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Une 5 décembre, 2016

La CAQ réclame une enquête publique

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Journaliste globetrotteur en visite dans la région

par Éric Cyr

Légende photo : Sur la photo, Carole Vuylsteke, Anne Pélouas et Michel Lécuyer dans le chalet en bois rond des adeptes de traîneau à chiens au lac Cladonie. Source photo : Myriam Desjardins-Malenfant

De retour du Japon, la journaliste indépendante Anne Pélouas était de passage à Fermont durant la semaine du 13 février dernier afin de réaliser des articles à la pige sur des sujets typiquement locaux. Originaire de France, elle est arrivée au Québec en 1988 et habite à Montréal depuis.

Très polyvalente, celle-ci se définit modestement comme « toutologue », qui signifie selon son interprétation « compétente en tout, spécialiste de rien ». Elle écrit régulièrement des articles à la pige dans diverses rubriques pour de nombreuses publications québécoises et françaises.

Parcours étoffé

Difficile de résumer le cheminement diversifié de cette passionnée dont l’un des premiers articles pour un journal local de la banlieue parisienne fut la couverture du décès du réalisateur de cinéma français Jacques Tati, avant d’œuvrer dans les années 1980 en journalisme politique à Paris et d’être collaboratrice pour le journal satirique Le Canard Enchaîné. « J’ai eu le déclic pour cette profession à l’âge de 12 ans quand ma mère m’a emmené visiter le quotidien régional Ouest-France en Bretagne. »  Ayant comme sujets actuels de prédilection l’art de vivre, la gastronomie, le plein air et le tourisme/voyage, Anne Pélouas a fait des études de droit et de sciences politiques dans l’Hexagone, notamment un diplôme d’études approfondies, post-maîtrise, en droit international et européen. Elle n’en est pas à ses premières armes dans le domaine de l’information au Québec où elle fut pendant vingt ans correspondante du journal Le Monde, couvrant l’actualité canadienne comme elle le fit auparavant, depuis la métropole québécoise, pour l’Agence centrale de presse et Les Échos pour ne nommer que ceux-ci. À ses débuts au Québec, Mme Pélouas a notamment travaillé pour le quotidien Le Devoir puis une dizaine d’années pour l’Agence France-Presse au bureau du siège social canadien de Montréal. Elle publie depuis plusieurs années des articles dans des médias québécois comme Rando-Québec, Avenues.ca, Air Inuit Magazine, Vie en montagne et Géo Plein Air en plus de collaborer à l’écriture de plusieurs guides de voyage Ulysse et d’articles pour les médias français Terre sauvage et Le Figaro.

« Je choisis les thèmes qui m’intéressent particulièrement. Adepte de raquettes, j’ai développé une passion pour le Nord et Fermont était depuis longtemps sur ma liste de voyages à faire », confie Anne Pélouas qui a entre autres publié l’essai Les Inuits résistants! Et, plus récemment, le guide de voyage Ulysse Fabuleux sud-ouest de la France. Selon elle, il y a aussi une part de hasard dans les sujets qui retiennent son attention.

Après avoir rencontré de façon fortuite le premier pilote d’avion inuit, Johnny May, lors d’un déplacement à Kuujjuaq au Nunavik, elle en a profité pour l’interviewer. Elle raconte qu’elle a eu la chance de visiter le Yukon et l’île d’Ellesmere au Nunavut dans l’archipel arctique en plus d’avoir navigué dans le passage du Nord-Ouest sur un navire de la garde côtière canadienne.

