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    Route nationale 389

    Une 25 avril, 2022

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    La nationale 389

    Une 7 novembre, 2016

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Cobayes de la route

La nationale 389

Une 7 novembre, 2016

Cobayes de la route

Route nationale 389

Des routiers professionnels s’expriment

par Éric Cyr

Légende photo : De gauche à droite sur la photo, les camionneurs Patrick Enright, Carol Marchand et Patrice Lapointe lors de leur passage à Labrador City.

Des conducteurs professionnels qui parcourent régulièrement la route nationale 389, la portion québécoise de la TransQuébec-Labrador, qui se déploie sur 570 kilomètres de Baie-Comeau à la frontière du Labrador, dénoncent son état lamentable. Ces camionneurs qui en ont long à dire sur le sujet ne comprennent pas pourquoi cet axe routier, un lien terrestre interprovincial qui fait partie du réseau routier national depuis 2005, ne respecte toujours pas les normes minimales de sécurité fixées par le ministère des Transports du Québec (MTQ).

La démarche des transporteurs routiers vise à sensibiliser les entrepreneurs responsables de l’entretien de la 389 qui sont pour leur part régis par Transports Québec qui est responsable d’assurer un suivi des contrats octroyés dans un souci de sécurité pour les usagers de la route. 

Patrick Enright, dont le pseudonyme est Pat la patate, s’étonne qu’après avoir été greffée au réseau national il y a près de deux décennies, la 389 est encore dans un état si déplorable. « On observe une recrudescence des sorties de route. Il y a de plus en plus d’accidents et l’on constate un laisser-aller au niveau du déneigement et du nivelage. On ne demande pas une autoroute à quatre voies, mais simplement un entretien adéquat puisque celui-ci laisse souvent à désirer dans plusieurs portions de route, en particulier plus au sud, et c’est ce que nous déplorons », confie le routier qui explique que cette prise de parole vise à améliorer la sécurité sur cet itinéraire qu’il juge dangereux et qui est de plus en plus achalandé.

« On ne peut faire confiance à la 389 qui n’offre aucune marge de manœuvre à plusieurs endroits, ce que je trouve anormal en 2022. Nous sommes des chauffeurs de métier, mais il faut considérer qu’il y a aussi des familles qui empruntent cette route et des conducteurs moins expérimentés. C’est aussi pour eux qu’on dénonce la situation. »

Le camionneur Patrice Lapointe, alias Pat’Patrouille, qui sillonne la 389 depuis 2005 abonde dans le même sens et réclame un minimum d’entretien en attendant la réfection complète de la route. « L’aspect sécuritaire est encore déficient. Je me souviens d’avoir été au chevet d’un blessé qui se vidait de son sang et qui a dû patienter durant cinq heures avant l’arrivée des ambulanciers, car il n’y avait aucune ambulance à Manic-5 et qui est malheureusement décédé durant son transport vers un centre hospitalier. » Ancien camionneur forestier qui conduisait un tracteur routier attelé à une semi-remorque à train double de type B, M. Lapointe discute souvent avec d’anciens confrères et sait de quoi il parle quand il confie que les chemins de bois pour les camions de billots et ceux d’Hydro-Québec sont mieux carrossables que la 389 qui est pourtant un axe interprovincial qui possède le statut de route nationale. « On ne demande pas la lune, juste l’ajout de gravier au printemps. C’est simple, l’entretien laisse à désirer. On assiste même à un recul depuis les deux dernières années et surtout dans la portion plus au sud sur la centaine de kilomètres entre le déversoir de Manic-5 et le Relais Gabriel. Et que dire de la portion sinueuse entre les kilomètres 240 et 256 ? Ça brasse tellement qu’on doit s’arrêter pour ramasser des produits et des morceaux perdus que l’on tasse sur le bord de la chaussée afin de prévenir des accidents. »

Le vieux routier Carol Marchand, dont le surnom est le Joker, connait très bien la 389 qu’il parcoure depuis de nombreuses années. Il est au diapason de ses collègues et dénonce lui aussi sa condition problématique. « On ne se sent pas écoutés par Transports Québec et l’on a l’impression de faire rire de nous autres. Toutes les raisons sont bonnes pour ne pas entretenir convenablement la route et ne pas niveler le chemin : il fait trop chaud, il fait trop froid, il neige, la visibilité n’est pas bonne, c’est trop venteux, il manque de personnel. C’est triste de constater ce phénomène récurrent. »

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Publié le 25 avril, 2022, dans la publication : Numéro_8 Volume 40

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Publié sur le site le 25 avril 2022

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La nationale 389

Cobayes de la route

par Éric Cyr

Certains camionneurs ont l’impression d’être des cobayes de la route interprovinciale 389 qui sert de terrain d’expérience pour le ministère des Transports du Québec (MTQ) qui y applique toutes sortes de produits censés améliorer les conditions routières et faciliter la conduite, mais dans les faits, les résultats sont plutôt douteux et ont souvent l’effet inverse.

