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  • Le gouvernement Legault fait  la sourde oreille

    Désenclavement de la Côte-Nord

    Une 17 février, 2020

    Le gouvernement Legault fait la sourde oreille

  • La 138 sortira-t-elle des boules à mites?

    Désenclavement de la Côte-Nord

    La 138 sortira-t-elle des boules à mites?

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    Parachèvement de la 138

    Une 27 mai, 2019

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  • Ambitieux projet routier envisagé  au Labrador

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Le gouvernement Legault fait  la sourde oreille

Désenclavement de la Côte-Nord

Une 17 février, 2020

Le gouvernement Legault fait la sourde oreille

La 138 sortira-t-elle des boules à mites?

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La 138 sortira-t-elle des boules à mites?

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Ambitieux projet routier envisagé  au Labrador

Trans-Québec-Labrador

Ambitieux projet routier envisagé au Labrador

Désenclavement de la Côte-Nord

Le gouvernement Legault fait la sourde oreille

par Éric Cyr

Source photo : Dean Andrew-King

Le mécontentement est de plus en plus marqué sur la Côte-Nord dont les revendications légitimes en matière de transport semblent relayées aux oubliettes par le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) tout comme elles le furent par les gouvernements successifs précédents tant à Québec qu’à Ottawa. Sauf qu’aujourd’hui tous les élus de cette région, de tous les paliers de gouvernement, incluant les chefs autochtones innus, s’entendent à l’unanimité sur l’importance et l’urgence de rompre son isolement une bonne fois pour toutes, ce qui pourrait faire entrave à l’indifférence caquiste.

Les astres s’alignent

Après plus d’un demi-siècle de tergiversation, le message des élus nord-côtiers et des intervenants du milieu socio-économique, qui trouve écho auprès de l’ensemble des citoyens de ce vaste territoire, est dorénavant clair et sans équivoque : le désenclavement de la Côte-Nord est la priorité absolue. Les dossiers du parachèvement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon et de la construction d’un pont à l’embouchure de la rivière Saguenay sont à l’avant-scène suivis de celui de la réfection de la route nationale 389, qui fait aussi partie de ce dossier d’envergure qui suscite les passions. Le gouvernement Legault a bien annoncé de façon très discrète qu’il priorisait le prolongement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon, mais les élus sont de plus en plus perplexes quant à la réelle volonté de celui-ci, malgré une motion unanime adoptée par l’Assemblée nationale à Québec pour obtenir un échéancier pour l’ensemble des tronçons à compléter. Même chose du côté du pont sur le Saguenay à la hauteur de Tadoussac/Baie-Sainte-Catherine, pour lequel un bureau de projet avait été mis en place par le gouvernement précédent et qui semble réduit au silence depuis environ un an.

À l’unisson avant les tensions

Littéralement pris en otage, les Nord-Côtiers sont de plus en plus hargneux face aux décideurs politiques au pouvoir qui ignorent leurs aspirations. Les frustrations au sujet du désenclavement de la Côte-Nord, incluant la Basse-Côte-Nord, ne datent pas d’hier et ont été la source de plusieurs initiatives et impulsions récentes notamment la formation d’un front commun historique. Un mouvement civil a aussi vu le jour; la Coalition Union 138 qui milite pour le désenclavement de la Côte-Nord et vient en appui aux élus fédéraux, provinciaux et municipaux ainsi qu’aux chefs autochtones innus de ce territoire. Les maires des plus grandes villes du Labrador ont joint le mouvement et entretiennent des liens de plus en plus serrés avec ceux de la Côte-Nord. Lentement mais sûrement, le soutien se fait de plus en plus nombreux à l’extérieur de la région. Un premier appui est venu des 27 cités régionales du Québec regroupées sous l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Sont venus ensuite les appuis des conseils d’administration de l’UMQ et de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) et plus récemment celui des instances provinciales de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Rappelons qu’une importante délégation nord-côtière s’est déplacée à Ottawa puis à Québec l’an passé afin de réclamer l’implication de nos gouvernements provincial et fédéral dans le dossier du désenclavement.