Revenons à Fermont…

Emballée par l’accueil chaleureux et les ravissants paysages hivernaux, Anne Pélouas a pu découvrir la faune et la flore locales avec des amoureux de la nature grâce au service « Loue un Fermontois » proposé par l’entreprise Aventure 52e parallèle. Elle a bien aimé les discussions avec des guides qui connaissent très bien le milieu. Elle a entre autres pu faire du ski de fond avec Pascale Castilloux, escalader le mont Daviault avec Marilou Morin-Lévesque, se rendre sur la montagne du lac Tupper avec Gabriel Collard, dans les monts Severson avec Myriam Leblanc, sur les montagnes blanches avec Myriam Desjardins-Malenfant en plus d’effectuer une balade à motoneige avec cette dernière au chalet en bois rond du légendaire meneur de chiens de traîneau (musher) Michel Lécuyer et de sa conjointe Carole Vuylsteke. Une excursion a aussi été organisée au Labrador voisin avec la doyenne de la petite communauté francophone Lise Boucher. « Ça donne l’occasion de rencontrer des gens locaux tout en faisant une activité. C’est un concept qui favorise les rapprochements et qui permet de mieux comprendre les réalités du terrain. » La conjoncture lui aura aussi permis de croiser sur son chemin deux personnages emblématiques de l’endroit, le retraité, chasseur et pêcheur, Richard « Grand chef » Bernatchez, et le pittoresque commerçant, « Ti-Guy » Simard, avec qui elle a pu déguster un repas composé de gibier de la région. Elle prévoit de publier au moins deux articles sur la raquette dans le secteur de Fermont et sur les défis de l’approvisionnement en denrées alimentaires en région dite éloignée.

La venue d’Anne Pélouas à Fermont a été possible grâce à la collaboration de Tourisme Côte-Nord, de la MRC de Caniapiscau, d’Aventure 52e parallèle et de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec.

Vous pouvez consulter le profil Facebook Anne Pélouas.

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Publié le 27 février, 2023, dans la publication : Numéro_04 Volume_41

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Publié sur le site le 27 février 2023

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Information

Le rédacteur en chef du journal honoré

par Journal TDN

Source photo : Jocelyn Blanchette

Le rédacteur en chef du bimensuel Le Trait d’union du Nord, Éric Cyr, a été honoré en recevant la médaille de la députée de Manicouagan, Marilène Gill, pour la représentation de sa communauté et son travail dans le domaine médiatique, le 21 juin 2022, dans le cadre de la seconde édition de l’événement.

Marilène Gill :

Chers récipiendaires, c’est une grande fierté pour moi de vous remettre cette médaille. La Côte-Nord, terre d’immensité et de générosité, vous a modelés à son image et votre engagement indéfectible au développement culturel, économique et social des vôtres a fait rayonner la Côte-Nord ici comme ailleurs. Vous nous rendez fiers d’appartenir à cette grande, riche et vibrante communauté ! a déclaré Marilène Gill dans le cadre d’une visioconférence où elle a remis, en présence virtuelle des lauréats et de leurs proches, des distinctions à huit Nord-Côtiers, entreprises et organismes qui, par leur engagement envers le rayonnement et le développement de la région, se sont démarqués durant la 43e législature.

« C’est cet amour de l’autre que je sens dans tout ce qu’il écrit, tout ce qu’il transmet qui lui a valu cette reconnaissance », a témoigné Mme Gill au sujet du journaliste en précisant que le lauréat de la MRC de Caniapiscau a véhiculé les besoins de sa communauté de nombreuses fois auprès de la députée.

« J’ai eu l’honneur de remettre à Éric Cyr, rédacteur en chef du journal fermontois Le Trait d’union du Nord, la médaille de la députée pour la qualité continue de son travail journalistique. Pendant la dernière législature, nous avons affronté plusieurs défis de taille, une pandémie mondiale n’étant pas le moindre, et les transmetteurs de l’information comme lui, fiables, fidèles au poste, ont joué un rôle de premier plan. Merci Éric », a confié plus tard Mme Gill.

