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    Expédition des PremiÚres Nations

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    Course d’endurance à motoneige

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    Motoneige

    La course Cain’s Quest reportĂ©e

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    Motoneige

    Une 16 mars, 2020

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    Une 19 mars, 2018

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    Expédition de motoneige Fermont-Kuujjuaq

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    Cain’s Quest 2016

    Le test d’endurance ultime

motoneige

Un accueil chaleureux et fraternel

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Le retour attendu de  Cain’s Quest tombe Ă  l’eau

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Le retour attendu de Cain’s Quest tombe Ă  l’eau

La course Cain’s Quest reportĂ©e

Motoneige

La course Cain’s Quest reportĂ©e

Un dĂ©fi bisannuel d’envergure

Motoneige

Une 16 mars, 2020

Un dĂ©fi bisannuel d’envergure

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Objectif les monts Torngat

La seule femme Ă  avoir terminĂ© le Cain’s Quest

Course d’endurance à motoneige

Une 19 mars, 2018

La seule femme Ă  avoir terminĂ© le Cain’s Quest

Cain’s Quest poursuit son ascension

Course d’endurance à motoneige

Une 19 mars, 2018

Cain’s Quest poursuit son ascension

Grande aventure nordique vers le Nunavik

Expédition de motoneige Fermont-Kuujjuaq

Grande aventure nordique vers le Nunavik

Le test d’endurance ultime

Cain’s Quest 2016

Le test d’endurance ultime

Expédition des PremiÚres Nations

Un accueil chaleureux et fraternel

par Éric Cyr

Source photo : Audrey McMahon

Les reprĂ©sentants de l’expĂ©dition des PremiĂšres Nations ont chaleureusement Ă©tĂ© accueillis par des citoyens visiblement heureux de venir Ă  leur rencontre lors de leur passage dans la rĂ©gion de la MRC de Caniapiscau, du 1er au 3 mars 2023, d’abord dans les communautĂ©s innue de Matimekush-Lac John et naskapie de Kawawachikamach dans le secteur de Schefferville, puis Ă  Fermont.

La soixantaine de participants de la dĂ©lĂ©gation de motoneigistes de la grande expĂ©dition du feu sacrĂ©, composĂ©e de membres de prĂšs de la moitiĂ© des 11 nations autochtones distinctes habitant au QuĂ©bec, incluant le conjoint de feue Joyce Echaquan, Carol DubĂ© de Manawan, neuf femmes et quatre allochtones quĂ©bĂ©cois, aura parcouru, du 16 fĂ©vrier au 4 mars, une distance de 4275 kilomĂštres jusqu’à sa destination finale, la communautĂ© innue de Uashat mak Mani-utenam (Sept-Îles).

Comment rĂ©sumer cette dĂ©marche sinon en la qualifiant de belle aventure vers la rĂ©conciliation entre peuples ? Comment dĂ©crire ces Ă©changes amicaux sinon en les dĂ©signant de rapprochement enrichissant, harmonieux et respectueux entre nations ? Que retenir sinon que les premiers occupants du territoire sont lĂ  depuis des temps immĂ©moriaux et que malgrĂ© une histoire malheureusement trop souvent tragique, leurs racines sont bien ancrĂ©es dans le sol de leurs ancĂȘtres ? Ils sont toujours lĂ  et font partie Ă  part entiĂšre du lieu qu’ils habitent dans leur cƓur, dans leur mĂ©moire et dans leur vie.

Les communautés de Chisasibi, Kawawachikamach, Lac-Simon, Manawan, Matimekush-Lac John, Nutashkuan, Opitciwan, Oujé-Bougoumou, Pikogan, Uashat mak Mani-utenam, Unamen Shipu et Wemotaci existent bel et bien et ne se situent pas dans un monde parallÚle. Les Abénakis, Anishnabe (Algonquins), Atikamekw, Cris, Hurons-Wendat, Innus (Montagnais), Inuits, Malécites, Micmacs, Mohawks et Naskapis sont bien vivants et souhaitent une réconciliation, un rapprochement avec les autres peuples, les Acadiens, les Québécois, les nouveaux arrivants


Le moment n’est-il pas venu de mieux se connaĂźtre et de se dĂ©couvrir ? Quelle belle occasion de tisser des liens d’amitiĂ© avec des reprĂ©sentants de divers peuples autochtones en se rĂ©chauffant Ă  mĂȘme le feu sacrĂ© en face d’un tipi Ă©rigĂ© pour l’occasion Ă  Fermont par des Innus de Uashat. Les astres semblent alignĂ©s sous un ciel d’aurores borĂ©ales. Nous ne réécrirons pas l’histoire et il n’est pas question de l’effacer, mais nous pouvons contribuer Ă  dessiner l’avenir sur la mĂšre nourriciĂšre, la Terre, qui est notre maison commune.

Innu signifie « ĂȘtre humain » dans la langue innue. Nous avons dĂ©jĂ  un lieu commun, le territoire que nous habitons, voici maintenant un lien qui nous unit « mamou ». Ensemble, il est temps de crĂ©er un pont entre nous. Les PremiĂšres Nations ne sont pas folkloriques, mais bien vivantes avec leurs langues, leurs cultures et leurs traditions. L’influence des AmĂ©rindiens et des Inuits ne se limite pas au canot d’écorce, aux traĂźneaux Ă  chiens, Ă  la crosse (l’ancĂȘtre du hockey sur glace), aux Ă©pis de maĂŻs sucrĂ©, Ă  la raquette, au sirop d’érable et au toboggan.

