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  • Cinquantenaire de Fermont

    Histoire

    Une 8 octobre, 2024

    Cinquantenaire de Fermont

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    Histoire de Fermont

    Le célÚbre mur-écran

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    Schefferville

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    Schefferville

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    Un peu d’histoire

    Une 7 octobre, 2019

    40e anniversaire de Radio Fermont

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    Documentaire

    Une histoire de Fermont sous les projecteurs

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Une histoire de Fermont sous les projecteurs

Documentaire

Une histoire de Fermont sous les projecteurs

Histoire

Cinquantenaire de Fermont

par Éric Cyr

Source photo : Jocelyn Blanchette

Petite ville construite dans les annĂ©es 1970, Fermont possĂšde un parcours riche et unique. Son dĂ©veloppement est intrinsĂšquement liĂ© Ă  l’exploitation miniĂšre du fer, une ressource abondante dans ce secteur. L’histoire de cette municipalitĂ© commence par la dĂ©couverte du minerai de fer dans la fosse du Labrador, une vaste rĂ©gion miniĂšre s’étendant entre le QuĂ©bec et le Labrador, et elle reflĂšte l’épanouissement Ă©conomique provoquĂ© par cette industrie.

La dĂ©couverte de gisements de fer dans la rĂ©gion remonte Ă  la fin du XIXe siĂšcle, mais ce n’est qu’à partir des annĂ©es 1950, avec l’intensification des activitĂ©s miniĂšres dans cette ceinture gĂ©ologique, que l’on commence Ă  envisager sĂ©rieusement l’exploitation du fer Ă  grande Ă©chelle. La compagnie miniĂšre QuĂ©bec Cartier (aujourd’hui ArcelorMittal) a jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant dans cette dynamique. À cette Ă©poque, l’extraction du fer reprĂ©sentait un moteur Ă©conomique important, non seulement pour le QuĂ©bec, mais aussi pour le Canada dans son ensemble. L’économie mondiale nĂ©cessitait des quantitĂ©s massives de fer pour alimenter les industries de l’acier, et les rĂ©gions riches en minerai de fer, comme la CĂŽte-Nord et le Labrador, Ă©taient cruciales pour rĂ©pondre Ă  cette demande.

Fermont fut donc fondĂ©e en 1974 dans le but de loger les travailleurs nĂ©cessaires Ă  l’exploitation de la mine de fer de Mont-Wright situĂ©e Ă  une trentaine de kilomĂštres de la localitĂ©. Le projet de dĂ©veloppement urbain de Fermont fut conçu de maniĂšre novatrice et l’élĂ©ment le plus marquant de cette conception est sans conteste le fameux « mur-Ă©cran ». Longue de 1,3 km, cette figure architecturale emblĂ©matique n’est pas simplement une infrastructure : elle constitue une rĂ©ponse ingĂ©nieuse aux conditions climatiques particuliĂšrement rigoureuses de la rĂ©gion, notamment aux vents violents et aux tempĂ©ratures glaciales qui caractĂ©risent l’hiver nordique. L’installation qui abrite environ 400 appartements, des commerces, des services publics, des Ă©quipements de loisirs ainsi que des Ă©coles est un amĂ©nagement intĂ©grĂ© qui permet non seulement de protĂ©ger les rĂ©sidents des intempĂ©ries, mais aussi de crĂ©er une vĂ©ritable vie communautaire Ă  l’intĂ©rieur du mur. Ce concept innovant a permis Ă  Fermont de se dĂ©marquer des autres villes miniĂšres nord-amĂ©ricaines, souvent marquĂ©es par un dĂ©veloppement anarchique et peu structurĂ©.

