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  • Numéro 19

  • Cobayes de la route

    La nationale 389

    Une 7 novembre, 2016

    Cobayes de la route

  • Nouvelle vocation envisagée pour la défunte mine

    Mines Wabush

    Nouvelle vocation envisagée pour la défunte mine

  • Formation spécialisée

    Service de prévention des incendies

    Formation spécialisée

  • L’avenir écologique des monts Groulx-Uapishka menacé

    Réserve de la biodiversité

    L’avenir écologique des monts Groulx-Uapishka menacé

  • Un autre sacrifié  de la 389

    Accident mortel

    Une 7 novembre, 2016

    Un autre sacrifié de la 389

Numéro 19

Cobayes de la route

La nationale 389

Une 7 novembre, 2016

Cobayes de la route

Nouvelle vocation envisagée pour la défunte mine

Mines Wabush

Nouvelle vocation envisagée pour la défunte mine

Formation spécialisée

Service de prévention des incendies

Formation spécialisée

L’avenir écologique des monts Groulx-Uapishka menacé

Réserve de la biodiversité

L’avenir écologique des monts Groulx-Uapishka menacé

Un autre sacrifié  de la 389

Accident mortel

Une 7 novembre, 2016

Un autre sacrifié de la 389

La nationale 389

Cobayes de la route

par Éric Cyr

Certains camionneurs ont l’impression d’être des cobayes de la route interprovinciale 389 qui sert de terrain d’expérience pour le ministère des Transports du Québec (MTQ) qui y applique toutes sortes de produits censés améliorer les conditions routières et faciliter la conduite, mais dans les faits, les résultats sont plutôt douteux et ont souvent l’effet inverse.

Le camionneur « Ti-oui Noël » écrit sur la page Facebook Charrieux de la 389 : « Le matériel qui est étendu sur la route 389 quand c’est sec c’est comme du ciment, mais quand c’est mouillé c’est glissant comme de la glace. » Un autre chauffeur de poids lourds, Yvan Bellemare commente : « Le petit sinueux entre Manic-5 et le Relais Gabriel devient comme du savon quand il pleut. »  Selon le conducteur professionnel Yves Briand surnommé « L’arbre de Noël » qui pratique ce métier depuis bientôt 45 ans, le problème émane du MTQ qui néglige ses obligations envers les usagers et coupe les coins ronds. « J’ai déjà vu ça des routes de gravier, j’ai fait la baie James où ils mettaient de la pierre dynamitée, de la petite roche noire en hiver. Ce serait idéal pour la 389. » Il explique que c’est l’état de la route qui fait défaut.

Ce dernier fait écho aux propos tenus par son confrère Alain Bourque alias « mononcle Alain » qui pratique ce métier depuis 40 ans et qui dénonce le laxisme de Transports Québec dans ce dossier « Les chauffeurs sont toujours sur le qui-vive et redoutent cette route imprévisible. »

Même son de cloche de la part de Claude Doyon qui exerce cette profession depuis 42 ans et qui est resté coincé à deux reprises dans des côtes mal entretenues le 29 octobre dernier. « Il n’y a plus de gravier et il manque d’opérateurs, on ne voit pas de machines dans le chemin et le fond est en glace. S’ils sont incapables d’entretenir la route qu’ils la ferment et ils l’ouvriront quand elle sera sécuritaire. Ce n’est pas normal de ne pas pouvoir monter les côtes et de partir à reculons en tentant de le faire. » « L’arbre de Noël » pense qu’un retour au transport de marchandises par la voie ferrée devrait être envisagé compte tenu du piteux état de la route.

L’expérience et les expériences

Les conducteurs professionnels considèrent que les deux portions de route sinueuses soit celle de 15 kilomètres (entre le km 240 et le km 255) et de 67 kilomètres (entre Fire Lake et le Mont-Wright) sont extrêmement dangereuses. De plus, le macadam entre les kilomètres 256 et 264 a été enlevé cet été et cette portion de route n’est actuellement pas entretenue. « C’est une véritable tuerie. Il y a des secteurs de la route où tu as l’impression de flotter sur du limon » confie « L’arbre de Noël » qui explique que des camionneurs plus fortunés mettent des pneus larges, ce qui permet de mieux absorber les chocs afin de préserver leurs radiateurs.