Le prĂ©fet de la MRC de Caniapiscau et maire de Fermont, Martin St-Laurent, qui a accompagnĂ© le convoi en motoneige lors de son dĂ©part de Fermont jusqu’à un cimetiĂšre innu situĂ© au lac Ashuanipi Ă  140 km de sa localitĂ©, Ă©tait enchantĂ© d’accueillir ces ambassadeurs. Il considĂšre que c’est un grand honneur d’avoir reçu cette expĂ©dition inspirante qu’il a dĂ©crite lors de son allocution comme une « aventure remarquable qui vise Ă  promouvoir la rĂ©conciliation communautaire, culturelle, sociale et spirituelle entre les peuples autochtones et allochtones. Nous avons Ă©tĂ© honorĂ©s de faire partie de cette initiative qui porte un message de paix, d’harmonie et de guĂ©rison Ă  travers les communautĂ©s. »

Réconciliation entre peuples

Une grande aventure spirituelle Ă  motoneige

L’ExpĂ©dition des PremiĂšres Nations 2023 est un Ă©vĂ©nement historique rassembleur d’envergure imaginĂ© et créé par des hommes et des femmes autochtones du QuĂ©bec afin de montrer qu’ils ont Ă©tĂ© trĂšs touchĂ©s par les rĂ©cents Ă©vĂ©nements que vivent leurs peuples Ă  l’échelle du pays. L’organisation de cette grande aventure Ă  motoneige avait Ă©galement pour objectif d’amorcer une campagne publique de sensibilisation au sujet du sort qui leur est rĂ©servĂ©. La dĂ©marche visait aussi Ă  rendre hommage aux enfants des pensionnats « indiens » et aux femmes autochtones assassinĂ©es ou disparues ainsi qu’à la mĂ©moire de Joyce Echaquan.

Ce trajet Ă  motoneige hors-piste totalisant un parcours enneigĂ© ardu de plus de 4200 kilomĂštres a regroupĂ© prĂšs de 60 participants issus des nations anishnabe (algonquine), atikamekw, crie, innue, naskapie et quĂ©bĂ©coise. Les motoneigistes ont sillonnĂ© l’immense parcours avec l’intention de mettre en commun les connaissances culturelles des diffĂ©rents occupants du territoire Ă  travers un dĂ©fi de taille et un objectif conjoint oĂč des valeurs telles que l’amour, la bravoure, le courage, l’entraide, la force, l’harmonie, la persĂ©vĂ©rance et le respect ont Ă©tĂ© de mise. De plus, un message d’espoir pour la jeunesse ainsi que de rĂ©conciliation et de paix, dans le grand respect de mĂšre Terre, portĂ© par les femmes durant le pĂ©riple aura rapprochĂ© les diffĂ©rents peuples du QuĂ©bec autour du feu sacrĂ© en les incitant Ă  trouver des solutions afin de les guider vers une rĂ©conciliation durable.

Selon l’instigateur de cette Ă©popĂ©e nordique, Christian Flamand, dont la motoneige a Ă©prouvĂ© des difficultĂ©s mĂ©caniques avant de prendre feu alors qu’il Ă©tait en route vers le village cri de Waskaganish Ă  l’embouchure de la riviĂšre Rupert (Baie-James), cette portion sur la banquise de la baie James jusqu’à Chisasibi a Ă©tĂ© la plus pĂ©rilleuse. La plupart des participants du cortĂšge nordique ont dĂ» contourner les rochers, la glace, les dĂ©troits et les tourbillons de la forĂȘt en plus de devoir composer avec de nombreux bris mĂ©caniques dans ce secteur. Les bosses incessantes ont mĂȘme eu raison de plusieurs attelages en acier de traĂźneaux tirĂ©s par les motoneiges.

L’organisateur principal, un ancien commando du rĂ©giment aĂ©roportĂ© canadien (Airborne), explique que le froid Ă©tait extrĂȘme et le danger omniprĂ©sent. « Ce voyage extraordinaire vers la guĂ©rison a permis aux participants de prendre conscience de leur appartenance Ă  leur communautĂ© pour lesquelles l’expĂ©rience aura permis de renouer avec la vie sur leurs territoires traditionnels comme des rassemblements sur le Nitaskinan (notre terre) pour les Atikamekw. L’amour pour les diverses communautĂ©s autochtones que visait cette expĂ©dition a dĂ©montrĂ© une ouverture vers un avenir trĂšs prometteur pour les PremiĂšres Nations. » M. Flamand a Ă©tĂ© Ă©mu de l’accueil chaleureux que les participants ont reçu dans les diverses communautĂ©s visitĂ©es et de la fiertĂ© qu’il y a perçue. 

À la fin de la traversĂ©e de cette gigantesque terre ancestrale, les participants de cette odyssĂ©e unique au monde, qui a commencĂ© Ă  Manawan, ont Ă©tĂ© accueillis en hĂ©ros par la population de Uashat mak Mani-utenam (Sept-Îles), leur destination finale, le 4 mars dernier. Cette excursion sur ces territoires traditionnels restera gravĂ©e dans la mĂ©moire collective pour les dĂ©cennies Ă  venir.

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Publié le 13 mars, 2023, dans la publication : Numéro_05 Volume_41

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Publié sur le site le 13 mars 2023

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Course d’endurance à motoneige

Le retour attendu de Cain’s Quest tombe Ă  l’eau

par Éric Cyr

La plus longue course d’endurance Ă  motoneige, la Cain’s Quest, un titre que revendique aussi la Iron Dog en Alaska aux États-Unis, a gagnĂ© en popularitĂ© depuis sa crĂ©ation en 2006. L’épreuve sportive biennale est reconnue comme ayant l’un des parcours les plus difficiles au monde. Le dĂ©part et l’arrivĂ©e de l’évĂ©nement se font Ă  Labrador City.

Le nombre de coureurs a malheureusement diminuĂ© aprĂšs une annulation en raison de la pandĂ©mie en 2022. Qu’à cela ne tienne, une trentaine d’équipages composĂ©s de deux motoneigistes expĂ©rimentĂ©s a relevĂ© ce dĂ©fi biennal d’envergure, nĂ©cessitant une prĂ©paration de longue haleine, en s’alignant au dĂ©part de cet affrontement de calibre international qui s’échelonne sur un itinĂ©raire de 3100 kilomĂštres Ă  travers le vaste territoire du Labrador, le 4 mars dernier.

