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  • Ralph Erskine

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    Histoire de Fermont

    Le célÚbre mur-écran

  • Des Ă©tudiants en architecture en mission  dans la rĂ©gion

    Constructions nordiques

    Des étudiants en architecture en mission dans la région

Ralph Erskine

Le célÚbre mur-écran

Histoire de Fermont

Le célÚbre mur-écran

Des étudiants en architecture en mission  dans la région

Constructions nordiques

Des étudiants en architecture en mission dans la région

Histoire de Fermont

Le célÚbre mur-écran

par Éric Cyr

Légende : Sur la photo, Ville de Fermont en 1974 avec le mur-écran au nord. source photo : Ville de Fermont

Le projet d’édifier une ville nordique Ă  Fermont a Ă©tĂ© envisagĂ© par la compagnie miniĂšre QuĂ©bec Cartier Ă  la fin des annĂ©es 1960 avec l’objectif de remplacer Ă©ventuellement celle de Gagnonville. C’est dans cette foulĂ©e qu’a germĂ© l’idĂ©e de l’implantation d’un ouvrage architectural autonome moderne qui serait adaptĂ© aux alĂ©as du climat tout en rĂ©pondant aux besoins des gens qui y habiteraient et dans lequel ils pourraient Ă©voluer Ă  l’abri des humeurs de dame nature.

Architecture singuliĂšre

Le symbole emblĂ©matique qui distingue Fermont est sans conteste son cĂ©lĂšbre mur-Ă©cran, un exemple unique de l’ingĂ©niositĂ© humaine face aux dĂ©fis imposĂ©s par la nature. VĂ©ritable gratte-ciel horizontal, cet Ă©difice multifonctionnel est devenu un incontournable associĂ© Ă  cette localitĂ© tant par son architecture audacieuse et futuriste que par son histoire exceptionnelle. C’est l’architecte et urbaniste suĂ©dois Ralph Erskine qui a inspirĂ© sa crĂ©ation. Connu pour son expertise en architecture dans des environnements froids, ce dernier a conçu des bĂątiments adaptĂ©s aux Ă©lĂ©ments climatiques extrĂȘmes, notamment en Scandinavie et dans l’Arctique. Ses idĂ©es sur la protection contre les intempĂ©ries et l’intĂ©gration de la vie communautaire Ă  l’intĂ©rieur des Ă©difices ont influencĂ© la conception de la bĂątisse fermontoise qui a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e pour offrir un cadre de vie confortable malgrĂ© les conditions hivernales rigoureuses.

Embrasser la ville

L’architecte et urbaniste d’origine hongroise, Norbert Schoenauer, a conçu l’immeuble multifonctionnel. Cette innovation architecturale s’inscrivait dans une approche avant-gardiste pour une rĂ©gion aux conditions difficiles, oĂč la protection contre le froid et les tempĂȘtes de neige Ă©tait essentielle pour assurer une qualitĂ© de vie optimale. Celui-ci, souhaitant amĂ©liorer le bien-ĂȘtre des habitants de ce type d’agglomĂ©ration nordique tout en maximisant l’efficacitĂ© des infrastructures, a proposĂ© un concept novateur de mur coupe-vent avant de travailler de concert avec son collĂšgue, Maurice Desnoyers, Ă  la concrĂ©tisation de cette installation protectrice en forme de flĂšche pointĂ©e nord-nord-ouest qui Ă©tend ses bras sur une longueur de 1,3 km devant les maisons de la municipalitĂ©. InaugurĂ©e en 1974, la fortification fermontoise a Ă©tĂ© pensĂ©e pour abriter les rĂ©sidents des facteurs mĂ©tĂ©orologiques intenses en favorisant un microclimat plus clĂ©ment tout en protĂ©geant les habitations adjacentes des vents froids dominants. Cette innovation architecturale s’inscrivait dans une approche avant-gardiste pour une rĂ©gion aux conditions extrĂȘmes, oĂč la protection contre le froid et les tempĂȘtes de neige Ă©tait essentielle. De plus, l’amĂ©nagement, dont l’un des aspects les plus innovants est son centre commercial piĂ©tonnier intĂ©rieur Ă  atmosphĂšre contrĂŽlĂ©e, a Ă©tĂ© conçu pour minimiser les pertes d’énergie. Le mur-Ă©cran ne se contente pas d’ĂȘtre le cƓur des activitĂ©s de l’endroit en favorisant les interactions sociales grĂące Ă  un rapprochement physique des citoyens destinĂ© Ă  combler l’isolement engendrĂ© par l’éloignement gĂ©ographique, il s’est imposĂ© par sa conception et son rĂŽle essentiel comme une piĂšce maĂźtresse de l’identitĂ© fermontoise. L’un des atouts du mur-Ă©cran, oĂč il est possible de vivre sans jamais mettre le nez dehors puisque cet espace commun intĂ©rieur abrite plusieurs services essentiels, rĂ©side dans son autonomie. GrĂące Ă  cette construction, les occupants peuvent vaquer Ă  leurs occupations quotidiennes sans avoir Ă  affronter les rigueurs du climat. Ce bĂątiment colossal, qui peut atteindre jusqu’à 50 mĂštres de hauteur dans certains secteurs, abrite prĂšs de 500 logements, principalement des appartements de diffĂ©rentes tailles.

