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Journal le Trait d'Union du Nord
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  • VĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation  Ă  Fermont

    PremiĂšres Nations

    Une 16 octobre, 2023

    Vérité et réconciliation à Fermont

  • Un pont pour tous, tous pour un pont !

    Coalition Union 138

    Un pont pour tous, tous pour un pont !

  • Plus de 2,5 M $ pour la CĂŽte-Nord

    Société du Plan Nord

    Plus de 2,5 M $ pour la CĂŽte-Nord

  • La deuxiĂšme usine a dĂ©sormais un nom

    Minerai de fer Québec

    La deuxiÚme usine a désormais un nom

  • Un accueil chaleureux et fraternel

    Expédition des PremiÚres Nations

    Un accueil chaleureux et fraternel

  • Le retour attendu de  Cain’s Quest tombe Ă  l’eau

    Course d’endurance à motoneige

    Le retour attendu de Cain’s Quest tombe Ă  l’eau

  • Blocus d’un chemin de fer

    Schefferville

    Blocus d’un chemin de fer

  • Le bordel chez Bonnardel

    En croisade pour un pont

    Le bordel chez Bonnardel

  • Manigances malsaines au ministĂšre des ForĂȘts

    Caribou des bois

    Manigances malsaines au ministĂšre des ForĂȘts

  • Tensions et sourde oreille


    Réservoir Manicouagan

    Tensions et sourde oreille


  • Un prolongement qui se prolonge


    Route 138

    Un prolongement qui se prolonge


  • Vers la fin d’un litige qui s’éternise ?

    Rio Tinto IOC

    Vers la fin d’un litige qui s’éternise ?

  • FermetĂ©, unanimitĂ©  et unitĂ© dans la diversitĂ©

    Désenclavement de la CÎte-Nord

    Fermeté, unanimité et unité dans la diversité

  • Gastronomie innue Ă  l’honneur

    Rapprochement interculturel

    Gastronomie innue à l’honneur

  • Une nation autochtone, une miniĂšre et trois gouvernements

    Innus contre Rio Tinto IOC

    Une nation autochtone, une miniĂšre et trois gouvernements

    • publications prĂ©cĂ©dentes

Innus

Vérité et réconciliation  à Fermont

PremiĂšres Nations

Une 16 octobre, 2023

Vérité et réconciliation à Fermont

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Vers la fin d’un litige qui s’éternise ?

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Une nation autochtone, une miniĂšre et trois gouvernements

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PremiĂšres Nations

Vérité et réconciliation à Fermont

par Éric Cyr

Sur la photo, des participants rassemblĂ©s Ă  Fermont sous le shaputuan et sur la couverture une performance musicale en compagnie de l’auteur-compositeur-interprĂšte innu Dan-Georges Mckenzie. Source photo : Minerai de fer QuĂ©bec.

Minerai de fer QuĂ©bec (MFQ) qui exploite la mine de fer de haute puretĂ© du Lac Bloom situĂ©e Ă  proximitĂ© de Fermont est l’une des premiĂšres entreprises privĂ©es au pays Ă  accorder un jour fĂ©riĂ© de recueillement Ă  ses employĂ©s dans le cadre de la JournĂ©e nationale de la vĂ©ritĂ© et de la rĂ©conciliation. Cette importante reconnaissance symbolique est survenue Ă  la suite de consultations auprĂšs de ses partenaires innus et d’une entente conclue avec la section locale 9996 du Syndicat des MĂ©tallos l’an passĂ©. La miniĂšre a soulignĂ© localement la troisiĂšme Ă©dition de l’évĂ©nement.

Cette commémoration, qui coïncide avec la Journée du chandail orange, a été instituée officiellement par le gouvernement canadien le 30 septembre 2021 « pour rendre hommage aux survivants des PremiÚres Nations, des Inuits et des Métis, à leurs familles et à leurs collectivités, et veiller à ce que la commémoration de leur histoire et des séquelles des pensionnats demeure un aspect essentiel du processus de réconciliation. » La démarche du gouvernement fédéral vise notamment à reconnaßtre les conséquences douloureuses et tragiques des pensionnats autochtones, à honorer la mémoire des victimes et des survivants de ses établissements, les enfants disparus et les familles laissées derriÚre.

MFQ, qui gĂ©nĂšre une centaine d’emplois directs et indirects au sein de communautĂ©s autochtones de la Côte-Nord, dĂ©crivait Ă  l’époque son engagement ainsi : « Nous nous sommes toujours comptĂ©s extrĂȘmement privilĂ©giĂ©s de pouvoir entretenir une relation basĂ©e sur la transparence et la confiance avec les communautĂ©s innues qui nous accueillent sur leur territoire, le Nitassinan. Ce jour fĂ©riĂ© nous permettra de prendre un moment collectif pour en apprendre davantage sur l’histoire de nos partenaires innus et d’honorer la mĂ©moire de leurs ancĂȘtres. Nous sommes de tout cƓur avec les PremiĂšres Nations dans leur dĂ©marche de rĂ©conciliation. »

Les MĂ©tallos considĂ©raient alors que c’était une occasion de reconnaĂźtre collectivement ce qu’ont vĂ©cu les communautĂ©s autochtones et de s’orienter vers une rĂ©conciliation : « Nous partageons un espace gĂ©ographique oĂč il y a une grande prĂ©sence autochtone et il Ă©tait important pour nous de souligner ce jour fĂ©riĂ© afin de marquer une volontĂ© de cohabitation et de coexistence commune sur le territoire ».

Plusieurs activitĂ©s ont Ă©tĂ© organisĂ©es Ă  Fermont Ă  l’emplacement du complexe de MFQ, du 29 au 30 septembre derniers, oĂč une tente conique traditionnelle innue, appelĂ©e shaputuan, avait Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e afin de souligner l’évĂ©nement. Il y a eu notamment une performance musicale de l’artiste Dan-Georges Mckenzie et un coquetel dinatoire composĂ© de menus typiquement innus Ă  la cafĂ©tĂ©ria. Un appel Ă  l’arrĂȘt des activitĂ©s miniĂšres a aussi Ă©tĂ© lancĂ© Ă  la radio sur le site minier avant que les travailleurs observent une minute de silence dans le cadre d’une pause symbolique des opĂ©rations afin de rendre hommage aux enfants autochtones disparus, aux survivants des pensionnats, Ă  leurs familles et Ă  leurs communautĂ©s.

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Publié le 16 octobre, 2023, dans la publication : Numéro_17 Volume_41

  • Autochtones
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Publié sur le site le 16 octobre 2023

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Coalition Union 138

Un pont pour tous, tous pour un pont !

par Éric Cyr

Source photo : Pixabay

ConsidĂ©rant que les rĂ©sultats de deux Ă©tudes portant sur la construction d’un pont Ă  l’embouchure de la riviĂšre Saguenay/Shekutamitsh, les quinziĂšme et seiziĂšme depuis 1973, devraient ĂȘtre connus à la fin de l’annĂ©e 2023, la Coalition Union 138 a rĂ©itĂ©rĂ©, le 5 mai 2023, sa ferme intention d’intensifier la mobilisation et souhaite assurer que l’ensemble des acteurs du milieu adhĂšre et s’approprie le projet du pont à Tadoussac afin qu’il soit considĂ©rĂ© comme une prioritĂ© rĂ©gionale.

Engagement

Les avantages de la construction d’un pont et les raisons qui la justifie sont bien connus par les Nord-Côtiers. Pour le prĂ©fet de la MRC de la Haute Côte-Nord et responsable du dossier à l’AssemblĂ©e des prĂ©fets de la Côte-Nord, Micheline Anctil : « À l’aube de la fin des Ă©tudes, nous rĂ©itĂ©rerons l’importance de la construction du pont à l’entrĂ©e de la Côte-Nord. Nous souhaitons plus de volontĂ© politique et nous profiterons des occasions qui se prĂ©sentent à nous pour porter le projet et rĂ©pĂ©ter son importance pour notre rĂ©gion et pour le QuĂ©bec ».

Lien rassembleur

Selon le chef de la PremiĂšre Nation des Innus Essipit et co-chef porteur du dossier de dĂ©veloppement Ă©conomique pour la nation innue, Martin Dufour : « Nos territoires regorgent de richesses et celles-ci sont importantes pour le dĂ©veloppement du QuĂ©bec. Nous espĂ©rons que le gouvernement du QuĂ©bec sera Ă  l’écoute à nos rĂ©alitĂ©s et qu’il comprendra que la mise en valeur de nos richesses sera facilitĂ©e par un pont à l’entrĂ©e de la Côte-Nord. L’accĂšs Ă  notre territoire doit ĂȘtre une prioritĂ© pour QuĂ©bec. Le remplacement des traversiers par un pont permettra de rĂ©duire le trafic maritime à l’embouchure du fjord et le bruit sous l’eau qui nuit aux espĂšces comme le bĂ©luga, ce qui va dans le sens de la conservation de la biodiversitĂ©. La nation innue dans son ensemble appuie ce projet de pont et nous porterons avec plus d’insistance ce message auprĂšs des gouvernements de QuĂ©bec et d’Ottawa ».

Élan essentiel

Pour les acteurs Ă©conomiques de la Côte-Nord, l’éloignement des grands centres amplifié par l’absence d’un lien fixe reprĂ©sente un dĂ©fi dans plusieurs sphĂšres de leurs activitĂ©s quotidiennes, dont le transport et l’attractivitĂ© de la main d’Ɠuvre. « Dans une perspective d’essor Ă©conomique pour la rĂ©gion, le projet de construction d’un pont à l’embouchure du Saguenay revĂȘt une grande importance. En tant qu’acteurs Ă©conomiques, nous demanderons à nos membres de porter le projet et de saisir les occasions favorables qui s’offrent Ă  eux pour renforcir nos dĂ©marches » conclut la prĂ©sidente de la Chambre de commerce de la Haute Côte-Nord, StĂ©phanie Gagnon.