Les participants ont franchi le fil de dĂ©part de l’édition de 2023 qui s’est effectuĂ© sur le lac Tanya. Ils ont enfourchĂ© leurs bolides rugissants, mais tous n’ont pas rĂ©ussi Ă  terminer le trajet dont le degrĂ© de difficultĂ© est trĂšs rehaussĂ© et qui exige une dĂ©termination, une discipline et une tĂ©nacitĂ© exemplaires. Cette annĂ©e, les athlĂštes provenaient tous du Canada et Ă©taient exclusivement originaires du QuĂ©bec et de Terre-Neuve-et-Labrador Ă  l’exception d’un motoneigiste de Kitimat, en Colombie-Britannique, et d’un autre coureur de Fort McMurray, en Alberta, ainsi que d’une Ă©quipe finlandaise, Wild Nordic Finland, dont les coĂ©quipiers sont de la rĂ©gion d’Ostrobotnie du Nord, situĂ© juste au-dessous de la Laponie, soit de la petite station de sports d’hiver d’Iso-Syöte et de la ville de PudasjĂ€rvi au nord de la Finlande en Europe.

Délégation des PremiÚres Nations

Plusieurs reprĂ©sentants autochtones incluant des Cris (Chisasibi et Mistissini, Nord-du-QuĂ©bec), des Innus (Matimekush-Lac John, Schefferville, CĂŽte-Nord ainsi que Natuashish et Sheshatshiu, Labrador), des Naskapis (Kawawachikamach, Schefferville, CĂŽte-Nord) et des Inuits (Kuujjuaq, Nunavik, Nord-du-QuĂ©bec), se sont aussi Ă©lancĂ©s vers la grande aventure sur des sentiers non damĂ©s Ă  travers les rĂ©gions sauvages du Labrador oĂč ils ont pu mettre Ă  l’épreuve leur courage et leur dĂ©brouillardise. De nombreuses difficultĂ©s attendaient les athlĂštes endurcis qui ont dĂ» affronter les caprices de dame nature durant leur parcours rempli d’embĂ»ches naturelles.

Avant de prendre part Ă  Cain’s Quest et en symbole de solidaritĂ©, certains motoneigistes autochtones ont Ă©tĂ© rendre visite Ă  leurs confrĂšres de l’ExpĂ©dition des PremiĂšres Nations dans la ville voisine de Fermont, le 2 mars.

Représentation féminine

Aucune participante n’était inscrite Ă  cette compĂ©tition dominĂ©e par les hommes. Coreen Paul, originaire du Labrador et habitant au Nouveau-Brunswick, qui Ă©tait auparavant la seule femme motoneigiste Ă  avoir terminĂ© l’épreuve en 2012 partage aujourd’hui cet exploit avec sa coĂ©quipiĂšre de l’édition de 2020, l’AmĂ©ricaine originaire de l’Alaska, Rebecca Charles, avec qui elle a pris l’alignement de cette annĂ©e-lĂ  au sein de la premiĂšre Ă©quipe fĂ©minine Ă  avoir complĂ©tĂ© le trĂšs difficile circuit enneigĂ©.

Annulation et déception

La course a malheureusement Ă©tĂ© annulĂ©e Ă  mi-parcours, le 7 mars, Ă  cause de la pluie et de la fragilitĂ© de la nappe de glace de mer. En route vers un point de contrĂŽle Ă  Port Hope Simpson Ă  plus de 900 km du dĂ©part, un membre de l’équipage finlandais s’est retrouvĂ© dans l’eau glacĂ©e. Heureusement, il s’en est sorti indemne.

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Publié le 13 mars, 2023, dans la publication : Numéro_05 Volume_41

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Publié sur le site le 13 mars 2023

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Motoneige

La course Cain’s Quest reportĂ©e

par Éric Cyr

La course internationale d’endurance Ă  motoneige Cain’s Quest, qui est reconnue comme l’une des plus longues et des plus difficiles au monde et dont le dĂ©part et l’arrivĂ©e se font Ă  Labrador City, a Ă©tĂ© annulĂ©e pour 2022 en raison de la pandĂ©mie. La dĂ©cision de repousser Ă  2023 le dĂ©fi bisannuel d’envergure mondiale qui s’échelonne sur plus de 3000 kilomĂštres a Ă©tĂ© rĂ©cemment rendue publique dans un communiquĂ© de presse diffusĂ©, le 1er fĂ©vrier dernier, sur la page Facebook de l’évĂ©nement.

Le comitĂ© organisateur explique que la santĂ© et la sĂ©curitĂ© des bĂ©nĂ©voles, des participants et du public sont une prioritĂ© et qu’une manifestation de cette ampleur, qui attire de grands rassemblements et qui nĂ©cessite une annĂ©e de planification et de prĂ©paration, doit considĂ©rer plusieurs facteurs afin d’assurer le succĂšs et la pĂ©rennitĂ© de l’évĂ©nement. L’incertitude relative Ă  la situation actuelle entourant la Covid-19, qui constitue un risque rĂ©el, a pesĂ© lourd dans la dĂ©cision qui n’a pas Ă©tĂ© prise Ă  la lĂ©gĂšre et qui a aussi tenu compte du temps nĂ©cessaire aux coureurs pour se prĂ©parer Ă  l’épreuve sportive qui attire tous les deux ans des centaines de participants, du personnel de soutien et des partisans dans plusieurs communautĂ©s du Labrador.

Le prĂ©sident de Cain’s Quest, Chris Lacey, confie que c’est une dĂ©cision difficile, mais nĂ©cessaire puisqu’il est dans l’intĂ©rĂȘt de tous de reporter la rencontre biennale entre autres afin d’éviter les risques de propagation du coronavirus et des efforts et des frais inutiles Ă  certaines Ă©quipes d’autres provinces et d’autres pays qui se dĂ©placent parfois un an Ă  l’avance afin de prĂ©parer leur participation qui nĂ©cessite une importante logistique et une organisation exemplaire, notamment pour le repĂ©rage et l’expĂ©dition de matĂ©riel. Celles-ci seraient dĂ©savantagĂ©es puisqu’elles ne peuvent actuellement le faire compte tenu de la fermeture de la frontiĂšre du Labrador aux non-rĂ©sidents.

Partie remise

Ce n’est que partie remise pour cette aventure hors-piste unique de calibre international qui a gagnĂ© en popularitĂ© depuis sa crĂ©ation en 2006 et dont le degrĂ© de difficultĂ© Ă©levĂ© exige une dĂ©termination, une discipline et une tĂ©nacitĂ© hors pair et qui propose un parcours unique dans certaines des rĂ©gions les plus reculĂ©es du vaste territoire sauvage du Labrador Ă  travers des conditions climatiques changeantes et extrĂȘmes qui vont de la neige Ă©paisse, des lacs gelĂ©s Ă  des zones boisĂ©es.