Lors de la visite du ministre du cabinet Trudeau, François-Philippe Champagne, à Sept-Îles en janvier 2019, ce sont des représentants de deux provinces et de trois cultures ayant les mêmes visées qui livraient un message fort à l’élu fédéral. Les maires labradoriens appuient la démarche qui permettrait par ricochet de faciliter l’accès au Labrador, lequel sera le cas échéant, relié en boucle en passant par les routes 510, 500 et 389 qui forment la Trans-Québec-Labrador. Pour la première fois, des ambassadeurs autochtones et allochtones de la Côte-Nord étaient côte à côte pour faire valoir leurs réclamations, du jamais vu.

Les précurseurs

La Coalition Union 138 et la Société du Pont sur le Saguenay ont décidé d’unir leurs forces dans ce dossier et de soutenir les élus dans leur démarche. Les deux organisations ont formé une alliance stratégique qui a occupé les bureaux de la direction des grands projets du ministère des Transports à Québec, le 13 décembre dernier, afin de demander une rencontre d’urgence avec le premier ministre québécois, François Legault, au sujet du désenclavement. Devant l’absence d’une réponse favorable, les délégués de cette cohorte nord-côtière ont donc récidivé, le 4 février, après avoir lancé une invitation à la population, cette fois-ci devant les bureaux de Transports Québec à Baie-Comeau où une foule de plus de 200 manifestants s’est rassemblée. Les organisateurs du regroupement promettent d’autres sorties publiques. La question que tous se posent : comment un gouvernement peut-il faire abstraction à ce point de la priorité ultime de toute une région ? Une région qui semble bien décidée à briser une fois pour toutes ce cercle vicieux qui la prive de son développement.

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Publié le 17 février, 2020, dans la publication : Numéro_03 Volume 38

  • Basse-Côte-Nord
  • Côte-Nord
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  • Gouvernement Lagault
  • Pont sur le Saguenay
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Publié sur le site le 17 février 2020

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Désenclavement de la Côte-Nord

La 138 sortira-t-elle des boules à mites?

par Éric Cyr

Source photo : Transport Routier

Questionné au sujet du prolongement de la route 138 lors de sa toute première visite sur la Côte-Nord depuis le début de son mandat en octobre 2015, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a laissé entendre durant son bref passage à Sept-Îles, le 21 mai dernier, que des annonces pourraient bientôt être faites à ce sujet, une allusion à peine voilée à un éventuel parachèvement tant espéré de ce lien routier.

Paroles en l’air ?

Il y a belle lurette que les résidents de la Côte-Nord doivent composer avec les promesses électorales non tenues des différents gouvernements qui se sont succédé tant à Québec qu’à Ottawa. Cette fois, le vent pourrait possiblement avoir tourné depuis le témoignage exemplaire de solidarité des élus nord-côtiers issus de tous les paliers gouvernementaux qui ont uni leurs voix à celles des maires du Labrador et des chefs autochtones innus afin de propulser à l’avant-plan le dossier de la 138 qui s’étire en longueur depuis plus d’un demi-siècle. En plus de la formation de cette coalition historique interprovinciale qui s’est rendue jusqu’à Ottawa en novembre dernier pour y faire valoir à l’unisson cette revendication légitime, le caucus de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) a adopté à l’unanimité, en février, une résolution qui appuie le prolongement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon en Basse-Côte-Nord.

Trop peu trop tard ?

Le transport est un sujet sensible qui interpelle particulièrement les Nord-Côtiers et Justin Trudeau a glissé un mot durant sa courte visite à propos de ce nouveau corridor routier qui relierait le nord-est canadien tout en assurant que le gouvernement fédéral est à l’écoute des besoins de la région.

Bonbon…

« On comprend qu’investir dans nos routes, dans les ponts, dans les infrastructures, c’est bon pour les communautés, c’est bon pour les régions, c’est bon pour la croissance économique, c’est bon pour la qualité de vie des citoyens et des travailleurs et donc on est en train de travailler avec la province (Québec) et on espère avoir quelque chose de bon à dire très bientôt sur la route 138. On est là pour investir dans les infrastructures nécessaires. » Il ne lui reste maintenant qu’à passer de la parole aux actes en annonçant des mesures concrètes et un budget attitré à la 138 avant les prochaines élections fédérales à l’automne.

Le premier ministre qui était avant tout à Sept-Îles pour souligner la bonne nouvelle de la levée des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium par le gouvernement américain de Donald Trump s’est notamment arrêté à l’aluminerie Alouette avant de s’entretenir de revendications territoriales et de réconciliation avec le chef innu de Uashat mak Mani-Utenam.