« L’arbre de Noël » poursuit : « Au lieu de procéder à la réfection de la route, le MTQ fait des expériences avec toutes sortes de matières douteuses. Nos vies sont en jeu et ils effectuent des tests et nous on est des cobayes. Ils ont appliqué quatre sortes de produits, c’est de la poussière, ce n’est pas du gravier. Le sable ne fait pas fondre la glace sur leur nouveau produit dans les deux tracés sinueux. Ils devraient ajouter du sel à certains endroits et à certaines températures, ou du moins, en mélanger avec le sable. Pourquoi ne pas définir des zones où on pourrait appliquer du sel ? Ça n’a pas de sens de rouler là-dessus même pour les charrues (chasse-neige). Les opérateurs de machineries lourdes trouvent ça difficile et brisent leurs équipements. J’ai même vu des camionneurs qui devaient rouler à reculons (en marche arrière) pour monter la côte de Manic-5, ça n’a aucun sens. À certains endroits quand on roule, on dirait que tout veut sauter dans les airs. On brise nos camions, ce qui occasionne des frais de réparation exorbitants et les coûts d’assurance augmentent de façon considérable. Certaines compagnies d’assurance ne veulent même plus assurer les transporteurs qui empruntent cette route médiocre. »

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Publié le 7 novembre, 2016, dans la publication : Numéro 19 Volume 34

  • Bris prématurés
  • Camionneurs
  • Cobayes
  • Conditions routières
  • Ministrère des Transports du Québec
  • Poids lourds
  • Route nationale 389

Publié sur le site le 7 novembre 2016

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Mines Wabush

Nouvelle vocation envisagée pour la défunte mine

par Éric Cyr

L’espoir s’amenuise en ce qui a trait à la possible réouverture de la mine Scully à Wabush au Labrador alors qu’une entreprise a manifesté un certain intérêt à acquérir Mines Wabush pour des raisons totalement différentes. La compagnie minière Alderon Iron Ore qui a l’intention d’exploiter le projet minier Kami (situé dans la fosse du Labrador) souhaite redéfinir l’étendue de sa demande initiale et réviser la portée de son plan original afin d’acquérir et d’intégrer les installations de la défunte Cliffs à Wabush au Labrador dans son processus anticipé de développement.

Cette modification dans les visées de la minière dans l’ouest du Labrador pourrait donner un coup de pouce au démarrage d’un nouveau projet minier revu et amélioré pour Kami. Le seul hic c’est qu’Alderon n’a pas l’intention d’investir pour le redémarrage de Mines Wabush et ne songe aucunement à l’exploiter, mais prévoit plutôt utiliser la mine abandonnée comme dépotoir pour les résidus miniers de son autre mine située six kilomètres plus loin. Selon le président directeur général d’Alderon, Mark Morabito il faut exclure la possibilité d’une réouverture de Mines Wabush : « Nous avons étudié le dossier et nous en sommes venus à la conclusion qu’il était insensé d’acheter les installations et même de tenter un redémarrage, peu importe si les infrastructures nous étaient données. Un tel scénario mènerait directement à des pertes financières. »

Le PDG d’Alderon s’attend à ce que les installations de Mines Wabush soient transférées au gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador une fois les procédures de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) terminées, ce qui est prévu pour le 31 janvier 2017, et espère que la province consentira à céder ces terrains à Alderon afin d’accélérer le processus de démarrage de sa nouvelle mine.

La disparition de Mines Wabush pourrait devenir un tremplin pour le projet Kami qui attend dans les coulisses depuis une évaluation économique préliminaire en 2011. Ce nouvel atout permettrait à la minière Alderon d’éviter la construction d’un dépôt pour ses résidus miniers et ainsi d’économiser afin de propulser le projet Kami dans l’arène malgré le ralentissement actuel du marché du fer.

