Média de presse écrite
Le Trait d’union du Nord célèbre ses 35 ans
par Éric Cyr
Le Trait d’union du Nord dessert les collectivités de la région et fait partie du paysage de l’information nordique depuis déjà 35 ans. Après avoir été d’abord publié sur de modestes feuilles brochées lors des deux premières éditions dont la toute première, celle du 10 février 1983, le périodique passa le mois suivant, au format tabloïd annonçant la véritable naissance du bimensuel qui a par la suite été imprimé en noir et blanc, puis en partie en couleur avant de connaître l’avènement de l’Internet et de faire la transition vers l’intégralité de la couleur. Le média écrit poursuit aujourd’hui sa mission malgré les turbulences et les difficiles transformations du paysage médiatique moderne.
Né sous l’impulsion de bénévoles, le mandat de la publication communautaire de presse écrite était au départ de relier les citoyens de langue française de Fermont, de Gagnon, de Schefferville et de Labrador City en collaboration avec l’Association francophone du Labrador née 10 ans plus tôt. C’est d’ailleurs de ce partenariat entre des piliers de ces localités que provient le nom du journal qui se veut un trait d’union entre les francophones de ces municipalités minières isolées. La ville de Gagnon a depuis été rasée de la carte et Schefferville a survécu de justesse. Certaines compagnies minières ont disparu ou ont changé de nom alors que de nouvelles entreprises ont vu le jour modifiant le visage de la région qui a bien changé avec de nouvelles constructions à la suite du dernier boom minier.
Multiples reconnaissances
Le journal aussi a subi plusieurs changements esthétiques et logistiques depuis sa création et a remporté de nombreuses et prestigieuses distinctions, dont la plus importante, le prix du média écrit communautaire de l’année décerné par l’Association des médias écrits communautaires du Québec (AMECQ), qui regroupe 85 publications, en 2007 et pour deux années consécutives en 2012 et 2013 en plus de récolter la deuxième place en 2010 et 2017. Le prix Joseph Laizé décerné par le Conseil de la Culture et des Communications de la Côte-Nord lui a aussi été décerné en 2005 et 2007 pour sa contribution à l’essor de la culture et la qualité de sa couverture culturelle. Les journalistes et graphistes qui se sont succédé, mais aussi les chroniqueurs et photographes bénévoles, se sont également démarqués en récoltant plusieurs reconnaissances au fil des ans et qui seraient trop nombreuses à énumérer.
Leur travail acharné a grandement contribué au rayonnement et au retentissement du Trait d’union du Nord qui a également fait appel à de nouveaux outils dont bénéficie un lectorat toujours grandissant et afin de s’adapter aux changements imposés par la modernité tout en contribuant à mieux diffuser son contenu médiatique notamment grâce à un site Internet : www.journaltdn.ca et une page Facebook : Journal TDN.
Une vitrine de choix
Ce journal existe en partie grâce au ministère de la Culture et des Communications du Québec qui lui accorde une subvention, mais aussi, et surtout à cause de l’apport essentiel des instances de la région qui lui témoignent leur confiance notamment la Ville de Fermont et la MRC de Caniapiscau qui y font appel afin de s’afficher et d’annoncer leurs activités. Plusieurs compagnies minières et entreprises locales et régionales qui souhaitent profiter de cette vitrine de choix pour leur assurer une meilleure visibilité contribuent également à la mission du média écrit par l’achat de publicités qui constituent le plus important financement du bimensuel. Des cartes de membre, disponibles aux bureaux du journal, contribuent aussi au financement et témoignent de l’attachement de la communauté au seul média de presse écrite en français de la région. Le Trait d’union du Nord est distribué gratuitement et lu par une vaste majorité de la population francophone de la région.
Merci de votre appui durant toutes ces années!
Archives publiques
Éditions reliées du journal à la bibliothèque
Saviez-vous que la population et les chercheurs peuvent consulter les éditions reliées du bimensuel Le Trait d’union du Nord depuis sa fondation aux Archives nationales du Québec et du Canada, mais aussi à la bibliothèque publique de Fermont ? Il est intéressant de retracer l’évolution, la disparition et le repositionnement de sociétés nordiques de la région depuis 1983 sous de multiples facettes tant d’un point de vue anthropologique, culturel, démographique, environnemental, géopolitique, historique, industriel et social. Il est donc possible d’étudier les événements ayant marqué l’actualité d’ici en les reliant dans une perspective d’évolution sociétale. Une belle vitrine du mode de vie des pionniers et de la relève qui a suivi. Plusieurs aspects de la nordicité y sont traités à travers les différentes parutions échelonnées sur une période de plus de 35 ans. Il n’appartient qu’à vous de découvrir les racines profondes ayant façonné le milieu afin de mieux comprendre les enjeux actuels qui s’y rattachent dans une perspective d’avenir.