Les données parlent

Pour la SociĂ©tĂ© du Pont sur le Saguenay, qui propose un projet de pont novateur à deux voies, l’explosion des coĂ»ts d’exploitation à la traverse est une raison additionnelle pour se tourner de façon dĂ©finitive et sans Ă©quivoque vers une solution d’avenir. Son prĂ©sident, Marc Gilbert, estime que : « Si l’on se base sur les chiffres fournis par la SociĂ©tĂ© des Traversiers du QuĂ©bec (STQ), nous rĂ©alisons qu’entre 2016 et 2021 l’augmentation des coĂ»ts reprĂ©sente 188% en faisant abstraction du capital et des intĂ©rĂȘts. Si l’on tient compte de ceux-ci, l’augmentation se situe Ă  400% en plus de noter une baisse de traversĂ©es de 19%. Pour nous, cette situation n’a aucun sens et nous sommes sĂ»rs qu’il est possible de remplacer ce service inefficace sans pour autant causer de prĂ©judice à quiconque ».

Mobilisation

Dans cet esprit, afin de soutenir le travail de la ministre responsable de la Côte-Nord et dĂ©putĂ©e de Duplessis, Kateri Champagne-Jourdain, et du dĂ©putĂ© de RenĂ©-LĂ©vesque, Yves Montigny, plusieurs actions de visibilitĂ© se poursuivront et la population sera invitĂ©e Ă  y prendre part. Le porte-parole de la Coalition Union 138, Guillaume Tremblay, prĂ©cise :

« Les yeux du gouvernement sont tournĂ©s vers nous pour le dĂ©veloppement du QuĂ©bec. Travaillons ensemble pour convaincre ce dernier de dĂ©velopper aussi notre rĂ©gion en allant de l’avant pour la construction d’un pont sur le Saguenay ».

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Publié le 23 mai, 2023, dans la publication : Numéro_10 Volume_41

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Publié sur le site le 23 mai 2023

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Société du Plan Nord

Plus de 2,5 M $ pour la CĂŽte-Nord

par Éric Cyr

Source photo : Pixabay

La ministre de l’Emploi et ministre responsable de la rĂ©gion CĂŽte-Nord, Kateri Campagne Jourdain, a annoncĂ© au club de curling de Sept-Îles un investissement de 2 504 150 $, le 20 mars 2023, pour soutenir 25 projets de la CĂŽte-Nord dans le cadre du Fonds d’initiatives nordiques (FIN), dont quatre dans la MRC de Caniapiscau.

La ministre Champagne Jourdain qui Ă©tait accompagnĂ©e pour l’occasion du dĂ©putĂ© de RenĂ©-LĂ©vesque, Yves Montigny, a fait l’annonce au nom de la ministre des Ressources naturelles et des ForĂȘts, et ministre responsable de la SociĂ©tĂ© du Plan Nord, MaĂŻtĂ© Blanchette VĂ©zina.

Les projets retenus, qui touchent une grande variĂ©tĂ© de domaines, comme les services de proximitĂ©, l’adaptation aux changements climatiques et l’entrepreneuriat, reprĂ©sentent des investissements totaux de plus de 6,6 millions de dollars dans la rĂ©gion. Des projets nord-cĂŽtiers retenus, 21 s’inscrivent dans le volet A du FIN qui vise Ă  favoriser l’essor des communautĂ©s et conservation de l’environnement. Quatre autres initiatives de nature entrepreneuriale se classent sous le volet B. Le FIN, qui clĂŽt son quatriĂšme appel de projets, fait partie du Plan d’action nordique 2020-2023 (PAN 20-23) du gouvernement du QuĂ©bec. Il est assorti d’une enveloppe budgĂ©taire totale de 12,7 millions de dollars. La SociĂ©tĂ© du Plan Nord, qui coordonne la rĂ©alisation du PAN 20-23, est responsable de ce programme.

La ministre Blanchette VĂ©zina confie : « Je suis fiĂšre que notre gouvernement dispose d’un outil comme le Fonds d’initiatives nordiques pour appuyer les initiatives qui voient le jour sur le territoire nordique. Ce programme a permis de soutenir 84 projets nord-cĂŽtiers depuis le lancement du Plan d’action nordique, en dĂ©cembre 2020. Il s’agit de retombĂ©es concrĂštes sur le territoire, reprĂ©sentant des investissements de plus de 22,9 millions de dollars sur la CĂŽte-Nord. »

« Je suis ravie que les organismes et les entrepreneurs nord-cĂŽtiers aient encore rĂ©pondu nombreux Ă  cet appel Ă  projets du Fonds d’initiatives nordiques. La diversitĂ© des initiatives sĂ©lectionnĂ©es dĂ©montre bien le dynamisme de notre rĂ©gion, tout comme sa prĂ©occupation pour le dĂ©veloppement durable de son territoire », conclut la ministre Champagne Jourdain.

Quatre projets dans la MRC de Caniapiscau

Volet A. Essor des communautĂ©s nordiques et conservation de l’environnement.

-La MRC de Caniapiscau obtiendra 18 375 $ afin d’évaluer le revenu viable nĂ©cessaire pour permettre aux rĂ©sidents de la rĂ©gion d’atteindre un niveau de vie digne et sans pauvretĂ©. Fait Ă  noter, il existe des disparitĂ©s entre les secteurs de Fermont et de Schefferville puisqu’en 2020 le revenu mĂ©dian annuel aprĂšs impĂŽts des mĂ©nages de Fermont Ă©tait de 125 000 $. Le coĂ»t des denrĂ©es alimentaires est aussi plus Ă©levĂ© Ă  Schefferville.

-La Ville de Schefferville recevra 100 000 $ pour aménager une aire de jeux pour enfants au parc des Ailes.

Volet B. Initiatives de nature entrepreneuriale

-Le Conseil de la nation innue de Matimekush- Lac John disposera de 97 954 $ pour réaliser un projet pilote de revégétalisation de sites miniers abandonnés.

-La nation naskapie de Kawawachikamach pourra disposer de 100 000 $ afin de mener une étude pour structurer une initiative entrepreneuriale portée par la communauté.

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Publié le 10 avril, 2023, dans la publication : Numéro_07 Volume_41

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Publié sur le site le 11 avril 2023

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Minerai de fer Québec

La deuxiÚme usine a désormais un nom

par Éric Cyr

Source photo : Kathleen Dubé

Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ministre du DĂ©veloppement Ă©conomique rĂ©gional et ministre responsable de la MĂ©tropole et de la rĂ©gion de MontrĂ©al, Pierre Fitzgibbon, Ă©tait de passage Ă  Fermont en compagnie du ministre responsable des Relations avec les PremiĂšres Nations et les Inuits, Ian LafreniĂšre, les 7 et 8 mars derniers, dans le cadre d’une visite du site minier du Lac Bloom de Minerai de fer QuĂ©bec (MFQ), oĂč ils ont pris part Ă  la cĂ©rĂ©monie d’officialisation de l’appellation de la deuxiĂšme usine, celle de la phase II en activitĂ© depuis mai 2022, qui portera le nom « Tshinanu », qui signifie « nous autres » en langue innue.

Les deux politiciens ont prononcĂ© pour l’occasion une brĂšve allocution Ă  l’intĂ©rieur mĂȘme de la nouvelle usine en prĂ©sence de dignitaires et de collaborateurs venus assister Ă  l’évĂ©nement. Le chef des opĂ©rations, Alexandre Belleau, la premiĂšre vice-prĂ©sidente aux ressources humaines, Angela Kourouklis, et le directeur gĂ©nĂ©ral du site minier du Lac Bloom, Marc Beaubien, Ă©taient heureux d’accueillir ces reprĂ©sentants du gouvernement du QuĂ©bec et en ont profitĂ© pour leur faire visiter les installations du complexe minier.

Une appellation porteuse de sens

MFQ, qui par ce geste rĂ©itĂšre toute l’importance de maintenir une relation authentique de confiance et de respect avec ses partenaires innus, souhaitait impĂ©rativement donner un nom en langue innue Ă  l’usine afin d’honorer le territoire ancestral du peuple innu, le Nitassinan, et la contribution autochtone Ă  l’évolution de ses activitĂ©s. La compagnie a donc organisĂ© un concours au sein de ses employĂ©s, dont la seule exigence Ă©tait que le nom soit tirĂ© de l’innu-aimun, afin de trouver une appellation reprĂ©sentative. Selon la chef des affaires publiques et gouvernementales de l’entreprise, NoĂ©mie PrĂ©gent-Charlebois, cette dĂ©marche s’inscrit dans les fondements mĂȘmes de l’identitĂ© et de l’unicitĂ© de MFQ : « Ça peut sembler un geste symbolique de donner un nom innu Ă  notre usine, mais cela s’inscrit plutĂŽt dans les fondements mĂȘmes de notre identitĂ©. Cette annonce prend racine dans nos valeurs, dans la sincĂ©ritĂ© de notre partenariat, dans la relation de confiance que nous entretenons avec nos partenaires innus. » Ce sont deux employĂ©s innus de la miniĂšre, Fernand Michel et Yannick Pilot qui ont proposĂ© le nom de l’usine II, qui fait aussi rĂ©fĂ©rence au titre d’une chanson populaire du groupe de musiciens innus Kashtin.

Les deux ministres caquistes, dont M. Fitzgibbbon qui en Ă©tait Ă  sa deuxiĂšme prĂ©sence Ă  la mine de fer du Lac Bloom, ont profitĂ© de leur dĂ©placement local pour Ă©changer notamment au sujet des besoins et des grands enjeux rĂ©gionaux dans le cadre d’une discussion privĂ©e avec le prĂ©fet de la MRC de Caniapiscau et maire de Fermont, Martin St-Laurent.

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Publié le 27 mars, 2023, dans la publication : Numéro_06 Volume_41

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Publié sur le site le 27 mars 2023

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Expédition des PremiÚres Nations

Un accueil chaleureux et fraternel

par Éric Cyr

Source photo : Audrey McMahon

Les reprĂ©sentants de l’expĂ©dition des PremiĂšres Nations ont chaleureusement Ă©tĂ© accueillis par des citoyens visiblement heureux de venir Ă  leur rencontre lors de leur passage dans la rĂ©gion de la MRC de Caniapiscau, du 1er au 3 mars 2023, d’abord dans les communautĂ©s innue de Matimekush-Lac John et naskapie de Kawawachikamach dans le secteur de Schefferville, puis Ă  Fermont.

La soixantaine de participants de la dĂ©lĂ©gation de motoneigistes de la grande expĂ©dition du feu sacrĂ©, composĂ©e de membres de prĂšs de la moitiĂ© des 11 nations autochtones distinctes habitant au QuĂ©bec, incluant le conjoint de feue Joyce Echaquan, Carol DubĂ© de Manawan, neuf femmes et quatre allochtones quĂ©bĂ©cois, aura parcouru, du 16 fĂ©vrier au 4 mars, une distance de 4275 kilomĂštres jusqu’à sa destination finale, la communautĂ© innue de Uashat mak Mani-utenam (Sept-Îles).