« Nous croyons que cela pourrait signifier que nous pouvons concevoir l’implantation d’une nouvelle mine qui serait rentable malgré des conditions économiques difficiles. »
M. Morabito poursuit : « La mort de Scully permettra la naissance de Kami. »

Un bémol

Le député provincial de l’ouest du Labrador, le libéral Graham Letto affirme qu’il n’y a encore eu aucune discussion à ce sujet et qu’il n’est pas certain que cette stratégie d’affaires pourrait être envisagée. Un tiers parti est aussi impliqué dans le processus décisionnel puisque c’est MFC Bancorp, une banque commerciale qui est détentrice du bail, des droits minéraux et chargée des démarches afin de trouver un nouvel exploitant pour Mines Wabush. Jusqu’à présent, les recherches pour trouver un successeur à Cliffs Ressources naturelles pour la mine Scully se sont avérées infructueuses. Selon le porte-parole d’Alderon, les réserves de Mines Wabush sont presque épuisées et ne sont pas viables. Ce dernier est convaincu qu’aucune proposition ne sera faite pour la reprise des activités et s’attend à ce que MFC Bancorp se départisse du site minier. Le maire de Wabush Colin Vardy confie pour sa part que les citoyens de l’endroit ne savent trop quoi penser de ce plan réducteur. Selon ce dernier, au départ les gens ont fait confiance à Alderon, mais entretemps l’espoir s’est transformé en optimisme prudent.

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Publié le 7 novembre, 2016, dans la publication : Numéro 19 Volume 34

  • Compagnie minière Alderon Iron Ore
  • Développement minier
  • Évaluation économique
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  • Mines Wabush
  • Nouvelle vocation
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Publié sur le site le 7 novembre 2016

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Service de prévention des incendies

Formation spécialisée

par Éric Cyr

Des pompiers de la caserne locale ont eu l’occasion de bénéficier de plusieurs formations dispensées par des formateurs de l’École nationale des pompiers du Québec (ENPQ) qui se sont déplacés à Fermont afin d’offrir des cours adaptés aux réalités du milieu dans lequel ils évoluent. La dernière en lice s’est déroulée à la fin octobre et une douzaine de pompiers y ont pris part.

Selon le directeur du Service de prévention des incendies de la Ville de Fermont, Jean-Sébastien Allard, douze candidats ont été retenus pour suivre une formation de 30 heures avec un évaluateur de l’ENPQ en désincarcération à la fin octobre. Ce programme permet de développer les compétences et les techniques visant à dégager et sauver des personnes emprisonnées dans un véhicule à la suite d’un accident. Les pompiers choisis ont tous réussi leurs examens de qualification professionnelle permettant l’obtention de la certification « désincarcération ». Durant la période estivale, six pompiers avaient aussi reçu une formation de 30 heures dans le cadre du programme « opérateur de véhicule d’élévation » et destiné à développer leurs compétences relatives à l’opération d’un véhicule d’urgence muni d’un dispositif aérien et plus spécifiquement le maniement de l’échelle aérienne.

Brigade polyvalente et qualifiée

« On cible les candidats selon leur expertise et leurs habiletés. On va avoir atteint nos objectifs de formation pour la caserne. On a 27 pompiers qui disposent au moins de la formation « pompier 1 », qui permet de développer l’ensemble des compétences essentielles en combat d’incendie et en intervention en présence de matières dangereuses, ce qui signifie qu’ils ont reçu un minimum de 300 heures de formation. Un autre pompier est actuellement en formation en vue de l’obtention de ce titre. »

La brigade incendie fermontoise peut compter sur 30 pompiers dont 11 officiers incluant le directeur Jean-Sébastien Allard, le capitaine Yann Shaw et le pompier comptant le plus d’années de service, le lieutenant Claude Meilleur qui cumule 31 ans d’ancienneté et qui s’est vu honorer par le gouverneur général du Canada David Johnston qui lui a décerné la médaille de pompiers pour services distingués en reconnaissance de ses nombreuses années de conduite exemplaire au service de la sécurité publique au Canada, lors de son passage à Fermont en septembre 2014.