Genùse d’un lieu hors du commun

C’est au dĂ©but des annĂ©es 1970, que QuĂ©bec Cartier entreprend de crĂ©er cette ville ultramoderne capable d’hĂ©berger ses travailleurs et leurs familles dans des conditions climatiques extrĂȘmes. La prioritĂ© Ă©tait de rendre la vie des futurs habitants aussi agrĂ©able que possible malgrĂ© les hivers longs et rigoureux. AprĂšs le dĂ©boisement et l’achĂšvement des plans, la construction des premiĂšres maisons prĂ©fabriquĂ©es commence dĂšs l’hiver de cette mĂȘme annĂ©e Ă  Saint-Jean-sur-Richelieu et Ă  NoĂ«l de 1972, les premiĂšres familles emmĂ©nagent dans leur nouveau domicile. L’érection du mur-Ă©cran commence en juin 1973 et s’échelonne sur une pĂ©riode de trois ans jusqu’en 1976. Les travaux s’avĂšrent complexes en raison notamment de l’isolement gĂ©ographique et de la concurrence d’autres grands chantiers de l’époque, comme celui de la Baie-James.

En combinant esthĂ©tisme, fonctionnalitĂ© et innovation architecturale, le mur-Ă©cran, qui incarne l’esprit de la municipalitĂ© et la rĂ©silience de ses habitants face Ă  un environnement hostile, raconte une histoire de dĂ©fis et une vision futuriste devenue rĂ©alitĂ©. C’est cette singularitĂ© qui fait de Fermont un lieu hors de l’ordinaire.

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Publié le 8 octobre, 2024, dans la publication : Numéro_16 Volume_42

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Publié sur le site le 8 octobre 2024

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Constructions nordiques

Des étudiants en architecture en mission dans la région

par Éric Cyr

LĂ©gende : L’enseignante en architecture, Lola Sheppard, Ă  gauche et ses Ă©tudiants de l’UniversitĂ© de Waterloo en compagnie de l’agente en dĂ©veloppement de la MRC, Pascale Castilloux Ă  Fermont.

L’enseignante en architecture Ă  l’UniversitĂ© de Waterloo en Ontario, Lola Sheppard, Ă©tait Ă  Fermont pour la premiĂšre fois accompagnĂ©e de 16 Ă©tudiants, le 9 octobre dernier, dans le cadre d’un travail de recherche sur le terrain. C’est le fameux mur-Ă©cran qui a inspirĂ© ce dĂ©placement d’ordre professionnel, mais aussi un peu d’ordre sentimental puisque c’est le pĂšre de la professeure, un immigrant roumain Ă©galement architecte, Adrian Sheppard, qui a travaillĂ© avec le planificateur Norbert Schoenauer Ă  la concrĂ©tisation de l’impressionnant ouvrage inaugurĂ© en 1974 et qui personnifie la ville miniĂšre.