La vie fermontoise est intimement liĂ©e Ă  l’industrie miniĂšre et le lieu connaĂźt donc des cycles Ă©conomiques dĂ©pendants des fluctuations du prix du fer sur les marchĂ©s internationaux. Pendant les annĂ©es de prospĂ©ritĂ©, la ville a vu sa population augmenter, atteignant son apogĂ©e dans les annĂ©es 1980. Cependant, des pĂ©riodes de crise Ă©conomique ont Ă©galement affectĂ© la communautĂ©, notamment lors de la rĂ©cession mondiale des annĂ©es 1990 et plus rĂ©cemment, dans les annĂ©es 2010, lorsque la demande de fer a chutĂ© en raison de la baisse de l’activitĂ© industrielle mondiale. MalgrĂ© ces dĂ©fis, Fermont a su se diversifier et offrir Ă  ses habitants un cadre de vie agrĂ©able, bien que souvent isolĂ© en raison de son emplacement gĂ©ographique. La communautĂ© s’est construite autour de la solidaritĂ© et de la rĂ©silience face aux conditions climatiques extrĂȘmes et aux alĂ©as Ă©conomiques.

L’un des aspects qui illustrent bien l’esprit de l’endroit est la place centrale des activitĂ©s de plein air dans la vie quotidienne. En effet, les Fermontois profitent de l’immensitĂ© du territoire pour pratiquer des activitĂ©s comme la chasse, la pĂȘche, la motoneige et le ski. La nature environnante, vaste et sauvage, constitue un attrait majeur pour les habitants et les visiteurs.

Aujourd’hui, Fermont demeure un exemple fascinant d’urbanisme adaptĂ© aux contraintes environnementales tout en Ă©tant un symbole de la dĂ©termination humaine Ă  prospĂ©rer dans des conditions extrĂȘmes. La ville continue de jouer un rĂŽle clĂ© dans l’industrie du fer, avec des investissements continus dans les infrastructures miniĂšres et des efforts pour attirer de nouveaux habitants. Son histoire, marquĂ©e par la crĂ©ation du mur-Ă©cran et l’essor minier, reste une partie essentielle de l’identitĂ© de la CĂŽte-Nord et du QuĂ©bec.

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Publié le 8 octobre, 2024, dans la publication : Numéro_16 Volume_42

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Publié sur le site le 8 octobre 2024

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Histoire de Fermont

Le célÚbre mur-écran

par Éric Cyr

Légende : Sur la photo, Ville de Fermont en 1974 avec le mur-écran au nord. source photo : Ville de Fermont

Le projet d’édifier une ville nordique Ă  Fermont a Ă©tĂ© envisagĂ© par la compagnie miniĂšre QuĂ©bec Cartier Ă  la fin des annĂ©es 1960 avec l’objectif de remplacer Ă©ventuellement celle de Gagnonville. C’est dans cette foulĂ©e qu’a germĂ© l’idĂ©e de l’implantation d’un ouvrage architectural autonome moderne qui serait adaptĂ© aux alĂ©as du climat tout en rĂ©pondant aux besoins des gens qui y habiteraient et dans lequel ils pourraient Ă©voluer Ă  l’abri des humeurs de dame nature.

Architecture singuliĂšre

Le symbole emblĂ©matique qui distingue Fermont est sans conteste son cĂ©lĂšbre mur-Ă©cran, un exemple unique de l’ingĂ©niositĂ© humaine face aux dĂ©fis imposĂ©s par la nature. VĂ©ritable gratte-ciel horizontal, cet Ă©difice multifonctionnel est devenu un incontournable associĂ© Ă  cette localitĂ© tant par son architecture audacieuse et futuriste que par son histoire exceptionnelle. C’est l’architecte et urbaniste suĂ©dois Ralph Erskine qui a inspirĂ© sa crĂ©ation. Connu pour son expertise en architecture dans des environnements froids, ce dernier a conçu des bĂątiments adaptĂ©s aux Ă©lĂ©ments climatiques extrĂȘmes, notamment en Scandinavie et dans l’Arctique. Ses idĂ©es sur la protection contre les intempĂ©ries et l’intĂ©gration de la vie communautaire Ă  l’intĂ©rieur des Ă©difices ont influencĂ© la conception de la bĂątisse fermontoise qui a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e pour offrir un cadre de vie confortable malgrĂ© les conditions hivernales rigoureuses.

