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Sauver le caribou, une nécessité

Caribou des bois

Manigances malsaines au ministère des Forêts

par Éric Cyr

Source photo : Donald Poirier

À la suite de révélations du journal La Presse, le 21 avril dernier, concernant un stratagème élaboré par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) de connivence avec l’industrie forestière visant à augmenter la récolte de bois sur la Côte-Nord, au détriment du caribou, la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) exige la tenue d’une enquête publique indépendante. Devant l’incapacité du MFFP à équilibrer ses différents mandats, SNAP Québec demande à nouveau au gouvernement du Québec d’abolir ce ministère et de reléguer la gestion de la faune et des parcs au ministère de l’Environnement, avec les budgets nécessaires.

Ces manigances sont révélées au grand jour alors que se tient, jusqu’au 17 mai, une commission indépendante sur le caribou forestier, qui ne contribue qu’à retarder une fois de plus les actions nécessaires pour le rétablissement de cette espèce en péril. SNAP Québec estime qu’une commission d’enquête publique s’impose afin de faire la lumière sur ces liens intimes entre l’industrie forestière et le MFFP, et sur l’inefficacité du système de consultation du public et des parties prenantes du régime forestier. 

« Le gouvernement du Québec doit cesser de se cacher derrière sa commission caribou et de nourrir comme il le fait le débat sur le partage des compétences entre le fédéral et le provincial en matière d’environnement. Après tous ces grands reportages médiatiques sur la mauvaise gestion de nos forêts, force est de reconnaitre qu’un grand ménage printanier est nécessaire au MFFP. Nous sommes mûrs pour une commission Coulombe 2.0 », affirme le directeur général de SNAP Québec, Alain Branchaud.

Le Pipmuakan au cœur du débat

La machination pour éviter des diminutions de récolte de bois sur la Côte-Nord touche directement une population de caribous au seuil de l’extinction, la harde de caribous du Pipmuakan. SNAP Québec collabore avec le Conseil des Innus de Pessamit depuis plusieurs années pour la mise en place d’une aire protégée autochtone qui contribuerait notamment au rétablissement de ce troupeau. « Pendant que les Innus de Pessamit travaillent activement à rétablir le caribou, le MFFP et l’industrie s’allient pour leur mettre des bâtons dans les roues », déclare la directrice principale à SNAP Québec, Alice de Swarte. « Nous soutenons la demande adressée par Pessamit au gouvernement fédéral d’intervenir et de décréter la protection de l’habitat essentiel de la population Pipmuakan en vertu de la Loi sur les espèces en péril. »

D’une combine à l’autre…

SNAP Québec avait dévoilé, en juillet 2018, un autre stratagème interne du MFFP, cette fois-ci visant à éviter la création d’aires protégées dans le sud du Québec. Ce scénario s’est confirmé en décembre 2020 lorsque Québec a annoncé l’atteinte de 17 % d’aires protégées avec des territoires essentiellement en dehors de la forêt commerciale. « Le ministère des Forêts est devenu le ministère de l’Industrie forestière. C’est un ministère qui travaille à l’encontre des objectifs du gouvernement et de la volonté de la population et des Premières Nations. Ce ministère doit être aboli pour restaurer un équilibre entre ses mandats », conclut le directeur de la conservation à SNAP Québec, Pier-Olivier Boudreault.

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Publié le 9 mai, 2022, dans la publication : Numéro_9 Volume 40

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Publié sur le site le 9 mai 2022

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Environnement

Sauver le caribou, une nécessité

par Éric Cyr

Source photo : Pixabay

La survie du caribou, en constante diminution au Québec et au Labrador depuis de nombreuses années, suscite les passions. Le gouvernement fédéral prépare un décret sur l’habitat essentiel de cette espèce au Québec, une mesure inédite jamais utilisée au pays auparavant qui permettrait à Ottawa d’intervenir relativement à la protection de ce cervidé en sol québécois.