Selon M. Lacey, ce report permettra cependant aux organisateurs de donner de la formation et de consulter les bĂ©nĂ©voles dans les diffĂ©rentes communautĂ©s afin d’amĂ©liorer le concept de la course et de prĂ©parer un retour en force en 2023.

L’édition de 2020 a attirĂ© un nombre record de compĂ©titeurs en provenance de deux continents, soit d’AmĂ©rique du Nord et d’Europe, notamment du Maine et de l’Alaska aux États-Unis ainsi que de Suisse et de Laponie en Finlande. Des Ă©quipes de motoneigistes de plusieurs nationalitĂ©s composant 48 Ă©quipes de deux coĂ©quipiers, incluant pour la premiĂšre fois deux Ă©quipages fĂ©minins et des reprĂ©sentants de quatre nations autochtones (Cris, Naskapis, Innus, Inuits), ont enfourchĂ© leurs bolides rugissants et se sont Ă©lancĂ©es du fil de dĂ©part par paires sous le vrombissement des moteurs et les applaudissements des spectateurs. La tenue du Cain’s Quest, qui n’a Ă©tĂ© annulĂ©e qu’à une seule autre reprise en raison du climat trop chaud, constitue une pĂ©riode trĂšs occupĂ©e dans l’Ouest du Labrador et coĂŻncide avec un achalandage touristique accru qui injecte des sommes importantes dans l’économie de l’endroit et notamment pour les hĂŽtels qui affichent complet ainsi que pour les restaurants.

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Publié le 1 mars, 2021, dans la publication : Numéro_04 Volume 39

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Publié sur le site le 1 mars 2021

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Motoneige

Un dĂ©fi bisannuel d’envergure

par Éric Cyr

Légende photo : Le départ de la course sous les encouragements de la foule.

L’édition 2020 de la course internationale d’endurance Ă  motoneige Cain’s Quest a pris son envol sur la rue Elm Ă  Labrador City, le 7 mars dernier, aprĂšs l’alignement des coureurs et le chant de l’hymne national sous les encouragements d’une foule nombreuse juchĂ©e des deux cĂŽtĂ©s de la piste, notamment sur des bancs de neige et des balcons, et venue assister au dĂ©part des participants originaires de deux continents.

C’est dans une ambiance Ă©lectrisante que des motoneigistes chevronnĂ©s de 48 Ă©quipes en provenance d’AmĂ©rique du Nord et d’Europe composĂ©es de deux coĂ©quipiers d’expĂ©rience, incluant pour la premiĂšre fois pas un, mais deux Ă©quipages fĂ©minins et des reprĂ©sentants de quatre nations autochtones (Cris, Naskapis, Innus, Inuits), se sont Ă©lancĂ©s par paires sous le vrombissement des moteurs et les applaudissements des spectateurs.

Certains agitaient des drapeaux, notamment ceux du Labrador et de la Finlande, et des banderoles. Les athlĂštes sont originaires de plusieurs nationalitĂ©s incluant le Canada : Ontario, provinces atlantiques du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse (un Acadien du Cap-Breton), de l’üle de Terre-Neuve et du Labrador ainsi que du QuĂ©bec, mais aussi des États-Unis (Maine, Alaska). D’autres compĂ©titeurs viennent d’aussi loin que de la Suisse (Fribourg) et de la Finlande (Laponie).

Fourmillement du départ

Des dignitaires se fondent parmi la population, des policiers patrouillent le pĂ©rimĂštre de sĂ©curitĂ©, des ambulanciers sont stationnĂ©s Ă  proximitĂ© du fil de dĂ©part, des journalistes, qui ont au prĂ©alable rĂ©alisĂ© des entrevues, se positionnent pour avoir une vue d’ensemble, des camĂ©ramans filment la scĂšne, des photographes captent des images. Un animateur prĂ©sente les Ă©quipes et motive le public avant le dĂ©compte entre les dĂ©parts. Certains admirateurs et mĂ©dias plus audacieux se sont positionnĂ©s aux abords du lac Wabush oĂč les motoneigistes accĂ©lĂšrent vĂ©ritablement pour tenter de se tailler une place parmi le peloton de tĂȘte.

Rudesse des éléments

AprĂšs une nuit de sommeil Ă  l’hĂŽtel North Two Ă  Happy-Valley-Goose-Bay, certaines motoneiges devront dĂ©jĂ  subir des rĂ©parations. DĂ©jĂ  neuf abandons pour des raisons mĂ©caniques aprĂšs deux jours, il ne reste que 39 Ă©quipes bien dĂ©terminĂ©es Ă  terminer le parcours. La troisiĂšme journĂ©e, 13 Ă©quipes avaient abandonnĂ©. Les deux Ă©quipages de femmes sont toujours bien cramponnĂ©s. C’est un parcours extrĂȘmement difficile qui les attend encore sur des sentiers non damĂ©s Ă  travers les rĂ©gions sauvages du Labrador oĂč les coureurs en plus de leur courage, de leur dĂ©termination et de leur tĂ©nacitĂ© doivent composer avec les rigueurs du climat nordique et les caprices de Dame nature qui peuvent se dĂ©chaĂźner Ă  tout moment. L’objectif ultime pour les Ă©quipages aprĂšs avoir serpentĂ© le Labrador durant plusieurs jours et s’ĂȘtre enregistrĂ© Ă  17 points de contrĂŽle est de franchir le fil d’arrivĂ©e au club de motoneige White Wolf Ă  Labrador City. La 4e journĂ©e, une Ă©quipe est victime d’une avalanche. Le lendemain 11 mars, un blessĂ© grave, Bryan Rich, de l’équipe innue Bernice de Sheshatshiu au Labrador, nommĂ©e en l’honneur de sa niĂšce de 21 ans assassinĂ©e dans sa communautĂ©, a dĂ» ĂȘtre Ă©vacuĂ© d’urgence en hĂ©licoptĂšre vers l’hĂŽpital de Goose-Bay aprĂšs un carambolage avec sa motoneige. L’équipe fĂ©minine finlandaise s’est rĂ©signĂ©e Ă  dĂ©clarer forfait tout comme la moitiĂ© des formations soit 24 sur 48. Une Ă©quipe canado-amĂ©ricaine de femmes tient bon. En 2018, 24 des 41 Ă©quipes avaient abandonnĂ© l’épreuve pour diverses raisons principalement mĂ©caniques, mais aussi Ă  cause de blessures. Au moment de mettre sous presse, la course n’était pas terminĂ©e.