Embrasser la ville

L’architecte et urbaniste d’origine hongroise, Norbert Schoenauer, a conçu l’immeuble multifonctionnel. Cette innovation architecturale s’inscrivait dans une approche avant-gardiste pour une rĂ©gion aux conditions difficiles, oĂč la protection contre le froid et les tempĂȘtes de neige Ă©tait essentielle pour assurer une qualitĂ© de vie optimale. Celui-ci, souhaitant amĂ©liorer le bien-ĂȘtre des habitants de ce type d’agglomĂ©ration nordique tout en maximisant l’efficacitĂ© des infrastructures, a proposĂ© un concept novateur de mur coupe-vent avant de travailler de concert avec son collĂšgue, Maurice Desnoyers, Ă  la concrĂ©tisation de cette installation protectrice en forme de flĂšche pointĂ©e nord-nord-ouest qui Ă©tend ses bras sur une longueur de 1,3 km devant les maisons de la municipalitĂ©. InaugurĂ©e en 1974, la fortification fermontoise a Ă©tĂ© pensĂ©e pour abriter les rĂ©sidents des facteurs mĂ©tĂ©orologiques intenses en favorisant un microclimat plus clĂ©ment tout en protĂ©geant les habitations adjacentes des vents froids dominants. Cette innovation architecturale s’inscrivait dans une approche avant-gardiste pour une rĂ©gion aux conditions extrĂȘmes, oĂč la protection contre le froid et les tempĂȘtes de neige Ă©tait essentielle. De plus, l’amĂ©nagement, dont l’un des aspects les plus innovants est son centre commercial piĂ©tonnier intĂ©rieur Ă  atmosphĂšre contrĂŽlĂ©e, a Ă©tĂ© conçu pour minimiser les pertes d’énergie. Le mur-Ă©cran ne se contente pas d’ĂȘtre le cƓur des activitĂ©s de l’endroit en favorisant les interactions sociales grĂące Ă  un rapprochement physique des citoyens destinĂ© Ă  combler l’isolement engendrĂ© par l’éloignement gĂ©ographique, il s’est imposĂ© par sa conception et son rĂŽle essentiel comme une piĂšce maĂźtresse de l’identitĂ© fermontoise. L’un des atouts du mur-Ă©cran, oĂč il est possible de vivre sans jamais mettre le nez dehors puisque cet espace commun intĂ©rieur abrite plusieurs services essentiels, rĂ©side dans son autonomie. GrĂące Ă  cette construction, les occupants peuvent vaquer Ă  leurs occupations quotidiennes sans avoir Ă  affronter les rigueurs du climat. Ce bĂątiment colossal, qui peut atteindre jusqu’à 50 mĂštres de hauteur dans certains secteurs, abrite prĂšs de 500 logements, principalement des appartements de diffĂ©rentes tailles.

Genùse d’un lieu hors du commun

C’est au dĂ©but des annĂ©es 1970, que QuĂ©bec Cartier entreprend de crĂ©er cette ville ultramoderne capable d’hĂ©berger ses travailleurs et leurs familles dans des conditions climatiques extrĂȘmes. La prioritĂ© Ă©tait de rendre la vie des futurs habitants aussi agrĂ©able que possible malgrĂ© les hivers longs et rigoureux. AprĂšs le dĂ©boisement et l’achĂšvement des plans, la construction des premiĂšres maisons prĂ©fabriquĂ©es commence dĂšs l’hiver de cette mĂȘme annĂ©e Ă  Saint-Jean-sur-Richelieu et Ă  NoĂ«l de 1972, les premiĂšres familles emmĂ©nagent dans leur nouveau domicile. L’érection du mur-Ă©cran commence en juin 1973 et s’échelonne sur une pĂ©riode de trois ans jusqu’en 1976. Les travaux s’avĂšrent complexes en raison notamment de l’isolement gĂ©ographique et de la concurrence d’autres grands chantiers de l’époque, comme celui de la Baie-James.

