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Caribou des bois

Manigances malsaines au ministère des Forêts

par Éric Cyr

Source photo : Donald Poirier

À la suite de révélations du journal La Presse, le 21 avril dernier, concernant un stratagème élaboré par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) de connivence avec l’industrie forestière visant à augmenter la récolte de bois sur la Côte-Nord, au détriment du caribou, la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) exige la tenue d’une enquête publique indépendante. Devant l’incapacité du MFFP à équilibrer ses différents mandats, SNAP Québec demande à nouveau au gouvernement du Québec d’abolir ce ministère et de reléguer la gestion de la faune et des parcs au ministère de l’Environnement, avec les budgets nécessaires.

Ces manigances sont révélées au grand jour alors que se tient, jusqu’au 17 mai, une commission indépendante sur le caribou forestier, qui ne contribue qu’à retarder une fois de plus les actions nécessaires pour le rétablissement de cette espèce en péril. SNAP Québec estime qu’une commission d’enquête publique s’impose afin de faire la lumière sur ces liens intimes entre l’industrie forestière et le MFFP, et sur l’inefficacité du système de consultation du public et des parties prenantes du régime forestier. 

« Le gouvernement du Québec doit cesser de se cacher derrière sa commission caribou et de nourrir comme il le fait le débat sur le partage des compétences entre le fédéral et le provincial en matière d’environnement. Après tous ces grands reportages médiatiques sur la mauvaise gestion de nos forêts, force est de reconnaitre qu’un grand ménage printanier est nécessaire au MFFP. Nous sommes mûrs pour une commission Coulombe 2.0 », affirme le directeur général de SNAP Québec, Alain Branchaud.

Le Pipmuakan au cœur du débat

La machination pour éviter des diminutions de récolte de bois sur la Côte-Nord touche directement une population de caribous au seuil de l’extinction, la harde de caribous du Pipmuakan. SNAP Québec collabore avec le Conseil des Innus de Pessamit depuis plusieurs années pour la mise en place d’une aire protégée autochtone qui contribuerait notamment au rétablissement de ce troupeau. « Pendant que les Innus de Pessamit travaillent activement à rétablir le caribou, le MFFP et l’industrie s’allient pour leur mettre des bâtons dans les roues », déclare la directrice principale à SNAP Québec, Alice de Swarte. « Nous soutenons la demande adressée par Pessamit au gouvernement fédéral d’intervenir et de décréter la protection de l’habitat essentiel de la population Pipmuakan en vertu de la Loi sur les espèces en péril. »

D’une combine à l’autre…

SNAP Québec avait dévoilé, en juillet 2018, un autre stratagème interne du MFFP, cette fois-ci visant à éviter la création d’aires protégées dans le sud du Québec. Ce scénario s’est confirmé en décembre 2020 lorsque Québec a annoncé l’atteinte de 17 % d’aires protégées avec des territoires essentiellement en dehors de la forêt commerciale. « Le ministère des Forêts est devenu le ministère de l’Industrie forestière. C’est un ministère qui travaille à l’encontre des objectifs du gouvernement et de la volonté de la population et des Premières Nations. Ce ministère doit être aboli pour restaurer un équilibre entre ses mandats », conclut le directeur de la conservation à SNAP Québec, Pier-Olivier Boudreault.

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Publié le 9 mai, 2022, dans la publication : Numéro_9 Volume 40

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Publié sur le site le 9 mai 2022

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Cancer Fermont

Un autre honneur bien mérité

par Éric Cyr

Légende : Sur la photo, Denis Grenier en compagnie de sa conjointe Marlène Rioux (à gauche) et d’une bénévole de longue date de Cancer Fermont, Caroline Boudreau (à droite), lors de la remise du prix.

Le président fondateur de Cancer Fermont, Denis Grenier, a été de nouveau honoré pour sa généreuse contribution bénévole, depuis près de 18 ans, au sein de l’organisme caritatif qui vient en aide aux personnes atteintes du cancer et à leurs familles à Fermont. Le gouvernement du Québec a souligné son apport inestimable envers la collectivité en lui remettant le prix Hommage bénévolat-Québec 2021, dans la catégorie bénévole, le 16 mars dernier, à la salle de réception du Palace Royal à Québec.

C’est le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et ministre responsable de la région de la Mauricie, Jean Boulet, qui a remis ce qui constitue l’une des plus hautes distinctions gouvernementales en matière d’action bénévole au Québec à M. Grenier durant une réception officielle qui regroupait 36 des 42 lauréats.

Nouvel éloge

Seul représentant de la Côte-Nord, le Fermontois a obtenu, dans le cadre de la 24e édition de l’événement, cette prestigieuse reconnaissance qui s’ajoute à plusieurs autres qu’il a récoltées au cours des années pour son rôle au sein de Cancer Fermont. Cette distinction souligne son bénévolat soutenu au profit de sa communauté depuis les 17 dernières années. M. Grenier a reçu des mains du ministre une sculpture unique en terre cuite, confectionnée à la main par les artistes québécois Serge Roy et Gregory Schlybeurt, représentant Tara, la déesse étoile, qui transmet son énergie et sa flamme de vie. Tara suscite le désir d’agir et rend hommage aux « gens de faire, gens de fer », ces bénévoles témoins de la vie qui donnent à la vie. Cette œuvre d’art accompagne un certificat signé par le premier ministre du Québec, François Legault, et le ministre, Jean Boulet. On peut lire sur le document : « Le gouvernement du Québec rend hommage à monsieur Denis Grenier pour sa contribution bénévole exceptionnelle, son dévouement et son sens du dépassement. Au nom des membres de l’Assemblée nationale, de sincères remerciements vous sont adressés. Québec, ce 17e jour de juin 2021. »