M. Cyr, qui a été à la barre du journal des villes nordiques depuis plus d’une décennie, soit de 2005 à 2009 et depuis 2016, a confié avoir été ému et surpris de cet hommage auquel il ne s’attendait pas et se dit très heureux que, malgré l’isolement géographique et la concentration médiatique dans les grandes agglomérations urbaines, son travail journalistique dans une petite localité nordique soit reconnu. « Ça fait chaud au cœur que la qualité de mes articles soit remarquée par une grande passionnée de la langue française qui, avant son entrée dans l’arène politique, a poursuivi des études doctorales en lettres et publié des recueils de poésie. »

Un autre Fermontois, le fondateur de l’organisme caritatif Cancer Fermont, Denis Grenier, a aussi reçu ce prix pour la MRC de Caniapiscau lors de la première édition en 2019.

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Publié le 22 août, 2022, dans la publication : Numéro_13 Volume_40

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Publié sur le site le 22 août 2022

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Presse écrite à l’agonie

Crise des médias au pays

par Éric Cyr

Source photo : Pixabay

À l’heure où la plupart des journaux souffrent énormément de la baisse des ventes publicitaires au profit des géants du Web comme Google et Facebook, la députée de Manicouagan, Marilène Gill, du Bloc québécois (BQ) considère qu’Ottawa compte parmi les fossoyeurs de la presse écrite et a fait une sortie à ce sujet, le 14 novembre dernier.

« La presse écrite est en crise partout au Québec et que font les partis fédéraux ? Les conservateurs partent en guerre contre les médias et les libéraux les laissent mourir. On a besoin d’une presse libre et forte au Québec pour une démocratie saine. Il faut que le gouvernement fédéral se sorte immédiatement la tête du sable », a déclaré la députée bloquiste de Manicouagan qui a accusé Ottawa de contribuer au déclin de la presse écrite.

Alors que le quotidien La Presse avait déjà aboli 158 postes en septembre 2015 incluant 43 à la rédaction, il annonçait récemment la suppression de 37 postes additionnels, dont 19 dans sa salle de rédaction. Le Bloc québécois réclame un crédit d’impôt remboursable sur les dépenses salariales des médias écrits. Marilène Gill s’attend également à ce que le gouvernement fédéral fournisse une aide financière immédiate aux journaux régionaux de la Côte-Nord.

David contre Goliath

Le Bloc demande aussi au gouvernement Trudeau une vaste refonte des lois encadrant le commerce électronique afin de soumettre les géants du Web, comme Facebook et Amazon, aux lois québécoises et canadiennes. Actuellement, ces multinationales profitent, entre autres, d’un avantage injuste face aux médias traditionnels dans la vente d’espaces publicitaires parce qu’elles ne sont pas soumises à la Loi sur l’impôt.

« Non seulement le gouvernement Trudeau est à la traîne, il fait même partie du problème. Il a triplé ses achats de publicité sur Facebook en sachant très bien que Facebook ne paie pas d’impôt chez nous. Ça prend un vrai changement de culture à Ottawa parce qu’actuellement, le gouvernement fédéral fait partie des fossoyeurs de la presse écrite », a conclu la députée.

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) a aussi fait connaître ses inquiétudes pour l’avenir de l’information en soulignant le contexte de précarité occasionnant des fermetures récurrentes d’entreprises de presse un peu partout au pays. La FPJQ juge que c’est un autre signe de la maladie qui ronge la presse écrite. Selon le président de l’organisme, Stéphane Giroux : « Seule une intervention des gouvernements permettra de sauver nos médias d’information. »

Soupir de soulagement

Le gouvernement Trudeau a finalement annoncé, le 21 novembre dernier, des mesures d’aide aux médias d’information totalisant 595 M $ sur cinq ans pour l’ensemble du pays et qui prendra la forme de deux crédits d’impôt. Le premier ministre Justin Trudeau confie qu’il est préoccupé par la situation. Il a admis la nécessité d’une information fiable et de qualité et que le gouvernement a la responsabilité d’aider et de faciliter la transition vers la numérisation : « On ne peut pas avoir une démocratie en santé si les citoyens ne sont pas bien informés. » La FPJQ croit que ces nouvelles mesures devraient aider les salles de rédaction à passer au travers de cette crise qui menaçait à moyen terme la survie du journalisme, un des piliers de la démocratie, et souligne qu’il était temps que les responsables fédéraux s’attaquent au problème afin de résorber la situation. Tous les partis d’opposition se réjouissent de cette décision sauf les conservateurs qui accusent les libéraux de tenter d’acheter les journalistes avant les prochaines élections.