Comment rĂ©sumer cette dĂ©marche sinon en la qualifiant de belle aventure vers la rĂ©conciliation entre peuples ? Comment dĂ©crire ces Ă©changes amicaux sinon en les dĂ©signant de rapprochement enrichissant, harmonieux et respectueux entre nations ? Que retenir sinon que les premiers occupants du territoire sont lĂ  depuis des temps immĂ©moriaux et que malgrĂ© une histoire malheureusement trop souvent tragique, leurs racines sont bien ancrĂ©es dans le sol de leurs ancĂȘtres ? Ils sont toujours lĂ  et font partie Ă  part entiĂšre du lieu qu’ils habitent dans leur cƓur, dans leur mĂ©moire et dans leur vie.

Les communautés de Chisasibi, Kawawachikamach, Lac-Simon, Manawan, Matimekush-Lac John, Nutashkuan, Opitciwan, Oujé-Bougoumou, Pikogan, Uashat mak Mani-utenam, Unamen Shipu et Wemotaci existent bel et bien et ne se situent pas dans un monde parallÚle. Les Abénakis, Anishnabe (Algonquins), Atikamekw, Cris, Hurons-Wendat, Innus (Montagnais), Inuits, Malécites, Micmacs, Mohawks et Naskapis sont bien vivants et souhaitent une réconciliation, un rapprochement avec les autres peuples, les Acadiens, les Québécois, les nouveaux arrivants


Le moment n’est-il pas venu de mieux se connaĂźtre et de se dĂ©couvrir ? Quelle belle occasion de tisser des liens d’amitiĂ© avec des reprĂ©sentants de divers peuples autochtones en se rĂ©chauffant Ă  mĂȘme le feu sacrĂ© en face d’un tipi Ă©rigĂ© pour l’occasion Ă  Fermont par des Innus de Uashat. Les astres semblent alignĂ©s sous un ciel d’aurores borĂ©ales. Nous ne réécrirons pas l’histoire et il n’est pas question de l’effacer, mais nous pouvons contribuer Ă  dessiner l’avenir sur la mĂšre nourriciĂšre, la Terre, qui est notre maison commune.

Innu signifie « ĂȘtre humain » dans la langue innue. Nous avons dĂ©jĂ  un lieu commun, le territoire que nous habitons, voici maintenant un lien qui nous unit « mamou ». Ensemble, il est temps de crĂ©er un pont entre nous. Les PremiĂšres Nations ne sont pas folkloriques, mais bien vivantes avec leurs langues, leurs cultures et leurs traditions. L’influence des AmĂ©rindiens et des Inuits ne se limite pas au canot d’écorce, aux traĂźneaux Ă  chiens, Ă  la crosse (l’ancĂȘtre du hockey sur glace), aux Ă©pis de maĂŻs sucrĂ©, Ă  la raquette, au sirop d’érable et au toboggan.

Le prĂ©fet de la MRC de Caniapiscau et maire de Fermont, Martin St-Laurent, qui a accompagnĂ© le convoi en motoneige lors de son dĂ©part de Fermont jusqu’à un cimetiĂšre innu situĂ© au lac Ashuanipi Ă  140 km de sa localitĂ©, Ă©tait enchantĂ© d’accueillir ces ambassadeurs. Il considĂšre que c’est un grand honneur d’avoir reçu cette expĂ©dition inspirante qu’il a dĂ©crite lors de son allocution comme une « aventure remarquable qui vise Ă  promouvoir la rĂ©conciliation communautaire, culturelle, sociale et spirituelle entre les peuples autochtones et allochtones. Nous avons Ă©tĂ© honorĂ©s de faire partie de cette initiative qui porte un message de paix, d’harmonie et de guĂ©rison Ă  travers les communautĂ©s. »

Réconciliation entre peuples

Une grande aventure spirituelle Ă  motoneige

L’ExpĂ©dition des PremiĂšres Nations 2023 est un Ă©vĂ©nement historique rassembleur d’envergure imaginĂ© et créé par des hommes et des femmes autochtones du QuĂ©bec afin de montrer qu’ils ont Ă©tĂ© trĂšs touchĂ©s par les rĂ©cents Ă©vĂ©nements que vivent leurs peuples Ă  l’échelle du pays. L’organisation de cette grande aventure Ă  motoneige avait Ă©galement pour objectif d’amorcer une campagne publique de sensibilisation au sujet du sort qui leur est rĂ©servĂ©. La dĂ©marche visait aussi Ă  rendre hommage aux enfants des pensionnats « indiens » et aux femmes autochtones assassinĂ©es ou disparues ainsi qu’à la mĂ©moire de Joyce Echaquan.

Ce trajet Ă  motoneige hors-piste totalisant un parcours enneigĂ© ardu de plus de 4200 kilomĂštres a regroupĂ© prĂšs de 60 participants issus des nations anishnabe (algonquine), atikamekw, crie, innue, naskapie et quĂ©bĂ©coise. Les motoneigistes ont sillonnĂ© l’immense parcours avec l’intention de mettre en commun les connaissances culturelles des diffĂ©rents occupants du territoire Ă  travers un dĂ©fi de taille et un objectif conjoint oĂč des valeurs telles que l’amour, la bravoure, le courage, l’entraide, la force, l’harmonie, la persĂ©vĂ©rance et le respect ont Ă©tĂ© de mise. De plus, un message d’espoir pour la jeunesse ainsi que de rĂ©conciliation et de paix, dans le grand respect de mĂšre Terre, portĂ© par les femmes durant le pĂ©riple aura rapprochĂ© les diffĂ©rents peuples du QuĂ©bec autour du feu sacrĂ© en les incitant Ă  trouver des solutions afin de les guider vers une rĂ©conciliation durable.

Selon l’instigateur de cette Ă©popĂ©e nordique, Christian Flamand, dont la motoneige a Ă©prouvĂ© des difficultĂ©s mĂ©caniques avant de prendre feu alors qu’il Ă©tait en route vers le village cri de Waskaganish Ă  l’embouchure de la riviĂšre Rupert (Baie-James), cette portion sur la banquise de la baie James jusqu’à Chisasibi a Ă©tĂ© la plus pĂ©rilleuse. La plupart des participants du cortĂšge nordique ont dĂ» contourner les rochers, la glace, les dĂ©troits et les tourbillons de la forĂȘt en plus de devoir composer avec de nombreux bris mĂ©caniques dans ce secteur. Les bosses incessantes ont mĂȘme eu raison de plusieurs attelages en acier de traĂźneaux tirĂ©s par les motoneiges.

L’organisateur principal, un ancien commando du rĂ©giment aĂ©roportĂ© canadien (Airborne), explique que le froid Ă©tait extrĂȘme et le danger omniprĂ©sent. « Ce voyage extraordinaire vers la guĂ©rison a permis aux participants de prendre conscience de leur appartenance Ă  leur communautĂ© pour lesquelles l’expĂ©rience aura permis de renouer avec la vie sur leurs territoires traditionnels comme des rassemblements sur le Nitaskinan (notre terre) pour les Atikamekw. L’amour pour les diverses communautĂ©s autochtones que visait cette expĂ©dition a dĂ©montrĂ© une ouverture vers un avenir trĂšs prometteur pour les PremiĂšres Nations. » M. Flamand a Ă©tĂ© Ă©mu de l’accueil chaleureux que les participants ont reçu dans les diverses communautĂ©s visitĂ©es et de la fiertĂ© qu’il y a perçue. 

À la fin de la traversĂ©e de cette gigantesque terre ancestrale, les participants de cette odyssĂ©e unique au monde, qui a commencĂ© Ă  Manawan, ont Ă©tĂ© accueillis en hĂ©ros par la population de Uashat mak Mani-utenam (Sept-Îles), leur destination finale, le 4 mars dernier. Cette excursion sur ces territoires traditionnels restera gravĂ©e dans la mĂ©moire collective pour les dĂ©cennies Ă  venir.

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Publié le 13 mars, 2023, dans la publication : Numéro_05 Volume_41

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Publié sur le site le 13 mars 2023

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Course d’endurance à motoneige

Le retour attendu de Cain’s Quest tombe Ă  l’eau

par Éric Cyr

La plus longue course d’endurance Ă  motoneige, la Cain’s Quest, un titre que revendique aussi la Iron Dog en Alaska aux États-Unis, a gagnĂ© en popularitĂ© depuis sa crĂ©ation en 2006. L’épreuve sportive biennale est reconnue comme ayant l’un des parcours les plus difficiles au monde. Le dĂ©part et l’arrivĂ©e de l’évĂ©nement se font Ă  Labrador City.

Le nombre de coureurs a malheureusement diminuĂ© aprĂšs une annulation en raison de la pandĂ©mie en 2022. Qu’à cela ne tienne, une trentaine d’équipages composĂ©s de deux motoneigistes expĂ©rimentĂ©s a relevĂ© ce dĂ©fi biennal d’envergure, nĂ©cessitant une prĂ©paration de longue haleine, en s’alignant au dĂ©part de cet affrontement de calibre international qui s’échelonne sur un itinĂ©raire de 3100 kilomĂštres Ă  travers le vaste territoire du Labrador, le 4 mars dernier.

Les participants ont franchi le fil de dĂ©part de l’édition de 2023 qui s’est effectuĂ© sur le lac Tanya. Ils ont enfourchĂ© leurs bolides rugissants, mais tous n’ont pas rĂ©ussi Ă  terminer le trajet dont le degrĂ© de difficultĂ© est trĂšs rehaussĂ© et qui exige une dĂ©termination, une discipline et une tĂ©nacitĂ© exemplaires. Cette annĂ©e, les athlĂštes provenaient tous du Canada et Ă©taient exclusivement originaires du QuĂ©bec et de Terre-Neuve-et-Labrador Ă  l’exception d’un motoneigiste de Kitimat, en Colombie-Britannique, et d’un autre coureur de Fort McMurray, en Alberta, ainsi que d’une Ă©quipe finlandaise, Wild Nordic Finland, dont les coĂ©quipiers sont de la rĂ©gion d’Ostrobotnie du Nord, situĂ© juste au-dessous de la Laponie, soit de la petite station de sports d’hiver d’Iso-Syöte et de la ville de PudasjĂ€rvi au nord de la Finlande en Europe.