M. Grenier confie : « Comme le ministre a démontré de l’intérêt en me posant des questions sur l’organisme, j’ai profité de l’occasion pour lui expliquer la mission de Cancer Fermont. J’ai été ému de constater la présence sur place d’autres bénévoles de partout au Québec qui ont aussi été reconnus et en particulier de jeunes bénévoles de la catégorie de 18 à 36 ans qui constituent la relève de demain qui s’investissent pour aider leur prochain. »

M. Grenier, qui va aussi recevoir au mois d’août à Las Vegas aux États-Unis le prix Jefferson du Syndicat des Métallos/Steelworkers dans la catégorie des services communautaires pour son service humanitaire, remercie chaleureusement, au nom de l’équipe de Cancer Fermont, qui est constituée exclusivement de bénévoles, la population et tous ceux qui ont contribué à cette cause au cours des années, que ce soit les citoyens, les organismes, les associations ou les entreprises. M. Grenier rappelle que la générosité de la communauté contribue dans une large mesure à alléger le stress des personnes combattant le cancer. Celui-ci souhaite souligner l’apport de la collectivité et le travail exemplaire, bienveillant et désintéressé de tous ceux qui se sont investis dans cette mission grâce à une contribution financière ou en y consacrant du temps et de l’énergie. C’est l’agencement de tous ces facteurs qui ont grandement favorisé cette belle réussite. M. Grenier tient aussi à saluer particulièrement le courage de ceux qui luttent avec énergie et détermination contre cette maladie.

Continuité

Le caractère singulier de Cancer Fermont a été remarqué par le gouverneur général du Canada lors de son passage à Fermont en 2014 alors que le moteur principal de l’organisme, Denis Grenier, a reçu le Prix du gouverneur général pour l’entraide. Cancer Fermont a également obtenu une reconnaissance légitime en recevant une prestigieuse distinction, la médaille de l’Assemblée nationale, à l’hôtel du Parlement à Québec en mai 2017 où la députée de Duplessis, Lorraine Richard, lui a rendu hommage devant ses collègues-politiciens. L’organisme a de plus été honoré sur la colline du Parlement à Ottawa par la députée de Manicouagan, Marilène Gill, en mai 2018, pour sa grande contribution communautaire et sociale dans sa collectivité grâce à sa mission et elle a remis à son président, en mai 2019, la médaille de la députée. Elle a aussi réitéré ses éloges, le 21 octobre 2019, en soulignant le 15e anniversaire de l’oeuvre de bienfaisance. La vocation de l’organisation auprès des personnes atteintes du cancer et de leurs proches dans la collectivité fermontoise s’avère être un exemple unique au pays.

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Publié le 11 avril, 2022, dans la publication : Numéro_7 Volume 40

  • Action bénévole
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Publié sur le site le 11 avril 2022

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Pont entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine

D’une étude à l’autre en continuité et en parallèle…

par Éric Cyr

Source photo : Jocelyn Blanchette. Légende photo : Des véhicules d’urgence interviennent lors d’un incendie sur le traversier Jos Deschênes II.

On ne compte plus les études relatives à l’éventuelle construction d’un pont à l’embouchure de la rivière Saguenay entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine qui ont été réalisées depuis des décennies. Un total de 14 études a été répertorié depuis 1973 par la Société du pont sur le Saguenay qui conserve chacune de celles-ci sur son site internet. Qu’à cela ne tienne, après l’étude d’opportunité entamée par le ministère des Transports du Québec (MTQ) en septembre dernier et dont la conclusion a été repoussée d’au moins un an, le 1er février 2022, le gouvernement du Québec a lancé, le 23 février, un appel d’offres pour une énième étude qui sera cette fois-ci orientée sous un volet socio-économique.

Variations sur un même thème

On aurait pu croire que ces très nombreuses études auraient abordé sous tous les angles et toutes les coutures les moindres facettes de la construction d’un pont à cet endroit stratégique pour le transport. Il semblerait que non. Bien que les résultats de la première étude du gouvernement de la Coalition avenir Québec (la 15e sur le sujet), celle d’opportunité, ne seront pas dévoilés avant le courant de l’année 2023, Transports Québec, qui souhaite mesurer l’impact socio-économique qu’aurait la construction d’un tel ouvrage architectural au-dessus de la rivière Saguenay et ses conséquences sur l’exploitation de la traverse Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine et sur les citoyens habitant ses rives et dans les communautés des MRC de La Haute-Côte-Nord et de Charlevoix ainsi qu’à évaluer les mesures d’atténuation envisageables, lance une seconde étude (qui est en fait la 16e réflexion sur la construction d’un pont).

Le ministre québécois des Transports et ministre de la région de l’Estrie, François Bonnardel, le ministre responsable des régions de la Côte-Nord et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, et la députée caquiste de Charlevoix-Côte-de-Beaupré qui est aussi adjointe parlementaire de la ministre de l’Enseignement supérieur, Émilie Foster, soulignent le lancement d’un appel d’offres pour la réalisation d’une autre étude, celle-ci de nature socio-économique, qui portera sur les répercussions de la construction d’un pont au-dessus de la rivière Saguenay sur l’exploitation de la traverse Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine. « Cette importante étude sera réalisée en parallèle de l’étude d’opportunité amorcée à l’automne 2021. Ensemble, elles serviront à identifier les besoins et permettront de déterminer la solution optimale », peut-on lire dans le communiqué.