En combinant esthĂ©tisme, fonctionnalitĂ© et innovation architecturale, le mur-Ă©cran, qui incarne l’esprit de la municipalitĂ© et la rĂ©silience de ses habitants face Ă  un environnement hostile, raconte une histoire de dĂ©fis et une vision futuriste devenue rĂ©alitĂ©. C’est cette singularitĂ© qui fait de Fermont un lieu hors de l’ordinaire.

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Publié le 8 octobre, 2024, dans la publication : Numéro_16 Volume_42

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Publié sur le site le 8 octobre 2024

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Schefferville

Une exposition itinérante

par Éric Cyr

Une exposition ambulante relatant quelques pages d’histoire de Schefferville, de Matimekush-Lac John et de Kawawachikamach, proposĂ©e par l’écrivaine et ancienne rĂ©sidente du lieu, Jocelyne Lemay, « Une montĂ©e vers le Nord », s’est arrĂȘtĂ©e Ă  Fermont au local vitrĂ© en face de l’escalier central au deuxiĂšme Ă©tage du centre commercial du mur-Ă©cran, du 3 au 6 juin 2024.

L’exposition historique, qui relate une partie du passĂ© de l’une des trois villes-champignons de la MRC de Caniapiscau qui ont poussĂ© Ă  la suite de la dĂ©couverte de gisements de fer avec une incursion dans celui des deux communautĂ©s autochtones voisines, a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e au MusĂ©e rĂ©gional de la CĂŽte-Nord Ă  Sept-Îles, d’octobre 2021 Ă  mars 2022, puis au centre d’achats Les Galeries montagnaises Ă©galement Ă  Sept-Îles avant de se dĂ©placer par la suite Ă  Schefferville et d’ĂȘtre exhibĂ©e Ă  Labrador City, le 1er juin, Ă  la demande de la miniĂšre Rio Tinto IOC avant d’ĂȘtre dĂ©ployĂ©e Ă  Fermont. Elle devrait ĂȘtre de retour Ă  Sept-Îles en septembre selon un souhait d’IOC.

Dans le cadre de cette exposition qui regorge de multiples objets : drapeaux, Ă©pinglettes, cartes postales, photos, livres historiques (La grande aventure du fer et L’hĂ©ritage de CaĂŻn). Mme Lemay invitait le public dans un voyage au cƓur de l’histoire qui traverse le temps sur une pĂ©riode de plus d’un siĂšcle. Elle a quittĂ© sa ville natale par la voie ferrĂ©e, qu’elle a rebaptisĂ©e la route d’acier, en novembre 1988, juste avant le dĂ©but de la dĂ©molition de la ville qui Ă©tait prĂ©vue au printemps 1989 et qui a durĂ© quelques annĂ©es Ă  la suite des consĂ©quences de la fermeture de la mine de fer d’IOC en novembre 1982, avant de s’établir Ă  Sept-Îles.

L’auteure qui a publiĂ© en 2015 le livre Terre rouge, considĂ©rĂ© comme un document de rĂ©fĂ©rence historique, qui traite entre autres de la vie Ă  Schefferville incluant l’époque de la ruĂ©e vers le fer, les grands moments de son histoire et sa quasi-disparition est une passionnĂ©e de cet endroit mĂ©connu du QuĂ©bec. « Cette exposition est une dĂ©marche de longue haleine qui dĂ©coule directement de la parution de mon livre qui aborde le mĂȘme sujet. À l’origine, cet ouvrage Ă©crit qui relate une pĂ©riode de grands dĂ©veloppements de la mer jusqu’au 55e parallĂšle en plus de divers Ă©vĂ©nements marquants de l’endroit principalement depuis sa fondation. » L’exposition prĂ©sente le chantier de Burnt Creek devenu Knob Lake puis rebaptisĂ© Schefferville, mais aussi de la prĂ©sence des communautĂ©s innue et naskapie en plus de la prospection qui a permis la dĂ©couverte de gisements de minerai de fer. Le pĂšre Louis-François Babel et ses guides des PremiĂšres Nations ont Ă©tĂ© les premiers Ă  signaler du « gravier rouge » sur le territoire en 1866. Ce n’est qu’à partir de 1937 que les 400 millions de tonnes furent dĂ©couverts.