Le camionneur « Ti-oui Noël » écrit sur la page Facebook Charrieux de la 389 : « Le matériel qui est étendu sur la route 389 quand c’est sec c’est comme du ciment, mais quand c’est mouillé c’est glissant comme de la glace. » Un autre chauffeur de poids lourds, Yvan Bellemare commente : « Le petit sinueux entre Manic-5 et le Relais Gabriel devient comme du savon quand il pleut. »  Selon le conducteur professionnel Yves Briand surnommé « L’arbre de Noël » qui pratique ce métier depuis bientôt 45 ans, le problème émane du MTQ qui néglige ses obligations envers les usagers et coupe les coins ronds. « J’ai déjà vu ça des routes de gravier, j’ai fait la baie James où ils mettaient de la pierre dynamitée, de la petite roche noire en hiver. Ce serait idéal pour la 389. » Il explique que c’est l’état de la route qui fait défaut.

Ce dernier fait écho aux propos tenus par son confrère Alain Bourque alias « mononcle Alain » qui pratique ce métier depuis 40 ans et qui dénonce le laxisme de Transports Québec dans ce dossier « Les chauffeurs sont toujours sur le qui-vive et redoutent cette route imprévisible. »

Même son de cloche de la part de Claude Doyon qui exerce cette profession depuis 42 ans et qui est resté coincé à deux reprises dans des côtes mal entretenues le 29 octobre dernier. « Il n’y a plus de gravier et il manque d’opérateurs, on ne voit pas de machines dans le chemin et le fond est en glace. S’ils sont incapables d’entretenir la route qu’ils la ferment et ils l’ouvriront quand elle sera sécuritaire. Ce n’est pas normal de ne pas pouvoir monter les côtes et de partir à reculons en tentant de le faire. » « L’arbre de Noël » pense qu’un retour au transport de marchandises par la voie ferrée devrait être envisagé compte tenu du piteux état de la route.

L’expérience et les expériences

Les conducteurs professionnels considèrent que les deux portions de route sinueuses soit celle de 15 kilomètres (entre le km 240 et le km 255) et de 67 kilomètres (entre Fire Lake et le Mont-Wright) sont extrêmement dangereuses. De plus, le macadam entre les kilomètres 256 et 264 a été enlevé cet été et cette portion de route n’est actuellement pas entretenue. « C’est une véritable tuerie. Il y a des secteurs de la route où tu as l’impression de flotter sur du limon » confie « L’arbre de Noël » qui explique que des camionneurs plus fortunés mettent des pneus larges, ce qui permet de mieux absorber les chocs afin de préserver leurs radiateurs.

« L’arbre de Noël » poursuit : « Au lieu de procéder à la réfection de la route, le MTQ fait des expériences avec toutes sortes de matières douteuses. Nos vies sont en jeu et ils effectuent des tests et nous on est des cobayes. Ils ont appliqué quatre sortes de produits, c’est de la poussière, ce n’est pas du gravier. Le sable ne fait pas fondre la glace sur leur nouveau produit dans les deux tracés sinueux. Ils devraient ajouter du sel à certains endroits et à certaines températures, ou du moins, en mélanger avec le sable. Pourquoi ne pas définir des zones où on pourrait appliquer du sel ? Ça n’a pas de sens de rouler là-dessus même pour les charrues (chasse-neige). Les opérateurs de machineries lourdes trouvent ça difficile et brisent leurs équipements. J’ai même vu des camionneurs qui devaient rouler à reculons (en marche arrière) pour monter la côte de Manic-5, ça n’a aucun sens. À certains endroits quand on roule, on dirait que tout veut sauter dans les airs. On brise nos camions, ce qui occasionne des frais de réparation exorbitants et les coûts d’assurance augmentent de façon considérable. Certaines compagnies d’assurance ne veulent même plus assurer les transporteurs qui empruntent cette route médiocre. »

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Publié le 7 novembre, 2016, dans la publication : Numéro 19 Volume 34

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Publié sur le site le 7 novembre 2016

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