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Publié le 16 mars, 2020, dans la publication : Numéro_05 Volume 38

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Publié sur le site le 16 mars 2020

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Expédition à motoneige

Objectif les monts Torngat

par Éric Cyr

Source photo : Expédition Torngat

Six intrĂ©pides motoneigistes fermontois ont entrepris un long pĂ©riple qui les a menĂ©s jusqu’aux monts Torngat Ă  l’extrĂ©mitĂ© nord du Labrador. Partis de Fermont par la Trans-QuĂ©bec-Labrador (routes 389 et 500), le 22 mars dernier, ils rejoignent Happy-Valley-Goose-Bay puis empruntent la route 520 vers North West River. C’est lĂ  qu’ils enfourchent leurs bolides pour le grand dĂ©part en face du fameux garage de l’émission de tĂ©lĂ©vision Last Stop Garage diffusĂ©e sur la chaĂźne Discovery avant d’entamer un long parcours hivernal de 1936 kilomĂštres en serpentant des paysages grandioses au grĂ© des intempĂ©ries.

Toute une aventure que d’atteindre les monts Torngat. HĂ©ritage de l’époque glaciaire, cette chaĂźne de montagnes, faisant partie de la cordillĂšre arctique dans le Bouclier canadien, est un massif rocheux dont le nom signifie « maison des esprits » en inuktitut. SituĂ©s sur la pĂ©ninsule nord du Labrador Ă  la frontiĂšre avec le QuĂ©bec, ses principaux sommets constituent la ligne de partage des eaux entre les deux provinces qui a dĂ©terminĂ© la frontiĂšre actuelle tracĂ©e en 1927 par le Conseil privĂ© de Londres en Angleterre. Le point culminant de cette majestueuse muraille naturelle et la cime de la chaĂźne Selamiut (Aurore), le mont d’Iberville (appelĂ© aussi Kauviik ou Caubvick) qui s’élĂšve entre 1646 et 1652 m dĂ©pendant des mesures.

Des lieux mythiques

Digne du National Geographic, le pĂ©riple rĂ©unit un Ă©quipage chevronnĂ© et endurci composĂ© de cinq pompiers : Dany Dionne, Éric Tremblay, Yan Leblanc et les frĂšres Francis et SĂ©bastien Meilleur qui ont recrutĂ© le mĂ©canicien JĂ©rĂ©my Potvin afin de complĂ©ter le cortĂšge des neiges. Ceux-ci se sont au prĂ©alable bien documentĂ©s et ont consultĂ© des personnes expĂ©rimentĂ©es afin de bien prĂ©parer le trajet. Ils sont prĂȘts Ă  affronter les rigueurs du climat et les dĂ©nivelĂ©s tortueux leur rĂ©servant de nombreuses surprises avant d’atteindre leur objectif, Postville, Hopedale, Natuashish, Nain et le village abandonnĂ© d’Hebron au Nunatsiavut puis Nutak oĂč il ne reste qu’une plaque commĂ©morative. L’objectif ultime : atteindre ce territoire exceptionnel aux sommets vertigineux.

Que d’émotions lorsque le parc national des monts Torngat au Labrador surgit Ă  l’horizon tout comme son vis-Ă -vis quĂ©bĂ©cois, le joyau du Nunavik, le parc national Kuururjuaq qui s’étend de la baie d’Ungava jusqu’au sommet du mont d’Iberville.

AprĂšs avoir dormi dans une yourte au camp de base, ils empruntent le chemin du retour. En sillonnant la riviĂšre Koroc, qui prend naissance Ă  la frontiĂšre du Labrador et coule en direction de la baie d’Ungava, ils sont Ă©merveillĂ©s par son eau bleue limpide et translucide en mouvement sous la glace. Ils rejoignent par la suite Kangiqsualujjuaq, la riviĂšre George puis son affluent la riviĂšre De Pas jusqu’à Schefferville, le lac Menihek puis la riviĂšre Ashuanipi avant de rentrer au bercail Ă  Fermont.

Digne d’un roman de Jack London

Que de souvenirs et d’anecdotes Ă  raconter! Ils ont bravĂ© le froid, croisĂ© des Autochtones, dĂ©couvert des villages innus et inuits isolĂ©s, mais dont l’hospitalitĂ© des habitants est lĂ©gendaire et ont mĂȘme Ă©tĂ© invitĂ©s par une vieille femme inuite qui mangeait de l’ours polaire Ă  prendre le thĂ© Ă  Hebron. Ils ont circulĂ© sur l’ocĂ©an Atlantique gelĂ©, empruntĂ© une travĂ©e, une passerelle en aluminium disposĂ©e entre deux banquises aprĂšs le passage du brise-glace qui relie la mine de Voisey’s Bay, fait du camping dans une Ă©glise et des camps de Rangers canadiens, dormi dans des pourvoiries abandonnĂ©es depuis la quasi-disparition des caribous, qui autrefois se comptaient par centaines de milliers et dont ils n’ont malheureusement aperçu aucun signe, vu des traces d’ours polaire gigantesque. Des phĂ©nomĂšnes naturels ont aussi marquĂ© plusieurs des compagnons de voyage : les aurores borĂ©ales et l’effet des marĂ©es et des cassĂ©es de glace tranchante comme des lames qui bougent constamment, le changement drastique de paysage de la taĂŻga et de la toundra qui deviennent faune arctique et alpine.

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Publié le 29 avril, 2019, dans la publication : Numéro_08 Volume 37

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Publié sur le site le 29 avril 2019

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Course d’endurance à motoneige

La seule femme Ă  avoir terminĂ© le Cain’s Quest

par Éric Cyr

La seule femme Ă  avoir terminĂ© la course d’endurance Ă  motoneige Cain’s Quest, Coreen Paul, Ă  proximitĂ© du dĂ©part de l’édition 2018 Ă  Labrador City.