Des précisions précises…

« Je suis fier que ce dossier important pour la Côte-Nord franchisse plusieurs étapes en parallèle. Nous sommes le gouvernement des régions et nous le démontrons une fois de plus », confiait le ministre des Transports, François Bonnardel, à l’occasion de cette annonce. Son collègue caquiste, le ministre responsable de la Côte-Nord, Jonatan Julien, s’exprimait pour sa part ainsi : « Ce mandat est incontournable pour la suite du projet puisqu’il permettra non seulement d’apporter des précisions sur les répercussions anticipées d’un pont sur les communautés locales, mais aussi en ce qui concerne l’économie et l’aménagement du territoire. »

Selon le MTQ, l’étude d’opportunité actuellement en réalisation (la 1re étude du gouvernement Legault et la 15e au total) par le Groupe Pont Estuaire/Fjord du Saguenay, prend en compte le milieu marin, la faune et la flore. Il s’agit d’une étape nécessaire à la réalisation d’un projet de cette envergure puisqu’elle permettra de déterminer et d’évaluer les options possibles incluant la réponse aux besoins, l’analyse des coûts-avantages et des risques ainsi que l’estimation des coûts et de l’échéancier. Elle inclut notamment la conception préliminaire de la solution la plus prometteuse pour la construction d’un pont selon l’un des trois corridors établis par Transports Québec (Tadoussac, La Boule, ou entre les deux). L’étude socio-économique qui vient d’être annoncée étudiera quant à elle les répercussions.

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Publié le 14 mars, 2022, dans la publication : Numéro_5 Volume 40

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Publié sur le site le 14 mars 2022

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ArcelorMittal

Investissements majeurs à Port-Cartier

par Éric Cyr

Source photo : Facebook François Legault. Légende photo de gauche à droite : le chef de la direction du groupe ArcelorMittal, Aditya Mittal, le premier ministre du Québec, François Legault, et le président et PDG d’AMEM, Mapi Mobwano, lors de la CoP 26 à Glasgow en Écosse.

Québec et ArcelorMittal s’allient dans un projet qui réduira les émissions de gaz à effet de serre (GES) de façon importante à l’usine de bouletage de Port-Cartier sur la Côte-Nord et à travers le monde. L’entreprise va investir 205 millions de dollars pour modifier son procédé industriel afin d’y produire uniquement des boulettes de fer à réduction directe à compter de 2025. À cette fin, la multinationale bénéficiera d’un montant de 80 M$ du Programme d’aide financière à l’investissement pour les consommateurs de grande puissance offert par le gouvernement du Québec.

Le premier ministre du Québec, François Legault, en a fait l’annonce, le 3 novembre dernier, en compagnie du chef de la direction du groupe ArcelorMittal, Aditya Mittal, et du président et chef de la direction (PDG) d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada (AMEM), Mapi Mobwano, en marge de la 26e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CoP 26) qui se tenait à Glasgow en Écosse. Le chef de l’État québécois confie : « Je suis très content d’annoncer que le gouvernement du Québec va contribuer à un projet de 205 M$ d’ArcelorMittal pour augmenter la production d’acier vert. La participation du Québec va être un rabais d’électricité d’environ 80 M$. Ça va permettre de réduire les GES de l’usine d’ArcelorMittal à Port-Cartier et ça va surtout permettre de produire au Québec un matériau stratégique pour diminuer les émissions de l’industrie de l’acier au niveau mondial. L’usine à Port-Cartier va maintenant dédier toute sa capacité de production à des boulettes qui ont une teneur plus élevée en fer. »

M. Legault poursuit : « Ça montre qu’au Québec, on peut à la fois réduire nos émissions de GES et aider le reste de la planète à faire de même. Avec ce projet, l’usine de Port-Cartier va devenir l’un des plus grands producteurs de boulettes de fer à réduction directe au monde. Le marché se dirige de plus en plus vers cette technologie. On s’assure donc qu’ArcelorMittal va continuer de créer de la richesse sur la Côte-Nord pour longtemps. On positionne nos régions au cœur de l’économie verte de demain. Je pense aussi que ça envoie aussi un message très clair aux grandes entreprises qui s’intéressent au Québec. Le Québec a tout ce qu’il faut pour être une terre d’accueil idéale pour l’économie verte. On peut offrir de l’énergie propre à un prix très compétitif. On a une expertise grandissante dans les domaines des transports électriques, des batteries, de l’hydrogène vert et de l’aluminium vert. Notre gouvernement va continuer d’investir pour accélérer les choses. »

ArcelorMittal évalue que ce projet permettra d’abaisser ses émissions annuelles de GES de 200 000 tonnes d’équivalent CO2 (gaz carbonique ou dioxyde de carbone) au Québec à compter de 2025, ce qui représente une atténuation de 16 % des GES de l’usine. C’est l’équivalent de retirer 57 600 voitures des routes québécoises. Cette initiative va aussi permettre de comprimer les émissions des aciéries de 2,7 mégatonnes (Mt) de CO2 par année au pays et à l’international. C’est l’équivalent de plus de 778 000 voitures de moins sur les routes d’ici 2030.