M. Meilleur qui s’est joint à la brigade en janvier 1985 confie modestement : « J’ai un grand intérêt dans cette profession qui est aussi une passion. » Un autre pompier, Luc Rivière qui occupe le poste de lieutenant cumule pour sa part 27 ans au sein de la brigade locale à laquelle il a adhéré en août 1989. Le directeur du service, Jean-Sébastien Allard confie : « Je suis très fier de pouvoir compter sur des collègues compétents de la brigade incendie qui sont qualifiés dans toutes les disciplines afin d’offrir un service sur mesure à la population. »

Collaboration fructueuse

Le Service de sécurité incendie souhaite remercier la minière ArcelorMittal d’agir en bon citoyen corporatif et de sa très bonne collaboration lorsque la nécessité d’une libération de certains de ses employés qui font partie des pompiers volontaires est nécessaire dans le cadre d’une formation ou d’une intervention. Un protocole a été établi et instauré entre la compagnie e la Ville de Fermont qui peut s’appuyer sur une nouvelle technologie qui informe les pompiers que leur présence est requise dans le cadre d’une opération d’urgence. Ceux-ci peuvent recevoir une deuxième alarme même au travail.

« Il est essentiel pour une brigade de pouvoir compter sur cet appui et ce soutien pour ses effectifs. Un renfort et une sécurité accrue font toute la différence. Il est important de disposer d’une équipe de relève pour prêter main-forte. »

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Publié le 7 novembre, 2016, dans la publication : Numéro 19 Volume 34

  • Brigade incendie fermontoise
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Publié sur le site le 7 novembre 2016

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Réserve de la biodiversité

L’avenir écologique des monts Groulx-Uapishka menacé

par Éric Cyr

Une portion des monts Groulx-Uapishka, situés le long de la route nationale 389, fait partie de la réserve de la biodiversité et constitue une aire protégée. Ce récif montagneux est malheureusement écorché par des motoneigistes insouciants et irrespectueux qui font fit la règlementation en vigueur leur interdisant de se balader sans guide dans ce secteur préservé qui couvre le tiers ouest de la superficie du massif.

Il faut dire que le règlement n’a aucun mordant puisque le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) censé appliquer la loi ne patrouille que très rarement sur les lieux. L’un des fondateurs des Amis des monts Groulx et des sentiers des monts Groulx-Uapishka qui célébrait son 30e anniversaire cette année, Michel Denis, un aventurier de 72 ans qui habite la région, s’indigne de cette négligence et fait appel au civisme des motoneigistes et à la collaboration des clubs de motoneige afin de tenter de sensibiliser leurs membres à l’importance de respecter l’état naturel de ce joyau.

Les invasions barbares

« La réalité que nous vivons actuellement est sombre et concerne l’avenir écologique de ce massif unique. Ce territoire qui a été ouvert par et pour les randonneurs est maintenant envahi par la motoneige. Le mot envahi n’est pas trop fort, car d’après une évaluation, et malgré le fait que les deux tiers du massif soient pourtant accessibles aux motoneiges, au-delà de 1500 motoneigistes ont circulé en toute liberté et sans être importunés sur les sommets protégés des monts Groulx-Uapishka à l’intérieur de la Réserve de biodiversité Uapishka. Cela s’est fait en dépit du règlement du ministère de l’Environnement, responsable de ce territoire, qui stipule qu’il est interdit de circuler en véhicule motorisé au-delà de 800 mètres d’altitude (ce qui correspond à la limite des arbres). » Visiblement irrité par la situation qui risque de détériorer le patrimoine unique de la faune et de la flore et de nuire de façon irrémédiable aux espèces animales et végétales qui s’y retrouvent, M. Denis dénonce l’inaction et l’inertie du gouvernement libéral de Philippe Couillard dans ce dossier.

« Le gouvernement du Québec a décrété que c’est une aire protégée sur papier, mais dans les faits le règlement qui la protège est totalement inefficace. »

Destination récréotouristique envahie

« La conséquence la plus démoralisante pour nous est que les randonneurs, les skieurs et les raquetteurs commencent à déserter le territoire vers d’autres montagnes, comme les monts Chic-Chocs en Gaspésie, à l’abri des bruits de moteurs, d’odeurs d’essence et de traces de motoneiges. Ces adeptes de grands espaces et d’air pur commencent à bouder l’endroit puisqu’ils n’y retrouvent plus le silence, la quiétude et la neige vierge qui faisaient la réputation de ce massif montagneux qui constituait jusqu’à tout récemment un endroit de prédilection et l’ultime expérience de communion avec la nature dans le Nord québécois. »