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Publié le 10 juin, 2019, dans la publication : Numéro_11 Volume 37

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Publié sur le site le 10 juin 2019

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Parachèvement de la 138

Un véritable cri du coeur

par Éric Cyr

Source photo : Randy Jones

Un mémoire a été présenté au Comité permanent des transports de l’infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes à Ottawa, le 14 mai dernier, par le préfet de la MRC Le Golfe-du-Saint-Laurent, Randy Jones, au sujet du nécessaire et très attendu aboutissement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon en Basse-Côte-Nord, qui s’avérerait bénéfique tant au Québec qu’à Terre-Neuve-et-Labrador. Une fois complétée, la route 138 permettrait de relier la Trans-Québec-Labrador en formant une boucle désenclavant ainsi à la fois la Côte-Nord et le Labrador : d’une pierre deux coups.

C’est ce comité, qui étudie principalement les mesures législatives, politiques, programmes et autres questions d’importance nationale liées au transport, à l’infrastructure et aux villes canadiennes, ainsi que le fonctionnement de Transports Canada et d’Infrastructure Canada, qui a invité M. Jones dans la capitale fédérale afin de présenter ce dossier jugé prioritaire à l’unanimité par tous les élus nord-côtiers et les chefs autochtones ainsi que par l’ensemble des maires du Labrador.

Suite logique et équité

Un front commun historique pour le désenclavement de la Côte-Nord, qui regroupe au sein d’une importante coalition l’ensemble des élus de cette région issus des paliers politiques fédéral, provincial et municipal, comprenant les députés, les préfets, les maires, incluant ceux du Labrador, et les chefs autochtones ainsi que des représentants des diverses collectivités nord-côtières et labradoriennes, s’était d’ailleurs rendu à Ottawa, à la fin de l’année dernière, afin de faire valoir cette revendication légitime.

Des ambassadeurs de trois cultures, s’exprimant dans trois langues en provenance de deux provinces : un symbole fort pour relayer un seul discours.

Des Innus, des Québécois et des citoyens du Labrador ont uni leurs forces et leur voix en faisant retentir un message clair et sans équivoque : il est grand temps de compléter la route 138. Leur présence sur la colline parlementaire avait aussi pour objectif de démontrer leur solidarité et leur détermination ainsi que toute l’importance de cette démarche de prolongement et d’aboutissement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon.

Occupation dynamique du territoire

Le maire de Gros-Mécatina, Randy Jones, a livré un discours empreint d’émotions : « Je ne sais trop comment interpréter cette invitation à cette tribune de choix. Après toutes ces années à nous relayer, moi, mes amis maires et chefs de communautés autochtones afin de tenter d’obtenir des audiences auprès des gouvernements pour faire valoir cet enjeu primordial considéré d’une importance capitale, le désenclavement de la Côte-Nord, afin d’extirper une bonne fois pour toutes nos communautés de l’isolement en les reliant au reste du pays. J’ose y voir de l’espoir et j’espère que cette fois sera la bonne et qu’enfin on nous entendra après plus d’un demi-siècle de revendications auxquelles les gouvernements successifs, tant au fédéral qu’au provincial, ont fait la sourde oreille. » Le capitaine de bateau à la retraite poursuit : « Les résidents de nos vastes régions sont liés par une même réalité, par le même sentiment d’abandon, et ont l’impression d’être considérés comme des citoyens de deuxième classe laissés à eux-mêmes. Comment passer sous silence cette flagrante injustice qui consiste à multiplier les autoroutes, les ponts, les circuits aériens pour les habitants des grands centres urbains alors que chez nous des gens perdent la vie faute d’un simple lien routier ? Encore tout récemment, un homme est mort d’hypothermie alors que sa motoneige, le seul moyen de transport à notre portée, s’enlisait sur un lac et que, gelé, il a dû marcher de longues heures. Quel paradoxe! Après plus de 50 ans de promesses, l’heure est venue de passer à l’action! On a assez attendu! »

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Publié le 27 mai, 2019, dans la publication : Numéro_10 Volume 37

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Publié sur le site le 27 mai 2019

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Désenclavement de la Côte-Nord

Fermeté, unanimité et unité dans la diversité

par Éric Cyr

Légende : Route blanche à Baie-des-Moutons en Basse-Côte-Nord. Source : Juanita Jones

Le front historique de la Côte-Nord poursuit ses représentations et une importante délégation s’est rendue à Québec, le 28 mars dernier, afin de faire valoir les revendications légitimes de la région à l’Assemblée nationale. Le groupe a accordé un point de presse dans le hall de l’hôtel du Parlement en compagnie des députés du Parti québécois de Duplessis, Lorraine Richard, et de René-Lévesque, Martin Ouellet. La délégation comprenait, tout comme la précédente qui s’est déplacée à Ottawa, des représentants des localités nord-côtières et des communautés innues de partout sur le territoire et qui se sont exprimés au diapason.