Originaire de North West River au Labrador, Coreen Paul, est la seule femme Ă  avoir pris part Ă  la plus longue course d’endurance Ă  motoneige au monde, le Cain’s Quest en 2012, un Ă©vĂ©nement dominĂ© par les hommes. Cette derniĂšre est aussi la seule motoneigiste fĂ©minine Ă  avoir terminĂ© l’épreuve. Elle savait que ce ne serait pas facile, mais voulait relever ce dĂ©fi d’envergure pour se prouver qu’elle Ă©tait capable de rĂ©aliser cet exploit inĂ©galĂ© qui nĂ©cessite une discipline et une dĂ©termination exemplaires.

« Je coursais Ă  l’époque avec mon mari, Jason Paul pour l’équipe 39. Nous Ă©tions aussi le premier couple Ă  participer Ă  l’évĂ©nement. Il faut dire que nous avons tous deux passĂ© notre jeunesse en apprivoisant la nature sauvage du Labrador. On coupait du bois, on chassait, on pĂȘchait, on pratiquait le trappage. Nous adorons les grands espaces et les vastes Ă©tendues nordiques et nous avons dĂ©veloppĂ© une passion pour la motoneige », confie-t-elle.

De l’audace et du courage

Cette derniĂšre savait que le parcours de 2800 kilomĂštres (cette annĂ©e-lĂ ) serait difficile, mais cela ne l’a pas dĂ©couragĂ©e. Elle et son conjoint sont partis derniers en 35e place et ont rapidement rejoint le peloton des autres concurrents. « Il faut de l’audace et du courage pour entreprendre une telle expĂ©dition. Ça nous a pris six jours pour parcourir cette distance. Nous avons Ă©tĂ© Ă©prouvĂ©s par la pluie, le vent, la gadoue (sloche), l’eau de surface, la neige Ă©paisse et la glace avant de franchir le fil d’arrivĂ©e. » Coreen Paul a initialement Ă©tudiĂ© des cartes avec son coĂ©quipier afin de bien planifier son trajet, mais celle-ci explique qu’il faut savoir s’adapter puisque des changements s’imposent parfois et ils ne sont pas toujours favorables. « Nous avons travaillĂ© de concert avec d’autres Ă©quipes afin de tenter d’éviter la neige Ă©paisse et les cĂŽtes escarpĂ©es », confie la motoneigiste qui se considĂšre privilĂ©giĂ©e d’avoir eu la chance d’admirer de magnifiques paysages bien que la majoritĂ© du parcours s’est effectuĂ© dans le noir.

« Je me souviens aprĂšs ĂȘtre partie de Goose Bay de nuit en direction de la cĂŽte nord-est du Labrador, je suis tombĂ©e sur une portion du lac Nipashish oĂč des coureurs qui nous prĂ©cĂ©daient s’étaient embourbĂ©s dans de la sloche qui a par la suite gelĂ© Ă  cause de la tempĂ©rature froide en crĂ©ant des tranchĂ©es profondes qui m’ont fait perdre le contrĂŽle de mon engin Ă  60 km Ă  l’heure et je me suis plantĂ©e. J’étais alors convaincue que ma motoneige Ă©tait brisĂ©e et que la course Ă©tait terminĂ©e pour moi, mais finalement les dommages se situaient au niveau du levier de l’accĂ©lĂ©rateur (manette d’accĂ©lĂ©ration) et nous avons improvisĂ© une rĂ©paration de fortune avec du ruban adhĂ©sif Duck Tape jusqu’à la prochaine Ă©tape oĂč notre Ă©quipe technique a remplacĂ© la piĂšce. »

Coreen Paul n’a pas repris les guidons pour entamer cette Ă©preuve depuis, mais conserve de trĂšs bons souvenirs de son expĂ©rience et des fabuleux dĂ©cors hivernaux fĂ©eriques du panorama nordique du Labrador. Elle s’implique depuis quelques annĂ©es au soutien technique pour d’autres Ă©quipes avec son compagnon de vie et souhaite prendre l’alignement de la prochaine Ă©dition du Cain’s Quest pour une seconde fois, cette fois-ci au sein de la premiĂšre Ă©quipe totalement fĂ©minine.

 

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Publié le 19 mars, 2018, dans la publication : Numéro 05 Volume 36

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Publié sur le site le 20 mars 2018

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Course d’endurance à motoneige

Cain’s Quest poursuit son ascension

par Éric Cyr

La plus longue course d’endurance Ă  motoneige au monde, la Cain’s Quest, un titre que revendique aussi la Iron Dog Race en Alaska, a gagnĂ© en popularitĂ© depuis sa crĂ©ation en 2006 et a attirĂ© un nombre record de compĂ©titeurs cette annĂ©e avec 41 Ă©quipes de deux, composĂ©es de 82 coureurs, qui ont relevĂ© ce dĂ©fi biennal d’envergure nĂ©cessitant une prĂ©paration de longue haleine. Le dĂ©part s’est effectuĂ© sur la rue Elm Ă  Labrador City, le 2 mars dernier.

Des motoneigistes du Labrador, du QuĂ©bec, du Canada, des États-Unis et mĂȘme de la Finlande en Europe, mais Ă©galement plusieurs Autochtones incluant des Cris, des Innus et des Inuits, se sont Ă©lancĂ©s vers la grande aventure de 3 200 km sur des sentiers non damĂ©s Ă  travers les rĂ©gions sauvages du Labrador oĂč ils ont pu mettre Ă  l’épreuve leur courage et leur dĂ©termination. De nombreuses difficultĂ©s attendaient les athlĂštes endurcis durant leur parcours et le ton Ă©tait donnĂ© dĂšs la premiĂšre journĂ©e alors qu’un motoneigiste vĂ©tĂ©ran de l’équipe 17 du Labrador Ouest, Dave Dumaresque, a malheureusement Ă©tĂ© Ă©jectĂ© de son bolide et s’est cassĂ© la hanche. Ce dernier a dĂ» ĂȘtre Ă©vacuĂ© par hĂ©licoptĂšre vers l’hĂŽpital de Goose Bay avant d’ĂȘtre transfĂ©rĂ© dans la capitale terre-neuvienne de Saint-Jean afin d’y subir une intervention chirurgicale.