Délégation des PremiÚres Nations

Plusieurs reprĂ©sentants autochtones incluant des Cris (Chisasibi et Mistissini, Nord-du-QuĂ©bec), des Innus (Matimekush-Lac John, Schefferville, CĂŽte-Nord ainsi que Natuashish et Sheshatshiu, Labrador), des Naskapis (Kawawachikamach, Schefferville, CĂŽte-Nord) et des Inuits (Kuujjuaq, Nunavik, Nord-du-QuĂ©bec), se sont aussi Ă©lancĂ©s vers la grande aventure sur des sentiers non damĂ©s Ă  travers les rĂ©gions sauvages du Labrador oĂč ils ont pu mettre Ă  l’épreuve leur courage et leur dĂ©brouillardise. De nombreuses difficultĂ©s attendaient les athlĂštes endurcis qui ont dĂ» affronter les caprices de dame nature durant leur parcours rempli d’embĂ»ches naturelles.

Avant de prendre part Ă  Cain’s Quest et en symbole de solidaritĂ©, certains motoneigistes autochtones ont Ă©tĂ© rendre visite Ă  leurs confrĂšres de l’ExpĂ©dition des PremiĂšres Nations dans la ville voisine de Fermont, le 2 mars.

Représentation féminine

Aucune participante n’était inscrite Ă  cette compĂ©tition dominĂ©e par les hommes. Coreen Paul, originaire du Labrador et habitant au Nouveau-Brunswick, qui Ă©tait auparavant la seule femme motoneigiste Ă  avoir terminĂ© l’épreuve en 2012 partage aujourd’hui cet exploit avec sa coĂ©quipiĂšre de l’édition de 2020, l’AmĂ©ricaine originaire de l’Alaska, Rebecca Charles, avec qui elle a pris l’alignement de cette annĂ©e-lĂ  au sein de la premiĂšre Ă©quipe fĂ©minine Ă  avoir complĂ©tĂ© le trĂšs difficile circuit enneigĂ©.

Annulation et déception

La course a malheureusement Ă©tĂ© annulĂ©e Ă  mi-parcours, le 7 mars, Ă  cause de la pluie et de la fragilitĂ© de la nappe de glace de mer. En route vers un point de contrĂŽle Ă  Port Hope Simpson Ă  plus de 900 km du dĂ©part, un membre de l’équipage finlandais s’est retrouvĂ© dans l’eau glacĂ©e. Heureusement, il s’en est sorti indemne.

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Publié le 13 mars, 2023, dans la publication : Numéro_05 Volume_41

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Publié sur le site le 13 mars 2023

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Schefferville

Blocus d’un chemin de fer

par Éric Cyr

Source photo : Gracieuseté

Un chemin de fer privĂ© de la rĂ©gion scheffervilloise a Ă©tĂ© bloquĂ©, le 5 septembre dernier et durant plus d’une semaine, par des manifestants innus de la communautĂ© autochtone de Matimekush-Lac John qui accusent leur conseil de corruption, d’extorsion et de fraude. Cette action a Ă©tĂ© revendiquĂ©e par une organisation appelĂ©e ComitĂ© des droits des premiers peuples qui dĂ©nonce notamment les injustices liĂ©es Ă  la distribution des fonds Ă  la suite d’une entente de rĂ©conciliation conclue par deux conseils innus avec la compagnie miniĂšre IOC en 2020.

Le lendemain, le 6 septembre, des contestataires innus de la rĂ©gion de Sept-Îles ayant des revendications communes se sont aussi rassemblĂ©s pour les mĂȘmes raisons devant le Conseil des Innus de Uashat mak Mani-Utenam.

Ce blocage, qui a paralysĂ© le chemin de fer de Knob Lake and Timmins (KLT) sur lequel le minerai de fer de la miniĂšre Tata Steel est acheminĂ© jusqu’à celui de Quebec North Shore and Labrador (QNS&L) Ă  destination de Sept-Îles, avait pour objectif d’exprimer une exaspĂ©ration et une insatisfaction de plusieurs citoyens innus envers les deux conseils qui les reprĂ©sentent et aussi de dĂ©noncer une problĂ©matique environnementale associĂ©e Ă  Tata Steel concernant de la poussiĂšre qui se rĂ©pand dans la communautĂ© autochtone. Des vĂ©hicules ont Ă©tĂ© immobilisĂ©s Ă  un passage Ă  niveau afin d’interrompre la circulation ferroviaire. Cette entrave n’a pas interrompu le transport de passagers et de marchandises de Transport ferroviaire Tshiuetin entre Sept-Îles et Schefferville. L’acheminement de minerai sur la voie ferrĂ©e a cependant Ă©tĂ© perturbĂ© occasionnant un ralentissement de la production qui a Ă©tĂ© temporairement considĂ©rablement rĂ©duite.

Cet Ă©vĂ©nement a eu des rĂ©percussions jusqu’au Saguenay oĂč un autre collectif composĂ© de militants allochtones et autochtones a bloquĂ© par solidaritĂ© la voie ferrĂ©e de l’entreprise Roberval-Saguenay qui appartient Ă  Rio Tinto IOC Ă  Chicoutimi.

Une rencontre a eu lieu entre les porte-paroles du mouvement et des reprĂ©sentants de l’entreprise, le 11 septembre, et une seconde, le lendemain, afin de discuter des enjeux et de trouver un terrain d’entente. À la suite d’engagements sur le plan environnemental et de la confirmation d’une assurance que le groupe aura un siĂšge au sein du comitĂ© santĂ©, sĂ©curitĂ©, environnement et communautĂ© de Tata Steel afin de pallier le manque de transparence des conseils, le blocus a finalement Ă©tĂ© levĂ©, le 16 septembre, et le transport du minerai a pu reprendre son cours normal.

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Publié le 3 octobre, 2022, dans la publication : Numéro_16 Volume_40

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Publié sur le site le 3 octobre 2022

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En croisade pour un pont

Le bordel chez Bonnardel

par Éric Cyr

Source photo : Coalition Union 138

Dans le cadre de la campagne, « Mamu, un pont entre nous », une dĂ©lĂ©gation nord-cĂŽtiĂšre et autochtone de la Coalition Union 138, qui prĂŽne le dĂ©senclavement de la CĂŽte-Nord en commençant par la construction d’un pont Ă  l’embouchure de la riviĂšre Saguenay Ă  Tadousssac, s’est rendue devant le bureau de circonscription du ministre quĂ©bĂ©cois des Transports, François Bonnardel, Ă  Granby en Estrie, le 12 mai 2022. Le coup d’éclat, qui incluait le dĂ©ploiement d’une immense banderole avec le leitmotiv de l’organisation devant l’édifice, n’est pas passĂ© inaperçu.

L’étendard de tissu symbolisant la principale revendication des membres de l’alliance qui prĂ©conisent la construction d’un pont Ă  Tadoussac circule un peu partout au QuĂ©bec et s’est dĂ©jĂ  rendu en Minganie, Ă  Sept-Îles et Ă  Baie-Comeau avant son rĂ©cent dĂ©roulement Ă  Granby. La Coalition Union 138, qui croit fermement Ă  la nĂ©cessitĂ© d’ériger un tel ouvrage d’art Ă  cet endroit stratĂ©gique, reçoit notamment l’appui du milieu Ă©conomique de la CĂŽte-Nord et des communautĂ©s innues du Nitassinan sur la CĂŽte-Nord et de Mashteuiatsh au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le regroupement prend les moyens pour que ses requĂȘtes soient considĂ©rĂ©es et souhaite obtenir un engagement ferme de la part du ministre Bonnardel pour la construction d’un pont Ă  l’embouchure du Saguenay. « Nous nous sommes dĂ©placĂ©s pour lui montrer notre banniĂšre », affirme le porte-parole de la coalition, Guillaume Tremblay.

« La taille imposante de cette derniĂšre, qui montre un pont sur le fjord du Saguenay, fait en sorte que M. Bonnardel ne peut plus ignorer notre prĂ©sence et notre message. La nĂ©cessitĂ© de cette infrastructure ne fait plus aucun doute sur la CĂŽte-Nord. Nous souhaitons que le ministre reconnaisse l’importance de cet apport majeur pour la rĂ©gion. »

Fini la cacophonie


M. Tremblay confie que l’accueil Ă©tait loin d’ĂȘtre chaleureux et qu’un attachĂ© politique du ministre des Transports a pris de nombreuses photos avant qu’un membre de la sĂ©curitĂ© dĂ©cide d’appeler les forces policiĂšres. « Avec cette imposante banniĂšre de 40 pieds sur 20 pieds (12 mĂštres sur 6 mĂštres) qui recouvrait l’ensemble de la façade de l’édifice, François Bonnardel ne peut plus se mettre la tĂȘte dans le sable et devrait comprendre le message. De plus, il va voir les belles photos prises devant son bureau, ce qui devrait l’éclairer sur le sujet qui nous prĂ©occupe », confie M. Tremblay qui prĂ©cise qu’à la suite du dĂ©ploiement de l’immense emblĂšme sur lequel trĂŽne un pont, des reprĂ©sentants de la Coalition Union 138 ont finalement pu s’entretenir avec le personnel de l’équipe de circonscription du ministre des Transports qui a assurĂ© que les demandes et les dolĂ©ances seront transmises au principal intĂ©ressĂ©.

