Projet de loi C-372
Le premier ministreTrudeau fait l’autruche
par Éric Cyr
La députée de Manicouagan et responsable de l’Est-du-Québec pour le Bloc québécois (BQ) Marilène Gill a rencontré les membres des Métallos à Ottawa, au début novembre, afin d’interpeller les élus fédéraux pour qu’ils appuient son projet de loi qui vise à protéger les fonds de pension des travailleurs alors que les libéraux refusent toujours de rencontrer les représentants du syndicat.
Trudeau est à côté de la plaque
« Les Métallos auront passé quatre semaines cette année sur la Colline parlementaire dans le but de se porter à la défense des retraités qui ont perdu leurs rentes et leurs assurances dans la faillite de leur entreprise. Malgré les demandes qu’ils ont effectuées, il n’y a eu aucune rencontre avec le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains, ni même avec aucun autre ministre », affirme Marilène Gill. Les Métallos étant confrontés à l’absence de réponse, la députée s’est portée à leur défense en interpellant directement le premier ministre Justin Trudeau à la période de questions, afin qu’il planifie une rencontre : « Je lui ai d’une part demandé s’il voulait les rencontrer, et d’autre part, s’il était prêt à appuyer le projet de loi C-372 que j’ai déposé soit la Loi modifiant la Loi sur la faillite et l’insolvabilité et la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (régimes de pension et régimes d’assurance collective). En guise de réponse, il a fait l’autruche et a changé de sujet. Il était tellement dans le champ que c’en était pitoyable! » poursuit la députée bloquiste.
Attitude méprisante
« L’attitude des libéraux à l’égard des travailleurs et des aînés est totalement condamnable. Sur la Côte-Nord, les effets de leur manque de collaboration se font ressentir. Ça fait trois ans que les travailleurs retraités de l’usine Cliffs se battent pour récupérer leur fonds de pension et leurs assurances. Ça fait plus d’un an que les travailleurs de Sears sont dans l’incertitude constante. Force est d’admettre que les travailleurs ne font pas partie des priorités du gouvernement Trudeau qui ignore complètement ces évidences et qui se démarque par son absence totale d’empathie. Pendant ce temps, des retraités vivent dans la misère. Le temps presse! », ajoute la bloquiste.
Les âneries libérales
Marilène Gill est souvent sollicitée par des retraités qui lui demandent son aide. « Ce sont des gens qui sont incapables de se payer une épicerie adéquate ou de payer leurs factures. Certains continuent à s’endetter, tandis que d’autres en subissent les effets psychologiques. C’est d’une tristesse infinie. Les libéraux n’ont aucune considération. Au même moment, ils se targuent d’être le parti des travailleurs. Dire de telles âneries, c’est une insulte pour ceux qui se battent quotidiennement pour obtenir de meilleures conditions de travail! Ils méritent mieux! », a conclu la députée de Manicouagan.