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    Feux de forĂȘt

    Une 27 août, 2024

    Du jamais vu dans la région

Croix-Rouge

Du jamais vu dans la région

Feux de forĂȘt

Une 27 août, 2024

Du jamais vu dans la région

Feux de forĂȘt

Du jamais vu dans la région

par Éric Cyr et OcĂ©ane BossĂ©

Source : Leona Rockwood

Des incendies de forĂȘt d’une ampleur sans prĂ©cĂ©dent ont fait rage au Labrador et sur la CĂŽte-Nord du QuĂ©bec durant la saison estivale. Au Labrador, prĂšs du tiers de la population a Ă©tĂ© dĂ©placĂ© dans le cadre de deux Ă©vacuations orchestrĂ©es en moins d’un mois par les autoritĂ©s de Terre-Neuve-et-Labrador. L’évacuation de Labrador City se veut la plus importante Ă  ce jour dans cette province. La CĂŽte-Nord, incluant la MRC de Caniapiscau au QuĂ©bec, a aussi Ă©tĂ© aux prises avec des feux hors de contrĂŽle dissĂ©minĂ©s un peu partout sur le territoire.

Ces nombreux brasiers, dont certains se sont rapprochĂ©s de façon inquiĂ©tante de plusieurs localitĂ©s, ont nĂ©cessitĂ© des Ă©vacuations prĂ©ventives de citoyens qui ont dĂ» rapidement quitter les lieux oĂč ils demeurent notamment dans certains secteurs de Port-Cartier sur la CĂŽte-Nord et pour la totalitĂ© des rĂ©sidents de deux des plus importantes agglomĂ©rations urbaines du Labrador, Churchill Falls, oĂč les flammes menaçaient Ă©galement l’importante centrale hydroĂ©lectrique qui fournit 15 % de toute l’énergie du QuĂ©bec et 25 % de celle de Terre-Neuve-et-Labrador, ainsi que ceux de la ville miniĂšre de Labrador City. D’autres municipalitĂ©s Ă©taient en Ă©tat d’alerte, comme Sept-Îles sur la CĂŽte-Nord et Wabush au Labrador, ou de prĂ©alerte comme Fermont.

Fortement sollicitĂ©s, les pompiers forestiers qui Ă©taient sur un pied d’alerte constant ont combattu d’arrache-pied et sans relĂąche les incendies majeurs dispersĂ©s Ă  plusieurs endroits et qui se montraient particuliĂšrement agressifs Ă  l’aide d’avions-citernes (bombardiers d’eau) et d’hĂ©licoptĂšres. Les manƓuvres se sont effectuĂ©es de concert avec des collĂšgues de plusieurs provinces (QuĂ©bec, Terre-Neuve-et-Labrador, Nouveau-Brunswick, Ontario).

Le Labrador et la MRC de Caniapiscau ont Ă©tĂ© durement touchĂ©s par ces foyers d’incendie destructeurs alimentĂ©s par la sĂ©cheresse et propulsĂ©s par de forts vents qui ont occasionnĂ© Ă  quelques reprises des fermetures de portions de la Trans-QuĂ©bec-Labrador (routes 389 et 500), le seul lien routier de la rĂ©gion. Les flammes ont de plus ravagĂ© plusieurs hectares de forĂȘt. Un nombre important de citoyens a Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©, allant de quelques centaines Ă  Port-Cartier, Ă  750 Ă  Churchill Falls et jusqu’à 9600 Ă  Labrador City soit environ 10 350 personnes pour le Labrador, ce qui reprĂ©sente environ le tiers de sa population.

Les habitants du Labrador qui ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©s se sont, pour la trĂšs vaste majoritĂ©, rĂ©fugiĂ©s Ă  Happy Valley-Goose Bay. Durant la premiĂšre vague en partance de Churchill Falls, le 19 juin, on pouvait constater un dĂ©filĂ© de vĂ©hicules se dirigeant vers cette ville qui abrite une base militaire le long de la Trans-Labrador (route 500). Lors du second Ă©pisode, le 12 juillet, alors que les gens forcĂ©s de fuir s’orientaient dans la mĂȘme direction Ă  partir de Labrador City, on pouvait apercevoir un interminable cortĂšge dans lequel des automobiles, qui se suivaient Ă  la queue leu leu, se rendaient plus Ă  l’est. Constituant un vĂ©ritable dĂ©fi logistique, ces deux dĂ©placements encadrĂ©s par les autoritĂ©s et les forces de l’ordre dont le second a nĂ©cessitĂ© l’évacuation de personnes ĂągĂ©es, Ă  mobilitĂ© rĂ©duite et de patients de l’hĂŽpital, ont reçu l’appui sur le terrain de l’ArmĂ©e du Salut et de la Croix-Rouge, qui ont participĂ© aux efforts d’hĂ©bergement et de ravitaillement de ceux ayant dĂ» abandonner en vitesse leur domicile. La SociĂ©tĂ© pour la prĂ©vention de la cruautĂ© envers les animaux (SPCA) a coordonnĂ© avec l’aide de la clinique vĂ©tĂ©rinaire locale la prise en charge des trĂšs nombreux animaux de compagnie qui ont suivi leurs maĂźtres. La population des localitĂ©s avoisinantes a fait preuve de gĂ©nĂ©rositĂ© et a tĂ©moignĂ© sa solidaritĂ© en offrant de l’aide et du soutien aux victimes, en particulier celle de Happy Valley-Goose Bay qui a Ă©tĂ© fortement sollicitĂ©e Ă  deux reprises, mais aussi celles de Churchill Falls et de Wabush, oĂč quelques rĂ©sidents de Labrador City se sont rendus, et de Fermont, oĂč quelques autres ont temporairement trouvĂ© refuge dans leurs roulottes au camping de l’endroit. MalgrĂ© l’envergure des incendies forestiers, le pire a heureusement pu ĂȘtre Ă©vitĂ©.