Le PDG d’AMEM, Mapi Mobwano, est heureux de l’aboutissement de la démarche : « Nous sommes très fiers de lancer ce grand projet qui assurera la pertinence et la pérennité de notre usine de Port-Cartier pour l’ensemble des opérations du groupe ArcelorMittal. Les boulettes à réduction directe que nous y produirons à partir de 2025 contiennent une très faible teneur en silice et une haute teneur en fer. Elles constitueront un produit nettement stratégique dans le cadre de la décarbonisation entreprise par plusieurs aciéries qui convertissent leurs opérations vers des fours à arcs électriques, positionnant de ce fait notre usine comme une référence à l’échelle internationale. »

Pour mieux comprendre …

– Les boulettes à réduction directe sont utilisées dans le circuit de production de l’acier utilisant des fournaises à arcs électriques, qui requiert des intrants présentant une concentration élevée en fer et une faible présence de silice. Ce mode de fabrication est appelé à remplacer celui utilisant les hauts fourneaux qui est plus polluant. Ces boulettes d’oxyde de fer à basse teneur en silice sont hautement stratégiques, car elles sont utilisées par les aciéries qui se convertissent aux fours à arcs électriques pour réduire leurs émissions de GES. Cette transformation, entamée par plusieurs aciéries, nécessite une augmentation de l’approvisionnement en boulettes à réduction directe.

– Le projet d’investissement de 205 M$, destiné à une transformation du procédé à l’usine de bouletage de Port-Cartier, consiste à implanter un système de flottation qui permettra de réduire de manière importante la silice qui se trouve dans le concentré de fer et de produire une boulette de fer de très grande qualité.

– ArcelorMittal prévoit la création de près de 250 emplois (avec des pointes à 300 emplois) durant la construction qui devrait commencer à la mi-juin 2023 et se terminer à la fin de 2025. Une dizaine d’emplois permanents seront par la suite créés pour l’exploitation.

– La multinationale doit bénéficier du Programme d’aide financière à l’investissement pour les consommateurs de grande puissance offert par le gouvernement du Québec. Une fois le dossier complété, cette aide, sous la forme d’une réduction de ses coûts d’électricité, devrait s’élever à près de 80 M$. L’aide est sujette à une bonification si certains critères concernant la réduction de GES sont atteints.

– Le groupe ArcelorMittal vise la carboneutralité pour l’ensemble de ses activités internationales d’ici 2050.

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Publié le 15 novembre, 2021, dans la publication : Numéro_19 Volume 39

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Publié sur le site le 15 novembre 2021

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ArcelorMittal

Vers une deuxième usine de bouletage ?

par Éric Cyr

Le géant minier ArcelorMittal songerait toujours à implanter une seconde usine de bouletage sur la Côte-Nord. Des discussions à ce sujet se sont déroulées entre la haute direction de la multinationale et le premier ministre du Québec, François Legault, lors du Forum économique mondial qui se tenait, du 21 au 24 janvier 2020, à Davos en Suisse.

ArcelorMittal procéderait depuis plusieurs mois à une mise à jour des études visant l’expansion de sa capacité de transformation de boulettes à Port-Cartier. Dans un entretien accordé au Journal de Québec, le premier ministre québécois a confié que l’entreprise souhaite relancer le projet de construction d’une nouvelle usine de boulettes de fer à Port-Cartier et que des négociations sont en cours entre Québec et la minière, qui mise sur une aide gouvernementale importante pour financer les travaux évalués à un milliard de dollars qui à terme pourraient créer jusqu’à 200 emplois permanents dans cette municipalité.

Les deux mains sur le volant

D’abord présenté en 2011 comme un projet phare du Plan Nord, consistant notamment en la construction d’une seconde usine de bouletage, la démarche s’inscrivait dans la volonté d’ArcelorMittal de doubler sa production et avait initialement été annoncée en grande pompe par le premier ministre de l’époque, Jean Charest, avant d’être reléguée aux oubliettes durant près d’une décennie à la suite de la chute des prix du fer.

Revirement de situation

L’idée, qui germait toujours en coulisses, a réapparu au registre des lobbyistes du Québec à la fin octobre 2019, la compagnie ayant retenu les services d’un lobbyiste afin d’amorcer des pourparlers avec le gouvernement du Québec qui y a inscrit le nouvel emballage du projet :

« Démarches d’informations auprès de titulaires de charge publiques en ce qui concerne un projet d’agrandissement de l’usine de bouletage de Port-Cartier sur la Côte-Nord. Ce projet n’est pas assez élaboré à ce jour pour déterminer quel sera le montage financier. Une partie publique sera toutefois envisagée (subvention, prêt, tarif préférentiel d’électricité, etc.). Le nom du programme et le montant du financement sont inconnus. Les sommes recueillies serviront principalement à la construction de la nouvelle usine. Ce projet devrait contribuer à créer des centaines d’emplois dans la région pendant les phases de construction et d’opération. »

Milieu port-cartois

La relance du projet d’une seconde usine de bouletage reçoit l’appui de Développement économique Port-Cartier, du commissaire industriel et de la Chambre de commerce de l’endroit, mais le maire de la municipalité, Alain Thibault, précise que la Ville de Port-Cartier n’a pas été informée des démarches entre ArcelorMittal et Québec pour un éventuel projet d’un milliard de dollars et que cela reste donc une rumeur. Il se montre moins conciliant par rapport au projet puisque la Ville a toujours des litiges fiscaux en suspens avec la multinationale dans le dossier de contestation de taxes foncières.

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Publié le 2 mars, 2020, dans la publication : Numéro_04 Volume 38

  • ArcelorMittal
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Publié sur le site le 2 mars 2020

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Mine du lac Bloom

MFQ acquiert l’entièreté des parts

par Éric Cyr

Source photo : Cliffs Natural Resources. Légende photo : Installations de MFQ à la mine du lac Bloom.

