiplie les reculs dans les milieux de travail les plus dangereux : moins de prĂ©vention, plus de pouvoir aux employeurs et moins de dĂ©cisions conjointes, des embĂ»ches Ă  la reconnaissance des lĂ©sions professionnelles et aux retraits prĂ©ventifs des travailleuses enceintes, retour au travail forcĂ© avant mĂȘme la guĂ©rison


De l’autre cĂŽtĂ©, cela n’amĂ©liore guĂšre le sort des travailleuses et travailleurs qui n’étaient pas assujettis aux mĂ©canismes de prĂ©vention. Quel cynisme que de considĂ©rer le milieu de la santĂ© comme Ă©tant Ă  « faible risque », en cette pĂ©riode de pandĂ©mie, ce qui dispense l’État employeur d’un vrai travail de fond en prĂ©vention !

Des incohérences !

Dans le projet de loi, les exigences en matiĂšre de prĂ©vention sont Ă©tablies en fonction du coĂ»t des lĂ©sions professionnelles pour les employeurs et non des dangers rĂ©els. VoilĂ  qui nourrit l’industrie de la contestation des accidents de travail et maladies professionnelles ou encore, qui incite Ă  contourner le rĂ©gime public en rĂ©fĂ©rant aux assurances privĂ©es. Des milieux de travail Ă  haut risque, comme des mines ou des usines oĂč l’on manipule des explosifs, sont donc considĂ©rĂ©s comme Ă  risque « moyen » ou « faible », rĂ©duisant d’autant les exigences en matiĂšre de prĂ©vention !

Partout oĂč s’appliquaient dĂ©jĂ  des mĂ©canismes de prĂ©vention dans l’ancienne mouture de la loi, le temps allouĂ© Ă  la prĂ©vention sera systĂ©matiquement rĂ©duit. Pour comble d’insulte, une entreprise pourra unilatĂ©ralement crĂ©er un seul comitĂ© de santĂ© et sĂ©curitĂ©, avec un seul reprĂ©sentant en prĂ©vention, pour toutes ses installations au QuĂ©bec. La logique mĂȘme de la prĂ©vention, c’est pourtant de s’appuyer sur des reprĂ©sentants des travailleurs issus du plancher, qui connaissent le terrain.

La liste des incohĂ©rences est encore longue. Le mĂ©decin d’une travailleuse enceinte n’aura plus la pleine latitude afin de prescrire un retrait prĂ©ventif. Un travailleur atteint de surditĂ© pourrait voir sa demande diablement plus compliquĂ©e, tout comme celui atteint d’un cancer. L’employeur ne serait plus tenu de fournir une liste des contaminants et des matiĂšres dangereuses


Surtout, la rĂ©forme sonne le glas du paritarisme en milieu de travail. L’employeur pourra dĂ©cider seul du nombre de rencontres du comitĂ© de santĂ© et sĂ©curitĂ©, du choix du mĂ©decin et Ă©tablir le programme de prĂ©vention selon son bon vouloir


Québec doit retourner à la table à dessin.

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Publié le 1 février, 2021, dans la publication : Numéro_02 Volume 39

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Projet de loi 59

Une réforme qui rate la cible

par Éric Cyr

Source photo : Pixabay

La réforme des normes de la santé et de la sécurité au travail, proposée par le gouvernement Legault, est critiquée et décriée de toutes parts et notamment par plusieurs grandes centrales syndicales et de nombreux professionnels de la santé qui dénoncent les reculs majeurs que propose cette nouvelle mouture qui était pourtant censée moderniser la santé et la sécurité au travail et qui fait plutÎt paf.

Opposition intersyndicale unanime

Plusieurs syndicats ont fait front commun afin de contrecarrer les changements anticipĂ©s notamment le Syndicat des MĂ©tallos, la ConfĂ©dĂ©ration des syndicats nationaux (CSN) et la Centrale des syndicats du QuĂ©bec (CSQ) qui ont uni leur voix afin de s’opposer aux modifications proposĂ©es qui, au lieu de moderniser la loi actuelle adoptĂ©e en 1979, viendront au contraire diminuer la prĂ©vention dans certains milieux de travail et rĂ©duire l’accessibilitĂ© des rĂ©clamations en cas d’accident, ce que les dirigeants syndicaux dĂ©plorent fortement.