Les conditions mĂ©tĂ©orologiques idĂ©ales et la tempĂ©rature clĂ©mente ont favorisĂ© la vitesse et la course qui devait durer une semaine et a Ă©tĂ© beaucoup plus rapide que prĂ©vu se terminant deux jours Ă  l’avance, du jamais vu. C’est l’équipe 22, Team Maine/Southern Shore Riders, constituĂ©e d’un amalgame hybride d’un motoneigiste du Maine aux États-Unis, Robert Gardner, et d’un coureur de Wabush au Labrador, Andrew Milley, qui a Ă©tĂ© la premiĂšre Ă  franchir le fil d’arrivĂ©e sur le lac Tanya Ă  Labrador City aprĂšs seulement cinq jours, le 7 mars Ă  10 h 52. Les deux coĂ©quipiers mettaient ainsi la main sur le trophĂ©e tout en rĂ©coltant une deuxiĂšme victoire d’affilĂ©e dans le cadre de cette compĂ©tition puisqu’ils avaient aussi remportĂ© l’épreuve en 2016.

Des spectateurs ont entonnĂ© peu aprĂšs la chanson de circonstance « bonne fĂȘte! » en apprenant que c’était le jour de l’anniversaire de naissance de l’AmĂ©ricain.

C’est une Ă©quipe innue portant le dossard 00, les Innu Hawks, composĂ©e de Len Rich et Aaron Poker originaires de Natuashish situĂ© sur la cĂŽte atlantique du Labrador qui a terminĂ© en seconde position Ă  midi aprĂšs avoir livrĂ© une belle lutte. Cet accomplissement contribuera certainement Ă  redonner une certaine dignitĂ© aux Innus Mushuau de cette communautĂ© isolĂ©e qui a Ă©tĂ© fondĂ©e en 2002 Ă  la suite de problĂšmes sociaux rĂ©currents et de plusieurs cas de suicide dans leur ancienne localitĂ© de Davis Inlet. La fiertĂ© Ă©tait d’ailleurs palpable lors du dĂ©part au sein des nombreux partisans des huit Ă©quipes de motoneigistes innus puisqu’ils agitaient un drapeau sur lequel Ă©tait inscrit « Innu Nation » afin de signifier leur prĂ©sence et d’encourager les leurs.

Quarante-six minutes plus tard, l’équipe 88, Team Maine/Southern Snow Racing, rĂ©sultat d’une alliance stratĂ©gique entre le pilote de motoneige ontarien Scott Biddle et son coĂ©quipier Dixon Clements de Labrador City, ayant Ă©tĂ© victime de problĂšmes mĂ©caniques lui ayant fait perdre un temps prĂ©cieux, se classait au troisiĂšme rang devançant une seconde Ă©quipe innue de Natuashish, les Malleck Boys, qui a terminĂ© en quatriĂšme place Ă  54 minutes de leurs prĂ©dĂ©cesseurs.

Vingt-quatre des 41 Ă©quipes n’ont pas complĂ©tĂ© l’épreuve, mais certains retardataires, qui disposaient de 18 heures pour terminer la course aprĂšs l’arrivĂ©e des vainqueurs, ont tenu Ă  complĂ©ter le trajet malgrĂ© leur retard. Pour info : www.cainsquest.com et page Facebook Cain’s Quest Snowmobile Endurance Race.

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Publié le 19 mars, 2018, dans la publication : Numéro 05 Volume 36

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Publié sur le site le 20 mars 2018

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Expédition de motoneige Fermont-Kuujjuaq

Grande aventure nordique vers le Nunavik

par Éric Cyr

Photo : Jocelyn Blanchette

Cinq aventuriers fermontois ont dĂ©cidĂ© de relever un dĂ©fi, celui de franchir la distance Fermont-Kuujjuaq aller-retour dans le cadre d’une randonnĂ©e de motoneige totalisant 1600 kilomĂštres. Les hommes ont soigneusement planifiĂ© leur trajet en tenant compte des besoins et en tentant d’anticiper les imprĂ©vus qui auraient pu survenir durant l’excursion nordique.

L’équipage visant Ă  se dĂ©passer en rĂ©alisant un accomplissement personnel Ă©tait composĂ© de Bruno Laverdure, Patrick Ouellet, AndrĂ© Pelletier, Carl Soucy et Jean-Philippe Lessard. Plusieurs rĂ©unions de planification logistique ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires avant le dĂ©part afin de dĂ©terminer les tĂąches et responsabilitĂ©s de chacun.

Les hommes confient qu’ils ont Ă©tĂ© choyĂ©s par la tempĂ©rature malgrĂ© un dĂ©part difficile oĂč le mercure affichait -38 degrĂ©s Celcius. Ce n’est pas la mĂ©tĂ©o, mais plutĂŽt un fĂącheux imprĂ©vu, qui les a forcĂ©s Ă  rebrousser chemin aprĂšs qu’un morceau de plastique a dĂ©chirĂ© une chenille. Ils sont repartis le lendemain jalonnant les lacs et les sentiers enneigĂ©s et affrontant la gadoue (slush) jusqu’à un vieux camp indien sans chĂąssis et oĂč le poĂȘle Ă  bois Ă©tait jonchĂ© dehors dans un banc de neige. Ils ont donc Ă©tĂ© forcĂ©s de coucher Ă  la tempĂ©rature ambiante. Le parcours Ă©tait tracĂ© d’avance : Fermont, Schefferville, lac Romanet, lac LeMoyne puis Kuujjuaq.

