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  • DĂ©clin dramatique de l’espèce

    Les caribous survivront-ils ?

    Déclin dramatique de l’espèce

  • L’ACDQ souligne avec ironie un triste sixième anniversaire

    Négociations

    L’ACDQ souligne avec ironie un triste sixième anniversaire

Bernard Jolicoeur

Déclin dramatique de l’espèce

Les caribous survivront-ils ?

Déclin dramatique de l’espèce

L’ACDQ souligne avec ironie un triste sixième anniversaire

Négociations

L’ACDQ souligne avec ironie un triste sixième anniversaire

Les caribous survivront-ils ?

Déclin dramatique de l’espèce

par Bernard Jolicoeur

source photo : Donald Poirier

La baisse des populations de caribous au Québec est aussi alarmante que généralisée. Précisons que tous les caribous du Québec sont des caribous des bois et qu’on emploie le terme « écotypes » pour distinguer les populations du Grand Nord qui effectuent de très longues migrations comme les troupeaux de la rivière George et de la rivière aux Feuilles, au Nunavik, comparé aux petits troupeaux qui migrent moins ou très peu comme celui de Manicouagan, de Val-d’Or, de la Gaspésie ou de Charlevoix.

Pour mieux comprendre ce qui se produit actuellement, il importe de considérer l’avis des biologistes et des chercheurs indépendants qui étudient ces populations de caribous depuis des décennies et de se méfier des bobards répandus par tous ceux qui ont des intérêts financiers dans l’affaire : producteurs forestiers, pourvoyeurs et même les ministères qui gèrent les ressources forestières et la faune. En effet, le gouvernement actuel est loin de se distinguer en matière d’environnement et de gestion de nos ressources, c’est le moins que l’on puisse dire.

Comme toute espèce animale, les caribous dépendent d’un habitat qui doit être en mesure de les nourrir et de les abriter, mais celui-ci est partagé par nombre d’autres espèces dont certaines les influencent peu (oiseaux et amphibiens par exemple) alors que d’autres exerceront une influence non négligeable (insectes parasites, mammifères prédateurs, virus et bactéries responsables de certaines pathologies, etc.). Toutes ces espèces sont interreliées et, dans des circonstances normales, l’équilibre naturel fait en sorte que les composantes de l’écosystème survivront à long terme bien que leur nombre puisse varier cycliquement. De manière très simplifiée, les herbivores accroissent leurs effectifs quand la végétation abonde et, à partir d’un certain seuil, la flore ne suffit plus à nourrir tous ces individus, les petits ont un poids moindre à la naissance, le lait maternel devient moins riche, etc., et malheureusement, au lieu de diminuer progressivement, les populations d’herbivores s’écroulent abruptement comme nous l’avons observé avec le troupeau de la rivière George au début des années 2000.  Peu à peu, la végétation reprend du poil de la bête et les populations d’herbivores se rétablissent. Quant aux prédateurs, leurs populations s’ajustent aussi de façon cyclique aux variations de population de leurs proies.

Nous avons eu droit à toutes sortes d’explications farfelues en marge de cet écrasement du caribou qui était pourtant prévisible. C’était la faute des pourvoyeurs qui détournaient la migration en utilisant des hydravions, c’était la faute des chasseurs de trophées qui prélevaient tous les grands mâles laissant les femelles penaudes lors de la reproduction, c’était Hydro-Québec à cause de sa mauvaise gestion des barrages, etc. Tout cela est ridicule et si l’on se donnait la peine de regarder un peu plus loin dans le temps, il y a aussi eu un déclin de la population du troupeau de la rivière George dans les années 1940, bien avant les raisons peu crédibles évoquées pour tenter d’expliquer le phénomène actuel. Des épisodes de famine et de nombreux décès chez les Inuits sont rapportés par les historiens à cette époque.  Et si les caribous avaient un cycle de 60 ou 70 ans par exemple, comparativement à celui bien connu du lièvre qui a un cycle de 9 ou 10 ans, ce qui est bien documenté ? Pouvons-nous espérer que les caribous du Grand Nord reviendront hanter l’excellent habitat hivernal que constitue la taïga juste au nord de Fermont ?  Malgré une augmentation encourageante du nombre des caribous du troupeau de la rivière George ces dernières années, rien n’est moins certain si l’on tient compte d’une nouvelle donnée dans l’équation, le fameux réchauffement planétaire. Comment réagiront les plantes de la toundra, les lichens en particulier dont les caribous dépendent de façon directe ?  Bien adapté au grand froid, le lichen pourrait-il survivre à des épisodes de pluie verglaçante par exemple ?  Bien malin qui pourrait y répondre.  Croisons-nous les doigts, allumons des lampions, mais surtout, suivons les publications des chercheurs chevronnés.