Tirer à « boulets » rouges

Le ministre quĂ©bĂ©cois du Travail, Jean Boulet, a Ă©tĂ© fortement Ă©corchĂ© alors que les modifications proposĂ©es visant Ă  moderniser le rĂ©gime de santĂ© et de sĂ©curitĂ© du travail ont Ă©tĂ© lacĂ©rĂ©es durant les consultations oĂč des intervenants ont dĂ©noncĂ© des failles majeures et des reculs historiques pour les travailleurs. La FĂ©dĂ©ration des mĂ©decins spĂ©cialistes (FMSQ) s’inquiĂšte de la perte d’indĂ©pendance des mĂ©decins en Ă©liminant la notion de prĂ©pondĂ©rance de l’avis du mĂ©decin traitant alors que l’Ordre des orthophonistes et des audiologistes reproche pour sa part au gouvernement d’écarter des donnĂ©es et des Ă©tudes scientifiques.

Des organismes de dĂ©fense des droits des personnes en situation de handicap redoutent les modifications qui seraient apportĂ©es par ricochet Ă  l’article 329 de la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP).

Fortes réactions

En rĂ©sumĂ©, il n’y a pas d’appui significatif pour les amendements envisagĂ©s par le ministĂšre du Travail, au contraire ils suscitent de l’animositĂ© et de vives rĂ©actions. Le Regroupement des activistes pour l’inclusion au QuĂ©bec (RAPLIQ) a mĂȘme qualifiĂ© le projet de ghettoĂŻsation et de sĂ©grĂ©gation sociale qui dĂ©note une forme de capacitisme ayant des tendances Ă  l’eugĂ©nisme. MĂȘme le Conseil du patronat du QuĂ©bec (CPQ) n’est pas d’accord avec la nouvelle formule et estime que la marge de manƓuvre des employeurs est considĂ©rablement rĂ©duite. Somme toute un Ă©chec monumental pour QuĂ©bec qui devrait donc en toute logique revoir la mĂ©tamorphose envisagĂ©e si le gouvernement ne souhaite pas une confrontation de taille avec tous les intervenants du milieu du travail.

Sur la CĂŽte-Nord

Le coordonnateur rĂ©gional des MĂ©tallos pour les rĂ©gions de la CĂŽte-Nord, de la GaspĂ©sie, du Bas-Saint-Laurent et des Îles-de-la-Madeleine, Nicolas Lapierre, trouve aberrant que le ministre Boulet ait choisi de prĂ©senter son projet de loi en pleine pĂ©riode de pandĂ©mie alors que la mobilisation des travailleurs, souvent Ă©puisĂ©s, s’avĂšre beaucoup plus difficile. Il redoute la dissolution des mĂ©canismes efficaces dĂ©jĂ  en place qui ont fait leurs preuves ainsi que la perte d’acquis en ce qui a trait aux protections en vigueur, mais promet que son syndicat luttera bec et ongles afin de dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de ses membres.

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Publié le 1 février, 2021, dans la publication : Numéro_02 Volume 39

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La CSQ, la FSQ et le SIISNEQ revendiquent

Plans de sauvetage pour soutenir le personnel de la santé de la CÎte-Nord

par Éric Cyr

Avec pour slogan « 2e vague : on veut pas se noyer », la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ) et le Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ) ont lancé une offensive visant à obliger la direction du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la CÎte-Nord à rendre public son plan concret pour protéger le personnel de la santé au cours des prochains mois de la crise sanitaire.

« La premiĂšre vague a créé une situation de crise sans prĂ©cĂ©dent dans le rĂ©seau de la santĂ© et des services sociaux, particuliĂšrement dans les Ă©tablissements de santĂ© de la CĂŽte-Nord. Plusieurs dĂ©cisions prises dans l’urgence ont mis Ă  mal le personnel de la santĂ© dĂ©jĂ  trĂšs Ă©puisĂ© par la surcharge de travail, l’instabilitĂ© des Ă©quipes de soins et le manque d’effectifs. Si le personnel a su tenir la tĂȘte hors de l’eau, il risque de ne pas rĂ©ussir cet exploit une deuxiĂšme fois! », apprĂ©hende la prĂ©sidente de la CSQ, Sonia Ethier.