La société Champion a annoncé, le 29 mai dernier, que sa filiale, Minerai de fer Québec (MFQ), qui exploite la mine de fer du lac Bloom à proximité de Fermont, a procédé à l’acquisition des 36,8 %
de parts du gouvernement du Québec au coût de 211 millions de dollars, devenant ainsi l’unique propriétaire du complexe minier après avoir remboursé Québec.

Une entente de principe d’une somme de 185 millions $ a été conclue avec la Caisse de dépôt et placement du Québec pour l’achat de ces actions auparavant détenues par Ressources Québec. Québec demeurera cependant actionnaire de la société mère Champion en conservant 8,7 % des actions, mais n’est plus actionnaire de MFQ.

Rentabilité

Les promoteurs de la relance des activités minières ont remporté leur pari puisque les bénéfices d’exploitation sont au rendez-vous. Les infrastructures ont atteint leurs objectifs de rentabilité en seulement 15 mois avant de retourner entièrement entre les mains d’investisseurs privés. Selon le président directeur de Champion, David Cataford, le coup de pouce de l’État québécois qui a été fort utile lors du redémarrage des installations minières n’est plus nécessaire. Ce dernier ne craint pas une éventuelle austérité et confie que la fluctuation des prix du fer ne l’inquiète pas puisque la compagnie a réussi à réduire ses coûts d’exploitation de façon à lui permettre de tirer son épingle du jeu advenant un marché plus pénible. M. Cataford explique que même si la valeur du fer retombait et avoisinait les taux en vigueur en 2015-2016, l’entreprise pourrait tout de même demeurer compétitive et offrir un produit de qualité à bon marché qui saurait répondre à la demande. Champion considère que cette transaction s’avère profitable et envisage l’avenir avec optimisme.

Vers une production accrue

Un accroissement de la capacité de production de minerai de fer qui devrait atteindre annuellement 2,75 millions de tonnes additionnelles est anticipé dans la foulée d’un projet d’expansion qui pourrait s’amorcer dès cette année et qui permettrait de doubler le potentiel industriel pour éventuellement frôler les 15 millions de tonnes par année. Cet agrandissement pourrait créer 500 emplois lors du chantier de construction et 375 autres lors de la mise en service de l’usine prévue pour le printemps 2021. L’étude de faisabilité de cet agrandissement devrait être déposée cet été.

Visionnaire, MFQ songe à développer la phase 2, qui fut pourtant à l’époque la pierre angulaire du précédent propriétaire, Cliffs, qui avait interrompu les travaux visant la mise en service de la deuxième usine. Le contexte a cependant beaucoup changé et les améliorations technologiques apportées sous la gouverne de Champion ont porté des fruits puisque les coûts de production ont considérablement baissé comparativement aux derniers résultats financiers publiés par Cliffs avant sa fermeture, passant de 81,19 à 37,60 dollars américains la tonne, soit une diminution de plus de la moitié.

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Publié le 10 juin, 2019, dans la publication : Numéro_11 Volume 37

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Publié sur le site le 10 juin 2019

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Gouvernement du Québec

De la grande visite à Fermont

par Éric Cyr

De gauche à droite sur la photo prise à l’hôtel de ville : le ministre de la Côte-Nord Jonatan Julien, le maire de Fermont Martin St-Laurent, le directeur de la MRC de Caniapiscau Jimmy Morneau et le ministre de l’Économie et de l’Innovation Pierre Fitzgibbon.

Deux ministres de la Coalition avenir Québec (CAQ) du cabinet de François Legault étaient de passage sur la Côte-Nord et se sont arrêtés à Fermont, le 14 mars dernier. Le ministre responsable de la Côte-Nord et ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, et son confrère le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, se sont rendus dans la ville minière nordique dans le cadre d’une visite de courtoisie.

Rencontres ministérielles

Les deux politiciens se sont rendus au préalable dans la Manicouagan où ils ont eu plusieurs rencontres avec des élus et des gens d’affaires avant d’annoncer des aides financières de 1 M $ à quatre projets de petites et moyennes entreprises de Baie-Comeau démontrant une belle croissance pour des projets mobilisateurs en matière de création de valeur et d’innovation permettant de la diversification, importante pour l’économie nord-côtière. Le ministre Julien qui en est à son quatrième passage sur la Côte-Nord depuis sa nomination comme ministre responsable se dit « habité » par cette région.

À Fermont

Le duo ministériel caquiste a d’abord effectué une visite à l’hôtel de ville où le préfet de la MRC de Caniapiscau et maire de Fermont, Martin St-Laurent, et le directeur général de la MRC, Jimmy Morneau, leur ont exposé brièvement, mais de façon claire et précise, les grands enjeux et les dossiers prioritaires relatifs à la MRC et à la région notamment celui du réseau routier qui ne répond pas aux attentes et a grand besoin d’amélioration (routes 389 et 138), les besoins en service de garde (centres de la petite enfance) ainsi qu’en logements abordables, notamment pour les personnes âgées et les retraités qui souhaitent demeurer sur place. Le manque d’équité au sujet des redevances des ressources naturelles et en particulier de l’exploitation minière qui ne sont pas réparties équitablement au niveau du Québec a aussi été traité.

M. Morneau confie : « Les ressources appartiennent à tous les Québécois, mais il faut cependant tenir compte des impacts locaux dans l’équation. » Le développement social a aussi été abordé et en particulier les conséquences des navettes aériennes transportant des travailleurs aéroportés (fly-in/fly-out) qui ont des répercussions sur les services de santé et qui occasionnent des coûts importants rattachés à l’administration publique et qui sont redistribués sous forme d’impôts fonciers en taxes municipales aux citoyens résidents.