Le combat de la Côte-Nord

La députée péquiste confie : « Vous savez, quand la Côte-Nord se déplace à Québec, c’est que c’est important. On a des élus, des maires, des chefs autochtones et nous sommes tous unis derrière un objectif qui est prioritaire. Ce n’est pas le seul qui est important, il y en a d’autres notamment un pont sur la rivière Saguenay et la réfection de la route 389, mais il y a un projet pour lequel on continue à se battre : le prolongement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon pour désenclaver la Basse-Côte-Nord qui n’est pas reliée au reste du Québec par un réseau routier. » Mme Richard a interpellé le premier ministre François Legault afin qu’il soutienne les Nord-Côtiers dans ces démarches en accordant les sommes nécessaires et en précisant un échéancier précis de réalisation des travaux. Elle a aussi parlé du coût astronomique des billets d’avion et de l’effet prohibitif de ceux-ci.

Un demi-siècle de promesses

Le préfet de la MRC de Sept-Rivières et maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, a indiqué que le budget de 200 millions de dollars alloué pour la route 138 par le précédent gouvernement Couillard avait mystérieusement disparu : « On va voir si l’on a un gouvernement qui va travailler avec nous pour le parachèvement de la 138 qui nous est promis depuis au moins 50 ans. » Ce dernier a mis en perspective le fait que la Côte-Nord rapporte énormément au Québec, ne serait-ce que par le biais de l’énergie produite par Hydro-Québec sur ce territoire et dont 40 % de celle-ci est fournie ou transite par la Côte-Nord. Un bénéfice net qui devrait atteindre 5,3 milliards de dollars annuellement, ce qui, toutes proportions gardées équivaut à quelques 2 milliards 120 millions par année qui sont directement générés par la région. « On pourrait réserver 10 % de ce montant annuel, ce qui représente 200 M $, jusqu’à ce que la route 138 soit complétée. »

L’effet ping-pong

Le maire de Sept-Îles voudrait que les citoyens réalisent que toute la population du Québec profite de la Côte-Nord qui ne reçoit pas sa juste part dans cette équation qu’il juge inéquitable. « On a reçu l’appui de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) et de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) dans ce dossier. Il est grand temps de nous donner une route, pas juste pour les communautés isolées dont plusieurs sont en mode survie, mais aussi pour ouvrir le corridor avec Terre-Neuve-et-Labrador, contribuant ainsi à stimuler des échanges commerciaux avec cette province, ce qui générerait des retombées économiques importantes pour la Côte-Nord dont la démographie est en constante diminution depuis les cinq dernières années. Le premier outil de développement économique pour une région, c’est l’accès à son territoire. J’espère que le gouvernement actuel va passer à l’action et déterminer un échéancier comme le ministre québécois des Transports, François Bonnardel, a dit vouloir le faire lors de son passage sur la Côte-Nord. Le gouvernement précédent nous a envoyés à Ottawa, on y est allés et l’on a reçu l’appui du ministre fédéral de l’Infrastructure et des Collectivités, François-Philippe Champagne, qui a dit qu’Ottawa sera au rendez-vous quand Québec aura priorisé cette route et là Québec nous dit attendre un engagement du fédéral. On a fini de jouer au ping-pong avec les Nord-Côtiers ! Il est grand temps que ça change et qu’on investisse les montants nécessaires pour finaliser la route 138 afin que la Côte-Nord puisse se développer comme toutes les autres régions du Québec. Qu’on arrête de jouer ça à la pièce, on veut tous le même scénario. On fait des études depuis des décennies. On a assez entendu la chanson et tous les gouvernements l’ont promis à tour de rôle. Comment développer une région si l’on n’a pas accès au territoire ? »