Vandales des montagnes

« Nous avons essayé de sensibiliser les motoneigistes à l’importance de respecter cette terre sacrée ancestrale innue et la faune et flore qui l’habitent, mais il semble que nos efforts n’ont pas obtenu les résultats escomptés. Des affiches où on pouvait lire « Motoneiges défendues sur les sommets » ont été installées afin de bien délimiter la zone naturelle protégée, mais la plupart ont été vandalisées ou arrachées par des malfaiteurs. Un délinquant a même coupé un arbre sur lequel on avait posé une pancarte. Certains motoneigistes apathiques abandonnent leurs déchets sur place. Des individus ont même été jusqu’à ajouter de l’eau dans les bidons d’essence des agents de la faune. »

Fourbir les armes

Les amis des monts Groulx peuvent compter sur l’appui formel d’organisations de protection de la nature, d’associations touristiques régionales et d’institutions académiques universitaires et collégiales. Leur engagement envers cette cause stimule et donne confiance aux bénévoles qui oeuvrent au sein de l’organisme.

« Nous avons exercé une influence soutenue auprès du ministère de l’Environnement afin qu’une partie de ce massif devienne une réserve de biodiversité en croyant naïvement et à tord que cela lui garantirait protection. Nous avons l’expérience de l’action combattive, car dans le passé, nous avons mené avec succès des luttes contre les industries minières et forestières qui souhaitaient envahir le territoire des monts Groulx-Uapishka. Nous souhaitons une cohabitation harmonieuse, mais s’il le faut nous mènerons cette lutte contre les motoneigistes récalcitrants et nous utiliserons si nécessaire les tribunes internationales. Ce ne sera qu’une bataille de plus que nous mènerons à bien. Nous ne lâcherons pas le morceau » assure M. Denis.

« Ce n’est pas comme si l’espace pour pratiquer la motoneige manquait dans la région. Nous demandons juste que les adeptes de ce sport motorisé respectent cet espace protégé afin de le préserver pour les générations futures. Chacun à sa place, une place pour chacun. L’harmonie est dans la nature. Quand les activités motorisées et non motorisées se dérouleront sur des territoires différents, l’harmonie règnera sur les monts Groulx-Uapishka. » Un citoyen fermontois, Denis Moreau travaille actuellement sur la concrétisation d’un sentier de motoneige alternatif entretenu par une surfaceuse pour contourner les espaces protégés et accéder aux deux tiers Est hors réserve qui comprendrait un refuge.

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Publié le 7 novembre, 2016, dans la publication : Numéro 19 Volume 34

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Publié sur le site le 7 novembre 2016

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Accident mortel

Un autre sacrifié de la 389

par Éric Cyr

La route nationale 389 a fait une autre victime, un camionneur expérimenté qui travaillait pour Transport Lamarre, un courtier pour Morneau Sego, le 19 octobre dernier, dans le tracé problématique Fire Lake/Mont-Wright, qui ne respecte toujours pas les règles minimales de sécurité fixées par le ministère des Transports du Québec (MTQ). Malgré que le Ministère ait assuré de son intention de prioriser la construction d’un nouveau tronçon dans ce secteur en 2009, près d’une décennie plus tard rien n’a encore été accompli. Le conducteur professionnel Claude Forest, 44 ans, a perdu la vie au volant de son camion semi-remorque qui a abouti dans un ravin au kilomètre 508 à une soixantaine de kilomètres de Fermont. Son décès a été constaté à l’hôpital.

La cause de la tragédie n’est pas encore déterminée, mais la plupart de ceux qui empruntent cette route, un axe interprovincial qui a été déclaré route nationale il y a plusieurs années et qui constitue le seul lien routier du Nord-est québécois, ont déjà tiré leurs propres conclusions.

« La route était raboteuse (planche à laver) et couverte de boue et possiblement qu’une mince couche de glace s’était formée à la suite de la chute de neige. »

Le camionneur Claude Forest, natif de Baie-Comeau, mais résident de Rimouski, père de trois enfants, avait emprunté cette route à quelques reprises et avait déjà résolu de ne plus jamais refaire ce périple. C’était son dernier voyage sur la 389 et il avait trouvé un autre emploi à Rimouski selon son oncle Alain Bourque de Baie-Comeau, surnommé « mononcle Alain » par ses collègues camionneurs, qui était sur les lieux lors du passage du journaliste tout comme un autre oncle, Jacques, lui aussi chauffeur de camion, qui a identifié le corps. Une grue a été nécessaire pour sortir le poids lourd du ravin.