La CĂŽte-Nord est la seule rĂ©gion du QuĂ©bec qui doit assurer l’accĂšs principal au territoire par un service de traversiers. Elle attend la construction d’un pont depuis plus de 60 ans. Mamu signifie ensemble en innu-aimun et la Coalition Union 138 rassemble ainsi tous les principaux groupes de la CĂŽte-Nord : les PremiĂšres Nations innues du Nitassinan, la classe politique rĂ©gionale, l’ensemble des Chambres de commerce et la SociĂ©tĂ© du pont sur le Saguenay Ă  Tadoussac. Toutes et tous croient qu’il est plus que temps d’agir et exigent du gouvernement le mĂȘme enthousiasme qu’il dĂ©montre envers le troisiĂšme lien ou d’autres grands projets routiers au QuĂ©bec. Selon l’organisation, en tant que ministre des Transports, M. Bonnardel peut s’engager Ă  construire ce pont. Il pourrait ainsi remĂ©dier aux problĂ©matiques de sĂ©curitĂ© routiĂšre et favoriser les initiatives Ă©conomiques cruciales pour la rĂ©gion. Le chef de la PremiĂšre Nation des Innus Essipit, Martin Dufour confie : « Le ministre pourrait par le fait mĂȘme contribuer au dĂ©veloppement durable et trouver une solution aux menaces environnementales qui touchent la population de bĂ©lugas du fleuve Saint-Laurent. » Selon le prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© du Pont sur le Saguenay, Marc Gilbert : « La situation a assez durĂ©. Le service des traversiers est inadĂ©quat et non fiable. En plus d’avoir une capacitĂ© moindre que les trois anciens traversiers en pĂ©riode estivale, les arrĂȘts multiples, les bris mĂ©caniques Ă  rĂ©pĂ©tition et le manque chronique de personnel empirent encore la situation. »

Autre visite surprise

Quelques jours plus tard, le 16 mai, c’était au tour du bureau de circonscription de la ministre quĂ©bĂ©coise des Affaires municipales et de l’Habitation, AndrĂ©e Laforest, Ă  Saguenay, de recevoir la visite de membres de la Coalition Union 138.

La Coalition Union 138 invite la population Ă  ĂȘtre Ă  l’affut et Ă  appuyer les actions du mouvement populaire en utilisant toutes les tribunes dont elle peut disposer pour les publiciser. Selon l’alliance pour le dĂ©senclavement de la CĂŽte-Nord, la prochaine campagne Ă©lectorale sera un moment crucial pour dĂ©montrer l’intĂ©rĂȘt collectif et influencer le futur gouvernement Ă  passer aux actes en agissant dans ce dossier qui s’éternise depuis plus de six dĂ©cennies.

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Publié le 23 mai, 2022, dans la publication : Numéro_10 Volume_40

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Publié sur le site le 23 mai 2022

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Caribou des bois

Manigances malsaines au ministĂšre des ForĂȘts

par Éric Cyr

Source photo : Donald Poirier

À la suite de rĂ©vĂ©lations du journal La Presse, le 21 avril dernier, concernant un stratagĂšme Ă©laborĂ© par le ministĂšre des ForĂȘts, de la Faune et des Parcs (MFFP) de connivence avec l’industrie forestiĂšre visant Ă  augmenter la rĂ©colte de bois sur la CĂŽte-Nord, au dĂ©triment du caribou, la SociĂ©tĂ© pour la nature et les parcs (SNAP QuĂ©bec) exige la tenue d’une enquĂȘte publique indĂ©pendante. Devant l’incapacitĂ© du MFFP Ă  Ă©quilibrer ses diffĂ©rents mandats, SNAP QuĂ©bec demande Ă  nouveau au gouvernement du QuĂ©bec d’abolir ce ministĂšre et de relĂ©guer la gestion de la faune et des parcs au ministĂšre de l’Environnement, avec les budgets nĂ©cessaires.

Ces manigances sont rĂ©vĂ©lĂ©es au grand jour alors que se tient, jusqu’au 17 mai, une commission indĂ©pendante sur le caribou forestier, qui ne contribue qu’à retarder une fois de plus les actions nĂ©cessaires pour le rĂ©tablissement de cette espĂšce en pĂ©ril. SNAP QuĂ©bec estime qu’une commission d’enquĂȘte publique s’impose afin de faire la lumiĂšre sur ces liens intimes entre l’industrie forestiĂšre et le MFFP, et sur l’inefficacitĂ© du systĂšme de consultation du public et des parties prenantes du rĂ©gime forestier. 

« Le gouvernement du QuĂ©bec doit cesser de se cacher derriĂšre sa commission caribou et de nourrir comme il le fait le dĂ©bat sur le partage des compĂ©tences entre le fĂ©dĂ©ral et le provincial en matiĂšre d’environnement. AprĂšs tous ces grands reportages mĂ©diatiques sur la mauvaise gestion de nos forĂȘts, force est de reconnaitre qu’un grand mĂ©nage printanier est nĂ©cessaire au MFFP. Nous sommes mĂ»rs pour une commission Coulombe 2.0 », affirme le directeur gĂ©nĂ©ral de SNAP QuĂ©bec, Alain Branchaud.

Le Pipmuakan au cƓur du dĂ©bat

La machination pour Ă©viter des diminutions de rĂ©colte de bois sur la CĂŽte-Nord touche directement une population de caribous au seuil de l’extinction, la harde de caribous du Pipmuakan. SNAP QuĂ©bec collabore avec le Conseil des Innus de Pessamit depuis plusieurs annĂ©es pour la mise en place d’une aire protĂ©gĂ©e autochtone qui contribuerait notamment au rĂ©tablissement de ce troupeau. « Pendant que les Innus de Pessamit travaillent activement Ă  rĂ©tablir le caribou, le MFFP et l’industrie s’allient pour leur mettre des bĂątons dans les roues », dĂ©clare la directrice principale Ă  SNAP QuĂ©bec, Alice de Swarte. « Nous soutenons la demande adressĂ©e par Pessamit au gouvernement fĂ©dĂ©ral d’intervenir et de dĂ©crĂ©ter la protection de l’habitat essentiel de la population Pipmuakan en vertu de la Loi sur les espĂšces en pĂ©ril. »

D’une combine à l’autre


SNAP QuĂ©bec avait dĂ©voilĂ©, en juillet 2018, un autre stratagĂšme interne du MFFP, cette fois-ci visant Ă  Ă©viter la crĂ©ation d’aires protĂ©gĂ©es dans le sud du QuĂ©bec. Ce scĂ©nario s’est confirmĂ© en dĂ©cembre 2020 lorsque QuĂ©bec a annoncĂ© l’atteinte de 17 % d’aires protĂ©gĂ©es avec des territoires essentiellement en dehors de la forĂȘt commerciale. « Le ministĂšre des ForĂȘts est devenu le ministĂšre de l’Industrie forestiĂšre. C’est un ministĂšre qui travaille Ă  l’encontre des objectifs du gouvernement et de la volontĂ© de la population et des PremiĂšres Nations. Ce ministĂšre doit ĂȘtre aboli pour restaurer un Ă©quilibre entre ses mandats », conclut le directeur de la conservation Ă  SNAP QuĂ©bec, Pier-Olivier Boudreault.

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Publié le 9 mai, 2022, dans la publication : Numéro_9 Volume_40

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Publié sur le site le 9 mai 2022

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Réservoir Manicouagan

Tensions et sourde oreille


par Éric Cyr

Source photo : Rudy Landry

Le Conseil des Innus de Pessamit considĂšre que le gouvernement du QuĂ©bec et la sociĂ©tĂ© d’État Hydro-QuĂ©bec bafouent les droits de cette PremiĂšre Nation en procĂ©dant au rehaussement du niveau d’eau du rĂ©servoir Manicouagan, qui alimente le barrage Daniel-Johnson et la centrale hydroĂ©lectrique de Manic-5, en nĂ©gligeant de se conformer Ă  leurs obligations de consultation et d’accommodement.

Selon le vice-chef des Innus de Pessamit, GĂ©rald Hervieux : « Pour ajouter l’insulte Ă  l’injure, le gouvernement a procĂ©dĂ© dans ce dossier en informant les villĂ©giateurs et les propriĂ©taires de chalets situĂ©s dans le secteur visĂ© de son intention de rĂ©voquer leurs baux de villĂ©giature afin de procĂ©der Ă  l’augmentation du niveau de l’eau souhaitĂ©, sans daigner en informer les Innus, sans que leurs prĂ©occupations, notamment environnementales, soient considĂ©rĂ©es et sans leur proposer d’accommodements. » Les Innus de Pessamit, qui ont vu leur territoire ancestral littĂ©ralement dĂ©vastĂ© par les barrages, les rĂ©servoirs et centrales hydroĂ©lectriques sans consultation et sans leur consentement, ne semblent pas compter aux yeux de QuĂ©bec. Pessamit connaissait les intentions du gouvernement de rehausser le rĂ©servoir puisqu’une ordonnance de la Cour supĂ©rieure du QuĂ©bec rendue en dĂ©cembre 2020, permettait Ă  Hydro-QuĂ©bec de le faire, Ă  la condition expresse d’avoir obtenu les autorisations au terme d’un processus de consultation et d’accommodement auprĂšs des Innus et Ă  la suite d’examens menĂ©s par le ministĂšre de l’Environnement du QuĂ©bec (MELCC) et de PĂȘches et OcĂ©ans Canada. La PremiĂšre Nation s’est donc impliquĂ©e de bonne foi dans le processus de consultation et s’est attelĂ©e Ă  la tĂąche de conduire ses propres Ă©valuations sur les plans communautaire, technique et environnemental, Ă©tude dont les rĂ©sultats prĂ©liminaires ont fait l’objet d’un mĂ©moire dĂ©posĂ© le 6 juillet 2021. Mais Hydro-QuĂ©bec n’a pas jugĂ© bon d’attendre les rĂ©sultats prĂ©liminaires de cette consultation et a dĂ©cidĂ© de procĂ©der sans avertir le Conseil des Innus de Pessamit.

Loin des belles paroles

À l’heure actuelle, le niveau d’eau approche et menace les installations de la RĂ©serve mondiale de la biosphĂšre Manicouagan Uapishka, copropriĂ©tĂ© des Innus de Pessamit et de l’UNESCO. L’objectif Ă©tant de remplir le rĂ©servoir à une hauteur de 355,95 m Ă  l’automne 2021 et Ă  une hauteur de 359 mĂštres en 2022. « On comprend qu’Hydro-QuĂ©bec est pressĂ©e et ne souhaite pas s’embarrasser de « procĂ©dures » avec les Innus. D’autant plus que pour la sociĂ©tĂ© d’État, le processus de consultation et d’accommodement mis en place par le gouvernement du QuĂ©bec ne constitue gĂ©nĂ©ralement qu’une façade, une perte de temps instituĂ©e pour donner l’impression qu’Hydro-QuĂ©bec se conforme aux exigences Ă©tablies par la Cour suprĂȘme du Canada en regard des prĂ©occupations des PremiĂšres Nations. On est loin de l’appel au dialogue lancĂ© par la prĂ©sidente d’Hydro-QuĂ©bec, Sophie Brochu, dans le cadre de son programme « Énergie en commun ». On est loin des belles paroles du gouvernement en matiĂšre de relations avec les peuples autochtones », poursuit le chef, Jean-Marie Vollant.