Le
combat
de la
Côte-Nord
s’intensifie…

Trans-Québec-Labrador

Le préfet de la Minganie, Luc Noël, réitère les besoins de la Côte-Nord après cette rencontre avec les ministres des Transports, François Bonnardel, et de la Côte-Nord, Jonatan Julien. « On demande un plan de match précis. On veut savoir combien ça coûterait de terminer la route 138 et quand cela va se faire.La Côte-Nord représente 1 % de la population du Québec, mais contribue pour 2,2 % du produit intérieur brut (PIB). Est-ce qu’on pourrait finalement obtenir le 200 M $ par année qu’on réclame pour finir la 138 jusqu’à Blanc-Sablon pour ouvrir la voie d’échanges commerciaux avec notre principal voisin Terre-Neuve-et-Labrador ? On veut occuper le territoire de façon dynamique, on veut que notre gouvernement qui se dit économique nous donne un engagement sans équivoque et une réponse favorable à notre demande. Ce qu’on veut c’est un plan d’affaires et un investissement pour la Côte-Nord. »

Alliés autochtones

Des représentants autochtones ont aussi pris la parole, dont Guy Bellefleur de la communauté innue de Pakua Shipu qui a dénoncé l’absence d’un lien routier. « Ce n’est pas le temps d’être malade le soir, parce qu’il n’y a pas de route ni d’aéroport pour une évacuation médicale, c’est l’armée qui bien souvent vient chercher les malades à l’aide d’un hélicoptère. On fait des annonces depuis des années, où est passé l’argent ? On apprend qu’il va y avoir du déboisement. Quand je conduis une motoneige, je peux la conduire les yeux fermés parce qu’il n’y a pas de forêt. On demande au gouvernement du Québec de mettre les sommes nécessaires pour une cause, désenclaver les communautés de la Basse-Côte-Nord et travailler ensemble afin de développer les ressources qui sont là et les mettre en valeur. C’est ce qu’on veut faire, tout le monde va en bénéficier. Les gens d’ici méritent l’obtention d’une route. »

Appui total

Le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, parle d’un appui total et sans réserve à cette démarche et évoque la solidarité entre les Premières Nations et les Québécois dans ce dossier particulier. « Les gens sont tannés d’atterrir ou d’amerrir, c’est le temps d’avoir le choix et de ne pas dépendre d’horaires précis déterminés par d’autres. Il y a trop longtemps qu’on parle de la 138, il faut passer à l’action. Les Premières Nations sont étroitement associées à cette démarche pour plusieurs raisons : faire la promotion d’un esprit de collaboration entre les municipalités et nos communautés à l’échelle du Québec et le prolongement de la 138 est un bel exemple. L’absence de route contribue à créer des situations extrêmement précaires dans le domaine de la santé et à une problématique de logement. Une route permettrait de diminuer les coûts astronomiques au niveau de l’habitation. Comment se fait-il que la route pour se rendre à la Baie-James soit totalement asphaltée sur toute sa longueur pour une population de 450-500 personnes, soit beaucoup moins de monde qu’en Basse-Côte-Nord, la seule région du Québec, à l’exception du Nunavik et de Schefferville, qui n’est pas reliée par un réseau routier. Nos communautés demandent simplement d’avoir accès à une route qui leur permet de s’épanouir. »

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Publié le 15 avril, 2019, dans la publication : Numéro_07 Volume 37

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Publié sur le site le 15 avril 2019

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Désenclavement de la Côte-Nord

Encore beaucoup de chemin à faire

par Éric Cyr

En début d’année, le gouvernement Legault annonçait de façon très discrète le prolongement d’une simple partie de la route 138 jusqu’à La Romaine sur la Basse-Côte-Nord. Une portion seulement alors que les élus réclament sa continuité jusqu’à Blanc-Sablon, la municipalité la plus à l’est du Québec, depuis près d’un demi-siècle afin de finalement désenclaver la Côte-Nord et de relier le Labrador en boucle en passant par les routes 510, 500 et 389 qui forment la Trans-Québec-Labrador.

Voir plus loin

Selon la Coalition pour le désenclavement de la Côte-Nord, un front commun historique qui regroupe les élus fédéraux, provinciaux et municipaux ainsi que les chefs autochtones innus de la Côte-Nord et les maires des plus grandes villes du Labrador, et qui a obtenu l’appui de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) ce geste est insuffisant et il faut impérativement que le parachèvement de la route 138 obtienne prévalence des gouvernements à Québec et à Ottawa.