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Publié le 3 décembre, 2018, dans la publication : Numéro 20 Volume 36

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Publié sur le site le 3 décembre 2018

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Liberté de presse

Des journalistes sous haute surveillance

par Éric Cyr

La profession de journaliste semble être considérée comme une menace par les autorités au pouvoir qui ont légitimement accordé le droit aux forces policières d’entraver le travail de plusieurs journalistes enfreignant ainsi la liberté de presse au Québec et au Canada. Des méthodes douteuses dignes du KGB, la police politique de l’ex-U.R.S.S., ont été employées notamment des écoutes téléphoniques afin d’espionner les conversations entre des journalistes et leurs sources. Des perquisitions ont aussi été menées.

L’ordinateur du journaliste aux affaires judiciaires du Journal de Montréal, Michaël Nguyen, a été saisi dans le cadre d’une perquisition menée par la Sûreté du Québec (SQ) à la suite de la publication d’un article concernant la plainte déposée contre la juge de la Cour du Québec, Suzanne Vadboncoeur qui aurait insulté des constables spéciaux. Le Conseil de la magistrature souhaitait déterminer la provenance de ces informations alléguant que le reporter a eu accès illégalement à des documents confidentiels. Pourtant Michaël Nguyen n’a fait qu’exercer sa profession et n’a enfreint aucune loi. Selon l’avocat du Journal de Montréal, Me Bernard Pageau : « Toute perquisition dans un média d’information constitue une entorse à la liberté de presse et à la démocratie, c’est inacceptable. » Le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), Jean-Thomas Léveillé explique :

« Il est inadmissible de perquisitionner des journalistes ou des médias d’information pour tenter de démasquer leurs sources lorsque ce qui a été révélé est d’intérêt public…le public a le droit de savoir comment se comportent les représentants de l’État, qui plus est quand ils sont chargés d’appliquer la loi. »

Traquer ainsi la provenance de telles informations constitue une tentative d’intimidation envers les journalistes et les sources elles-mêmes et œuvrer à faire taire les lanceurs d’alerte risque d’empêcher le public d’être bien informé. Un autre journaliste de ce même média, Éric-Yvan Lemay et sa conjointe avaient aussi été pris en filature par la SQ en 2012 à la suite d’un reportage concernant l’accès aux dossiers médicaux confidentiels de patients dans plusieurs hôpitaux. Les policiers avaient également perquisitionné leur domicile à la recherche d’éléments de preuve du soi-disant « vol » de documents.

Liberté de presse attaquée

En plus de la FPJQ, la Canadian Association of Journalists (CAJ), Canadian Journalists for Free Expression (CJFE) et Reporters sans frontières (RSF) dénoncent cette situation troublante et les démarches entreprises par le Conseil de la magistrature pour démasquer la source du journaliste dans une lettre commune :

« Michaël Nguyen n’a fait qu’exercer sa profession et n’a transgressé aucune loi. Il faisait simplement son travail en tant que journaliste en publiant un article sur le comportement discutable d’une juge. Le peuple québécois a le droit de savoir comment ses représentants se comportent. (Cette situation) compromet l’indépendance des journalistes et la protection de leurs sources, qui sont des principes fondamentaux dans un pays démocratique comme le Canada. »

Le professeur au Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal qui est aussi chroniqueur au journal Le Devoir, Pierre Trudel, parle d’un réflexe persistant de certains milieux de chercher l’identité de ceux qui relaient des informations d’intérêt public aux journalistes qu’il qualifie de « dangereux pour la liberté de presse. » La loi québécoise sur la presse, entrée en vigueur en 1929 est selon lui désuète et une mise à jour s’impose. « Il faut ajouter des règles afin de baliser un ensemble de pratiques judiciaires ou commerciales qui inhibent les médias dans l’accomplissement de leur rôle de « chien de garde. » » Dans le cas du journaliste Michaël Nguyen, la SQ affirme qu’il ne s’agissait pas d’une chasse aux sources et qu’elle n’a fait que répondre à une demande de la Couronne.

