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    Une 20 février, 2017

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Une population de caribous décimée

Espèce migratrice

Une 20 février, 2017

Une population de caribous décimée

Caribous et emplois

Une vision réconciliable ?

par Éric Cyr

Source  photo : Myriam Desjardins-Malenfant

Le Syndicat des Métallos considère qu’il est à la fois possible de protéger le caribou forestier et de préserver les emplois dans le secteur du bois grâce à un modèle d’exploitation durable et a présenté un mémoire à ce sujet qu’il a déposé, le 11 mai dernier, à la Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards qui tenait jusqu’au 17 mai des audiences publiques dans certaines localités du Québec.

Le Syndicat des Métallos souligne l’importance de protéger le caribou et, afin d’y parvenir, invite les gouvernements à mettre en place des mesures pour mitiger les impacts économiques ainsi que favoriser davantage la transformation. Les Métallos représentent 2500 travailleurs dans le secteur du bois dont un millier sont touchés par la problématique du caribou forestier. « Protéger le caribou, c’est aussi protéger l’avenir de nos emplois qui dépendent de la forêt, à moyen et long terme. Un modèle d’exploitation durable de la ressource, c’est un modèle qui assure que les prochaines générations pourront encore vivre de la forêt », explique le responsable du dossier chez les Métallos, Alexandre Fréchette.

Les Métallos se préoccupent du rythme actuel de la récolte forestière, plus rapide que les projections sur lesquelles étaient basés auparavant les modèles forestiers. Est-il possible de faire autrement pour assurer une régénération plus optimale et une exploitation plus durable de la ressource ? « Nous sommes convaincus qu’il y a une voie de passage à la fois pour protéger l’habitat du caribou forestier et s’assurer qu’on pourra encore vivre longtemps de la forêt. Nous avons bon espoir que les gouvernements coordonnent leur action pour atténuer les impacts financiers et sur l’approvisionnement en bois tout en assurant la protection du caribou », fait valoir le représentant des Métallos.

« Nous avons confiance qu’il est possible d’améliorer les façons de faire pour réduire les impacts sur l’environnement. Nos membres sont fiers de vivre de la forêt. C’est une ressource renouvelable et durable. Mais si ce n’est plus le cas, si une exploitation intensive met en péril la biodiversité, l’opinion publique se retournera contre cette industrie. Cela ne peut que nuire aux emplois », fait valoir le représentant syndical.

Pour les Métallos, une solution doit être trouvée à l’échelle locale, avec une réflexion territoire par territoire où l’ensemble des parties est impliqué, soit les entreprises, les syndicats, les experts, les communautés autochtones, les représentants gouvernementaux et de groupes environnementaux de défense des caribous. Les Métallos invitent la Commission à recommander un mécanisme de mutualisation des coûts et des impacts de la protection du caribou. On peut notamment penser que les mesures de compensation pourraient, entre autres, prendre la forme de transferts de lots de bois d’une unité d’aménagement forestier à une autre, ou encore d’une aide pour des mesures ciblées en lien avec la protection du caribou.

Du même souffle, les Métallos souhaitent une révision du régime forestier de façon à privilégier les entreprises plus efficientes qui tirent le maximum de la ressource forestière et celles qui effectuent le plus de transformations. « S’il y a moins de bois récolté, assurons-nous d’en tirer le maximum de retombées économiques. Les entreprises qui permettent de générer le plus de valeur ajoutée doivent être favorisées dans l’octroi des lots de bois. De même, il faut accompagner et soutenir celles qui sont prêtes à prendre ce virage de la transformation », conclut M. Fréchette.

Une délégation de syndiqués du secteur du bois s’est rendue à Québec, le 13 mai dernier, pour rencontrer les représentants du ministre de l’Environnement du Canada, Steven Guilbault, au sujet de la protection du caribou forestier.