C’est d’ailleurs à l’unanimité que ce dossier a été considéré prioritaire tant par le regroupement que par l’UMQ.

D’un océan à l’autre ?

C’est durant une rencontre qui s’est tenue à Sept-Îles en compagnie du ministre fédéral de l’Infrastructure et des Collectivités, François-Philippe Champagne, le 23 janvier dernier, que les représentants des diverses collectivités nord-côtières et du Labrador, des Innus, des Québécois et des Labradoriens ont uni leurs forces et leurs voix en faisant retentir un message clair et sans équivoque relayé par ces ambassadeurs s’exprimant en français, en anglais et en innu et provenant de deux provinces canadiennes. Le ministre du cabinet Trudeau mentionnait alors que c’est à Québec de prioriser le dossier et le fédéral suivrait. Le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) a fait un petit bout de chemin symbolique en saupoudrant des miettes, mais le fédéral fait toujours la sourde oreille aux revendications légitimes des Nord-Côtiers et des citoyens du Labrador.

Richesses détournées

Les économies de la Côte-Nord et du Labrador, des régions ressources qui alimentent les coffres des gouvernements provinciaux du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador ainsi que du gouvernement fédéral, sont intimement liées. L’apport indéniable de ces régions, qui contribuent plus que leur large part à l’économie du pays, est pourtant trop souvent oublié et celles-ci ne reçoivent pas leur juste part du gâteau. Selon le préfet de la MRC Golfe-du-Saint-Laurent et maire de Gros-Mécatina, Randy Jones : « Les citoyens de notre région sont désillusionnés et ne font plus confiance aux politiciens fédéraux qui se sont succédé au pouvoir et qui nous ont bercés de promesses depuis des années sans agir de façon concrète, ce qui est le cas également ailleurs sur la Côte-Nord notamment à Fermont pour la route 389. C’est le temps de passer de la parole aux actes. Nous ne sommes pas des citoyens de second ordre et nous méritons beaucoup mieux. »

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Publié le 1 avril, 2019, dans la publication : Numéro 6 Volume 37

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Publié sur le site le 1 avril 2019

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Trans-Québec-Labrador

Ambitieux projet routier envisagé au Labrador

par Éric Cyr

Alors que les travaux de réfection du seul lien routier québécois de la région, la route nationale 389, véritable goulot d’étranglement pour la fluidité de la circulation et qui relie la TransLabrador (autoroute 500) s’étirent en longueur, un nouveau réseau routier pour le nord du Labrador semble vouloir se concrétiser et pourrait éventuellement voir le jour.

Selon Radio-Canada, les élus et représentants innus de six communautés autochtones isolées situées sur la côte est du Labrador le long du littoral atlantique convoitent l’idée d’une expansion vers le nord du réseau routier existant, la TransLabrador, totalement asphaltée plus au sud entre le Labrador Ouest et Happy Valley-Goose Bay. Cet ambitieux projet d’une nouvelle route de 860 kilomètres, qui rejoindrait l’autoroute 500, constitue une priorité à l’ordre du jour et a fait l’objet de discussions lors de la rencontre annuelle du conseil des municipalités du Labrador qui s’est tenue à Happy Valley-Goose Bay à la mi-février.

Selon le député libéral provincial de cette partie du Labrador, Randy Edmunds, il faut caresser un rêve pour que celui-ci puisse devenir réalité.

Ce nouveau lien terrestre évalué à 900 M $ pourrait être réalisé par étapes en reliant d’abord Postville, qui pourrait devenir un centre portuaire pour le transport maritime, avec un embranchement vers Rigolet. Le prolongement des travaux constituerait par la suite un exploit tant sur le plan du financement que sur celui de l’ingénierie compte tenu de la nécessité de construire sur le pergélisol, mais contribuerait à offrir un potentiel extraordinaire pour l’industrie touristique et l’exploration minière tout en désenclavant cette région. Entre-temps, la mise à niveau de la route 389 et en particulier la construction du nouveau tracé Fire Lake-Fermont promis depuis de nombreuses années par le ministère québécois des Transports de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports devrait se poursuivre.

 

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Publié le 5 mars, 2018, dans la publication : Numéro 04 Volume 36

  • Autoroute 500
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Publié sur le site le 5 mars 2018

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