Indifférence totale

«Encore une fois, nous sommes considĂ©rĂ©s et traitĂ©s comme un peuple de second ordre et cela nous replace devant la rĂ©alitĂ© d’une nation qui subit une expropriation illĂ©gale de ses terres ancestrales sur lesquelles ses droits, pourtant reconnus par la constitution du Canada et par l’ONU, sont continuellement bafouĂ©s », affirme le chef Vollant. Se disant offusquĂ© des mĂ©thodes cavaliĂšres et de l’approche colonialiste que privilĂ©gient le gouvernement du QuĂ©bec et sa sociĂ©tĂ© d’État, celui-ci rappelle que le Nitassinan (terres ancestrales) de Pessamit est le territoire le plus exploitĂ© au QuĂ©bec pour ses ressources hydroĂ©lectriques.

« Ce plus rĂ©cent Ă©vĂ©nement constitue la preuve que le gouvernement et Hydro-QuĂ©bec agissent dans l’indiffĂ©rence la plus totale envers nos droits. »

Pour exprimer son indignation et exiger une rencontre, le chef Vollant a transmis, le 14 juillet 2021, une lettre Ă  Mme Brochu, ainsi qu’aux ministres quĂ©bĂ©cois Benoit Charrette (Environnement) et Jonathan Julien (Énergie, Ressources naturelles), oĂč il est spĂ©cifiĂ©, que les procĂ©dures de rehaussement doivent cesser. Celle-ci est demeurĂ©e Ă  ce jour lettre morte.

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Publié le 7 septembre, 2021, dans la publication : Numéro_14 Volume 39

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  • Pessamit
  • PremiĂšres nations
  • RĂ©serve mondiale de la biosphĂšre Manicouagan-Uapishka
  • RĂ©servoir Manicouagan

Publié sur le site le 7 septembre 2021

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Route 138

Un prolongement qui se prolonge


par Éric Cyr

source photo : Connie F. Stone

VoilĂ  belle lurette que les gouvernements successifs Ă  QuĂ©bec et Ă  Ottawa promettent le dĂ©senclavement de la CĂŽte-Nord et du Labrador par le parachĂšvement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon en Basse-CĂŽte-Nord. Une autre rĂ©cente annonce confirme la tendance. Cette fois-ci, certains travaux devraient bel et bien commencer cet Ă©tĂ©, prĂšs de La Romaine.

Le 10 juin dernier, le ministre des Transports, François Bonnardel, le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la rĂ©gion de la CĂŽte-Nord, Jonatan Julien, le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian LafreniĂšre, ainsi que la ministre fĂ©dĂ©rale du Revenu national, Diane Lebouthillier, au nom de la ministre de l’Infrastructure et des CollectivitĂ©s, Catherine McKenna, ont annoncĂ© de bonnes nouvelles aux Nord-CĂŽtiers, lors d’une confĂ©rence de presse virtuelle. Ils Ă©taient accompagnĂ©s du prĂ©fet de la MRC du Golfe-du-Saint-Laurent, Randy Jones, fĂ©ru du dossier, qui assistait Ă  l’évĂ©nement depuis son lit d’hĂŽpital, ainsi que des trois Chefs des communautĂ©s innues du territoire, le chef du Conseil de la PremiĂšre nation de Nutashkuan, RĂ©al Tettaut, le chef du Conseil des Innus d’Unamen Shipu, Bryan Mark, et le chef du Conseil des Innus de Pakua Shipu, Guy MestenapĂ©o. Les maires de Baie-Comeau, Yves Montigny, de Sept-Îles, RĂ©jean Porlier, et de Port-Cartier, Alain Thibault ainsi que les prĂ©fets de Manicouagan, Marcel Furlong, et de la Minganie, Luc NoĂ«l, ont aussi assistĂ© Ă  la rencontre.

Les ministres ont confirmĂ© que des Ă©tapes cruciales Ă  la poursuite du projet de prolongement de la route 138 viennent d’ĂȘtre franchies. Les travaux de construction pour le tronçon situĂ© entre Kegaska et La Romaine commenceront cet Ă©tĂ©, prĂšs de La Romaine. Quant au tronçon situĂ© entre TĂȘte-Ă -la-Baleine et La TabatiĂšre, les travaux devraient commencer au cours de 2022. Au total, prĂšs de 80 kilomĂštres de route seront construits d’ici 2025 dans l’objectif de relier les localitĂ©s de la Basse-CĂŽte-Nord entre elles et Ă©ventuellement, Ă  plus long terme, avec le reste du QuĂ©bec, tout en soutenant le dĂ©veloppement du territoire nordique.

Approbation du Conseil des ministres et ententes-cadres

La dĂ©marche a reçu l’aval du Conseil des ministres pour la rĂ©alisation des travaux de construction des tronçons retenus. De plus, le gouvernement du QuĂ©bec a signĂ© une entente-cadre avec la communautĂ© d’Unamen Shipu, une avec celle de Nutashkuan et une avec la communautĂ© de Pakua Shipu, afin de dĂ©velopper des collaborations dĂ©terminĂ©es liĂ©es Ă  la rĂ©alisation du projet. Pour sa part, le gouvernement fĂ©dĂ©ral poursuit toujours sa consultation auprĂšs des trois communautĂ©s innues du territoire. L’aboutissement de ces jalons importants pour le projet en assure ainsi la poursuite.

‱ La rĂ©alisation de ces deux tronçons reprĂ©sente un investissement de 695,5 millions de dollars, soit 285,6 M$ du ministĂšre des Transports, 225,1 M$ de la SociĂ©tĂ© du Plan Nord et 184,8 M$ du Nouveau Fonds Chantiers Canada – volet Infrastructures provinciales-territoriales – Projets nationaux et rĂ©gionaux du gouvernement du Canada.

‱ Le projet consiste Ă  amĂ©nager, sur deux tronçons, une route Ă  deux voies, soit une dans chaque direction.

‱ Le tronçon situĂ© entre Kegaska et La Romaine aura une longueur d’un peu moins de 49 kilomĂštres et comprendra 13 structures.

‱ Pour relier TĂȘte-Ă -la-Baleine Ă  La TabatiĂšre, environ 30 kilomĂštres de route et cinq ponts devront ĂȘtre construits.

‱ Deux autres tronçons sont inscrits au Plan quĂ©bĂ©cois des infrastructures, dans la catĂ©gorie « Ă  l’étude », soit ceux situĂ©s entre La Romaine et TĂȘte-Ă -la-Baleine ainsi qu’entre La TabatiĂšre et Vieux-Fort.

‱ L’amĂ©lioration de la route 138 fait partie des 49 mesures du Plan d’action nordique 2020-2023 (PAN 20-23), sous l’orientation 1 : amĂ©liorer l’accĂšs au territoire. Le PAN 20-23 rĂ©pond aux prioritĂ©s Ă©noncĂ©es par les acteurs du Nord quĂ©bĂ©cois. Il vise Ă  fournir les outils appropriĂ©s aux communautĂ©s concernĂ©es afin qu’elles habitent pleinement leur territoire.

‱ Le gouvernement du QuĂ©bec investira ainsi 778,6 millions de dollars, soit plus de la moitiĂ© de la somme prĂ©vue dans le PAN 20-23, pour soutenir les entreprises et les citoyens Ă©tablis et actifs au nord du 49e parallĂšle. Les 49 actions socio-Ă©conomiques du PAN 20-23 ont Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©es conjointement par 20 ministĂšres et organismes du gouvernement du QuĂ©bec.

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Publié le 21 juin, 2021, dans la publication : Numéro_12 Volume 39

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Publié sur le site le 17 juin 2021

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Rio Tinto IOC

Vers la fin d’un litige qui s’éternise ?

par Éric Cyr

Le dialogue a Ă©tĂ© rĂ©amorcĂ©, Ă  la mi-janvier, entre la miniĂšre IOC, une filiale de la multinationale Rio Tinto, et les chefs autochtones des communautĂ©s innues de Matimekush-Lac John (Schefferville) et de Uashat mak Mani-utenam (Sept-Îles). Les deux partis ont entamĂ© des pourparlers au sujet du conflit qui les oppose concernant l’exploitation par la miniĂšre, depuis le dĂ©but des annĂ©es 1950, du Nitassinan, territoire ancestral innu qui n’a jamais Ă©tĂ© cĂ©dĂ©.

L’objectif du rapprochement est d’éventuellement conclure une entente afin de rĂ©gler le diffĂ©rend qui perdure depuis dix ans (2010). Des tentatives de signer un accord ont Ă©tĂ© dĂ©marrĂ©es, mais sans rĂ©sultat concluant Ă  ce jour. Une poursuite conjointe de 900 millions de dollars a Ă©tĂ© intentĂ©e contre la multinationale par les deux communautĂ©s innues en 2013 allĂ©guant que la compagnie IOC a illĂ©galement occupĂ© leur territoire pendant prĂšs de trois dĂ©cennies (28 ans) et que les vastes installations de la compagnie incluant sa filiale de transport, le chemin de fer du littoral nord de QuĂ©bec et du Labrador (QNS&L), ont violĂ© leurs droits ancestraux les dĂ©possĂ©dant de leur territoire traditionnel. Cette procĂ©dure dĂ©posĂ©e il y a sept ans est aujourd’hui devant la Cour suprĂȘme du Canada.