Les deux ministres, accompagnés de leurs attachés politiques et de leurs gardes du corps, ont ensuite fait une marche avec les dirigeants fermontois à la découverte du mur-écran incluant le centre commercial avant de monter à bord d’un autobus nolisé qui les a transportés en compagnie de certains responsables d’ArcelorMittal vers la mine du Mont-Wright où ils ont effectué une tournée des installations minières avant de prendre la route en direction de l’aéroport régional de Wabush au Labrador afin d’entamer le voyage aérien de retour.

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Publié le 1 avril, 2019, dans la publication : Numéro 6 Volume 37

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Publié sur le site le 1 avril 2019

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Mine de fer du lac Bloom

Feu vert pour la relance

par Éric Cyr

Légende : De nombreux dignitaires rassemblés lors de l’annonce de la reprise des activités minières au lac Bloom près de Fermont.

Une brochette d’invités de marque était rassemblée à la mine du lac Bloom à proximité de Fermont, le 15 novembre dernier, dans le cadre d’une conférence de presse où l’on a fait l’annonce officielle de la reprise des activités minières par Minerai de fer Québec (MFQ), une filiale de la compagnie Champion, prévue en mars 2018. Des dignitaires se sont relayés devant des représentants des médias pour prononcer des discours à l’occasion de la nouvelle de ce redémarrage tant attendu.

Le président directeur du conseil et chef de la direction de Champion, Michael O’Keefe a eu l’honneur de s’adresser en premier à la foule composée de personnalités influentes, mais aussi de nombreux employés de l’entreprise. Le ministre québécois de l’Énergie et des Ressources naturelles, récemment nommé ministre responsable du Plan Nord, Pierre Moreau, qui a succédé à Pierre Arcand lors d’un récent remaniement ministériel, y est par la suite allé d’une allocution. La députée de Duplessis, Lorraine Richard, du Parti québécois était aussi sur place pour l’occasion tout comme le président-directeur général de la Société du Plan Nord, Robert Sauvé, le préfet de la MRC de Caniapiscau et maire de Fermont, Martin St-Laurent, le préfet de la MRC de Sept-Rivières et maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, le chef de la communauté innue de Uashat mak Mani-Utenam, Mike McKenzie, le coordonnateur régional des Métallos, Nicolas Lapierre, le chef de l’exploitation de MFQ, David Cataford ainsi que le directeur général de la compagnie, Patrick Champagne.

Évolution des investissements de Québec

Le gouvernement du Québec a annoncé pour l’occasion un investissement additionnel totalisant 26,2 M $ pour soutenir la poursuite de la relance des activités de cette mine par la société Minerai de fer Québec dont le redémarrage engendrera la création de 450 emplois de qualité et générera d’importantes retombées économiques dans la région de la Côte-Nord. Le soutien financier gouvernemental comprend une prise de participation, issue du fonds Capital Mines Hydrocarbures, de 26,2 M $ dans le capital-actions de MFQ. Ceci s’ajoute aux 25,2 M $ investis par ce même fonds au cours des dernières années, incluant une contribution financière de 6 M $ accordée par Ressources Québec à même ses fonds propres, pour un total de 51,4 M $. En 2016, le fonds Capital Mines Hydrocarbures a investi 14 M $ dans l’entreprise MFQ et 6 M $ dans Champion afin de soutenir l’acquisition des actifs de la mine du lac Bloom. En échange de cet investissement, Ressources Québec a acquis 36,8 % des actions de MFQ et environ 10 % des actions de Champion. En mai dernier, le gouvernement du Québec a confirmé un investissement totalisant 11,2 M $, dont 5,2 M $
proviennent du fonds Capital Mines Hydrocarbures, pour soutenir les travaux préparatoires à la relance des activités de la mine, et 6 M $ sont accordés par Ressources Québec, une filiale d’IQ. Institué au sein du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et géré par Ressources Québec, à titre de mandataire, le fonds Capital Mines Hydrocarbures est doté d’une enveloppe de un milliard de dollars et permet au gouvernement du Québec, la prise de participation notamment dans des entreprises du secteur des mines qui exploitent et transforment des substances minérales du domaine de l’État. Ce fonds vise notamment à soutenir la relance du Plan Nord, en constituant une source de financement additionnel pour la réalisation de projets d’investissements privés.

Joyau du Plan Nord

Le nouveau bonze du Plan Nord, M. Moreau, explique : « Le gouvernement du Québec soutient activement la relance de la mine du lac Bloom, un site qui revêt une importance stratégique pour l’économie du Québec et particulièrement pour celle de la communauté de Fermont. Ce projet fait partie des initiatives qui contribueront de façon significative à la réussite du Plan Nord. Il favorisera la mise en valeur de nos ressources naturelles de manière responsable, tout en mettant à profit notre main-d’œuvre qualifiée. » Selon le ministre responsable de la région Côte-Nord et ancien responsable du Plan Nord, Pierre Arcand : « L’infrastructure stratégique du site de Pointe-Noire, à Sept-Îles, jouera un rôle clé…Il s’agit d’une excellente nouvelle pour la Côte-Nord, qui tirera profit des retombées économiques associées au transport de concentré de fer. » Selon le président-directeur général d’Investissement Québec (IQ), Pierre Gabriel Côté : « Le Québec prouve, une fois de plus, qu’il est un chef de file mondial du développement minier durable en favorisant le développement économique de ses régions à fort potentiel. Par cet investissement, nous envoyons un signal fort pour stimuler l’attrait d’investissements chez nous en vue de créer de la richesse et des emplois de qualité. »