Un plan de sauvetage qui presse

Pour sa part, la prĂ©sidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, explique que « nous entrons dans une deuxiĂšme vague avec des travailleuses et des travailleurs fragilisĂ©s, qui ont besoin qu’on prenne soin d’eux si l’on veut qu’ils soient pleinement en mesure de prendre soin, Ă  leur tour, de la population. Le personnel des Ă©tablissements de santĂ© de la CĂŽte-Nord revendique un plan de sauvetage d’urgence maintenant, avant que la deuxiĂšme vague n’entraĂźne dans la noyade un plus grand nombre de travailleuses et de travailleurs ».

Des conditions de travail insupportables

La prĂ©sidente du SIISNEQ-CSQ, Nathalie Savard, s’inquiĂšte des actions actuelles de l’employeur, qui ne semble pas tirer de leçons de la premiĂšre vague.

« Les conditions de travail sont devenues insoutenables sur la CĂŽte-Nord. La crise sanitaire est venue accentuer la pĂ©nurie de personnel alors qu’on voit de plus en plus de dĂ©missions, de dĂ©parts en maladie ou Ă  la retraite. L’employeur affiche de nouveaux postes peu attractifs et les conditions de travail offertes sont inhumaines. Elles dĂ©montrent un manque de respect envers les infirmiĂšres, les infirmiĂšres auxiliaires et les inhalothĂ©rapeutes ».

Soigner le privé au détriment du public

Cette derniĂšre ajoute que l’employeur s’entĂȘte Ă  refuser d’amĂ©liorer le sort du personnel en place et prĂ©fĂšre payer le gros prix pour attirer le personnel des agences privĂ©es. « Pendant la crise, le CISSS a sollicitĂ© notre aide afin de faciliter la gestion des horaires devenue difficile due au manque de personnel. Nous leur avons donc proposĂ© des ententes de travail de 12 heures avec bonifications des conditions de travail pour les membres, mais le CISSS a refusĂ©. Pendant ce temps, des contrats lucratifs sont signĂ©s avec du personnel de la santĂ© provenant du secteur privĂ© Ă  qui l’on garantit des horaires de travail plus attrayants que ceux qu’ont dĂ©jĂ  nos membres. Cela a pour consĂ©quence que des travailleuses, qui n’en peuvent plus d’endurer ces piĂštres conditions de travail, dĂ©missionnent et reviennent ensuite via une agence privĂ©e afin de bĂ©nĂ©ficier de meilleurs avantages et conditions », dĂ©nonce Nathalie Savard.

Des politiques de gestion qui encouragent les départs

La leader syndicale mentionne que la gestion absurde de l’employeur ne s’arrĂȘte malheureusement pas lĂ . « Dans sa volontĂ© d’attraction et de rĂ©tention de personnel, le CISSS a privĂ© nos membres de la possibilitĂ© d’obtenir un poste de jour en crĂ©ant plutĂŽt de nouveaux postes de rotation de jour-nuit et de jour-soir. Nos membres se sentent bafouĂ©es par cette situation et, aprĂšs tout ça, le CISSS s’étonne des dĂ©parts massifs et ne comprend pas pourquoi il a tant de difficultĂ© Ă  recruter du personnel, mais surtout Ă  retenir le personnel dĂ©jĂ  en poste. »

Un CISSS qui s’improvise agence touristique

La prĂ©sidente du SIISNEQ-CSQ remet en question les rĂ©centes initiatives promotionnelles du CISSS de la CĂŽte-Nord pour essayer d’attirer des volontaires Ă  l’équipe de renfort COVID-19 en soutien au personnel de la santĂ©. « À dĂ©faut d’offrir des conditions de travail attrayantes, on organise des tirages pour convaincre les gens de s’impliquer dans l’Ă©quipe de renfort sur la CĂŽte-Nord. C’est ridicule! Le CISSS fera tirer, entre autres, des croisiĂšres aux baleines, des sĂ©jours sur une Ăźle, des expĂ©ditions en raquettes et en traĂźneaux Ă  chiens, des sorties en kayak, des nuits dans des nichoirs et j’en passe. La direction du CISSS se transforme en agence de promotion touristique plutĂŽt que de s’occuper de son monde ».