Le MTQ acolyte et complice des politiciens

Interrogé dans sa cabine, « mononcle Alain », qui exerce ce métier depuis 40 ans dont près de neuf ans sur la 389, était toujours sous le choc et en avait gros sur le cœur. Ce dernier tenait un discours empreint d’amertume et de ressentiment envers les décideurs politiques. « On se sent abandonnés de tout le monde, des politiciens qui rient de nous et de Transports Québec qui ne fait pas son travail pour assurer la sécurité sur cette route et qui choisit de sacrifier des vies plutôt que d’investir là où il le faut, là où c’est nécessaire. Ils ont coupé des courbes qui n’étaient pas si dangereuses que ça pour leurs amis d’Hydro-Québec, mais ils attendent que des gens se tuent plus au nord avant de réagir. Ceux qui entretiennent la route ont peur de briser leurs couteaux de gratte. Le MTQ monte une ou deux fois par semaine sur cette route, mais les contracteurs (entrepreneurs) sont informés à l’avance de leur déplacement et s’assurent de faire le travail avant leur passage », confie ce dernier.

« Demandez à n’importe quel camionneur ce qu’il en pense et tous vous diront la même chose. Prenez les bonhommes verts (contrôleurs routiers), par exemple, ils sont aux aguets et sont bons pour t’écoeurer pour le log book (registre, carnet de route) et donner des constats d’infractions pour des bris mineurs comme une lumière brûlée. Ils attendent les camionneurs pour leur attribuer des contraventions salées à l’entrée de la route 389 à Baie-Comeau, mais ils savent bien que c’est l’état pitoyable de la 389 qui occasionne directement les bris et tout comme les inspecteurs du MTQ ne se déplacent que très rarement sur celle-ci. L’état lamentable de cette route provoque l’usure prématurée de nos camions quand on l’emprunte. Le chemin est tellement en mauvaise condition que c’est normal qu’on brise nos trucks. »

La roulette russe

« Mononcle Alain » poursuit : « Je n’ai jamais vu de toute ma carrière une route en si piteux état. Emprunter la 389 c’est comme jouer à la roulette russe avec notre vie. Arriver sain et sauf à destination c’est comme un coup de dés. Les camionneurs doivent souvent rouler au centre de la route pour éviter de déraper, car la route n’est pas assez solide sur les bords. » On pouvait entendre des commentaires désobligeants et très éloquents maudissant le MTQ et les contrôleurs routiers sur les ondes de la radio de bande publique (CB) durant le passage de nombreux camionneurs sur les lieux apercevant la carcasse du fardier au fond du précipice abrupt dans une courbe indiquée seulement par une pancarte installée justement dans la courbe et qu’aucun garde-fou ne délimitait.

Les douze travaux d’Astérix

« Essayer de déposer une plainte au MTQ c’est comme dans les 12 travaux d’Astérix, personne ne veut signer les rapports et ils perdent les dossiers. Durant la période du boom minier il y a avait plus d’une centaine de poids lourds qui empruntait la route quotidiennement. Ils ont installé une unité de mesure de la circulation et puis personne n’en a entendu parler par la suite. S’ils ne veulent pas entretenir la route qu’ils la ferment pour de bon » lance « mononcle Alain » visiblement en colère.

« En 2014-2015, ça prenait deux heures et demie à un camionneur pour faire le bout sinueux de 67 kilomètres avant d’arriver à Fermont, c’est totalement inacceptable. L’Association du camionnage du Québec (ACQ) n’a rien fait pour nous autres. Comme on est loin de Québec ils ne se soucient pas de nous. »

