Énergie éolienne
Un politicien dans le vent
par Éric Cyr
Le préfet de la MRC de Caniapiscau et maire de Fermont, Martin St-Laurent, a pris part à une rencontre organisée par le Comité sur la production d’énergie renouvelable de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) avec des responsables de la société d’État Hydro-Québec à l’aménagement Robert-Bourassa (anciennement La Grande-2) dont la centrale hydroélectrique est située à 137 mètres sous terre, à la Baie-James, le 16 novembre dernier. L’élu a aussi participé au congrès « Québec Mines + Énergie 2023 », chapeauté par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF), du 20 au 23 novembre, au Centre des Congrès de Québec.
Le premier déplacement de M. St-Laurent, qui se fait un devoir de profiter de toutes les occasions pour faire la promotion de l’énorme potentiel éolien de la région qu’il représente, s’est effectué au sein d’une délégation de l’UMQ incluant son président, le maire de Varennes, Martin Damphousse. Le second événement auquel ce dernier a assisté est une conférence annuelle ayant pour but de promouvoir et de mettre en valeur le riche potentiel minier et énergétique du Québec dans une perspective de développement durable qui regroupait des professionnels de tous les horizons. M. St-Laurent, qui est persuadé que Caniapiscau dispose de nombreuses possibilités favorables à l’accueil de la filière éolienne, a eu l’occasion dans le cadre de cette rencontre de discuter avec des personnalités politiques. Il a notamment conversé avec le ministre québécois de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et ministre du Développement économique régional, Pierre Fitzgibbon, avec qui il s’est entretenu de la possibilité d’implanter des aérogénérateurs à pales tournantes dans la MRC.
Le vent tourne
M. St-Laurent n’a pas l’impression de se battre contre des moulins à vent et est convaincu que Caniapiscau dispose d’atouts de taille par rapport à d’autres territoires. Il juge que les forces du milieu peuvent réussir à concrétiser des aspirations qui sont loin de n’être que du vent. « Je ne rate aucune occasion de présenter et d’expliquer le fort potentiel de la ressource éolienne dont dispose en abondance la région de Caniapiscau qui est l’une des mieux positionnées pour relever les défis d’exécution du plan stratégique d’Hydro-Québec qui totalise des investissements de 100 milliards de dollars. Ce schéma d’opération de la société d’État a notamment pour objectif d’atteindre d’ici 2035 une production additionnelle d’énergie de 60 térawattheures, incluant un apport éolien de 10 000 mégawatts, en plus de l’ajout de 5000 kilomètres de ligne de transmission », confie l’élu fermontois, qui prône sur toutes les tribunes les nombreux avantages qu’offre Fermont en faisant valoir l’intérêt de la candidature de sa collectivité qui peut compter sur des infrastructures municipales et industrielles adaptées, fiables et modernes aptes à faciliter l’expansion locale de l’éolien.
« La topographie variable favorise de forts vents qui sont omniprésents sur le territoire nordique et Fermont est la ville à l’altitude la plus élevée au Québec en plus d’être située dans la zone de démarcation des eaux », conclut l’ambassadeur fermontois.