L’Assemblée nationale réagit

À la suite de cette affaire, l’Assemblée nationale du Québec a adopté à l’unanimité, en septembre, une motion pour « rappeler l’importance du principe de protection des sources journalistiques » et le premier ministre québécois Philippe Couillard a souligné l’importance de protéger la liberté de presse en annonçant trois nouvelles mesures qui seront instaurées rapidement par le gouvernement du Québec. La mise sur pied d’un comité d’experts indépendants, une directive obligeant d’obtenir l’autorisation du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) avant que soit présentée une demande de mandat d’écoute électronique visant un journaliste, comme c’est notamment le cas pour les juges et les membres de l’Assemblée nationale, et une directive obligeant à consulter le DPCP avant de présenter à un juge toute autre demande de mandat qui pourrait avoir pour effet de révéler des sources journalistiques. La tenue d’une inspection portant sur l’interception des communications privées auprès des corps policiers concernés est aussi prévue.

Tendance inquiétante et généralisée

Un autre journaliste, Patrick Lagacé chroniqueur à La Presse a aussi été victime d’espionnage électronique par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qui cherchait des cas de corruption à l’intérieur du corps policier. Ce dernier a qualifié sa mise sous surveillance de « chasse aux sorcières déguisée en enquête criminelle. » Cette affaire qui a fait grand bruit a aussi été relayée ailleurs dans le monde notamment par le plus grand quotidien français Le Monde, le New York Times et la BBC. D’autres journalistes auraient aussi été espionnés par le SPVM. Un texte cosigné par tous les patrons des grandes salles de nouvelles du Québec et dénonçant ces intrusions injustifiées des autorités policières dans le travail des journalistes est paru le 31 octobre dernier :

« Il est inacceptable que des enquêteurs aient pu avoir accès aux données téléphoniques et à la géolocalisation d’un journaliste sans autre motif que d’identifier des sources journalistiques à l’intérieur du corps de police. »

Après le SPVM, la SQ admet avoir obtenu secrètement les relevés téléphoniques de six journalistes, dans le cadre d’une enquête sur les fuites d’informations aux médias amorcée en 2013. Parmi les reporters ciblés par la SQ, on retrouve le chef du bureau parlementaire de La Presse à Québec, Denis Lessard. « Je couvre la politique depuis près de 40 ans, souvent sur des dossiers délicats. On se dit toujours que c’est possible d’être épié par les policiers, mais on est convaincu qu’ils n’oseraient pas aller jusque-là. » Les journalistes de Radio-Canada Alain Gravel, Marie-Maude Denis et Isabelle Richer sont aussi du nombre, tout comme Éric Thibault du Journal de Montréal ainsi qu’André Cédilot, journaliste chevronné de La Presse qui a ensuite rejoint Radio-Canada.

Tout le monde en parle

Patrick Lagacé (La Presse), Félix Séguin (TVA Nouvelles/Journal de Montréal), Monic Néron (98,5 FM) et Marie-Maude Denis (Radio-Canada) ont fait front commun sur le plateau de l’émission de télévision Tout le monde en parle pour dénoncer les pratiques du SPVM et de la SQ, qui ont épié leurs conversations et leurs allées et venues dans le but d’identifier leurs sources au sein des corps policiers.