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Publié le 2 novembre, 2020, dans la publication : Numéro_18 Volume 38

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Publié sur le site le 2 novembre 2020

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Monde de l’enseignement

Délégation syndicale à Fermont

par Éric Cyr

AccompagnĂ©s de la prĂ©sidente du Syndicat de l’enseignement de la rĂ©gion du Fer (SERF), Monica Chiasson, les prĂ©sidents des deux fĂ©dĂ©rations du rĂ©seau scolaire affiliĂ©es Ă  la Centrale des syndicats du QuĂ©bec (CSQ) Ă©taient de passage Ă  Fermont, le 22 janvier dernier, dans le cadre d’une tournĂ©e de la CĂŽte-Nord. Ils en ont profitĂ© pour aller Ă  la rencontre de leurs membres lors de plusieurs activitĂ©s liĂ©es Ă  la nĂ©gociation 2020.

La prĂ©sidente de la FĂ©dĂ©ration des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), JosĂ©e Scalabrini, et le prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost, Ă©taient sur le terrain afin notamment de discuter des grands enjeux reliĂ©s Ă  la nĂ©gociation avec leurs membres et de bien leur transmettre la rĂ©ponse patronale qui fait fit, selon eux, des demandes exprimĂ©es par la partie syndicale. Ils ont pris part Ă  un 4 Ă  7 et Ă  une rencontre syndicale portant sur les nĂ©gociations.

Changer de paradigme

« C’est un cri du cƓur et il y a des besoins pressants en Ă©ducation. On a cru en la possibilitĂ© d’un changement et lĂ  on s’attendait Ă  des solutions, pas Ă  la mĂȘme façon de faire que durant le rĂ©gime Couillard en 2015. On attend des gestes concrets et notamment un rattrapage salarial. On parlait de valoriser la profession d’enseignant. On demande des classes Ă©quilibrĂ©es et lĂ  il est temps de faire le point. Il est grand temps que le gouvernement Ă©coute, entende et comprenne les enseignants. Ils en ont assez des conditions d’exercice difficiles et de la tĂąche de plus en plus lourde qu’ils doivent assumer et qui les Ă©loigne de la profession qu’ils ont choisie et qu’ils aiment. Si la pĂ©nurie de professeurs est le plus grand dĂ©fi de 2020 en Ă©ducation, comme le dit le ministre (de l’Éducation et de l’Enseignement supĂ©rieur du QuĂ©bec) Jean-François Roberge, alors on se serait attendus Ă  plus de sĂ©rieux de sa part dans le cadre de la nĂ©gociation qui commence », souligne JosĂ©e Scalabrini.

Reconnaissance et valorisation

De son cĂŽtĂ©, Éric Pronovost ajoute : « L’attraction et la rĂ©tention d’un personnel de soutien compĂ©tent passent nĂ©cessairement par de meilleures conditions de travail. Les membres du personnel de soutien, qui font partie de l’équipe-Ă©cole, possĂšdent des compĂ©tences uniques pour assurer les services liĂ©s Ă  l’éducation. Il est primordial que l’on s’assure de conserver ces ressources prĂ©cieuses notamment par la valorisation de nos mĂ©tiers et une meilleure qualitĂ© d’emploi incluant une bonification des salaires. »

Monica Chiasson conclut : « Le personnel de l’éducation a besoin de valorisation et le gouvernement doit se mettre de la partie. Il doit passer de la parole aux actes pour faire de l’éducation une vĂ©ritable prioritĂ©. En Ă©ducation, il faut que ça change maintenant! »

La vice-prĂ©sidente du SERF-CSQ, Sheila Leblanc, Ă©tait aussi Ă  Fermont pour l’occasion. Mme Scalabrini s’est par la suite dĂ©placĂ©e, en prĂ©sence de reprĂ©sentants du SERF-CSQ, Ă  Havre-Saint-Pierre, le 23 janvier ainsi qu’à Port-Cartier et Ă  Sept-Îles, le 24 janvier.

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Publié le 3 février, 2020, dans la publication : Numéro_02 Volume 38

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Publié sur le site le 3 février 2020

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