« La dĂ©marche s’est Ă©tirĂ©e sur de nombreuses annĂ©es puisque j’ai commencĂ© Ă  amasser des souvenirs et des photos Ă  l’ñge de douze ans. Quand j’ai constatĂ© que je ne pouvais inclure dans l’impression toutes les photos que j’aurais aimĂ©es et que je devais faire des choix, l’idĂ©e d’une exposition en complĂ©ment Ă  la publication a germĂ© dans mon esprit et j’ai finalement concrĂ©tisĂ© cette aspiration. En fait, ce sont les boĂźtes de souvenirs de mon grand-pĂšre et de mon pĂšre qui m’ont amenĂ©e Ă  vouloir relater l’histoire du milieu oĂč j’ai vu le jour et oĂč j’ai grandi. »

Mme Lemay se veut un peu la gardienne du riche passĂ© de Schefferville oĂč Ă  une certaine Ă©poque, des gens de 22 diffĂ©rentes ethnies se sont cĂŽtoyĂ©s. « Saviez-vous que durant prĂšs de trois ans, 6900 hommes ont travaillĂ© en Ɠuvrant sur sept chantiers dont celui de la construction du chemin de fer qui mĂšne Ă  Schefferville, que la reine Élisabeth II s’est rendue Ă  Schefferville en 1959 et que cette localitĂ© nordique a dĂ©jĂ  accueilli les Jeux de l’Arctique ? »
confie la Scheffervilloise de cƓur qui travaille pour que cette exposition soit accueillie au MusĂ©e Shaputuan Ă  Uashat (Sept-Îles).

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Publié le 25 juin, 2024, dans la publication : Numéro_12 Volume_42

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Publié sur le site le 25 juin 2024

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Schefferville

Triste quarantiĂšme anniversaire

par Éric Cyr

Source photo : Ville de Schefferville

Il y a quatre dĂ©cennies, le 2 novembre 1982, la compagnie miniĂšre IOC annonçait l’abandon de ses activitĂ©s miniĂšres Ă  Schefferville condamnant ainsi la majoritĂ© des habitants de cette petite localitĂ© nordique, qui comptait 5000 habitants Ă  son apogĂ©e, Ă  un exode vers le sud mettant ainsi fin abruptement Ă  leurs habitudes et Ă  leur mode de vie.

Cette dĂ©cision du principal employeur de l’endroit, qui a Ă©rigĂ© ses premiĂšres installations sur place en 1947 et qui a commencĂ© son exploitation en 1949, de dĂ©laisser sa mine de fer coĂŻncide avec la quasi-fermeture de la petite ville mono-industrielle, qui a dĂ©jĂ  constituĂ© lors de sa pĂ©riode de prospĂ©ritĂ© Ă©conomique l’un des trois fleurons de l’industrie du fer au QuĂ©bec de concert avec Gagnon et Fermont, deux autres villes miniĂšres de la MRC de Caniapiscau.

AprĂšs la surprise, c’est la consternation pour les rĂ©sidents de l’endroit. La vaste majoritĂ© des Blancs, soit environ 4000 personnes Ă  l’époque, devra se rĂ©signer Ă  plier bagage et Ă  partir ailleurs pour refaire sa vie. Ce dĂ©racinement forcĂ© laissera des traces et inspirera mĂȘme une chanson au musicien quĂ©bĂ©cois Michel Rivard, Le dernier train. Bien que certains choisissent de rester, dont les Autochtones des deux communautĂ©s adjacentes de Matimekush-Lac John (Innus) et de Kawawachikamach (Naskapis), la miniĂšre IOC dĂ©truit tout de mĂȘme la plupart des infrastructures municipales : hĂŽpital, maisons, piscine, sans considĂ©ration pour ceux qui demeureront sur place. Le gouvernement du QuĂ©bec adopte une loi afin de fermer la ville, mais se ravise et modifie sa position en 1990 en se heurtant Ă  la volontĂ© des membres des PremiĂšres nations et de quelques blancs de demeurer sur le territoire. Sans cette dĂ©termination et cette prĂ©sence physique, Schefferville aurait Ă©tĂ© rasĂ©e de la carte comme ce fut le cas trois ans plus tard, en 1985, pour Gagnon.