Quant aux populations situées plus au sud, je pense que malheureusement les carottes sont cuites. Le « troupeau » de Val-d’Or est réduit à sept individus que l’on a confinés dans un enclos en espérant des jours meilleurs où ils se repeupleront et pourront être rendus à la nature. Ouf… Trop peu trop tard… Il aurait mieux valu écouter les experts qui, depuis des décennies, ont décrié les pratiques d’exploitation forestière qui ont ruiné l’habitat de ces bêtes. En clair, l’exploitation forestière élimine des forêts de conifères matures qui sont remplacées par de jeunes forêts de transition qui conviennent davantage à l’orignal qu’au caribou. De surcroît, les prédateurs, les loups notamment, utiliseront les chemins forestiers comme de véritables autoroutes pour poursuivre plus efficacement non seulement les orignaux, mais aussi les caribous forestiers.

En Gaspésie, la vingtaine de caribous qui vivotent sur les sommets des montagnes sont dans une situation bien particulière.  En effet, ils effectuent une migration en altitude plutôt que nord-sud. Sur les sommets dégarnis, ça va toujours, mais dès qu’ils descendent des montagnes pour gagner le milieu forestier, la prédation des jeunes par l’ours noir et réchauffement climatique aidant, par le coyote, viennent compliquer la donne. Là aussi, on prévoit de mettre en enclos le peu de bêtes qui survivent à ce jour.

Dans Charlevoix, les caribous avaient complètement disparu et ils ont été réintroduits dans les années 1970. Ce sont les rejetons de bêtes capturées dans le Grand Nord et élevées en enclos que l’on avait ensuite libérés dans la nature. L’habitat est adéquat et rappelle celui du nord du réservoir Manicouagan, mais une combinaison de facteurs incluant la présence de l’ours noir, du loup et malheureusement de braconnage endémique depuis des générations a laissé bien peu de chance à cette harde dont les derniers représentants doivent aussi être mis en enclos d’ici un an. Là aussi, les pratiques forestières défavorables sont pointées du doigt.

Reste le troupeau du réservoir Manicouagan.  Ce sont les quelques caribous que nous apercevons de temps à autre en été dans le secteur de Gagnon ou du réservoir Manicouagan durant la chasse à l’orignal en septembre et en octobre. Ces animaux occupent des territoires de plusieurs centaines de kilomètres carrés et ont absolument besoin de vastes étendues de forêt coniférienne non altérée comme on en retrouve dans le nord de Manic-V jusqu’au nord de Fermont et dans une partie du Labrador. Là où le bât blesse, c’est que ces caribous sont extrêmement sensibles au moindre dérangement du milieu forestier, des aires de coupe ou même un simple chemin forestier que l’on aménage suffisent à perturber leurs déplacements. Pour compliquer encore un peu la problématique, de vastes superficies d’habitat idéal ont été détruites par des feux de forêt dans un passé récent. Pour toutes ces raisons, je ne suis pas très optimiste quant à la pérennité de cette harde non plus.

Espérons seulement qu’à l’avenir, nos décideurs écouteront davantage les avis des experts indépendants qui étudient le caribou depuis de nombreuses années plutôt que d’être à la remorque des souhaits de l’industrie forestière. Or, force est de constater que le gouvernement actuel ne fait que noyer le poisson en proposant encore et encore des études, en créant une « commission indépendante » qui devrait accoucher d’un plan de rétablissement en 2023 alors que les causes du déclin du caribou forestier sont bien connues : de mauvaises pratiques d’exploitation forestière qui persistent depuis des décennies.