Et au Canada « Ma chouette »

En juin dernier, le premier ministre canadien Justin Trudeau avait qualifié « d’inacceptable » la filature par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) des journalistes Joël-Denis Bellavance et Gilles Toupin de La Presse. La Cour suprême a elle-même reconnu l’intérêt de protéger les sources journalistiques notamment dans le cadre de l’affaire « Ma chouette » du nom de l’informateur qui a permis au correspondant du Globe and Mail à Ottawa, Daniel Leblanc, d’exposer au grand jour le scandale des commandites au gouvernement fédéral au début des années 2000. La protection des sources est reconnue par les tribunaux, au nom de l’intérêt public, et les journalistes peuvent publier des informations d’intérêt public qui sont confidentielles. La Cour d’appel de l’Ontario a récemment octroyé à une coalition d’organismes qui comprend Reporters sans frontières et le syndicat des communications d’Amérique le droit d’intervenir dans le cas du journaliste de Vice News, Ben Makuch qui souhaite faire annuler la décision d’un juge de la Cour supérieure de l’Ontario qui a ordonné au journaliste de remettre à la GRC ses communications avec une source anonyme.

Le journalisme d’enquête pratiqué dans des conditions parfois extrêmement difficiles et risquées a un effet salutaire sur la société. Des actions concrètes doivent être envisagées et sont nécessaires pour protéger les sources journalistiques et essentielles pour la liberté de presse, un droit fondamental consacré par la Charte canadienne des droits et libertés et reconnu par la Cour suprême du Canada. La procédure pour l’obtention d’un mandat de surveillance contre un journaliste devrait être plus contraignante pour les corps policiers.

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Publié le 5 décembre, 2016, dans la publication : Numéro 21 Volume 34

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Surveillance policière des journalistes

La CAQ réclame une enquête publique

par Éric Cyr

La Coalition avenir Québec (CAQ) réclame une enquête publique sur la surveillance des journalistes par les services policiers après qu’un ordinateur d’un journaliste du Journal de Montréal ait été perquisitionné et le téléphone d’un chroniqueur de La Presse mis sous écoute et d’autres journalistes sous surveillance. Selon la CAQ rien ne justifie cette intrusion délibérée dans la liberté de presse.

Pour le chef de la CAQ et député de L’Assomption, François Legault, le comité annoncé par le premier ministre Philippe Couillard est insuffisant.

« Il importe d’instituer très rapidement une enquête publique sur l’espionnage des journalistes par les services policiers. Il est inacceptable que des enquêteurs aient accès aux données téléphoniques d’un journaliste seulement pour identifier des sources à l’intérieur d’un corps de police. L’affaire Lagacé n’est pas simplement préoccupante, elle fragilise notre démocratie et nos institutions », a souligné François Legault, qui presse le gouvernement à envoyer le bon message.

Élément fondamental de notre démocratie

« Une enquête publique pourra forcer tout le monde à témoigner pour qu’on sache combien de journalistes ont été surveillés. Philippe Couillard préfère nommer un groupe d’experts. La liberté de presse ne profite pas seulement aux journalistes : c’est un élément fondamental de notre démocratie. Le premier ministre doit démontrer du leadership, prouver que la liberté de presse est protégée en posant les gestes qui s’imposent. Il doit accepter de faire la lumière et non se fermer les yeux sur cette atteinte à la liberté de presse » a déclaré le chef caquiste.

Charest-Couillard, le même tableau

Le chef de la CAQ a rappelé les propos inquiétants du chef de police du Service de police de la Ville de Montréal, Philippe Pichet, qui disait avoir « un travail à faire » et qu’il avait « suivi les règles ».

« Comme (l’ancien premier ministre libéral) Jean Charest au début du scandale de la construction, Philippe Couillard refuse d’aller chercher toutes les réponses. Le premier ministre ne semble pas comprendre toute la gravité de la situation. Il préfère passer la balle au maire de Montréal, préfère garder le chef de police jusqu’au printemps, le temps que son comité lui fournisse des recommandations. Ce n’est pas ça que les Québécois veulent. Ils souhaitent savoir ce qui s’est réellement passé. Il doit prendre le taureau par les cornes pour une fois. Je lui propose de déclencher une enquête publique sur la surveillance des journalistes par les services policiers » a réitéré le député caquiste.

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Publié le 5 décembre, 2016, dans la publication : Numéro 21 Volume 34

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