Après avoir pressé Québec d’agir, Environnement Canada, qui évalue actuellement le sort du caribou des bois, déclaré vulnérable sur le territoire québécois en mars 2005, a donné à la mi-avril 2022 un ultimatum au gouvernement du Québec relativement à l’intensification des mesures de protection de cette espèce afin de faciliter la survie et le rétablissement des hardes de l’écotype forestier, c’est-à-dire les populations de caribous qui habitent la forêt boréale entre les 49e et 55e parallèles de latitude nord, sauf pour les petites populations isolées et presque décimées de caribou forestier de Val-d’Or et de Charlevoix. Insatisfait du traitement de la situation par le gouvernement Legault, le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbault, estime que Québec ne prend pas entièrement ses responsabilités dans ce dossier et évoque la possibilité d’avoir recours à ce mécanisme prévu à la Loi sur les espèces en péril si Québec ne collabore pas davantage à la protection de cet écotype forestier.

Quelques semaines auparavant à la fin février, alors que Québec repoussait encore l’adoption d’une stratégie pour freiner l’affaissement de la population de caribous forestier, plusieurs nations autochtones avaient annoncé des recours juridiques. C’est dans cette foulée que le Conseil des Innus de Pessamit sur la Côte-Nord a joint le mouvement en rappelant que le caribou est d’une importance capitale pour les Innus et que son déclin engendre des pertes culturelles inestimables qui menacent directement l’identité de ce peuple. Selon le chef des Innus de Pessamit, Jean-Marie Vollant : « Non seulement le gouvernement du Québec ne respecte pas ses engagements à freiner le déclin, mais les taux de perturbation dans l’habitat essentiel du caribou ne cessent de s’accroître… En autorisant les coupes forestières sur les sites essentiels pour le maintien du caribou et en refusant de s’asseoir avec nous afin de discuter de la mise en place de solutions efficaces, le gouvernement nuit consciemment au maintien du lien fondamental qui nous unit à Atiku, le caribou, depuis des temps immémoriaux. » Le projet d’aire protégée Pipmuakan, qui vise à protéger l’habitat du caribou et le patrimoine culturel innu sur le territoire du Nitassinan de la Première nation innue de Pessamit, a été déposé au gouvernement du Québec à l’automne 2020 et est demeuré lettre morte.

La porte-parole de Québec solidaire en matière de forêts, de faune et de parcs, la députée Émilise Lessard-Therrien, a donné, le 13 avril, la note E pour échec au ministre québécois des Forêts, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la région Nord-du-Québec, Pierre Dufour, qu’elle qualifie de roi de l’inaction. La députée solidaire en a profité pour lui réitérer, encore une fois, sa demande de sursis concernant les coupes forestières. « Ça fait des mois que je talonne le ministre pour qu’il assure la protection des caribous… Je lui ai envoyé une lettre pour l’implorer d’imposer un moratoire sur les coupes forestières dans l’habitat du caribou. Il a mis sur pied une commission indépendante et des consultations bidon pour gagner du temps, mais en attendant il ne fait rien pour protéger l’une de nos espèces les plus emblématiques. Nous n’avons plus de temps à perdre et Ottawa ne devrait pas avoir à rappeler au ministre de faire son travail. C’est gênant et le ministre Dufour devrait avoir honte », a fustigé la députée de l’Abitibi-Témiscamingue qui juge que ce dernier est incapable de jouer son rôle de protéger les espèces vulnérables et qu’il préfère plutôt protéger l’exploitation forestière. « Quand je regarde le bilan de M. Dufour et son absence totale dans le dossier, j’ai l’impression qu’il est aussi le ministre des Ressources naturelles. Si c’est le cas, qui va faire la job qu’il est censé faire ? Qui va s’occuper de notre faune et de nos espèces en péril ? On le voit, le ministre Dufour a choisi son camp et ce n’est pas celui de la faune. » En mai 2019, Québec solidaire a proposé l’abolition du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour que le volet « forêts » soit rapatrié vers le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles et que les aspects « faune et parcs » relèvent du ministère de l’Environnement.

Le saviez-vous ?

Le caribou de la Gaspésie fait partie d’une population de caribous montagnards, l’un des trois écotypes que l’on trouve au Québec aux côtés du caribou forestier et du caribou migrateur. Il vit en altitude dans le massif gaspésien et passe la majeure partie du temps à l’intérieur du parc national de la Gaspésie. Il constitue l’unique vestige des populations de caribous qui peuplaient autrefois la péninsule gaspésienne, les provinces maritimes du Canada et la Nouvelle-Angleterre aux États-Unis. Cette population isolée et unique est désignée comme menacée au Québec et en voie de disparition au Canada.

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Publié le 25 avril, 2022, dans la publication : Numéro_8 Volume 40

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Publié sur le site le 25 avril 2022

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