AFL
Tournage à Labrador City
par Éric Cyr
Deux réalisatrices d’origine française, qui habitent aujourd’hui à Montréal, se sont déplacées à Labrador City, du 8 au 15 mars derniers, dans le cadre de la captation d’images destinées à la production d’un court documentaire sur la Communauté francophone accueillante de Labrador City/Wabush. L’initiative orchestrée par la Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador (FFTNL) est sous la supervision de l’Association francophone du Labrador (AFL).
Priscillia Auvray, de Sanary-sur-Mer sur la Côte d’Azur, et Flora Bidaud, de Dijon en Bourgogne, collaborent à la concrétisation du film. Leur précieuse expertise est fort utile à leur mission. Mme Auvray a étudié à l’École supérieure de cinéma d’animation Supinfocom Rubika à Valenciennes. Artiste dans le domaine de la création virtuelle depuis une décennie, elle crée des études et des visuels en trois dimensions (3D). Celle-ci met son talent au profit du projet tout comme sa collègue, Flora Bidaud, qui a, pour sa part, œuvré dans le domaine publicitaire dans l’Hexagone et a été cheffe d’équipe et responsable des ressources humaines au studio de divertissement multimédia spécialisé dans la conception et la production d’environnements immersifs, Moment Factory, dans la métropole québécoise où elle a rencontré sa nouvelle partenaire de travail.
Le projet dont l’objectif est de faire découvrir la communauté francophone accueillante de l’ouest du Labrador tombe à pic pour les deux vidéastes qui se perdaient dans un travail alimentaire routinier et souhaitaient délaisser l’industrie pour exploiter un volet plus humain et artistique. Après avoir étudié la proposition, qui consiste en la production d’un court-métrage, elles se regroupent au sein du studio Moti avec l’envie commune de créer dans le cadre d’un collectif afin de mener à bien leur premier contrat cinématographique à l’extérieur du Québec. Elles confient avoir été étonnées de découvrir une petite communauté francophone dynamique au Labrador.
« Nous sommes des créatrices, pas des techniciennes. Nous voulions nous recentrer sur le côté humain de notre métier. Ce n’est pas l’aspect lucratif qui nous intéresse, mais plutôt de mettre à profit notre expérience au profit de la communauté afin de lui donner une visibilité accrue. Nous sommes spécialisées sur des projets à impact positif, c’est ce qui oriente notre démarche actuelle », explique Mme Bidaud qui est très heureuse d’avoir abandonné les tableaux dans Excel et les horaires de vacances pour exploiter son plein potentiel. « Quand nous choisissons un contrat, nous nous investissons de A à Z. Nous aidons à la promotion du contenu audiovisuel. Nous écrivons le script en collaboration avec les partenaires et nous consultons les clients durant tout le processus », poursuit Mme Auvray qui confie que les deux comparses reviendront dans la région du 21 au 27 juin prochains afin de capter d’autres images
destinées à montrer différentes saisons sur le territoire situé immédiatement sous le 53e parallèle.
Les deux femmes qui ont été chanceuses de pouvoir se trouver un forfait couette et café (chambre avec petit déjeuner) à Labrador City planifient déjà leur retour avec enthousiasme.