De son côté l’ACQ assure que des démarches ont été entreprises spécifiquement pour la route 389. La responsable des communications de l’organisme, Marie-Claude Leblanc explique : « L’association n’est pas en communication avec les camionneurs, elle représente les transporteurs. » Selon un porte-parole de l’ACQ, l’ingénieur Normand Bourque : « On revendique pour l’amélioration de cette route. L’ACQ a fait des représentations pour le nivelage, l’entretien et l’amélioration des capacités de la route 389 à plusieurs reprises et est revenue à la charge récemment. Nous savons que cet axe routier comporte des éléments de sécurité discutables et qu’on peut reprocher les qualités de la route qui a certainement besoin d’amélioration. On est toujours au combat pour revendiquer que cette structure-là soit remise à niveau. Mon rôle est de m’assurer de la qualité de la route et de son aspect sécuritaire. On prend cet enjeu très au sérieux. » Ce dernier qui avait une rencontre prévue avec le nouveau ministre québécois des Transports, Laurent Lessard (récemment parachuté à ce poste à la suite des multiples démissions et scandales qui avaient ébranlé le MTQ et éclaboussé les libéraux) précise que durant le dernier congrès de l’ACQ, un conférencier de Transports Québec traitait justement de cette problématique.

«  Le dossier de la route 389 revient fréquemment et on en discute lors de nos rencontres. On étudie toutes les implications. »

L’enquête se poursuit

C’est la Sûreté du Québec (SQ) qui mène l’enquête. Le responsable des communications de la SQ pour le territoire de la Côte-Nord, Jean Tremblay explique : « C’est une perte de contrôle à la sortie d’une courbe au kilomètre 508 qui a causé l’accident. On ne sait pas si le conducteur a subi une distraction, a été victime d’un malaise ou de la chaussée glissante. L’autopsie pourrait en révéler davantage. L’accident est survenu à midi quarante, mais ça nous a pris du temps pour retrouver les papiers permettant d’identifier la victime. » Le porte-parole précise qu’aucun problème mécanique n’était apparent et que les pneus n’affichaient aucun signe de crevaison.

« Tout était beau au niveau mécanique. C’était un camion neuf de l’année. »

Des patrouilleurs de Fermont se sont rendus sur les lieux et le capitaine Michel Pelchat, directeur du poste de Fermont qui était sur place ajoute : « La cause de l’accident fait toujours l’objet d’une enquête. C’est nébuleux, le conducteur a vraiment passé droit et aucune trace de freinage n’a été observée. Il n’allait pas vite puisque le camion a versé sur le côté rapidement, il a tout de suite renversé dans le ravin. » Il n’a pas fait de vol plané. La porte-parole de Contrôle routier Québec, Kathy Beaulieu, confie que des contrôleurs routiers ont été appelés pour prêter main-forte à la SQ. Pour sa part, la porte-parole du MTQ pour la Côte-Nord, Sarah Gaudreault ajoute que : « Au moment de l’accident, la route en gravier était dégagée et un peu mouillée. Une niveleuse était passée trois heures avant que l’accident ne se produise. Dans ce secteur, la vitesse est de 70 km/h et est réduite à 55 km/h dans la courbe (où est survenue la tragédie mortelle). Des affiches étaient posées de façon conforme selon les distances requises. » Selon « mononcle Alain », deux autres mastodontes routiers suivaient Claude Forest.

« Les autres chauffeurs l’ont vu planter et ont tenté de porter secours à Claude avant d’appeler les renforts. Ils ont affirmé qu’ils ont évité de justesse de subir le même sort que mon neveu et ils roulaient à une vitesse normale adaptée aux conditions de la route. »

Confrérie en deuil

Les camionneurs constituent une confrérie tissée serrée et leur camaraderie pourrait ressembler à celle de soldats qui partent au front pour se battre afin de transporter des denrées essentielles à l’approvisionnement de la population des différentes régions qu’ils desservent. Plusieurs camionneurs ont mis un tag RIP 389 sur leurs pages Facebook notamment sur Charrieux de la 389, et d’autres, ont installé un ruban noir sur les rétroviseurs de leurs mastodontes routiers pour afficher leur mécontentement et leur solidarité pour leur collègue défunt mort en devoir qui a donné sa vie pour approvisionner le Nord.

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Publié le 7 novembre, 2016, dans la publication : Numéro 19 Volume 34

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  • Claude Forest
  • Confrèrie en deuil
  • Kilomètre 508
  • Nord-Est québécois
  • Route 389
  • Route nationale
  • Transport Québec
  • Victime

Publié sur le site le 7 novembre 2016

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