Fait cocasse, Ă  Schefferville, les comparses Ă©taient un peu nerveux de laisser leurs motoneiges sans surveillance Ă  l’extĂ©rieur de l’hĂŽtel, mais ils ne savaient pas que le dĂ©funt premier ministre du QuĂ©bec, Maurice Duplessis, veillait sur eux puisque les autochtones redoutent le fantĂŽme de celui qui est mort dans la chambre 3 de l’auberge Guesthouse et ne s’en approchent jamais. Cette chambre Ă©tait d’ailleurs occupĂ©e par un membre ronfleur de l’expĂ©dition. Les camarades motoneigistes ont particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© chevaucher leur monture d’acier Ă  travers les beaux paysages hivernaux et surtout Ă  travers les canyons au nord de Schefferville avant de longer l’immense rĂ©servoir Menihek au Labrador. Soudain, un autre coup dur, un des compagnons renverse avec sa motoneige sur une lame de neige et doit se rendre Ă  l’hĂŽpital de Kuujjuaq qui n’a pas d’ambulance, mais oĂč l’infirmiĂšre se dĂ©place en Ford Econoline. Heureusement il a eu plus de peur que de mal et il peut repartir. AprĂšs une petite visite du village nordique, anciennement appelĂ© Fort Chimo et situĂ© au bord de la riviĂšre Koksoak, avec des amis dont Sylvain Tremblay et le professeur de mĂ©canique Gaston qui s’improvise guide, les cinq complices fraternisent avec les Inuits qui y habitent et qui vivent dans des maisons bĂąties sur pieux sans eau courante et sans Ă©gouts. L’électricitĂ© est produite par cinq grosses gĂ©nĂ©ratrices diesel Caterpillar V-16 Ă©quipĂ©es des mĂȘmes moteurs que ceux des camions miniers de 240 tonnes et qui consomment 16 000 litres de mazout par jour. Les motoneigistes ont ensuite pris le chemin du retour vers Fermont oĂč ils Ă©taient attendus avec impatience par leurs familles et planifient dĂ©jĂ  un autre parcours vers la baie James cette fois.

Pour en savoir plus, visitez la page Facebook Expédition Kuujjuaq 2017

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Publié le 6 mars, 2017, dans la publication : Numéro 4 Volume 35

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Publié sur le site le 7 mars 2017

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Cain’s Quest 2016

Le test d’endurance ultime

par Guillaume Rosier

Du 4 au 11 mars, s’est tenue Ă  Terre-Neuve-et-Labrador l’édition 2016 de la Cain’s Quest, la plus longue course de motoneiges au monde. Cette compĂ©tition, qui se dĂ©roule dans des conditions extrĂȘmes, constitue un dĂ©fi redoutable Ă  la fois pour l’homme et pour la machine.

Le 11 mars, Ă  prĂ©cisĂ©ment 9 h 12, Andrew Miley (Labrador City) et Rober Gardner (Mercer, Maine, États-Unis) de l’équipe Maine Racing franchissent les premiers la ligne d’arrivĂ©e Ă  Labrador City. Sur 37 Ă©quipes, seules 14 (38 %) parviendront Ă  bon port. L’annĂ©e derniĂšre, 9 Ă©quipes sur 29 (31 %) avaient terminĂ© la course.

Des conditions dantesques

Jacques Cartier avait dĂ©crit le Labrador comme « la terre que Dieu donna Ă  CaĂŻn », d’oĂč le nom de la course. Cette compĂ©tition, rĂ©putĂ©e comme Ă©tant la plus dure qui soit, entraine les motoneigistes Ă  travers de vastes Ă©tendues gelĂ©es parsemĂ©es de bois denses, sous des tempĂ©ratures glaciales.

Les Ă©quipes qui y prennent part sont composĂ©es d’un navigateur, qui a pour responsabilitĂ© de prendre le bon itinĂ©raire, et d’un mĂ©canicien, qui doit rĂ©parer les motoneiges au besoin. Personne d’autre que les compĂ©titeurs n’a le droit de rĂ©parer des dĂ©fectuositĂ©s. Mis Ă  part le fait de se rendre aux diffĂ©rents postes de contrĂŽle, il n’existe aucune piste prĂ©dĂ©finie. Seuls certains secteurs, pour des raisons de sĂ©curitĂ©, sont considĂ©rĂ©s hors limite.

Une édition 2016 hors-norme

Pour l’édition 2016, la plus longue jamais organisĂ©e, les motoneigistes devaient parcourir une distance de 3500 kilomĂštres. L’itinĂ©raire comprenait 19 postes de contrĂŽle, rĂ©partis dans tout le Labrador. Le poste de contrĂŽle le plus au sud Ă©tait celui de L’Anse-au-Loup, prĂšs de Blanc-Sablon et celui le plus au nord, Nain. Les compĂ©titeurs venaient de Terre-Neuve-et-Labrador, du QuĂ©bec, de l’Ontario, de la Saskatchewan, de l’Alberta, des États-Unis et mĂȘme de la Finlande.

Selon Glenn Emberley, prĂ©sident de la Cain’s Quest, le premier tronçon de la course reliant Labrador City Ă  Happy Valley- Goose Bay a Ă©tĂ© particuliĂšrement Ă©prouvant, avec un mĂ©lange de neige profonde et de « slush ». « Ce qui prenait en dessous de 12 heures l’annĂ©e derniĂšre, a pris aux compĂ©titeurs entre 19 et 31 heures cette annĂ©e », a expliquĂ© M. Emberley. La course a Ă©tĂ© marquĂ©e par de nombreux bris mĂ©caniques, mais aussi par quelques blessures physiques, heureusement sans gravitĂ©.

Environ une heure aprĂšs Maine Racing, Where’s Bow Cycle? (Alberta) a franchi la ligne d’arrivĂ©e, suivie de prĂšs par Abel’s Revenge (Saskatchewan). Ces trois Ă©quipes se sont partagĂ©es la coquette somme de 100 000 dollars. « Si les rĂ©cipiendaires mĂ©ritent amplement leur prix, Ă  nos yeux, tous les compĂ©titeurs sont des vainqueurs », a affirmĂ© Glenn Emberley. Le 12 mars, les motoneigistes, les organisateurs et les bĂ©nĂ©voles se sont retrouvĂ©s Ă  l’arĂ©na de Labrador City pour des festivitĂ©s.

Un succĂšs grandissant La Cain’s Quest a Ă©tĂ© suivie en temps rĂ©el par de nombreux fans sur le site web de la course. Selon les organisateurs, prĂšs de 75 000 visiteurs originaires de 77 pays diffĂ©rents ont visitĂ© le site. Un record.

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Publié le 21 mars 2016, dans la publication : Numéro 5 Volume 34

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Publié sur le site le 21 mars 2016

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