La crise du fer en 1981

Selon le prĂ©sident de la miniĂšre IOC Ă  l’époque, Brian Mulroney, devenu plus tard premier ministre du Canada, le minerai de fer que l’on extrait du sol Ă  Schefferville n’est plus compĂ©titif et dans un tel contexte la mine n’est plus viable. Le coĂ»t de production, combinĂ© Ă  celui de la main-d’Ɠuvre, ne peut rivaliser avec la concurrence mondiale fĂ©roce de pays comme le BrĂ©sil et c’est ce qui justifie cette dĂ©cision de cesser les opĂ©rations miniĂšres scheffervilloises, ce qui entraĂźnera du mĂȘme coup la fermeture du concentrateur et de l’usine de bouletage de Sept-Îles.

L’histoire se rĂ©pĂšte ?

Schefferville a connu un second souffle en 2010 avec une deuxiĂšme ruĂ©e vers le fer lors de l’arrivĂ©e de Labrador Iron Mines puis de Tata Steel en 2012. L’industrie miniĂšre n’emploie cependant que peu d’employĂ©s locaux favorisant plutĂŽt le navettage aĂ©rien (fly-in/fly-out) et les travailleurs vivent Ă  l’extĂ©rieur du pĂ©rimĂštre urbain. Ce regain semble avoir Ă©tĂ© de courte durĂ©e puisque Tata Steel vient d’annoncer en novembre la cessation de ses activitĂ©s pour une pĂ©riode indĂ©terminĂ©e.

Actuellement, environ 2000 Autochtones et 250 Allochtones vivent Ă  Schefferville.

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Publié le 12 décembre, 2022, dans la publication : Numéro_21 Volume_40

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Publié sur le site le 12 décembre 2022

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Un peu d’histoire

40e anniversaire de Radio Fermont

par Éric Cyr et Louise Vachon

Source : Archives journal TDN Photo historique de l’équipe radiophonique de 1984. RangĂ©e du fond : l’animatrice Claude Yvon, l’animateur Yvon Delisle, l’animateur bĂ©nĂ©vole Benoit Boutet, l’animatrice bĂ©nĂ©vole Madeleine PagĂ©, le journaliste Pierre Paquet. À l’avant : la secrĂ©taire feue CĂ©line Thibeault, le directeur Pierre Lapointe et l’animateur Carol Gagnon.

Cette belle histoire a commencĂ© par les premiers soubresauts de Radio Fermont. Un groupe de citoyens dĂ©terminĂ©s souhaitant l’implantation d’une radio locale se sont regroupĂ©s afin de concerter leurs efforts et d’entamer des dĂ©marches qui ont connu leur apogĂ©e, le 2 octobre 1975, dans le cadre d’une visite du ministre des Communications du QuĂ©bec de l’époque.

En 1979, la ville de Fermont, qui existe officiellement depuis seulement cinq ans, est isolĂ©e et mal desservie par la presse Ă©crite, la radio et la tĂ©lĂ©vision Ă©tatique et n’a pas encore accĂšs Ă  une route. Radio Fermont inc. devient alors le premier instrument local de communication instaurĂ© par et pour la population. InspirĂ© de la vague naissante de mĂ©dias communautaires au QuĂ©bec, la radio fermontoise voit le jour avec pour objectif de combler un besoin en devenant le premier mĂ©dia d’information locale tout en contribuant Ă  briser l’isolement et Ă  stimuler les interactions entre les rĂ©sidents au sein de la nouvelle communautĂ©. C’est le 15 septembre 1979 que se dĂ©roulent les premiers essais de mise en ondes de CFMF 103,1 qui ne diffuse alors qu’un contenu quotidien de trois heures.