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Publié le 23 mai, 2022, dans la publication : Numéro_10 Volume 40

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Publié sur le site le 23 mai 2022

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Caribou des bois

Manigances malsaines au ministère des Forêts

par Éric Cyr

Source photo : Donald Poirier

À la suite de révélations du journal La Presse, le 21 avril dernier, concernant un stratagème élaboré par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) de connivence avec l’industrie forestière visant à augmenter la récolte de bois sur la Côte-Nord, au détriment du caribou, la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) exige la tenue d’une enquête publique indépendante. Devant l’incapacité du MFFP à équilibrer ses différents mandats, SNAP Québec demande à nouveau au gouvernement du Québec d’abolir ce ministère et de reléguer la gestion de la faune et des parcs au ministère de l’Environnement, avec les budgets nécessaires.

Ces manigances sont révélées au grand jour alors que se tient, jusqu’au 17 mai, une commission indépendante sur le caribou forestier, qui ne contribue qu’à retarder une fois de plus les actions nécessaires pour le rétablissement de cette espèce en péril. SNAP Québec estime qu’une commission d’enquête publique s’impose afin de faire la lumière sur ces liens intimes entre l’industrie forestière et le MFFP, et sur l’inefficacité du système de consultation du public et des parties prenantes du régime forestier. 

« Le gouvernement du Québec doit cesser de se cacher derrière sa commission caribou et de nourrir comme il le fait le débat sur le partage des compétences entre le fédéral et le provincial en matière d’environnement. Après tous ces grands reportages médiatiques sur la mauvaise gestion de nos forêts, force est de reconnaitre qu’un grand ménage printanier est nécessaire au MFFP. Nous sommes mûrs pour une commission Coulombe 2.0 », affirme le directeur général de SNAP Québec, Alain Branchaud.

Le Pipmuakan au cœur du débat

La machination pour éviter des diminutions de récolte de bois sur la Côte-Nord touche directement une population de caribous au seuil de l’extinction, la harde de caribous du Pipmuakan. SNAP Québec collabore avec le Conseil des Innus de Pessamit depuis plusieurs années pour la mise en place d’une aire protégée autochtone qui contribuerait notamment au rétablissement de ce troupeau. « Pendant que les Innus de Pessamit travaillent activement à rétablir le caribou, le MFFP et l’industrie s’allient pour leur mettre des bâtons dans les roues », déclare la directrice principale à SNAP Québec, Alice de Swarte. « Nous soutenons la demande adressée par Pessamit au gouvernement fédéral d’intervenir et de décréter la protection de l’habitat essentiel de la population Pipmuakan en vertu de la Loi sur les espèces en péril. »

D’une combine à l’autre…

SNAP Québec avait dévoilé, en juillet 2018, un autre stratagème interne du MFFP, cette fois-ci visant à éviter la création d’aires protégées dans le sud du Québec. Ce scénario s’est confirmé en décembre 2020 lorsque Québec a annoncé l’atteinte de 17 % d’aires protégées avec des territoires essentiellement en dehors de la forêt commerciale. « Le ministère des Forêts est devenu le ministère de l’Industrie forestière. C’est un ministère qui travaille à l’encontre des objectifs du gouvernement et de la volonté de la population et des Premières Nations. Ce ministère doit être aboli pour restaurer un équilibre entre ses mandats », conclut le directeur de la conservation à SNAP Québec, Pier-Olivier Boudreault.

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Publié le 9 mai, 2022, dans la publication : Numéro_9 Volume 40

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Publié sur le site le 9 mai 2022

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Espèce migratrice

Une population de caribous décimée

par Éric Cyr

Photo : Donald Poirier

Les caribous faisaient partie intégrante du paysage nordique de la région il y a moins d’un quart de siècle. Des automobilistes devaient parfois ralentir pour éviter de percuter cet animal lorsqu’un troupeau traversait la route, des photographes passionnés croquaient des images, des chasseurs traquaient ce gibier et même certains artisans utilisaient des parties de cette bête pour créer des œuvres d’art. Cette époque est aujourd’hui révolue alors que cette espèce poursuit un déclin démographique sans précédent.

Le débat entourant cette chute phénoménale des populations de caribous est toujours d’actualité, mais est souvent biaisé à cause de motifs politiques et économiques. Le fait demeure cependant que cette décroissance est bien réelle et le phénomène s’est accentué durant les dernières années. Les populations de caribous ont connu une baisse à l’échelle mondiale et pas seulement au Québec et au Labrador.