Effort de réconciliation

Ce dĂ©placement, une visite de courtoisie, est un peu la continuitĂ© d’une rencontre survenue entre les hauts dirigeants de l’entreprise et les reprĂ©sentants innus en 2019. Une dĂ©lĂ©gation, incluant le directeur gĂ©nĂ©ral de la miniĂšre IOC Ă  Sept-Îles, Benoit MĂ©thot, et le chef des opĂ©rations, Chantal Lavoie, s’est rendue Ă  Schefferville en compagnie d’avocats afin d’y rencontrer le conseil des Innus de l’endroit. Cette main tendue prĂšs de 40 ans aprĂšs la fin des activitĂ©s d’IOC Ă  Schefferville est perçue par les premiĂšres nations innues concernĂ©es comme une rĂ©elle volontĂ© de nĂ©gocier de bonne foi afin de les compenser pour les erreurs commises et a Ă©tĂ© saisie par les chefs innus qui ont bon espoir de parvenir Ă  l’atteinte d’un rĂšglement Ă  l’amiable. Le chef de Matimekush-Lac John, RĂ©al Mckenzie, considĂšre que c’est un dĂ©but de discussion encourageant et a profitĂ© de l’occasion pour faire visiter sa collectivitĂ© aux personnes mandatĂ©es par Rio Tinto IOC en prenant soin de leur indiquer les cicatrices laissĂ©es par les activitĂ©s de la miniĂšre qui ont dĂ©naturĂ© son apparence. Rio Tinto a pour sa part qualifiĂ© ces rencontres d’excellentes en indiquant vouloir maintenir les conversations. Une entente survenue en novembre dernier entre Rio Tinto Fer et Titane (Havre-Saint-Pierre) et la communautĂ© innue Ekuanitshit (Mingan) semble de bon augure et dĂ©note une certaine dĂ©termination du groupe minier Ă  rĂ©gler les bĂ©vues du passĂ©.

Cheminement historique

La Compagnie miniĂšre IOC est constituĂ©e en 1949 aprĂšs quatre ans d’exploration et de mise en valeur. En 1954, le chemin de fer QNS&L transporte le premier convoi de minerai de fer en provenance de Schefferville jusqu’au terminal portuaire de Sept-Îles. En 1958, IOC lance le projet Carol incluant la construction d’une mine et d’un concentrateur Ă  Labrador City. En 1960, un embranchement de la voie ferrĂ©e principale de QNS&L relie les nouvelles opĂ©rations du Labrador qui sont complĂ©tĂ©es en 1962 permettant le dĂ©but de l’exploitation miniĂšre Ă  Labrador City. En 1982, IOC annonce la fin de ses activitĂ©s Ă  Schefferville.

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Publié le 3 février, 2020, dans la publication : Numéro_02 Volume 38

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Publié sur le site le 3 février 2020

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Désenclavement de la CÎte-Nord

Fermeté, unanimité et unité dans la diversité

par Éric Cyr

Légende : Route blanche à Baie-des-Moutons en Basse-CÎte-Nord. Source : Juanita Jones

Le front historique de la CĂŽte-Nord poursuit ses reprĂ©sentations et une importante dĂ©lĂ©gation s’est rendue Ă  QuĂ©bec, le 28 mars dernier, afin de faire valoir les revendications lĂ©gitimes de la rĂ©gion Ă  l’AssemblĂ©e nationale. Le groupe a accordĂ© un point de presse dans le hall de l’hĂŽtel du Parlement en compagnie des dĂ©putĂ©s du Parti quĂ©bĂ©cois de Duplessis, Lorraine Richard, et de RenĂ©-LĂ©vesque, Martin Ouellet. La dĂ©lĂ©gation comprenait, tout comme la prĂ©cĂ©dente qui s’est dĂ©placĂ©e Ă  Ottawa, des reprĂ©sentants des localitĂ©s nord-cĂŽtiĂšres et des communautĂ©s innues de partout sur le territoire et qui se sont exprimĂ©s au diapason.

Le combat de la CĂŽte-Nord

La dĂ©putĂ©e pĂ©quiste confie : « Vous savez, quand la CĂŽte-Nord se dĂ©place Ă  QuĂ©bec, c’est que c’est important. On a des Ă©lus, des maires, des chefs autochtones et nous sommes tous unis derriĂšre un objectif qui est prioritaire. Ce n’est pas le seul qui est important, il y en a d’autres notamment un pont sur la riviĂšre Saguenay et la rĂ©fection de la route 389, mais il y a un projet pour lequel on continue Ă  se battre : le prolongement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon pour dĂ©senclaver la Basse-CĂŽte-Nord qui n’est pas reliĂ©e au reste du QuĂ©bec par un rĂ©seau routier. » Mme Richard a interpellĂ© le premier ministre François Legault afin qu’il soutienne les Nord-CĂŽtiers dans ces dĂ©marches en accordant les sommes nĂ©cessaires et en prĂ©cisant un Ă©chĂ©ancier prĂ©cis de rĂ©alisation des travaux. Elle a aussi parlĂ© du coĂ»t astronomique des billets d’avion et de l’effet prohibitif de ceux-ci.

Un demi-siĂšcle de promesses

Le prĂ©fet de la MRC de Sept-RiviĂšres et maire de Sept-Îles, RĂ©jean Porlier, a indiquĂ© que le budget de 200 millions de dollars allouĂ© pour la route 138 par le prĂ©cĂ©dent gouvernement Couillard avait mystĂ©rieusement disparu : « On va voir si l’on a un gouvernement qui va travailler avec nous pour le parachĂšvement de la 138 qui nous est promis depuis au moins 50 ans. » Ce dernier a mis en perspective le fait que la CĂŽte-Nord rapporte Ă©normĂ©ment au QuĂ©bec, ne serait-ce que par le biais de l’énergie produite par Hydro-QuĂ©bec sur ce territoire et dont 40 % de celle-ci est fournie ou transite par la CĂŽte-Nord. Un bĂ©nĂ©fice net qui devrait atteindre 5,3 milliards de dollars annuellement, ce qui, toutes proportions gardĂ©es Ă©quivaut Ă  quelques 2 milliards 120 millions par annĂ©e qui sont directement gĂ©nĂ©rĂ©s par la rĂ©gion. « On pourrait rĂ©server 10 % de ce montant annuel, ce qui reprĂ©sente 200 M $, jusqu’à ce que la route 138 soit complĂ©tĂ©e. »

L’effet ping-pong

Le maire de Sept-Îles voudrait que les citoyens rĂ©alisent que toute la population du QuĂ©bec profite de la CĂŽte-Nord qui ne reçoit pas sa juste part dans cette Ă©quation qu’il juge inĂ©quitable. « On a reçu l’appui de la FĂ©dĂ©ration quĂ©bĂ©coise des municipalitĂ©s (FQM) et de l’Union des municipalitĂ©s du QuĂ©bec (UMQ) dans ce dossier. Il est grand temps de nous donner une route, pas juste pour les communautĂ©s isolĂ©es dont plusieurs sont en mode survie, mais aussi pour ouvrir le corridor avec Terre-Neuve-et-Labrador, contribuant ainsi Ă  stimuler des Ă©changes commerciaux avec cette province, ce qui gĂ©nĂ©rerait des retombĂ©es Ă©conomiques importantes pour la CĂŽte-Nord dont la dĂ©mographie est en constante diminution depuis les cinq derniĂšres annĂ©es. Le premier outil de dĂ©veloppement Ă©conomique pour une rĂ©gion, c’est l’accĂšs Ă  son territoire. J’espĂšre que le gouvernement actuel va passer Ă  l’action et dĂ©terminer un Ă©chĂ©ancier comme le ministre quĂ©bĂ©cois des Transports, François Bonnardel, a dit vouloir le faire lors de son passage sur la CĂŽte-Nord. Le gouvernement prĂ©cĂ©dent nous a envoyĂ©s Ă  Ottawa, on y est allĂ©s et l’on a reçu l’appui du ministre fĂ©dĂ©ral de l’Infrastructure et des CollectivitĂ©s, François-Philippe Champagne, qui a dit qu’Ottawa sera au rendez-vous quand QuĂ©bec aura priorisĂ© cette route et lĂ  QuĂ©bec nous dit attendre un engagement du fĂ©dĂ©ral. On a fini de jouer au ping-pong avec les Nord-CĂŽtiers ! Il est grand temps que ça change et qu’on investisse les montants nĂ©cessaires pour finaliser la route 138 afin que la CĂŽte-Nord puisse se dĂ©velopper comme toutes les autres rĂ©gions du QuĂ©bec. Qu’on arrĂȘte de jouer ça Ă  la piĂšce, on veut tous le mĂȘme scĂ©nario. On fait des Ă©tudes depuis des dĂ©cennies. On a assez entendu la chanson et tous les gouvernements l’ont promis Ă  tour de rĂŽle. Comment dĂ©velopper une rĂ©gion si l’on n’a pas accĂšs au territoire ? »

Le
combat
de la
CĂŽte-Nord
s’intensifie…

Trans-Québec-Labrador

Le prĂ©fet de la Minganie, Luc NoĂ«l, rĂ©itĂšre les besoins de la CĂŽte-Nord aprĂšs cette rencontre avec les ministres des Transports, François Bonnardel, et de la CĂŽte-Nord, Jonatan Julien. « On demande un plan de match prĂ©cis. On veut savoir combien ça coĂ»terait de terminer la route 138 et quand cela va se faire.La CĂŽte-Nord reprĂ©sente 1 % de la population du QuĂ©bec, mais contribue pour 2,2 % du produit intĂ©rieur brut (PIB). Est-ce qu’on pourrait finalement obtenir le 200 M $ par annĂ©e qu’on rĂ©clame pour finir la 138 jusqu’à Blanc-Sablon pour ouvrir la voie d’échanges commerciaux avec notre principal voisin Terre-Neuve-et-Labrador ? On veut occuper le territoire de façon dynamique, on veut que notre gouvernement qui se dit Ă©conomique nous donne un engagement sans Ă©quivoque et une rĂ©ponse favorable Ă  notre demande. Ce qu’on veut c’est un plan d’affaires et un investissement pour la CĂŽte-Nord. »

Alliés autochtones

Des reprĂ©sentants autochtones ont aussi pris la parole, dont Guy Bellefleur de la communautĂ© innue de Pakua Shipu qui a dĂ©noncĂ© l’absence d’un lien routier. « Ce n’est pas le temps d’ĂȘtre malade le soir, parce qu’il n’y a pas de route ni d’aĂ©roport pour une Ă©vacuation mĂ©dicale, c’est l’armĂ©e qui bien souvent vient chercher les malades Ă  l’aide d’un hĂ©licoptĂšre. On fait des annonces depuis des annĂ©es, oĂč est passĂ© l’argent ? On apprend qu’il va y avoir du dĂ©boisement. Quand je conduis une motoneige, je peux la conduire les yeux fermĂ©s parce qu’il n’y a pas de forĂȘt. On demande au gouvernement du QuĂ©bec de mettre les sommes nĂ©cessaires pour une cause, dĂ©senclaver les communautĂ©s de la Basse-CĂŽte-Nord et travailler ensemble afin de dĂ©velopper les ressources qui sont lĂ  et les mettre en valeur. C’est ce qu’on veut faire, tout le monde va en bĂ©nĂ©ficier. Les gens d’ici mĂ©ritent l’obtention d’une route. »