Le premier conseil d’administration Ă©tait composĂ© du prĂ©sident Guy Labrie, du vice-prĂ©sident Jean-Guy Trottier, du secrĂ©taire-trĂ©sorier RenĂ© Proteau ainsi que de neuf directeurs. Le premier directeur fut Daniel Bellefleur, suivi de Pierre Lapointe. ArrivĂ© en 1983, Carol Gagnon fut un des premiers animateurs. Il a passĂ© plus de cinq ans Ă  la console. Des Ă©missions populaires obtiennent la cote auprĂšs du public et certains animateurs sont en forte demande comme Gilles GĂ©linas, alias le cĂ©lĂšbre « Bobinette » qui animait une Ă©mission de musique country originale fort apprĂ©ciĂ©e.

Le financement a souvent constituĂ© la pierre d’achoppement du mĂ©dia radiophonique et la population a toujours gĂ©nĂ©reusement contribuĂ© Ă  son essor, mais l’on devait faire preuve de beaucoup d’imagination et de crĂ©ativitĂ© afin d’innover comme ce fut le cas pour les bingos radio qui ont commencĂ© en 1984. Il y a eu aussi les fameux radiothons qui duraient 24 heures et pendant lesquels des dons Ă©taient amassĂ©s sous la prĂ©sidence d’une personnalitĂ© locale. Plusieurs casinos radio ont aussi Ă©tĂ© organisĂ©s au cours des annĂ©es.

La radio s’associe Ă  la tĂ©lĂ©vision communautaire (TV Coop) en 1994 donnant ainsi naissance Ă  Diffusion Fermont. Chaque organisme conserve cependant son statut et partage des services communs comme la direction et le secrĂ©tariat.

En 1995, CFMF fait un pas de plus vers la modernitĂ© en acquĂ©rant le logiciel Fox-Pro, rendant la discothĂšque plus efficace. Auparavant, tous les albums Ă©taient rĂ©pertoriĂ©s Ă  la main. En 2004, le systĂšme de mise en ondes s’informatise avec l’arrivĂ©e du logiciel Win Radio ce qui permet d’ĂȘtre en ondes 12 heures par jour. Depuis, la technologie a beaucoup Ă©voluĂ© et la programmation couvre aujourd’hui une plage horaire quotidienne de 24 heures.

Une autre mission de la radio, qui fait partie des mesures d’urgence de la Ville de Fermont et dont les studios sont dotĂ©s d’une gĂ©nĂ©ratrice en cas de panne d’électricitĂ© ou autres sinistres, est la transmission d’informations en temps rĂ©el afin d’orienter les citoyens vers les ressources appropriĂ©es et leur donner des directives en leur expliquant la situation.

Reconnaissance bien mĂ©ritĂ©e pour cĂ©lĂ©brer ses quarante ans, la radio de Fermont est en nomination cette annĂ©e pour le prix Station de radio communautaire de l’annĂ©e (marchĂ©s central et rĂ©gional) dans le cadre des Prix Rencontres Radio 2019 de l’ADISQ. La directrice musicale GeneviĂšve Richard est aussi en nomination en tant que directrice musicale de l’annĂ©e (station de radio, marchĂ© rĂ©gional) pour la seconde annĂ©e consĂ©cutive. Un Ă©vĂ©nement spĂ©cial, un spectacle de Bodh’aktan fort apprĂ©ciĂ© du public a Ă©tĂ© offert, le 28 septembre dernier afin de souligner le quarantenaire.

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Publié le 7 octobre, 2019, dans la publication : Numéro_16 Volume 37

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  • Radio Fermont

Publié sur le site le 7 octobre 2019

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Documentaire

Une histoire de Fermont sous les projecteurs

par Éric Cyr

Le rĂ©alisateur Philippe Belley aurait pu choisir la stabilitĂ© en travaillant pour le diffuseur public Radio-Canada oĂč il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© rĂ©alisateur, animateur et chroniqueur radio. Il a plutĂŽt choisi de relever des dĂ©fis de taille en dĂ©marrant son entreprise de crĂ©ation de contenu audiovisuel qui se spĂ©cialise dans la production de documentaires, Les Films de La Baie, oĂč il met sa riche expertise Ă  profit depuis 2011.