Fin prêt à croiser le fer

Après l’acquisition de la mine du lac Bloom pour 10,5 M $ et des obligations environnementales estimées à 41,7 M $ en avril 2016, MFQ est prêt 19 mois plus tard à se positionner comme un incontournable sur l’échiquier du Plan Nord et à lancer tel que promis dans une exploitation à long terme (7 M de tonnes de concentré annuellement anticipé dès 2018 pour une durée estimée de 21 ans) grâce à l’optimisation du circuit de séparation qui permet une amélioration considérable du taux de récupération du minerai (teneur en fer de plus de 66 %, ce qui permettra de toucher une prime sur la qualité lors de la vente) et à une usine des plus performantes. Champion, par le biais de sa filiale MFQ, qui a sollicité l’État québécois comme principal partenaire, a réussi son pari en réunissant le financement nécessaire, un tour de force financier de 327 M $, en moins d’une année, véritable prouesse pour ce projet d’envergure qui ouvre une nouvelle ère de prospérité sur la Côte-Nord.

En route vers le marché mondial

En plus de la remise à niveau et du perfectionnement des installations, plusieurs étapes ont aussi été franchies depuis la publication des résultats de l’étude de faisabilité en février dernier. MFQ a procédé à la confirmation d’une prise de participation à l’intérieur de la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire et à une entente avec cette dernière pour le transport annuel de 8 M de tonnes de minerai de fer, à l’acquisition de 735 wagons spécialisés dans l’acheminement du minerai, à une entente de transport avec la Société Chemin de fer Quebec North Shore and Labrador (QNS&L), à l’annonce d’un financement par emprunt de 180 M $ US de Sprott Resource Lending et la Caisse de dépôt et placement du Québec, à l’annonce de la vente d’une débenture à Glencore International AG, à la confirmation du capital-actions de Ressources Québec dans le projet, à la diminution des impacts environnementaux (mise en place d’une chaudière vapeur à électrode beaucoup moins énergivore, introduction d’un convoyeur aérien destiné au transport du minerai et amélioration de la gestion des résidus miniers qui réduiront l’utilisation de camions) la signature d’une entente de principe avec le syndicat des Métallos pour un contrat de travail d’une durée de trois ans et d’une entente pour l’achat de la totalité de la future production annuelle (avec la nippone Sojitz 3 M de tonnes [40 %] et le mastodonte Glencore qui s’est engagé à acheter le reste) garantissant ainsi l’établissement d’une clientèle.

Emplois et vision d’avenir

MFQ qui emploie actuellement plus de 250 personnes accélère dorénavant le processus d’embauche et souhaite atteindre l’objectif de plus de 450 travailleurs grâce à un recrutement intensif d’ici le lancement des opérations. En outre, le redémarrage aura nécessité des investissements de 160 M $ où le gouvernement du Québec est partenaire à 36,8 %.

Selon M. O’Keefe : « Le projet aura requis un engagement sans précédent de plusieurs partenaires sans qui, rien de tout cela ne serait possible : administrateurs, investisseurs, gouvernement [du Québec], partenaires, fournisseurs, syndicat, employés. Je veux remercier sincèrement chacune de ses personnes. Aujourd’hui, les yeux du monde sont tournés vers un fer d’une qualité exceptionnelle, l’un des meilleurs sur la planète, et c’est ici qu’il se trouve… Les défis étaient immenses, le travail colossal. D’un autre côté, notre ambition et notre détermination ont toujours été les mêmes : redémarrer cette mine à fort potentiel dans le respect des communautés, le développement de la région et l’intérêt économique du Québec. Nous entrevoyons l’étape de l’exploitation avec un immense enthousiasme, encore plus heureux de participer à cette fierté retrouvée dans une communauté que nous aimons profondément. »

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Publié le 4 décembre, 2017, dans la publication : Numéro 20 Volume 35

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Publié sur le site le 4 décembre 2017

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CPE en grève

À Fermont et partout au Québec

par Éric Cyr et Louise Vachon

Légende : Les éducatrices du CPE Le Mur-Mûr de Fermont manifestent à l’entrée de la ville.

Une journée de grève a eu lieu dans 578 installations des centres de la petite enfance (CPE) dont 400 affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le 30 octobre dernier, à la suite de l’échec des pourparlers entre le comité national de négociations représentant 11 000 travailleuses, sans contrat de travail depuis plus de deux ans et demi, et le gouvernement du Québec.

Les membres du conseil d’administration et de la direction du CPE local dont la directrice générale intérimaire, Marie-Josée Marin et la présidente du conseil d’administration, Sophie-Andrée Fiset Soucy, ont fait connaître leur position aux parents dans une lettre datée du 24 octobre dernier : « Depuis la réouverture du CPE le Mur-Mûr à Fermont en septembre 2015, beaucoup d’efforts ont été déployés de part et d’autre afin de créer un milieu de vie agréable et chaleureux pour les enfants. Les relations de travail développées entre les éducatrices, la direction et le syndicat nous ont permis de réaliser de belles choses et d’être fiers de notre milieu. Chaque enfant qui le fréquente a la chance d’avoir des éducatrices qui ont à cœur son développement et en équipe, nous travaillons à leur offrir des services éducatifs de qualité ».

Les clauses au niveau local entre le syndicat et le CPE Mur-Mûr sont réglées toutefois, il reste encore plusieurs enjeux majeurs à la table de négociation nationale. Après 30 séances de négociation entre le Comité de négociation national et le ministère de la Famille, les enjeux suivants ne sont toujours pas réglés : le régime de retraite, les salaires, les ratios éducatrices-enfants, les assurances collectives, les heures pédagogiques ainsi que la présence des éducatrices aux rencontres du Conseil d’administration et aux assemblées générales.