Par Éric Cyr, journaliste

Une évacuation qui tisse des liens

Les citoyens de la ville de Labrador City au Labrador ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©s, le 12 juillet 2024, Ă  cause des feux de forĂȘt situĂ©s Ă  proximitĂ© de la municipalitĂ© nordique. Ceux-ci Ă©taient invitĂ©s Ă  se diriger vers Churchill Falls puis Ă  Happy Valley-Goose Bay pour y sĂ©journer durant une pĂ©riode indĂ©terminĂ©e.

Tout comme ses concitoyens, une rĂ©sidente de Labrador City, Lise Boucher, a reçu un avertissement en fin d’aprĂšs-midi lui indiquant qu’elle devait quitter son domicile le plus rapidement possible. Plusieurs questions surgissent alors dans son esprit. Que devons-nous apporter dans nos valises ? Quelle sera la durĂ©e de cette Ă©vacuation ? L’inquiĂ©tude s’installe. Mais elle ne sera pas seule puisque son ami, CĂ©lian LĂ©zer, un jeune homme d’origine française qui travaille Ă  l’Association francophone du Labrador, et sa chatte Rosalie l’accompagnent, elle et son petit chien Buddy, dans sa voiture.

Par chance, le plein d’essence de l’auto avait Ă©tĂ© fait la veille. Les compagnons d’infortune ont ainsi pu commencer leur pĂ©riple imprĂ©vu vers la ville de Churchill Falls sans devoir attendre un long moment pour s’approvisionner en carburant. Selon madame Boucher, la circulation Ă©tait trĂšs lente et la patience Ă©tait de mise. Un trajet d’une durĂ©e habituelle de 2 h 30 vers Churchill Falls s’est prolongĂ© en une escapade de plus de six heures puisque tous les habitants de Labrador City se dirigeaient simultanĂ©ment dans la mĂȘme direction en empruntant l’autoroute Trans-Labrador, la route 500, vers l’Est. Madame Boucher Ă©tait soulagĂ©e que le jeune homme qu’elle considĂšre comme son « ange gardien » s’assoie du cĂŽtĂ© conducteur. Les deux aventuriers improvisĂ©s conservent une attitude positive par rapport Ă  la situation d’urgence et ne se laissent pas abattre. Ce ne fut que vers 2 h du matin qu’ils arrivĂšrent Ă  Churchill Falls oĂč ils furent accueillis dans une ambiance trĂšs chaleureuse. Des gens attendaient les personnes Ă©vacuĂ©es qui Ă©taient extĂ©nuĂ©es avec de la nourriture Ă  volontĂ©, d’énormes matelas, des toilettes et des douches.

Le lendemain matin vers 9 h, aprĂšs avoir mis deux heures Ă  franchir les 750 mĂštres les sĂ©parant de la station d’essence, se sentant maintenant reposĂ©s et soulagĂ©s, les deux complices repartent sur la route en direction de Happy Valley-Goose Bay aprĂšs avoir attendu un certain moment pour faire le plein. La circulation serait dĂ©sormais fluide pour les trois prochaines heures. Lors de leur arrivĂ©e Ă  destination, la Croix-Rouge canadienne ainsi que plusieurs Ă©quipes s’affairent Ă  l’arĂ©na local afin d’accueillir les voyageurs. Des services de la SociĂ©tĂ© de prĂ©vention de la cruautĂ© envers les animaux (SPCA) sont accessibles pour accommoder les maĂźtres d’animaux de compagnie ayant oubliĂ© d’apporter certaines choses (cages, nourriture, litiĂšre, etc.). Lise Boucher affirme que les familles d’accueil qui se sont offertes pour hĂ©berger gratuitement les animaux Ă©taient extraordinairement bienveillantes. Certains rĂ©sidents de Labrador City (environ 750) Ă©taient logĂ©s dans des chambres sur la base militaire qui Ă©taient situĂ©es dans plusieurs bĂątisses des Forces armĂ©es canadiennes dotĂ©es de lits, de bureaux et de salles de bain communes et une cafĂ©tĂ©ria se trouvait Ă  quelques minutes de marche. D’autres s’accommodent de lits de camps ou de matelas posĂ©s au sol installĂ©s dans des Ă©difices municipaux alors que certaines personnes dormaient dans des chambres du collĂšge communautaire de l’endroit. Une friperie locale ainsi que celle de Labrador City offraient gratuitement des vĂȘtements. Une cafĂ©tĂ©ria proposait des dĂ©jeuners, des dĂźners et des soupers aux personnes Ă©vacuĂ©es en plus d’un camion de cuisine de rue de l’ArmĂ©e du Salut qui fournissait des repas.

Madame Boucher confie que la cordialitĂ© et la solidaritĂ© des gens sur place Ă©taient exemplaires et incroyables. Les gens Ă©vacuĂ©s discutaient entre eux et partageaient au sujet de leurs expĂ©riences hors du commun vĂ©cues Ă  la suite de leur Ă©vacuation et de leur dĂ©placement inattendu. La gĂ©nĂ©rositĂ© et l’entraide Ă©taient au rendez-vous. Lise Boucher et son jeune camarade ont finalement retrouvĂ© leurs demeures respectives Ă  Labrador City, le 23 juillet dernier. Demeurant dans cette ville depuis 1967, Mme Boucher explique qu’une telle aventure ne lui Ă©tait jamais arrivĂ©e auparavant et que cette expĂ©rience humaine fut trĂšs enrichissante.

Par Océane Bossé, journaliste étudiante

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Publié le 27 août, 2024, dans la publication : Numéro_13 Volume_42

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Publié sur le site le 27 août 2024

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