Dans les traces de son pĂšre

Le projet d’édifier une ville Ă  Fermont a Ă©tĂ© envisagĂ© par la Compagnie miniĂšre QuĂ©bec Cartier Ă  la fin des annĂ©es 1960 avec l’objectif spĂ©cifique de remplacer Ă©ventuellement la ville de Gagnon. L’entreprise, qui en a confiĂ© la planification Ă  la firme Desnoyers & Schoenauer, souhaitait amĂ©liorer la qualitĂ© de vie des habitants de ce type d’agglomĂ©ration nordique tout en maximisant l’efficacitĂ© des infrastructures. Le mur-Ă©cran atteignant 50 mĂštres de haut sur la plus grande partie de sa longueur de 1,3 km a Ă©tĂ© inspirĂ© d’un concept de l’architecte suĂ©dois Ralph Erskine qui a conçu un Ă©difice similaire pour abriter des mineurs dans l’arctique suĂ©dois en 1962. Contrairement au mur-Ă©cran qui est multifonctionnel, les architectes espĂ©raient que cela favoriserait un rapprochement et aiderait Ă  tisser des liens serrĂ©s, la construction de Erskine Ă©tait simplement vouĂ©e Ă  loger des travailleurs.

Ville nordique futuriste

« Est-ce qu’on pourrait imaginer une architecture vernaculaire propre aux rĂ©gions nordiques ? Il existe ailleurs deux fragments de mur-Ă©cran dans le Nord canadien inspirĂ©s du modĂšle fermontois » confie Lola Sheppard dans un français impeccable. « On Ă©tudie Fermont comme modĂšle. Les Ă©tudiants doivent concevoir une nouvelle ville en tenant compte d’un certain design et d’un scĂ©nario incluant la durĂ©e de vie d’une mine. Ils vont ĂȘtre amenĂ©s Ă  prendre position sur deux courants de pensĂ©e qui s’affrontent actuellement. La permanence et la durĂ©e par opposition Ă  la semi-permanence qui n’est que temporaire et qui vĂ©hicule une approche Ă©phĂ©mĂšre. Ils vont amorcer une rĂ©flexion sur la temporalitĂ© d’une ville nordique incluant les volets environnemental, Ă©conomique et social. La vie pendant et aprĂšs l’exploitation miniĂšre, la pĂ©rennitĂ© ou l’impermanence » explique-t-elle en abordant aussi les thĂšmes de la densitĂ© et l’espace spatiotemporel.

« J’adore Fermont, je suis vraiment impressionnĂ©e, mais je suis surprise qu’il n’y ait pas vraiment de lieux pour s’asseoir le long de la rue intĂ©rieure qui s’apparente Ă  un long corridor. Des bancs publics devraient faire partie du paysage afin que les gens puissent se rassembler, discuter et tisser des liens tout en mangeant en groupe par exemple. Il pourrait y avoir plus de fenĂȘtres, plus de transparence. Avec peu de choses, on pourrait amĂ©liorer beaucoup l’ambiance. »

Selon cette derniĂšre, l’idĂ©e n’est pas de rĂ©inventer Fermont, mais que les aspirants-architectes puissent s’inspirer de la rĂ©alitĂ© fermontoise pour Ă©laborer une nouvelle ville miniĂšre nordique fictive. « On Ă©tudie l’apport des mines en tant qu’engins Ă©conomiques justifiant la construction de nouvelles villes comme Fermont qui est l’une des rares villes dans le nord du pays conçues par des architectes. On peut ĂȘtre critique, mais il y avait tout de mĂȘme une vision ambitieuse Ă  l’époque loin de celle des villes champignons. » Le groupe a aussi visitĂ© les villes miniĂšres de Labrador City et de Wabush au Labrador et s’est arrĂȘtĂ© Ă  la centrale hydroĂ©lectrique de Manic-5 pour admirer le barrage Daniel-Johnson, un incontournable pour des architectes.

 

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Publié le 23 octobre, 2017, dans la publication : Numéro 17 Volume 35

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Publié sur le site le 23 octobre 2017

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