Trans-Québec-Labrador
Ambitieux projet routier envisagé au Labrador
par Éric Cyr
Alors que les travaux de réfection du seul lien routier québécois de la région, la route nationale 389, véritable goulot d’étranglement pour la fluidité de la circulation et qui relie la TransLabrador (autoroute 500) s’étirent en longueur, un nouveau réseau routier pour le nord du Labrador semble vouloir se concrétiser et pourrait éventuellement voir le jour.
Selon Radio-Canada, les élus et représentants innus de six communautés autochtones isolées situées sur la côte est du Labrador le long du littoral atlantique convoitent l’idée d’une expansion vers le nord du réseau routier existant, la TransLabrador, totalement asphaltée plus au sud entre le Labrador Ouest et Happy Valley-Goose Bay. Cet ambitieux projet d’une nouvelle route de 860 kilomètres, qui rejoindrait l’autoroute 500, constitue une priorité à l’ordre du jour et a fait l’objet de discussions lors de la rencontre annuelle du conseil des municipalités du Labrador qui s’est tenue à Happy Valley-Goose Bay à la mi-février.
Selon le député libéral provincial de cette partie du Labrador, Randy Edmunds, il faut caresser un rêve pour que celui-ci puisse devenir réalité.
Ce nouveau lien terrestre évalué à 900 M $ pourrait être réalisé par étapes en reliant d’abord Postville, qui pourrait devenir un centre portuaire pour le transport maritime, avec un embranchement vers Rigolet. Le prolongement des travaux constituerait par la suite un exploit tant sur le plan du financement que sur celui de l’ingénierie compte tenu de la nécessité de construire sur le pergélisol, mais contribuerait à offrir un potentiel extraordinaire pour l’industrie touristique et l’exploration minière tout en désenclavant cette région. Entre-temps, la mise à niveau de la route 389 et en particulier la construction du nouveau tracé Fire Lake-Fermont promis depuis de nombreuses années par le ministère québécois des Transports de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports devrait se poursuivre.