La qualité des services menacée

Un mandat de grève a donc été confié au syndicat par l’ensemble des éducatrices membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSN-CSN). Six journées de grève sont donc à prévoir, dont la première a eu lieu le 30 octobre, afin d’augmenter la pression sur le gouvernement si les négociations n’avancent pas. La direction du CPE est consciente que ces journées de grève peuvent être problématiques pour les parents, mais croit fermement que les éducatrices méritent leur appui et leur reconnaissance pour le travail effectué et qu’il en va de la qualité des services offerts aux enfants d’aujourd’hui et de demain. Selon la porte-parole du comité national de négociations des CPE à la FSSS-CSN, Louise Labrie : « Les travailleuses en CPE n’accepteront jamais de participer au nivellement de la qualité des services vers le bas, voire vers la médiocrité, que tente d’imposer la partie patronale. » À Fermont, Caroline Pariseau, présidente du STT du CPE le Mur-Mûr, affirme que « La table nationale est brisée, car le gouvernement refuse de négocier les clauses restantes tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas accepté leurs reculs proposés dans notre régime de retraite. »

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Publié le 6 novembre, 2017, dans la publication : Numéro 18 Volume 35

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Publié sur le site le 8 novembre 2017

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Philippe Couillard et Lakshmi Mittal

Les hautes sphères s’entendent en altitude

par Éric Cyr

Photo : La mine du Mont-Wright près de Fermont. Source : Guillaume Rosier

Au terme de la mission du premier ministre du Québec, Philippe Couillard, au Forum économique mondial de Davos en Suisse (la ville la plus élevée d’Europe) en janvier dernier, un accord a été conclu avec le géant sidérurgique ArcelorMittal. En échange d’importants rabais sur l’hydroélectricité consentis par la société d’État Hydro-Québec, la multinationale investira un demi-milliard de dollars au cours des quatre prochaines années dans ses installations de la Côte-Nord, ce qui se traduira par l’embauche d’une cinquantaine de personnes.

Plus qu’un chant tyrolien

En échange de ces investissements de 500 millions de dollars, ArcelorMittal verra sa facture d’hydroélectricité décroître en vertu de l’application d’un tarif préférentiel, une diminution de 60 millions sur quatre ans, octroyé par le gouvernement du Québec. La minière est dorénavant admissible à un rabais des grandes industries du « tarif L » destiné aux entreprises énergivores pour la réalisation de nouveaux projets tel qu’annoncé dans le dernier budget provincial. Par la suite, la firme pourrait recevoir un rabais supplémentaire pouvant atteindre 120 millions sur quatre autres années si elle procède à un financement additionnel. Cette économie servira à consolider les infrastructures d’ArcelorMittal au Québec et à maintenir quelque 2000 emplois sur la Côte-Nord, notamment au Mont-Wright et à Fire Lake, dans le secteur de Fermont, et à Port-Cartier. Selon un porte-parole de la compagnie, Paul Wilson, « Sans le rabais sur l’électricité, il aurait été difficile d’envisager un tel investissement. » Il précise que ces démarches s’inscrivent dans le cadre du « programme de rabais tarifaire destiné aux entreprises qui s’engagent dans la gestion de projets d’investissement. »

La ministre québécoise de l’Économie, Dominique Anglade, souligne que : « Ce rabais d’électricité vise à procurer aux grandes entreprises comme ArcelorMittal une marge de manœuvre qui leur permet d’innover et de se doter des meilleures technologies disponibles afin d’améliorer leur productivité. »

Fire Lake : le phénix

M. Wilson explique que le montant alloué par la multinationale est : « relié à l’amélioration des processus et à l’accroissement de la productivité de la mine de Fire Lake.» L’entreprise qui souhaite doubler sa production de concentré prévoit « passer de 7,5 millions de tonnes à 14 ou 15 millions de tonnes annuellement et…embaucher une cinquantaine d’employés en 2017 pour ses installations de Fire Lake. » M. Wilson a précisé que le rabais d’électricité accordé va aider ArcelorMittal à poursuivre ses activités « le plus longtemps possible » et que l’augmentation de production anticipée ne modifiera cependant pas la quantité de tonnage de la mine. Ces améliorations permettraient de prolonger au-delà de 2030 l’exploitation de la principale mine du Mont-Wright.

« C’est de l’argent qui est le bienvenu. Notre objectif est toujours de se rendre à la durée de vie du Mont-Wright, qui est de 2045, et c’est ce qu’on veut faire. »

Le premier ministre québécois, Philippe Couillard, estime qu’ArcelorMittal représente « un important pilier de la croissance économique » et que selon lui, l’investissement stimulera l’industrie minière en plus d’assurer la pérennité des emplois actuels. Le coordonnateur régional du syndicat des Métallos pour l’est du Québec, Nicolas Lapierre, salue pour sa part ces investissements qui viendront garantir la stabilité des emplois tant à Fermont qu’à Port-Cartier.

« Le gouvernement a exigé des garanties en retour des avantages consentis et a demandé à l’employeur des engagements concrets. Il est rafraichissant de constater que le joyau qu’est Hydro-Québec est utilisé comme levier économique servant à développer les régions. Nous sommes très heureux de cette annonce. Il est plus motivant de négocier dans un contexte de croissance plutôt que de décroissance de l’entreprise. »

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Publié le 6 février, 2017, dans la publication : Numéro 2 Volume 35

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Publié sur le site le 6 février 2017

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