Appui total

Le chef de l’AssemblĂ©e des PremiĂšres Nations du QuĂ©bec et du Labrador, Ghislain Picard, parle d’un appui total et sans rĂ©serve Ă  cette dĂ©marche et Ă©voque la solidaritĂ© entre les PremiĂšres Nations et les QuĂ©bĂ©cois dans ce dossier particulier. « Les gens sont tannĂ©s d’atterrir ou d’amerrir, c’est le temps d’avoir le choix et de ne pas dĂ©pendre d’horaires prĂ©cis dĂ©terminĂ©s par d’autres. Il y a trop longtemps qu’on parle de la 138, il faut passer Ă  l’action. Les PremiĂšres Nations sont Ă©troitement associĂ©es Ă  cette dĂ©marche pour plusieurs raisons : faire la promotion d’un esprit de collaboration entre les municipalitĂ©s et nos communautĂ©s Ă  l’échelle du QuĂ©bec et le prolongement de la 138 est un bel exemple. L’absence de route contribue Ă  crĂ©er des situations extrĂȘmement prĂ©caires dans le domaine de la santĂ© et Ă  une problĂ©matique de logement. Une route permettrait de diminuer les coĂ»ts astronomiques au niveau de l’habitation. Comment se fait-il que la route pour se rendre Ă  la Baie-James soit totalement asphaltĂ©e sur toute sa longueur pour une population de 450-500 personnes, soit beaucoup moins de monde qu’en Basse-CĂŽte-Nord, la seule rĂ©gion du QuĂ©bec, Ă  l’exception du Nunavik et de Schefferville, qui n’est pas reliĂ©e par un rĂ©seau routier. Nos communautĂ©s demandent simplement d’avoir accĂšs Ă  une route qui leur permet de s’épanouir. »

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Publié le 15 avril, 2019, dans la publication : Numéro_07 Volume 37

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Publié sur le site le 15 avril 2019

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Rapprochement interculturel

Gastronomie innue à l’honneur

par Éric Cyr

Légende : Le cuisinier Alfred McKenzie et sa complice Annette Vollant présentent leurs créations culinaires inspirées des traditions innues.

Le cuisinier innu Alfred McKenzie Ă©tait de passage au complexe de Minerai de fer QuĂ©bec (MFQ) Ă  Fermont, Ă  la fin dĂ©cembre, rĂ©pondant Ă  l’invitation de cette derniĂšre, qui emploie un certain nombre d’Innus, dans le cadre d’une exploration de saveurs du terroir de ce peuple autochtone de la taĂŻga et de la toundra. Il Ă©tait accompagnĂ© de sa femme, Annette Vollant, Ă©galement cuisiniĂšre qui l’assistait dans la prĂ©paration et la prĂ©sentation des hors-d’oeuvre.

Voyage gustatif

L’artiste culinaire a offert aux convives, dirigeants, travailleurs et entrepreneurs de cette sociĂ©tĂ© plusieurs dĂ©gustations de produits alimentaires traditionnels et raffinĂ©s. L’activitĂ© visant le rapprochement culturel s’est Ă©chelonnĂ©e sur une pĂ©riode de quatre jours pour permettre Ă  un maximum de participants de profiter de cette expĂ©rience gustative. Afin de vivre pleinement cette aventure, un contenu visuel et musical d’artistes innus contribuait Ă  agrĂ©menter l’atmosphĂšre.

Stimuler les papilles

Le passionnĂ© cuisine depuis plus d’une trentaine d’annĂ©es et son approche s’inspire des traditions transmises par ses aĂŻeux et de produits culinaires qui remontent Ă  l’époque oĂč son peuple nomade assurait sa subsistance en s’adonnant Ă  la chasse et Ă  la pĂȘche sur un vaste territoire. Son exploration s’oriente du canard et de l’outarde (bernache) au caribou et au castor jusqu’aux petits fruits des champs ou cueillis dans les bois. Alfred McKenzie fait fumer de la viande de gibier et du poisson Ă  l’aide de branches d’épinette. « J’évite d’utiliser des Ă©pices afin de ne pas masquer l’agencement et les saveurs des aliments. J’essaie de conserver le goĂ»t d’origine et de perpĂ©tuer les recettes de mes ancĂȘtres. » Gourmets et gourmands ont pu faire bonne chĂšre et se sont dĂ©lectĂ©s du menu composĂ© de diffĂ©rents mets prĂ©parĂ©s par celui qui considĂšre que le garde-manger traditionnel amĂ©rindien, c’est la forĂȘt et les lacs.

Leur fille Ă©tudie actuellement l’art culinaire en Belgique.

Les Innus étaient jadis nommés Papinachois par les missionnaires jésuites et Montagnais par les explorateurs européens.

 

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Publié le 21 janvier, 2019, dans la publication : Numéro 1 Volume 37

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Publié sur le site le 21 janvier 2019

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Innus contre Rio Tinto IOC

Une nation autochtone, une miniĂšre et trois gouvernements

par Éric Cyr

Source photo : Éric Cyr

La saga se poursuit et se complexifie dans le dossier de la poursuite de 900 M $ intentĂ©e par des Innus contre la miniĂšre IOC dont l’actionnaire principal est Rio Tinto. La Cour suprĂȘme du Canada a acceptĂ©, le 15 novembre dernier, d’entendre l’appel du gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador qui conteste une dĂ©cision de la Cour supĂ©rieure du QuĂ©bec et de la Cour d’appel du QuĂ©bec.

FrontiĂšre artificielle

Les PremiĂšres nations innues de Uashat mak Mani-utenam (Sept-Îles) et de Matimekush-Lac-John (Schefferville) sont déçues de la dĂ©cision rendue par la Cour suprĂȘme du Canada qui a acceptĂ© d’entendre un appel de Terre-Neuve-et-Labrador sur la compĂ©tence des tribunaux du QuĂ©bec dans le cadre de cette poursuite aprĂšs que les plus hautes instances judiciaires quĂ©bĂ©coises avaient statuĂ© qu’elles dĂ©tenaient le pouvoir de lĂ©gifĂ©rer sur les mines qui se trouvent Ă  la frontiĂšre du QuĂ©bec et du Labrador et donnĂ© gain de cause aux Innus. Le gouvernement terre-neuvien et labradorien soutient que « les tribunaux du QuĂ©bec n’ont pas la compĂ©tence pour se prononcer sur des activitĂ©s et des terres allant au-delĂ  des limites territoriales de la province. » Il y aura donc une audition devant le plus haut tribunal canadien afin de dĂ©terminer si les tribunaux quĂ©bĂ©cois peuvent juger de la question de la violation des droits des Innus Ă  la frontiĂšre du Labrador.

Conviction et détermination

Les Innus sont dĂ©terminĂ©s Ă  aller jusqu’au bout pour faire valoir leurs droits constitutionnels.

« Nous demeurons convaincus que notre capacitĂ© d’obtenir rĂ©paration pour les violations de nos droits par Rio Tinto IOC ne s’arrĂȘte pas lĂ  oĂč ont Ă©tĂ© fixĂ©es les frontiĂšres provinciales. Cette dĂ©cision renforce notre dĂ©sir et notre dĂ©termination de nous assurer que cette miniĂšre soit confrontĂ©e Ă  ses actions et Ă  la violation systĂ©matique de notre territoire et de nos droits au cours des 70 derniĂšres annĂ©es » a dĂ©clarĂ© le chef de Uashat mak Mani-utenam, Mike McKenzie.

Il s’agit de la seconde fois qu’une question procĂ©durale dans le cadre de cette poursuite historique contre la miniĂšre et dĂ©posĂ©e Ă  la Cour supĂ©rieure du QuĂ©bec en 2013 par les Innus se rend jusqu’à la Cour suprĂȘme fĂ©dĂ©rale. Rio Tinto IOC a subi un revers la premiĂšre fois alors qu’elle demandait aux tribunaux de mettre fin Ă  la procĂ©dure contre elle prĂ©tendant que les Innus devaient poursuivre les gouvernements et non une entreprise privĂ©e.

RancƓur et tĂ©nacitĂ©

« Il s’agit d’un nouveau dĂ©lai pour nos peuples qui attendent que cette compagnie nous respecte, et ce, depuis le dĂ©but des opĂ©rations de Rio Tinto IOC chez nous en 1950 », a ajoutĂ© le chef de Matimekush-Lac-John, Tshani Ambroise. Son prĂ©dĂ©cesseur, RĂ©al McKenzie confiait en 2014 que le temps oĂč les entreprises pouvaient indĂ»ment exploiter le territoire sans tenir compte du fait que ce peuple en est aussi propriĂ©taire est rĂ©volu et que bien que les gouvernements aient jouĂ© un rĂŽle dĂ©cisif en autorisant le mĂ©gaprojet minier sans leur consentement, ce n’est pas un projet public et ce sont des investisseurs privĂ©s qui ont fait ce choix sans se soucier des peuples innus qui habitaient ce territoire depuis des temps immĂ©moriaux : « Ce ne sont pas les gouvernements qui ont procĂ©dĂ© Ă  la discrimination raciale contre les employĂ©s innus d’IOC, qui ont expulsĂ© nos enfants, nos femmes et nos aĂźnĂ©s de leur propre territoire natal pour faire place aux mines d’IOC. Et ce ne sont pas les gouvernements qui ont amassĂ© des milliards de profits en dĂ©truisant et en contaminant notre territoire en quĂȘte de nos richesses minĂ©rales, c’est IOC/Rio Tinto. C’est donc Ă  IOC/Rio Tinto de prendre ses responsabilitĂ©s. »

Le litige opposant les deux communautĂ©s innues et la miniĂšre IOC progresse, mais est loin d’ĂȘtre rĂ©glĂ©. L’entreprise IOC, qui a extrait et vendu prĂšs d’un milliard de tonnes de fer provenant de ses mines de Schefferville avant de cesser ses activitĂ©s localement, fait bande Ă  part puisque c’est la seule miniĂšre de la rĂ©gion qui n’a jamais conclu d’entente avec les Innus incluant dans le cas de ses opĂ©rations de Labrador City.

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Publié le 17 décembre, 2018, dans la publication : Numéro 21 Volume 36

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Publié sur le site le 17 décembre 2018

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