Caribous des bois

Il existe beaucoup de confusion quant à la nomenclature de nos caribous. On les désigne parfois sous l’appellation caribous des bois, caribous de la toundra et Woodland Caribou en anglais pour ne nommer que quelques termes utilisés dans le monde des chasseurs et des clients de taverne. Or si on veut rester objectif en 2016, la science nous enseigne qu’il existe deux espèces connues de caribous, le caribou de la toundra (que l’on ne retrouve ni au Québec et même jusque dans les régions les plus nordiques de la toundra du Nunavik, ni au Labrador). Les espèces de caribous de la région sont toutes issues des caribous des bois dont certaines populations sont migratrices comme le fameux troupeau de la rivière George et celui de la rivière aux Feuilles. D’autres sont sédentaires comme le troupeau de Val-d’Or, des monts Chics Chocs en Gaspésie, du Petit Manic, du parc national des Grands-Jardins et celui de la rivière Red Wine au Labrador non loin de Churchill Falls. Pour récapituler, ce sont tous des caribous des bois. Des chercheurs et scientifiques prennent actuellement des échantillons d’ADN pour voir si les caribous non migrateurs sont génétiquement différents des migrateurs ou s’il s’agit simplement d’un « écotype » différent, des animaux qui présentent quelques variations mineures, mais qui n’en sont pas moins génétiquement identiques. Peu importe l’appellation ou la génétique, l’affaissement dramatique de la population de caribous inquiète les autorités gouvernementales alors que le cheptel de la rivière George, au Labrador, est passé de 800 000 bêtes au début des années 1990 à moins de 9000,  8900 pour être précis, selon les plus récentes évaluations du dernier inventaire aérien. Le troupeau a perdu près de 99 % de sa population en une vingtaine d’années.

Triste anniversaire

Septembre 1984 marquait la tristement célèbre noyade de 10 000 caribous (selon les évaluations officielles) sur la rivière Caniapiscau. Des carcasses de caribous échelonnées à perte de vue sur la rive sur des kilomètres. L’événement fortement médiatisé a fait les manchettes internationales et des photos sensationnalistes de caribous échoués circulaient dans les différents médias du monde alors que le gouvernement du Québec et la société d’État Hydro-Québec étaient pointés du doigt, plutôt que les pluies diluviennes, comme responsables de cette tragédie de cervidés sans précédent. À la suite de cette catastrophe, des débats acrimonieux avaient cours avec les Autochtones et la province de Terre-Neuve-et-Labrador et les groupes écologistes criaient au scandale. Le biologiste Gaëtan Hayeur a récemment publié un essai La noyade de 9604 caribous afin de tenter de mettre les pendules à l’heure et de démystifier les causes de ce drame écologique.

L’auteur explique en entrevue à Radio-Canada que la science démontre qu’ouverture de vanne ou pas ce phénomène s’est produit à maintes reprises « Les caribous traversent à des endroits les plus étroits donc les plus tumultueux afin de se mouiller le moins longtemps possible. Ils perdent pied dans le fort courant. C’est un animal grégaire donc il suit le troupeau. »

À l’époque personne ne s’entendait sur les causes de cette noyade massive. Était-ce une manifestation naturelle ou une erreur d’Hydro-Québec ? La controverse perdurait engendrant un cirque médiatique international d’une ampleur démesurée où les faits côtoyaient la fiction. Cette saga a créé une légende urbaine ancrée dans l’imaginaire collectif qui persiste à ce jour malgré de nombreuses études scientifiques et des témoignages de spécialistes qui démontrent qu’il s’agissait en fait d’une circonstance naturelle. Selon le biologiste Bernard Jolicoeur, ancien Fermontois qui se déplace souvent au Nord et notamment à Kuujjuaq, peu importe les raisons de la noyade, le nombre de caribous noyés est insignifiant par rapport aux effectifs totaux à cette époque et n’aura eu aucune influence sur ce qui devait se passer durant les années subséquentes.

