Monde médiatique
Journaliste globetrotteur en visite dans la région
par Éric Cyr
De retour du Japon, la journaliste indépendante Anne Pélouas était de passage à Fermont durant la semaine du 13 février dernier afin de réaliser des articles à la pige sur des sujets typiquement locaux. Originaire de France, elle est arrivée au Québec en 1988 et habite à Montréal depuis.
Très polyvalente, celle-ci se définit modestement comme « toutologue », qui signifie selon son interprétation « compétente en tout, spécialiste de rien ». Elle écrit régulièrement des articles à la pige dans diverses rubriques pour de nombreuses publications québécoises et françaises.
Parcours étoffé
Difficile de résumer le cheminement diversifié de cette passionnée dont l’un des premiers articles pour un journal local de la banlieue parisienne fut la couverture du décès du réalisateur de cinéma français Jacques Tati, avant d’œuvrer dans les années 1980 en journalisme politique à Paris et d’être collaboratrice pour le journal satirique Le Canard Enchaîné. « J’ai eu le déclic pour cette profession à l’âge de 12 ans quand ma mère m’a emmené visiter le quotidien régional Ouest-France en Bretagne. » Ayant comme sujets actuels de prédilection l’art de vivre, la gastronomie, le plein air et le tourisme/voyage, Anne Pélouas a fait des études de droit et de sciences politiques dans l’Hexagone, notamment un diplôme d’études approfondies, post-maîtrise, en droit international et européen. Elle n’en est pas à ses premières armes dans le domaine de l’information au Québec où elle fut pendant vingt ans correspondante du journal Le Monde, couvrant l’actualité canadienne comme elle le fit auparavant, depuis la métropole québécoise, pour l’Agence centrale de presse et Les Échos pour ne nommer que ceux-ci. À ses débuts au Québec, Mme Pélouas a notamment travaillé pour le quotidien Le Devoir puis une dizaine d’années pour l’Agence France-Presse au bureau du siège social canadien de Montréal. Elle publie depuis plusieurs années des articles dans des médias québécois comme Rando-Québec, Avenues.ca, Air Inuit Magazine, Vie en montagne et Géo Plein Air en plus de collaborer à l’écriture de plusieurs guides de voyage Ulysse et d’articles pour les médias français Terre sauvage et Le Figaro.
« Je choisis les thèmes qui m’intéressent particulièrement. Adepte de raquettes, j’ai développé une passion pour le Nord et Fermont était depuis longtemps sur ma liste de voyages à faire », confie Anne Pélouas qui a entre autres publié l’essai Les Inuits résistants! Et, plus récemment, le guide de voyage Ulysse Fabuleux sud-ouest de la France. Selon elle, il y a aussi une part de hasard dans les sujets qui retiennent son attention.
Après avoir rencontré de façon fortuite le premier pilote d’avion inuit, Johnny May, lors d’un déplacement à Kuujjuaq au Nunavik, elle en a profité pour l’interviewer. Elle raconte qu’elle a eu la chance de visiter le Yukon et l’île d’Ellesmere au Nunavut dans l’archipel arctique en plus d’avoir navigué dans le passage du Nord-Ouest sur un navire de la garde côtière canadienne.
Revenons à Fermont…
Emballée par l’accueil chaleureux et les ravissants paysages hivernaux, Anne Pélouas a pu découvrir la faune et la flore locales avec des amoureux de la nature grâce au service « Loue un Fermontois » proposé par l’entreprise Aventure 52e parallèle. Elle a bien aimé les discussions avec des guides qui connaissent très bien le milieu. Elle a entre autres pu faire du ski de fond avec Pascale Castilloux, escalader le mont Daviault avec Marilou Morin-Lévesque, se rendre sur la montagne du lac Tupper avec Gabriel Collard, dans les monts Severson avec Myriam Leblanc, sur les montagnes blanches avec Myriam Desjardins-Malenfant en plus d’effectuer une balade à motoneige avec cette dernière au chalet en bois rond du légendaire meneur de chiens de traîneau (musher) Michel Lécuyer et de sa conjointe Carole Vuylsteke. Une excursion a aussi été organisée au Labrador voisin avec la doyenne de la petite communauté francophone Lise Boucher. « Ça donne l’occasion de rencontrer des gens locaux tout en faisant une activité. C’est un concept qui favorise les rapprochements et qui permet de mieux comprendre les réalités du terrain. » La conjoncture lui aura aussi permis de croiser sur son chemin deux personnages emblématiques de l’endroit, le retraité, chasseur et pêcheur, Richard « Grand chef » Bernatchez, et le pittoresque commerçant, « Ti-Guy » Simard, avec qui elle a pu déguster un repas composé de gibier de la région. Elle prévoit de publier au moins deux articles sur la raquette dans le secteur de Fermont et sur les défis de l’approvisionnement en denrées alimentaires en région dite éloignée.
La venue d’Anne Pélouas à Fermont a été possible grâce à la collaboration de Tourisme Côte-Nord, de la MRC de Caniapiscau, d’Aventure 52e parallèle et de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec.
Vous pouvez consulter le profil Facebook Anne Pélouas.