Pour mieux vous en convaincre, pour employer une expression à la mode « faites vos recherches ».
Lisez simplement les articles rédigés par le journaliste Philippe Mercure depuis 2019 dans La Presse et vous aurez, témoignages d’experts à l’appui, un excellent portrait de la situation quant à la véritable cause du déclin du caribou forestier : une exploitation forestière mal gérée par le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs.

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Publié le 17 janvier, 2022, dans la publication : Numéro_1 Volume_40

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Publié sur le site le 17 janvier 2022

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Négociations

L’ACDQ souligne avec ironie un triste sixième anniversaire

par Éric Cyr

Sur la photo, le président de l’ACDQ, Carl Tremblay, accompagné de la fée des dents devant l’Assemblée nationale à Québec

Cela a fait six ans, le 31 mars dernier, qu’est échue l’entente entre le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et l’Association des chirurgiens-dentistes du Québec (ACDQ). Afin de marquer cet événement, l’Association a fait appel à la fée des dents, déclarée « service essentiel » durant la pandémie par le premier ministre Legault, pour l’aider à passer leur message au gouvernement et aux médias présents sur la colline parlementaire à Québec.

Le président de l’ACDQ, le docteur en médecine dentaire Carl Tremblay, considère que l’évolution des négociations tourne en rond depuis 2017 et juge la situation déplorable. « Il est temps que ça cesse ! C’est pour cette raison que nous profiterons du mois de la santé buccodentaire pour faire parler de nous et proposer des moyens de pression. » Cette visite vise à souligner le sixième anniversaire de l’échéance de l’entente liant le gouvernement du Québec aux dentistes qui exercent partout sur le territoire québécois.

Selon le dentiste Bernard Jolicoeur, qui a consacré toute sa vie professionnelle au service des communautés nordiques depuis 1985 et qui a longtemps exercé sa profession à temps plein à Fermont, soit de 1989 à 2013, et qui y revient régulièrement depuis ce temps à titre de dentiste-remplaçant quand les dentistes permanents prennent congé :

« Pour les dentistes en exercice privé au « sud » cela signifie que les tarifs qu’ils reçoivent pour des soins couverts par le service public couvrent à peine leurs frais d’exploitation. » Ce dernier explique, à titre d’exemple, qu’il leur reste à peu près 3 $ de profit pour une extraction dentaire une fois les frais d’exploitation de leurs cabinets pris en compte.

Régions éloignées et isolées

Pour les dentistes des communautés nordiques comme Fermont, mais aussi tout le Nunavik, la Baie-James et la Basse-Côte-Nord, la pratique privée n’existe pas et les dentistes sont rémunérés sous forme d’honoraires fixes ou au taux horaire et dans tous les cas, ces montants sont négociés dans l’entente gouvernementale. Le problème est qu’avec des tarifs négociés pour quatre ans, il y a maintenant dix ans, ces régions éloignées et isolées ne sont plus compétitives et le recrutement dans le Nord devient de plus en plus difficile. Actuellement, il y a plusieurs postes de dentistes permanents à plein temps qui ne trouvent pas preneurs, aussi bien au Nunavik qu’en Basse-Côte-Nord à Schefferville ou ici même à Fermont.

« Ce n’est guère mieux pour les dentistes-remplaçants, comme moi-même, qui prennent le relais quand les réguliers sont en vacances. Tous les remplaçants sont payés à l’échelon 1 (celui des débutants) et pour vous donner une idée de la couverture des frais de voyage, une nuitée d’hôtel/motel sur la route entre Québec et Fermont est remboursée à seulement 79 $. C’est le tarif prévu à l’entente des dentistes; or nous sommes en 2021. Imaginez-vous. Ça fait six ans depuis que l’entente est échue ! » s’indigne M. Jolicoeur qui poursuit : « J’ai écrit deux fois à la députée de Duplessis, Lorraine Richard, afin de l’inciter à dénoncer cette situation à son collègue député et ministre de la Santé, Christian Dubé. Je vous confie ma déception de ne pas avoir reçu d’appui concret ou significatif de sa part. Il est navrant d’élire à répétition une députée qui ne se préoccupe pas davantage des enjeux locaux des communautés nordiques. »

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Publié le 12 avril, 2021, dans la publication : Numéro_07 Volume 39

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Publié sur le site le 12 avril 2021

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