Phénomène naturel cyclique

Ce dernier confie que des histoires de famine en milieu inuit ont déjà été rapportées par des anciens et celles-ci coïncideraient avec un creux populationnel de caribous qui serait selon lui relié à un cycle qui s’étendrait sur une longue période de plus d’un demi-siècle.

« À mon avis, cette baisse de la population des caribous s’inscrit dans un phénomène naturel cyclique et qui est déjà survenu auparavant. Malheureusement, on ne peut actuellement documenter ce cycle comme celui d’autres espèces à fourrure que l’on peut retracer sur plusieurs siècles et aussi loin qu’il existe des registres des transactions de fourrure par la Compagnie de la Baie d’Hudson. Ce que nous connaissons du caribou est tributaire de technologies qui ne sont disponibles que depuis quelques décennies (photo aérienne, GPS, suivi satellitaire, etc.) »

La sédentarité et la migration entraînent toutes deux leur part de risque. Bien que les périls de la migration puissent être fatals à certains individus et que pour ce qui est des grandes hardes de caribous migrateurs, la dépense énergétique est considérable, elle constitue malgré tout la meilleure option pour l’espèce.

« Dans le cycle de l’évolution, les pressions environnementales ont exercé une sélection non seulement sur les individus, mais aussi sur les populations et les comportements migratoires. Même si ultimement la migration, retenue par le processus de sélection naturelle, a été la stratégie gagnante, il n’en demeure pas moins que cette astuce bien que globalement gagnante peut engendrer des pertes populationnelles non négligeables. »

Selon ce dernier, il faut éviter de tirer des conclusions en s’inspirant de balivernes, de faussetés et de demi-vérités teintées d’intérêts politiques et économiques, mais plutôt en se basant sur des faits scientifiques comme le fait que le lichen, qui constitue le principal aliment des caribous, une fois ingurgité et piétiné, prend une cinquantaine d’années à se régénérer.

Moratoire

Des efforts de conservation non négligeables ont été mis en place depuis pour tenter de protéger la horde de caribous notamment un moratoire sur la chasse. Le gouvernement du Québec a interdit la chasse sportive au caribou migrateur en 2012 pour une durée indéterminée et le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a suivi cet exemple en 2013 en imposant un moratoire de cinq ans. Les deux provinces travaillent actuellement de concert sur l’élaboration d’un plan de gestion conjoint du troupeau et sur des travaux de recherche sur les caribous migrateurs auquel est associé le groupe de recherche Caribou Ungava qui regroupe plusieurs biologistes et spécialistes de la faune et des chercheurs de l’université Laval. Ce vaste programme de recherche porte sur l’écologie des populations de caribous migrateurs et leurs prédateurs au Québec-Labrador dans un contexte de changements climatiques et anthropologiques (dont la formation résulte de l’intervention de l’homme). Malgré tout les biologistes ne réussissent toujours pas à percer de façon précise le mystère de ce déclin si rapide alors que l’on note toujours un faible taux de survie chez les bêtes adultes et des faons qui peinent à survivre plus de six mois, mais qui ont cependant connu une recrudescence dans la population cette année. Selon le ministère québécois de la Forêt, de la Faune et des Parcs (MFFP), le déclin graduel de la population de caribous migrateurs depuis 2001 a plusieurs causes et peut s’expliquer par différents facteurs, notamment par la détérioration de l’habitat, les conséquences liées au développement du territoire, un taux de prédation élevé et la chasse incluant le braconnage. Il ne faudrait pas non plus sous-estimer l’impact du réchauffement climatique qui occasionne plus d’insectes piqueurs qui énervent les caribous qui dépensent donc plus d’énergie à tenter de s’en défaire. Fait à noter, des tests nucléaires ont aussi été réalisés à la fin de la Deuxième guerre mondiale en Alaska aux États-Unis et dans le nord de l’ancienne U.R.S.S. (Russie actuelle) et des traces de radiation se retrouvent dans le lichen consommé par les caribous.

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Publié le 20 février, 2017, dans la publication : Numéro 3 Volume 35

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Publié sur le site le 21 février 2017

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