Sa passion et sa volontĂ© de raconter l’histoire de façon sensible et rigoureuse l’ont guidĂ© vers son plus rĂ©cent projet. En collaboration avec la SociĂ©tĂ© d’histoire du Lac-Saint-Jean, il s’est dĂ©placĂ© Ă  Fermont pour y produire un documentaire sur les villes champignons qui ont poussĂ© avec l’implantation d’entreprises miniĂšres, qui sera intĂ©grĂ© Ă  une exposition itinĂ©rante sur les villes de compagnies qui sera prĂ©sentĂ©e en tournĂ©e Ă  travers le QuĂ©bec.

Oser s’investir

L’un des secrets de sa rĂ©ussite est bien Ă©videmment son talent, mais aussi le fait qu’il a su bien s’entourer. Celui qui a d’abord rĂ©alisĂ© des courts-mĂ©trages comiques avant de s’orienter vers le documentaire en produisant Roger, Paulo et la suite ainsi que La reine du sĂ©baste et son royaume qui ont remportĂ© un vif succĂšs dans diffĂ©rents festivals de cinĂ©ma, est mieux connu pour le film autobiographique qui relate le destin de son pĂšre disparu, L’usine et ma vilaine mĂ©moire de 9 ans. Il est actuellement diffusĂ© sous forme d’une sĂ©rie web de cinq Ă©pisodes sur le site internet de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision internationale de langue française TV5 au www.tv5.ca et tĂ©lĂ©diffusĂ© sur la chaĂźne UNIS. Il a obtenu pour ce film une reconnaissance lui ouvrant des perspectives d’avenir intĂ©ressantes.

Le fondateur des Films de La Baie mise beaucoup sur la polyvalence de son Ă©quipe, qui compte sept passionnĂ©s, et qui lui a permis de produire des vidĂ©os promotionnelles dont La noblesse borĂ©ale au Saguenay-Lac-Saint-Jean qui prĂ©sente l’hiver inspirant de cette rĂ©gion quĂ©bĂ©coise de façon poĂ©tique sous son vĂ©ritable jour et qui a Ă©tĂ© choisie en 2018 parmi les trois finalistes du concours mondial de court-mĂ©trage en tourisme d’aventure, Adventure in Motion. Des documentaires, des courts-mĂ©trages, des vidĂ©os promotionnelles, des publicitĂ©s et le cinĂ©ma d’animation (bande dessinĂ©e) font partie des diffĂ©rentes facettes dĂ©jĂ  abordĂ©es par la petite sociĂ©tĂ© qui gagne en popularitĂ©.

Sous la loupe

À Fermont, le cinĂ©aste a rĂ©alisĂ© des entrevues avec des personnes choisies minutieusement afin de bien cerner et de mieux faire comprendre le milieu de vie de la localitĂ© nordique d’hier Ă  aujourd’hui, notamment une artisane-potiĂšre, un journaliste de la presse Ă©crite, une serveuse de restaurant fraĂźchement dĂ©barquĂ©e, une famille fermontoise et des travailleurs migrateurs aĂ©roportĂ©s en plus d’immortaliser des scĂšnes de la vie courante et des paysages locaux.

Philippe Belley Ă©tait accompagnĂ© durant son sĂ©jour dans la rĂ©gion du rĂ©alisateur, camĂ©raman et monteur, Ken Allaire, trĂšs apprĂ©ciĂ© dans le monde des vidĂ©oclips officiels d’artistes et de groupes de musique. « On trouve ça cool Fermont, les gens sont sympathiques, accueillants et simples. »

Pour en savoir plus, consultez le site internet lesfilmsdelabaie.com et la page Facebook Les Films de la Baie.

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Publié le 18 mars, 2019, dans la publication : Numéro 5 Volume 37

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Publié sur le site le 18 mars 2019

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